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Aave : le pionnier de la DeFi

Aave est un pionnier et une véritable référence en matière de protocole de financement décentralisé (DeFi). Ce dernier permet l’emprunt et le prêt de cryptomonnaies, y compris les prêts dits flash (flash loans). Les flash loans sont considérés comme la toute première option de prêt non garanti dans l’espace de la finance décentralisée.

Le protocole Aave est bâti sur la blockchain Ethereum, et Aave est perçu, à juste titre, comme l’une des plus grandes plateformes de la finance décentralisée. C’est aussi l’une des meilleures en matière de prêt et d’emprunt de cryptomonnaies, notamment grâce à un système de liquidité mis en commun.

Les prêteurs ont ainsi la possibilité de générer des revenus passifs grâce aux intérêts payés sur les prêts, et ce sans être obligés de passer par des tiers ou des intermédiaires.

Présentation générale du projet

Aave est l’un des protocoles stars de la Defi, finance décentralisée en français. Aave propose des services d’emprunt et d’épargne en crypto monnaie, le tout de manière décentralisé !

Ce protocole est hébergé sur la Blockchain Ethereum et connait depuis son lancement un franc succès. En effet, il est actuellement le 1er protocole de Defi le plus utilisé avec près de 21 milliards de TVL (Total Value Locked ou valeur totale bloquée, soit le montant des actifs bloqués sur la plateforme) devant Curve, MakerDao et ConvexFinance.

A lui seul, le protocole Aave représente près de 8,36% de la TVL totale alors même qu’il n’est présent que sur 3 blockchains. Aave est aussi connu pour être l’un des projets les plus innovants et toujours en mouvement. 

évolution TVL Aave
L’évolution de la TVL (Total Value Locked) d’Aave depuis 2020.

Son token natif est le AAVE, plus de 13,5 millions de tokens émis sur un volume total de 16 millions destinés à être émis. Il a connu une année 2021 en demi-teinte avec une belle progression jusqu’en mai atteignant un ATH à 632$ pour se stabiliser aujourd’hui autour des 160$. Aave se classe en 54eme position en termes de capitalisation avec un volume d’échange journalier de plus de 2 milliards de dollars. Il est seulement devancé par Uniswap et PancakeSwap, deux projets historiques, dans la catégorie des projets Defi. 

Outre le pari sur sa valeur, le token d’Aave est aussi un utility token et un token de gouvernance. Utility token car il permet notamment de réduire les frais sur les différents services d’Aave, à l’image du BNB par exemple sur Binance. 

C’est aussi un token de gouvernance car il vous donne le droit de décider du futur du projet et de sa gouvernance, comme il est de coutume dans la finance décentralisée.  Vous pouvez ainsi voter sur différentes propositions d’amélioration du protocole comme l’ajout de nouveaux tokens à la plateforme. Le token AAVE permet aussi d’effectuer du staking sur un module de sécurité du protocole. Ainsi vous fournissez une sécurité aux déposants et vous pouvez générer un revenu passif. 

Écosystème schéma Aave
L’écosystème Aave résumé en un schéma.

Le protocole est né en 2017 sous le nom d’ETHLend avant d’être renommée en 2018 sous le nom d’Aave. Aave signifie fantôme en finnois. Il a été fondé par Stani Kulechov, qui en est toujours le CEO à l’heure actuelle. Stani Kulechov est un diplômé en droit de l’université d’Helsinki, passionné de cryptomonnaies et actif dans nombre de projets. 

Aave dispose de nombreux partenaires de renom comme le réseau d’oracles leader dans l’écosystème Blockchain Chainlink, Gitcoin ou encore Tether, la société émettrice de l’USDT. 

En novembre 2017, le protocole avait récolté 16,5 millions de dollars lors de son ICO (Initial Coin Offering) puis 7,5 millions de dollars en juillet 2020 de la part de plusieurs fonds d’investissement donc Three Arrow Capital, acteur reconnu du monde des crypto-monnaies. 

Comme tout protocole de Defi, celui-ci présente des risques notamment de Hack. Pour l’heure, le protocole n’a jamais subi de hack et est audité régulièrement pour garantir sa sécurité. Au vu de la valeur présente sur celui-ci, il est reconnu comme l’un des plus solides et sécurisés.

Le protocole a été d’abord déployé sur la blockchain Ethereum puis sur Polygon, et enfin plus récemment sur Avalanche. Aave prépare actuellement le lancement de la 3ème version de son protocole après avoir lancé avec succès la V2, il y a un peu plus d’un an.

L’un des principaux ajouts de cette version est le lancement de Portal. Portal vise à solutionner le problème de la liquidité entre les nombreux marchés d’Aave déployés sur les diverses blockchains et nous reviendrons plus loin sur ces innovations. 


Aave : un protocole simple et intuitif

Aave est un protocole de prêt et d’emprunt qui permet de générer des intérêts sur son épargne hébergé sur Ethereum qui s’est déployé par la suite sur Polygon et plus récemment Avalanche. Le protocole est né sur Ethereum, en raison du statut de pionner dans l’univers blockchain et de ses smarts contracts (contrats intelligents) rendant possible les applications de finance décentralisée. 

Ces contrats sont dits intelligents (on parle de smart contracts) car ils se réalisent automatiquement dès lors que certaines conditions sont remplies. Ceux-ci permettent de se passer de tiers de confiance et de proposer les produits de prêt et d’emprunt que l’on connait aujourd’hui. Les principaux projets et tokens (ERC-20) étaient basés sur Ethereum facilitant aussi la connexion entre différents projets. 

Ethereum fut et reste la blockchain de la finance décentralisée avec plus de 161 milliards de TVL sur la blockchain. Elle est loin devant la concurrence puisque Avalanche et Luna respectivement deuxième et troisième, ne représentent que 17 milliards chacune de TVL. Cet état de fait devrait néanmoins être amené à évoluer avec la montée en puissance de ces deux blockchains ainsi que de Solana ou encore de Fantom. 

Pour poursuivre sa croissance et notamment lutter contre les frais de gas élevés d’Ethereum, dûs à la congestion du réseau, le pionnier de la Defi a opté pour la sidechain  la plus populaire d’Ethereum : Polygon. Aave s’est aussi déployée  sur l’une des blockchains les plus populaires, notamment en ce qui concerne la Defi, Avalanche. Ces intégrations ont permis une croissance rapide de la plateforme et l’adoption par de nouveaux utilisateurs avec des frais drastiquement réduits. 

Aave vous permet donc de prêter vos actifs, d’emprunter mais aussi de générer des intérêts en tant que fournisseur de liquidités. 


Déposer des fonds et générer des intérêts rapidement

Aave vous permet de déposer des fonds et de générer des intérêts dessus de manière très simple. De nombreux tokens sont acceptés par le protocole notamment des stablecoins comme le DAI, l’USDT, l’USDC mais aussi des crypto-monnaies comme l’Ether, le Link ou encore le Bitcoin. Les taux varient chaque jour et la plateforme vous indique la moyenne du taux sur les 30 derniers jours afin d’avoir une idée de votre rendement. 

Le taux viendra notamment à augmenter si l’écart entre liquidités disponibles et les fonds empruntés se réduit, en raison de la loi de l’offre et de la demande.

taux proposés stablecoins protocole Aave
Exemple des taux proposés pour un dépôt sur différents stablecoins.

Aave permet donc de générer des intérêts pour les utilisateurs qui fournissent des liquidités au marché, à l’image de nombreuses autres plateformes comme Compound, Celsius ou encore Curve. 

Lorsque vous déposerez vos actifs, vous obtiendrez une certaine quantité de aTokens. Ils représentent les jetons du protocole Aave grâce auxquels vous obtenez des intérêts. Par exemple, si vous déposez 100 USDT, vous obtiendrez 100 aTokens pour commencer.Ils sont générés lors du dépôt de votre token et seront détruits lors du rachat. 

Ce solde de aTokens augmente au fil des jours, grâce à l’accumulation des intérêts que vous générez sur vos dépôts.  Les aTokens,  peuvent être stockés, transférés et échangés. Vous avez par exemple la possibilité d’échanger du aUSDT contre du aDAI. 

Les intérêts perçus par le déposant se décomposent en deux parties. Premièrement, vous recevez une part des intérêts payés par les emprunteurs. Ainsi plus une crypto-monnaie est empruntée, plus le taux versé aux fournisseurs de liquidité sera important. Deuxièmement, vous recevrez aussi 0,063% de tout flash loan (prêt éclair en français) exécuté sur Aave. Nous reviendrons plus loin sur ce concept de prêt éclair, innovation créee par Aave. 

Emprunter facilement des actifs

Aave vous propose d’emprunter une large variété d’actifs à des taux intéressants, là aussi variables en fonction notamment de la loi de l’offre et de la demande. 

Pour cela, vous devrez d’avoir déposé un collatéral, c’est-à-dire une garantie pour la plateforme que vous rembourserez bien votre dette. Ce collatéral peut prendre la forme de différentes crypto-monnaies disponibles sur la plateforme. 

Votre capacité d’emprunt varie selon le collatéral choisi en fonction de ration prêt /valeur. Si ce dernier est de 75% par exemple, pour chaque 1 ETH de collatéral, l’utilisateur pourra emprunter 0,75 ETH de la devise choisie. Le seuil de liquidation définira lui, le seuil au-delà duquel un emprunt est considéré comme sous-collatéralisé et donc sujet à liquidation. Si votre seuil de liquidation est lui à 80%, votre position sera liquidée lorsque la valeur de votre dette atteint 80% de la valeur de votre collatéral. 

Il est donc primordial de doser son risque afin d’éviter la liquidation et d’avoir toujours assez de collatéral par rapport à ses capacités d’emprunt. De même, dans le cas d’un prêt avec un crypto-actif volatil et non un stablecoin, il faut tenir compte de la variation du cours de cet actif. En effet, si celui-ci subit une violente chute, on risque de se trouver en mauvaise posture car il n’assurera plus assez notre emprunt. 

Emprunt en DAI
Un exemple des principaux facteurs à prendre en compte lors d’un emprunt, ici en DAI.

En empruntant, vous avez ainsi la possibilité d’avoir des actifs sans pour autant vendre ceux que vous possédez déjà, si une opportunité intéressante se présente sur le marché !

Deux types d’emprunts sont disponibles lors d’un emprunt : un emprunt stable et un emprunt variable.  L’emprunt stable propose un taux stable d’intérêt qui permet de planifier les intérêts à payer pour la période de l’emprunt. Cela dit ce taux peut être rééquilibré dans le futur en fonction de l’évolution des conditions du marché. 

L’emprunt variable se base lui sur la loi de l’offre et la demande, il évolue donc au fil du temps.

L’innovation des flash loan

Un flash loan, ou prêt éclair en français, permet d’emprunter sans collatéral. Pour cela, il faut que le montant emprunté soit remboursé dans la même transaction. Ces transactions, propre au monde des crypto-monnaies permettent d’effectuer ce qu’on appelle de l’arbitrage sur différents protocoles. Cette innovation a connu un franc succès et est devenu un outil propre à la Defi utilisé par de nombreux traders notamment. Cet instrument a aussi connu des dérives en permettant le hack de certaines plateformes comme Cream Finance par exemple. 

L’expansion sur de nouvelles blockchains

Après avoir été lancé sur Ethereum, Aave s’est déployé en avril 2021 sur la sidechain numéro 1 du réseau Ethereum, à savoir Polygon. Cette blockchain permet notamment une optimisation des frais par rapport à sa grande sœur Ethereum, congestionnée et aux frais de gas parfois prohibitifs. Les frais de gas sont le carburant pour faire fonctionner une blockchain. A chaque transaction vous devez vous acquitter d’une somme pour que celle-ci se réalise. En effet, jusqu’à récemment, la moindre transaction sur Ethereum pouvait coûter plusieurs dizaines de dollars contre quelques centimes sur Polygon. Cette solution à moindre coût a permis de favoriser l’adoption du protocole par le plus grand nombre et à permis à Aave de poursuivre son développement à vitesse grand V.

Plus récemment, en octobre 2021, Aave s’est déployé sur Avalanche, la 9eme blockchain en termes de capitalisation et une place forte de la finance décentralisée. C’est en effet, la 3ème blockchain en termes de TVL,  juste derrière Terra et loin derrière le leader Ethereum. Avalanche a connu une progression remarquable en 2021 et semble continuer sur sa lancée en ce début d’année 2022. Aave représente plus de 35% de la TVL sur la Blockchain Avalanche loin devant Benqi ou Trader Joe. Aave a mis en avance la rapidité de la blockchain mais aussi sa sécurité avec un nombre de validateurs importants disséminés partout dans le monde. 

Présent désormais sur ces 3 blockchains, la question de la gouvernance du protocole se pose alors. 

Le protocole vient de réaliser son premier vote de gouvernance, le 31 janvier 2022 pour décider de l’ajout de différents actifs dont le LINK, SUSHI ou encore le CRV. Un pont (bridge en anglais) permet de relier les différentes chaines et de transmettre l’information concernant le vote. 

La nouvelle version d’Aave, la V3, est actuellement en test sur les différents testnets (réseau test des blockchains) des blockchains concernées et devrait bientôt être disponible pour les utilisateurs. 

Aave : un protocole en innovation constante

Le protocole Aave se démarque de beaucoup de ses concurrents en raison de sa capacité a évoluer et a innover constamment. C’est en partie l’une des raisons pour laquelle Aave reste à ce jour l’un des leaders dans le secteur de la finance décentralisée.

Aave à la conquête des institutionnels

La Defi attire de plus en plus les investisseurs institutionnels et Aave nous en démontre la preuve. La plateforme de lending a récemment annoncé la mise en place d’Aave Arc afin de permettre aux investisseurs institutionnels d’investir le monde de la Defi. Pour cela, ils doivent être whitelistés, c’est-à-dire passer avec succès un KYC (Know your customer). Ils peuvent ainsi prêter et emprunter du Bitcoin, de l’Ether, de l’USDC et bien entendu de l’AAVE. Ces entreprises ont en effet besoin d’une plus grande régulation et de se conformer aux lois anti blanchiment d’argent mises en place à l’échelle mondiale.

Afin d’effectuer la vérification et la certification, nécessaire à cette nouvelle procédure, l’entreprise Fireblocks s’est déclarée candidate et a été chargée de cette mission.

Fireblocks  a notamment pour missions :

  • D’effectuer les vérifications KYC sur l’utilisateur,
  • D’intégrer l’utilisateur avec les divulgations, les termes et les conditions appropriés,
  • D’accorder différentes autorisations spécifiques à l’adresse ou aux adresses de portefeuilles.

Pour l’heure, près de 30 acteurs institutionnels ont été whitelistés dont notamment SEBA Bank (grande banque suisse spécialisée dans les crypto-actifs), Bluefire Capital ou encore Celsius. De nombreux institutionnels se disent intéressés par la plateforme et celle-ci devrait croitre au fur et à mesure avec l’ajout de nouveaux tokens notamment. De nouveaux validateurs, en plus de Fireblocks sont aussi attendus afin d’accueillir plus d’institutionnels et de faire grandir cette nouvelle plateforme. 

Aavegotchi, le NFT de la Defi

Le projet NFT Aavegotchi (GHST) est fondé par le studio PixelCraft en collaboration avec l’équipe d’Aave. L’idée ici est de combiner le monde de la DEFI et celui des jeux NFT. Les Aavegotchis sont des sortes de Tamagotchis pixélisés avec différents attributs et accessoires comme des NFT traditionnels. Ils représentent naturellement des fantômes, Aave signifiant fantôme en Finnois. 

Pour participer à ce jeu, il est nécessaire d’utiliser le jeton natif d’Aavegotchi à savoir le GHST. 

illustration aavegotchi
Aavegotchi

Comme tout NFT, ces créatures possèdent différents attributs de rareté. Ici il s’agit de ses traits de caractère : énergie, agressivité, caractère sinistre, taille de cerveau, taille et couleur des yeux. Tous ces traits se répartissent selon quatre niveaux de rareté : commun, inhabituel, rare et mythique. 

Ces créatures sont aussi dotées d’un attribut de loyauté, d’un attribut de niveau et d’expérience, de différents équipements (couvre-chef, visage ou encore chaussures etc.). De plus, ces créatures appartiennent à une tribu.

Toutes ces caractéristiques et leur niveau de rareté donnent la valeur de votre Aavegotchi. 

Afin de faire progresser son fantôme, les joueurs peuvent participer à des mini jeux, à la gouvernance du projet ou encore à des réunions virtuelles. On peut aussi leur acheter des attributs qui les feront progresser. 

Mais la part la plus intéressante et innovante de ces Tamagotchi 2.0 réside dans le côté DeFi intégré à ces NFT. Chaque NFT possède un esprit spirituel auquel est liée une quantité d’aTokens. Chaque fantôme possède donc un contrat ERC20 qui génère des intérêts via les pools de liquidité d’Aave. Au fil du temps, en possédant votre Aavegotchi, vous accumulerez des intérêts via ces aTokens et gagnerez de l’argent. 

Pour connaitre la valeur d’un Aavegotchi, il faut donc combiner sa valeur intrinsèque déterminée par le nombre de aTokens en sa possession, mais aussi le niveau de rareté de votre NFT. Ce dernier correspond au niveau de rareté de chacun des traits de votre fantôme. 

La gouvernance est assurée par une DAO, Decentralized Autonomous Organization, c’est-à-dire une entité à la gouvernance horizontale ou chacun possède un droit de vote. C’est un concept très utilisé dans le monde de la crypto-monnaie. 

Ce concept est là encore une innovation de la part d’Aave qui combine le monde de la finance décentralisée à celui du gaming NFT pour jouer tout en investissant et générant des intérêts. 

Lens : un écosystème de médias sociaux made in Aave

Aave vient récemment de lancer Lens, un protocole de médias 3.0. Selon le fondateur d’Aave Stani Kulechov, Lens est un «  protocole de médias sociaux (Web3), ouvert et composable, permettant à quiconque de créer un profil de médias sociaux sans obligation sur lequel l’on pourrait concevoir de nouvelles applications. ». Le protocole sera basé sur la blockchain Polygon, et sera un véritable écosystème décentralisé plus libre, construit par les internautes, pour les internautes à l’inverse des géants du secteur. Il devrait accueillir les futures applications de médias sociaux du Web 3.0 construites par des développeurs du monde entier

Les NFT occuperont une place de choix permettant notamment sur ce réseau le stockage de messages ou publications afin d’assurer la propriété des données, là aussi en opposition aux géants des médias sociaux comme Meta. 

Une V3 fortement attendue

La version 3 du protocole arrive avec son lot d’innovations et d’améliorations notamment au niveau de la sécurité, nerf de la guerre dans la finance décentralisée. 

Lors de l’arrivée d’un nouveau jeton, un mode isolation sera mis en place pour s’assurer que celui-ci ne présente pas de problèmes susceptibles d’impacter l’ensemble du protocole. 

schéma isolation Aave
Schéma expliquant le modèle d’isolation destiné à renforcer la sécurité d’Aave

Cette troisième version comprendra aussi un portail, véritable pont entre les différentes versions d’Aave afin de faire circuler les fonds facilement entre blockchains. 

En pratique cette fonctionnalité nommée Portal fonctionne ainsi : les jetons déposés sur Aave (aTokens) sont détruits puis réémis sur la blockchain de destination. Une fois émis, ils sont transférés sur l’adresse de réception indiquée par l’utilisateur. Cette version devrait aussi améliorer la gestion de risque en fournissant une protection supplémentaire grâce à différents plafonds de risques. 

Notre avis sur Aave

Aave est un pionnier de l’écosystème Defi qui est devenu l’un des mastodontes du secteur. Simple d’utilisation et en développement constant, le protocole grandit de jour en jour et de plus en plus d’utilisateurs y ont recours. L’arrivée sur Polygon puis sur Avalanche a accéléré cette croissance et la mise à jour V3 devrait amplifier le mouvement. 

L’arrivée d’institutionnels est une des clés pour le développement d’Aave mais aussi de tout le secteur de la finance décentralisée, les montants n’ayant rien à voir avec ceux mis en jeu par les particuliers. Une fois les étapes de régulation franchies, nul doute que la plateforme pourra encore franchir un cap dans son développement. 

Nous suivrons avec intérêt les avancées de ce projet phare dans l’avenir et ses futures innovations !

Les assurances décentralisées au service de la DeFI

Le monde des crypto-monnaies est en plein développement et génère des milliards de dollars de revenus chaque année. C’est un écosystème encore neuf qui se construit jour après jour, mais qui présente aussi de nombreux risques. Parmi eux, le risque de hack, de piratage et de vol des fonds présents notamment sur différentes applications décentralisées. Au cours des derniers mois, de nombreux hacks ont fait parler d’eux. On peut citer Ronin, la blockchain hébergeant le jeu Axie Infintity, qui a subi un vol de plus de 173 600 ethers et 23,5 millions d’USDC soit environ 625 millions de dollars. 

Cream Finance, un protocole de finance décentralisée, a aussi connu différents hacks pour des sommes se chiffrant à plusieurs millions de dollars. 

Les attaques à l’encontre des protocoles de la DeFi ont explosé en 2020. Selon la firme d’analyse CipherTrace, 18 protocoles ont été piratés par des hackers au cours de cette année, lesquels ont amassé une somme totale de 129 millions de dollars. Un phénomène qui s’est poursuivi en 2021 et ne semble pas près de s’arrêter au vu des sommes de plus en plus importantes injectées dans la DeFi. En effet, l’adoption de la finance décentralisée est croissante et risque de s’accélérer dans les années à venir.

Alors comment se protéger contre ce risque de hack ? Comment lutter contre le risque technologique inhérent aux smart contracts et aux crypto-monnaies ?  Quel rôle peut jouer la blockchain dans le secteur de l’assurance ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre ici.

Les assurances décentralisées et leur fonctionnement

Dans un marché traditionnel, vous vous exposez aux risques traditionnels de moins-value et de perte de valeur. La blockchain et l’écosystème des crypto-monnaies ajoute à cela un risque technologique du fait de son infrastructure décentralisée et de sa technologie. 

Face aux risques technologiques, de hack et de perte de fonds, certaines sociétés comme Nexus Mutual ont eu l’idée de proposer des assurances décentralisées. Ici pas de compagnie d’assurance traditionnelle mais un protocole décentralisée qui vous assure contre les différents risques du Web3.

Comment cela fonctionne-t-il ? 

Très simplement, cela fonctionne comme une pool de liquidité traditionnelle d’un protocole de finance décentralisée. Des personnes vont venir déposer des fonds dans un smart contract, un contrat intelligent qui s’exécute automatiquement dès lors que certaines conditions sont remplies, ce sont ceux qu’on nomme les porteurs de risques. Ce sont eux qui choisissent de mettre leur argent à disposition des personnes qui en auraient besoin. 

C’est le deuxième type de personne, les assurés, qui eux viendront alimenter la pool de liquidité en payant une « cotisation » pour s’assurer contre les différents risques de la blockchain. 

Si un problème survient, tel qu’un hack et une perte de fonds notamment, les assurés pourront ainsi se servir dans cette pool de liquidité et récupérer des fonds pour compenser leur perte ou vol. Les porteurs de risques eux se rémunèrent avec les intérêts qu’ils génèrent en prêtant de l’argent aux assurées. Chaque jour, les assureurs viennent toucher une partie des intérêts.

En cas de soucis sur un des protocoles, les assureurs devront eux s’acquitter d’une somme pour rembourser les assurés lésés. 

Qu’est-ce qui est assuré ? 

Pour le moment, cela se limite à l’univers de la blockchain, aux protocoles de finances décentralisés notamment. Vous pouvez par exemple assurer vos liquidités présentes sur Anchor Protocol ou Aave contre le risque technologique, de faille des smarts contracts. Vous pouvez aussi assurer des liquidités déposées sur des acteurs centralisés comme FTX, Binance ou encore Nexo.

Nombre de protocoles, notamment les plus jeunes sont exposés à ce risque technologique. Si une faille dans un smart contract est repérée par un hacker, ce dernier peut en profiter pour vider les fonds et ainsi vous perdez les sommes que vous aurez laissé sur ce protocole. Plus le protocole est jeune, avec des sommes encore peu importantes dessus, plus le risque est grand. Toutefois, rien ne nous dit qu’un protocole jouissant d’une bonne réputation comme Aave ou Anchor ne sera jamais piraté. L’assurance vous permet de vous protéger contre ce risque, présent par nature dans l’écosystème de la blockchain et plus particulièrement sur la finance décentralisée. 

Attention toutefois à bien lire les polices d’assurance qui précisent les risques assurés. Dans un exemple récent, celui de MakerDAO des utilisateurs avaient perdu des fonds et s’attendaient à être remboursés du fait de leur assurance. Toutefois, comme la perte de fonds était dûe à une sous collatéralisation du protocole et non une faille du smart contract, il n’ont pas été dédommagés par l’assurance. Comme dans la vraie vie, il faut donc faire attention à la couverture offerte par l’assurance et aux exclusions que cette dernière met en place. 

On peut aussi penser à un protocole utilisant un stablecoin et qui verrait la valeur de ce stablecoin s’effondrer. Dans ce cas, vous perdriez beaucoup d’argent si vous aviez investi dessus. Toutefois, là encore, si vous souscrivez une assurance couvrant le risque technologique, de faille du smart contract notamment, vous ne seriez pas dédommagé(e). 


Les principaux acteurs du secteur : Nexus Mutual et Bridge Mutual

Nous allons nous intéresser à deux des principaux acteurs du monde de l’assurance décentralisée à savoir Nexus Mutual et Bridge Mutual. Pionniers de l’écosystème, en plein développement, ces solutions attirent chaque jour de plus en plus d’utilisateurs en quête de sérénité.

Nexus Mutual

Nexus Mutual est un des leaders et pionniers de l’assurance décentralisée. Le protocole d’assurance a été lancé en mai 2019, peu de temps avant l’explosion des services de finance décentralisée. En septembre 2020, il couvrait déjà 1% de l’ensemble des fonds présents sur la finance décentralisée. 


Le protocole fonctionne selon le principe évoqué précédemment. Les assureurs viennent déposer des liquidités et peuvent générer des rendements sur leurs actifs. 

Les assurés quant à eux viennent acheter une couverture d’assurance, ces frais seront ensuite reversés aux assureurs. 

Nexus est une application construite sur Ethereum qui vous propose différents couvertures suivant les risques encourus. Vous pouvez vous assurer contre une faille de n’importe quel protocole utilisant un token de rendement (Yield Token) sur Curve, Convex ou Yearn Finance par exemple. Cela n’est pour l’heure valable que sur les protocoles de la blockchain Ethereum.


Vous pouvez aussi vous assurer contre la faille d’un protocole en cas de perte de fonds dû à une faille dans le code du protocole, son modèle économique, ses oracles ou encore sa gouvernance. On peut imaginer donc un risque classique de hack d’un protocole, mais aussi un oracle dont les prix seraient volontairement manipulés. Ce sont des risques ici couverts par Nexus Mutual. On peut ici s’assurer sur les protocoles Alchemix, Beefy, TraderJoe ou encore Uniswap. 

Nexus vous propose aussi une assurance custodial. C’est-à-dire qu’elle vous propose en cas de hack de vos portefeuilles sur les grands exchanges centralisés comme FTX, Binance, Coinbase ou sur des solutions de lending comme Celsius ou Nexo. Ici, il faut aussi regarder des assurances déjà présentes sur chaque plateforme pour éviter le doublon avec cette solution décentralisée. 

Lorsque vous souhaitez souscrire une assurance pour un risque ou un autre, vous devez tout d’abord lire attentivement les polices d’assurance. Il faudra notamment prêter attention aux conditions : type de risque, durée, montants etc. mais aussi aux exclusions mentionnées dans le contrat. Ainsi, on peut minimiser les chances de se retrouver avec un contrat d’assurance qui ne nous dédommage pas en cas de soucis. 

Vous aurez ensuite différentes indications notamment sur le coût de l’assurance à l’année et la capacité d’assurance suivant le protocole choisi. Le coût varie fortement suivant la réputation et la solidité estimé du protocole ou de l’entreprise. Ainsi il n’est que de 2,60% pour Balancer, Curve, MakerDao ou encore Yearn Finance, des protocoles de Defi réputés, largement utilisés et jugés plutôt sûrs au vu des liquidités présentes sur ces derniers.


A contrario, sur des protocoles plus récents ou jugés moins solides, les taux grimpent vite avec 34,73% pour Flexa Staking, 48,75% pour Idex ou encore 27,5 % pour Cream qui a lui connut de multiples hacks dont le dernier en date pour près de 130 millions de dollars. Forcément avec un historique comme cela, on peut s’attendre à ce que cela se reproduise et le coût s’en voit affecté. 

La capacité d’assurance correspond-elle aux liquidités présentes, déposées par les assureurs et donc à la somme maximale assurable par Nexus ? Là encore, de manière assez logique, les protocoles réputés possèdent une poche de liquidité plus importante. Beefy possède par exemple 3500 Ethers et 12,2 millions de Dai, Trader Joe 1300 Ethers et 4,5 millions de Dai quand des protocoles plus anonymes comme Visor Finance ne compte que 583 ethers et 2 millions de Dai. Les assureurs ont eux aussi tendance à déposer de l’argent sur des pools et des protocoles jugés plus sûr afin de ne pas perdre d’argent et de générer les meilleurs rendements.  

Les coûts et la capacité d’assurance en fonction du protocole choisi (source https://app.nexusmutual.io/cover)

Une fois l’assurance souscrite, en cas de soucis vous pouvez déposer une plainte (claim en anglais) pour récupérer vos fonds si vous êtes bien assurés pour le risque que vous avez subit. 

Même chose du côté de l’assureur ou vous pouvez avoir accès aux informations notamment de rendement suivant le protocole choisi pour déposer vos liquidités. 

Nexus dispose de son token, le NXM qui vous permet de participer à la gouvernance du protocole et à son évolution. Ce token est basé sur un modèle de continuité, c’est-à-dire que son prix dépend de la performance de l’assurance. Plus il y a de fonds présents sur Nexus, plus le prix du token grimpe. Nexus couvre désormais de nombreux risques et envisage de pousser la logique encore plus loin en couvrant des risques climatiques du monde de réel dans le futur. 

Bridge Mutual

Bridge Mutual est un autre des leaders de l’assurance décentralisée et couvre nombre de protocoles DeFi. L’assurance veut construire un nouveau modèle ou «  Au lieu de continuer avec le modèle litigieux, opaque, contradictoire et excessif de l’assurance traditionnelle, Bridge a l’intention de révolutionner l’assurance en rendant le processus équitable, transparent et efficace en utilisant la technologie de la blockchain pour mieux aligner les incitations des deux parties à une réclamation ». 

Contrairement à Nexus,  Bridge Mutual est construit sur la blockchain Polkadot. Un choix qui permet de contourner les problèmes de congestion de la blockchain Ethereum et de bénéficier de la scalabilité offerte par Polkadot. La plateforme est gérée par les utilisateurs possédant le token de la plateforme à savoir le BMI. 


Pour l’utiliser, pas besoin de processus d’identification comme un KYC à l’inverse de Nexus Mutual. 

La plateforme vous couvre la aussi pour différents risques comme le de-peg de stablecoin ou encore la faille technologique et le hack de protocoles.

Lorsque vous subissez un préjudice, s’il s’agit d’un stablecoin, vous êtes automatiquement remboursé(e) si les conditions de l’assurance sont respectées. 

Pour le risque concernant les exchanges ou la faille d’un smart contract, le processus est différent. Vous devez soumettre votre réclamation, cette dernière sera soumis au vite des titulaires de la même assurance. Si la majorité reconnait ce préjudice, ils voteront pour confirmer le préjudice. Si la majorité vote non, la demande est abandonnée. 

S’ils votent oui, cela amènera à l’approbation finale et au remboursement. S’ils votent non, la décision est rejetée mais les titulaires de la couverture ont encore un dernier recours en soumettant un vote au stakers de confiance. Ils décideront si oui ou non la réclamation est légitime, là encore à la majorité. S’ils se prononcent en sa faveur, le remboursement sera effectué. Dans le cas contraire, il s’agira d’un rejet final et aucun remboursement ne sera effectué. 

Bridge Mutual couvre de nombreux protocoles comme Alchemix, Aave, Bancor, Perpetual ou encore Yearn finance. Ici, le coût de l’assurance est aussi dépendant de la réputation des protocoles et les plus solides comme Yearn ou Compound bénéficient de taux attractifs quand les moins renommés comme 0.exchange ou Superfarm ont des taux nettement plus élevés pour s’assurer. Il en va de même pour les liquidités présentes sur chaque pool d’assurance en fonction du statut du protocole. 

Bridge a lancé une V2 de sa plateforme en décembre 2021 comprenant de nombreuses innovations. On y retrouve notamment des leverage portfolios qui permettent de générer des rendements très intéressants en échange d’une prise de risque assez élevée. Ces pools comprennent un mix de différentes assurances sur différents protocoles, certains plus risqués que d’autres. Ainsi, on obtient un rendement plus élevé pour les assureurs déposant des liquidités dans ce système. 

Bridge propose aussi un système de reinsurance Pool, Capital Pool et un système de Shield Mining. Autant d’innovations qui montre la vitalité du protocole qui poursuit son développement dans le monde de la finance décentralisée.

De plus, la solution sera bientôt déployée sur des blockchains comme Solana ou encore la Binance Smart Chain. 

Les autres solutions

D’autres protocoles existent comme Union Finance, Unslashed.finance, Etherisc ou encore InsurAce pour vous permettre de vous assurer de manière décentralisée. 

Le protocole Union Finance a été pensé et développé dans le but de promouvoir l’adoption de la DeFi en réduisant les coûts, tout en se protégeant contre les risques, et en facilitant l’accès à ce marché. Le protocole réduit notamment de manière considérable les frais de transaction engendrés sur Ethereum. Il convient de préciser que dans l’état actuel de la finance décentralisée, les frais de transactions (le gas) représentent parfois des sommes plus élevés que les récompenses obtenues.

Union Finance propose une multitude de packs d’assurances et de solutions de protection spécifiques, de manière a assurer aux utilisateurs de la DeFi une protection complète et efficace.


Unslashed permet lui par exemple de s’assurer contre de la perte de peg de l’UST, le stablecoin d’Anchor. Si ce dernier venait à ne valoir plus que 95 centimes par exemple, l’assurance viendrait couvrir vos pertes ce que ne propose pas pour l’heure Nexus Mutual. Vous avez donc aussi la possibilité de vous couvrir sur ce risque via Unslashed et pour le risque technologique sur Nexus. Ainsi vous minimiser grandement le risque d’une perte avec un coût raisonnable par an. 

Quelques protocoles et assurances proposées par Unslashed Finance (source : https://app.unslashed.finance/cover)


L’actualité récente des assurances blockchains

Faisons le point sur l’actualité récente relative aux assurances blockchains.

La chute de Cover 

Dans le monde des assurances décentralisées, tout n’est pas rose. En témoigne la chute de Cover, un des acteurs du secteur, en septembre 2021, après seulement un an d’existence.

La raison de cet arrêt fut le départ de nombreux développeurs, à la suite de quoi Defi Ted, l’un des principaux contributeurs du projet a décidé d’arrêter le service : « Cette décision n’a pas été facile à prendre et il s’agit d’une décision que l’équipe restante a prise après avoir examiné les possibilités, après que les développeurs principaux aient soudainement quitté le projet. ».

L’ensemble des fonds de trésorerie du projet a été redistribué aux détenteurs du jeton Cover. Le projet avait déjà été dans la tourmente après un hack d’envergure fin 2020 qui avait vu plus de 4300 ETH être dérobé par un pirate. Ce dernier ayant décidé par la suite de rendre les sommes dérobées.

Lemonade : la blockchain au service des agriculteurs

Dans nombre de pays notamment émergents ou défavorisés, les agriculteurs subissent de nombreux dégâts liés notamment au changement climatique. Toutefois, l’accès à l’assurance de ces agriculteurs est très compliqué voire impossible.

C’est pourquoi la Lemonade Foundation, une organisation à but non lucratif crée par la compagnie d’assurance numérique israélienne Lemonade, a annoncé la création d’un projet novateur : une assurance agricole pour les agriculteurs de subsistance dans les pays en développement. 

Ce fonds est conçu pour permettre  aux agriculteurs de se protéger contre les pertes subies en raison de la sécheresse, des inondations et des différents risques liés au changement climatique. Le projet sera déployé au cours de l’année, en coopération avec d’autres organisations opérant dans les domaines de l’assurance, des crypto-monnaies et de la technologie blockchain et du changement climatique.

Source : Lemonade

Cette solution est soutenue par nombre d’acteurs majeurs de la blockchain. On retrouve notamment Avalanche ou encore Chainlink parmi les solutions qui soutiennent le projet de Lemonade en faveur des agriculteurs.

Cette coalition rassemblant différents acteurs est constituée sous la forme d’une organisation autonome décentralisée (DAO) qui se consacre à la création et à la distribution d’assurances à coût réduit, sur la base d’une blockchain respectueuse de l’environnement sur le modèle du proof of stake.

Shai Wininger, le CEO de Lemonade a notamment déclaré « Il s’agit également d’un moment décisif pour la blockchain, qui sera utilisée pour aider à protéger les agriculteurs les plus vulnérables des événements climatiques imprévisibles et catastrophiques. ». 

Il s’agit véritablement d’une révolution permettant de mettre la technologie blockchain au service d’acteurs qui n’ont pas d’autres solutions pour s’assurer. A l’image du secteur bancaire, en donnant un accès aux services bancaires à des millions de personnes, la blockchain est peut-être en passe de bousculer le secteur de l’assurance.


Conclusion

L’assurance décentralisée est une innovation dans le monde de la blockchain et permet de gagner en sécurité pour de nombreux investisseurs. Ces solutions sont des garanties dans un monde de la DeFI encore assez sauvage et ou les hacks notamment sont toujours monnaie courante. Si la finance décentralisée permet de générer des rendements intéressants et parfois même énormes, il ne faut pas oublier les risques qu’elle comporte. Risques technologiques, de-peg concernant les stablecoins ou tout simplement perte de valeur, les hauts rendements de l’écosystème s’accompagnent forcément d’un haut niveau de risques. 

Les solutions d’assurance sont encore relativement nouvelles et il faudra certainement quelques années avant que celles-ci gagnent en maturité et s’imposent comme des outils incontournables. Toutefois, elles représentent déjà une option intéressante aussi bien pour les assurés que les assureurs. D’un côté, elles permettent aux assurés de gagner en sérénité notamment dans un écosystème souvent victimes de piratage et de vols de fonds. De l’autre, c’est une solution intéressante pour les assureurs qui peuvent mettre à disposition des liquidités et générer des rendements intéressants. 


De plus, son intérêt ne s’arrête pas là, dans de nombreux pays où l’accès aux banques et assurances est compliqué voire impossible, cette solution représente une alternative pour avoir accès à une protection contre les aléas de la vie. Dans un futur proche, on peut imaginer un système d’assurance complètement disrupté par la blockchain et toute une partie de la population mondiale qui bénéficiera enfin des services de l’assurance.

Quel Stablecoin choisir?

Qu’est-ce qu’un stablecoin?

Si vous vous intéressez au monde des crypto-monnaies, vous avez surement déjà entendu parler des stablecoins, mais que se cache-t-il derrière ce nom ?

Un stablecoin, ou monnaie stable en français, est une crypto-monnaie dont la valeur est indexée à une valeur réelle, par exemple celle du dollar ou de l’euro. Ici, on supprime la volatilité habituelle dans le monde des cryptos et donc l’incertitude. A sa place, vous avez une valeur fixe, obtenue par rapport à une monnaie de référence, le plus souvent le dollar. De nombreux stablecoins existent, fonctionnant avec différents mécanismes apportant chacun leurs avantages et inconvénients. 

Les stablecoins présentent de nombreux avantages et sont rapidement devenus incontournables dans l’univers des crypto-monnaies. Ils permettent notamment d’éviter les allers-retours entre cryptomonnaies et monnaies fiat ( les monnaies d’état comme l’euro, le dollar ou encore le yen). Les différents actifs sont en effet échangeables contre ces stablecoins sur les principaux exchanges comme Binance, FTX ou Kraken. Il y a quelques années, vous étiez contraints de revendre vos crypto-actifs contre des dollars, et donc de repasser en monnaie fiat. Aujourd’hui, les stablecoins permettent de conserver de la valeur tout en restant dans le champs des crypto-monnaies mais également de gagner en agilité puisqu’on peut désormais vendre ou acheter plus facilement.

Dans les pays où l’imposition sur la plus-value réalisée en crypto-monnaie existe ( en France par exemple ), convertir vos crypto-actifs en stablecoins vous permettra de ne pas déclencher de taxation.

Il existe différents types de stablecoins et l’objectif de cet article est de vous décrire ce que sont les stablecoins, leurs différents risques pour que vous sachiez quel stablecoin choisir.

Quels sont les différents types de stablecoins ?

Différents stablecoins existent et se distinguent notamment par des mécanismes différents. Un stablecoin se doit de répondre principalement à deux questions : Comment est-on sûr que ce dernier vaut bien un dollar ? Comment parvient-on a stabiliser son prix au niveau de 1 dollar ? 

En ce qui concerne la garantie de la valeur, les stablecoins sont divisés en 3 catégories :

  • Premièrement, les stablecoins assurés ou collatéralisés par des monnaies fiat. Ici on s’assure que pour chaque stablecoin d’un dollar crée, on possède un dollar de monnaie fiat en réserve. C’est l’exemple des stablecoins  les plus connus à savoir l’USDC et l’USDT. Ainsi on doit pouvoir vérifier à chaque moment que la réserve dispose bien de la même valeur que la valeur de stablecoins en circulation. Ces stablecoins sont donc centralisés et fonctionnent selon le principe simple, d’un dollar crée pour un dollar en réserve.
  • Deuxièmement, les stablecoins collatéralisés par de la crypto-monnaie. Ici, c’est un algorithme qui vient garantir que pour un dollar de stablecoin en circulation, il y a au moins un dollar et demi de crypto-monnaie comme du Bitcoin ou de l’Ethereum dans un Smart Contract sur la Blockchain. On met ici légèrement plus car ces actifs sont naturellement volatiles, il faut donc anticiper une éventuelle baisse des cours de ces derniers. Le DAI est un exemple de stablecoin assuré par de la crypto-monnaie bloqué dans un Smart Contract. Ici, la décentralisation est plus importante bien que variable selon le stablecoin choisi.
  • Enfin, il existe un dernier type de stablecoin, plus innovant et relativement nouveau, les stablecoins algorithmiques. Ici pas de monnaie fiat ou de crypto-monnaies bloqués dans un smart contract pour assurer le stablecoin. C’est l’exemple de l’UST sur la Blockchain Luna. Ici, on garantit la valeur d’un UST dès sa création. Pour créer un UST, on vient brûler (mécanisme du burn) un dollar de Luna et on assure ainsi que l’on a pas créé de la valeur ex nihilo. Inversement, on peut brûler un dollar d’UST pour crée un dollar de Luna. Ce dernier type est jugé le plus prometteur mais est aussi celui sur lequel nous avons le moins de recul. 

Comment s’assurer que le prix du stablecoin reste d’un dollar ? 

La stabilisation du prix autour d’un dollar se fait premièrement  de manière assez naturelle avec la loi de l’offre et de la demande. En effet, lorsque le prix du stablecoin augmente et s’éloigne des 1$, les gens auront tendance à vouloir le vendre pour en profiter. Cela fera ainsi baisser sa valeur pour revenir vers le dollar. Et inversement lorsque les gens verront son prix descendre en dessous des 1$, ils voudront profiter de la bonne affaire en achetant celui-ci, ce qui fera augmenter sa valeur pour revenir dans la zone des 1$.

D’autres mécanismes sont disponibles, notamment pour les stablecoins algorithmiques, on l’on peut venir brûler et réduire le volume en circulation l’actif adossé au stablecoin pour pousser le prix à la hausse ou encore en créer davantage pour pousser le prix à la baisse. C’est par exemple le cas de l’UST sur la Blockchain Luna. 

 Les principaux stablecoins en circulation

De nombreux stablecoins sont en circulation aujourd’hui sur les différentes blockchains de l’écosystème crypto. Les principaux sont indexés sur le dollar et on peut notamment citer le leader USDT, l’USDC, le DAI ou encore l’UST.

principaux stablecoins
Les principaux stablecoins du marché

L’USDT

L’USDT mis en circulation par la société Tether est le plus connu dans le monde des crypto-monnaies. C’est le plus présent et celui qui peut être échangé contre le plus grand nombre de crypto-monnaies. C’est le stablecoin de référence si l’on souhaite par exemple trader sur les exchanges comme Crypto.com ou encore Binance. Il permet aussi d’accéder à de nombreux protocoles de la DEFI. Actuellement plus de 78,4 milliards de dollars sont en circulation  avec un volume d’échange journalier dépassant les 51 milliards. 

Tether, malgré son statut de leader a déjà rencontré des problèmes notamment lors de récents audits où l’entreprise n’a pu garantir qu’elle possédait effectivement l’équivalent en dollars des USDT en circulation. 

Le type de réserve du Tether est dite “fractionnaire”, autrement dit la société émettrice de Tether ne détient qu’un pourcentage restreint (10%) de ses réserves en espèces. Le reste est détenu dans les actifs moins liquides comme des actions, des obligations d’états ou même émis par des entreprises. Le problème avec ce modèle réside dans le fait qu’en cas de “bank run”, seul un nombre limité de personnes pourront récupérer leurs dollars immédiatement. Les autres devront attendre la vente des actifs.

L’USDC

L’USDC est l’autre mastodonte du secteur émis en collaboration par la société Circle et le géant des exchanges américains Coinbase. Ce sont des entreprises régulées et qui jouissent ainsi d’une forte confiance de la part des acteurs de l’écosystème crypto. Actuellement plus de 52,5 milliards d’USDC sont en circulation avec un volume d’échange journalier de plus de 3 milliards de dollars. 

Le BUSD

Le leader des exchanges mondiaux, Binance propose lui aussi son stablecoin, le BUSD indexé sur la valeur du dollar. Plus de 17 milliards de dollars de BUSD sont en circulation avec un volume journalier dépassant les 4 milliards. L’exchange propose ainsi de nombreuses paires de crypto-monnaies échangeables avec son stablecoin maison. 

Le DAI

Le DAI, est le stablecoin de la plateforme pionnière de la DEFI : MakerDao. C’est un stablecoin assuré par des crypto monnaies contenus dans un Smart Contract. Il est décentralisé par rapport à l’USDT ou l’USDC, grâce à ce mécanisme Sa gouvernance est elle aussi décentralisée. 

On compte pas moins de 10 milliards de DAI en circulation avec un volume journalier plus restreint ici, de 259 millions de dollars. 

L’UST

L’UST, le premier des stablecoins algorithmiques se classe 5eme en termes de capitalisation avec plus de 11,5 milliards d’UST en circulation. Le volume journalier est lui de 354 millions de dollars. Il profite de la bonne santé de l’écosystème Terra ces derniers mois et de protocoles renommés comme Anchor protocol et son rendement de 20% sur l’épargne en UST.

Le Paxos gold

Le Paxos Gold est un stablecoin adossé à la valeur de l’or. Chaque token correspond à 400 onces d’or stockés dans un coffre. Ce dernier joue donc sur la confiance millénaire des hommes pour le plus précieux des métaux. Son volume en circulation reste plus confidentiel avec 34 millions de dollars par jour et une offre en circulation de 200 000 Pax soit près de 380 millions de dollars.

Parmi les autres stablecoins plébiscités par les utilisateurs à une moindre échelle, on peut aussi citer le TrueUSD (TUSD), le Pax Dollar (USDP), le FEI USD  (FEI) ou encore le Gemini Dollar (GUSD). 


2 – A quoi servent les stablecoins?

Les stablecoins permettent d’avoir un prix moins volatile, fixé sur une valeur de référence comme le dollar.  Cette réduction de l’incertitude permet de les utiliser pour de nombreuses applications notamment en finance décentralisée. Si l’on souhaite conserver de la valeur et ne pas s’inquiéter des fluctuations, les stablecoins sont la solution parfaite !


La pierre angulaire de la DEFI

Tout d’abord, les stablecoins sont l’une des pierres angulaires de la finance décentralisée ou DEFI. Rappelons que la finance décentralisée, en opposition à la finance centralisée des banques traditionnelles, permet notamment de prêter, d’emprunter de l’argent ou encore de générer des rendements intéressants sur son épargne. Si les différents protocoles de finance décentralisée fonctionnent avec des crypto-monnaies classiques et volatiles, les stablecoins constituent la plus grosse part de leur liquidité. 

Les stablecoins et leur absence de volatilité permettent d’utiliser pleinement nombre de protocole et de contourner notamment le risque d’impermanent Loss des pools de liquidité. 

Le seul risque entourant les stablecoins demeure le risque technologique de la Blockchain et notamment celui de hack. 

Des protocoles comme MakerDao, Aave, Compound ou encore Nexo proposent des rendements très intéressants de plus de 10%, loin des intérêts de la finance traditionnelle, sur vos stablecoins. 

Autre exemple, le protocole Anchor sur la Blockchain Terra Luna propose un rendement de 18 à 20% sur son stablecoin algorithmique baptisé UST. 

TVL protocole Anchor
TVL du protocole Anchor

Les stablecoins permettent donc de gagner de l’argent dans le monde des cryptos grâce aux intérêts, sans avoir la moindre notion de trading par exemple. 

Transférer de la valeur à moindre frais

Dans le monde de la Blockchain, on peut facilement transférer de valeur d’une personne à une autre. Il est facilement possible d’envoyer du Bitcoin, de l’Ether ou encore du Fantom, rapidement et avec peu de frais. Toutefois, face au risque de volatilité et de chute des cours, il n’est pas possible de garantir que la somme reçue sera bien celle initialement souhaitée. Ainsi, les stablecoins et leur valeur indexé au dollar ou à l’euro, permettent de supprimer cette incertitude et de transférer de la valeur en toute sérénité et à moindre frais. 


Un moyen de paiement en pleine expansion

Nouveauté dans le domaine des stablecoins, ceux-ci deviennent aussi des moyens de paiement au même titre que l’euro ou le dollar. Visa a annoncé en mars 2021 que son réseau accepterait l’USDC comme monnaie de paiement aux États-Unis. Dès lors, plus besoin de convertir vos stablecoins en monnaie fiat dans le pays de l’Oncle Sam. De plus en plus d’établissements peuvent ainsi proposer ce nouveau de moyen de paiement à leurs clients. 

Acceptation stablecoin usdc visa
Visa acceptera l’USDC comme moyen de paiement aux États-Unis

L’autre géant des paiements bancaires Mastercard a annoncé se préparer à accepter les crypto-monnaies sur son réseau et notamment les stablecoins. Mastercard va aussi lancer un projet d’expérimentation de conversion entre crypto-monnaies et monnaies fiat avec l’aide de Circle, la société émettrice des USDC en collaboration avec Coinbase. 

De nombreuses rumeurs et des annonces récentes font aussi état de l’intérêt de Paypal pour les stablecoins comme moyen de paiement. L’entreprise qui permet déjà notamment à ses utilisateurs britanniques d’acheter de la crypto-monnaie, développerait son propre stablecoin pour permettre à ses utilisateurs de payer avec.

3 – Quels sont les risques des stablecoins ? 

Les stablecoins sont souvent dénoncés, notamment par les autorités de régulation, pour les risques qu’ils représentent. Et ce ne sont pas certaines affaires récentes qui vont donner tort à leur détracteurs !

Le plus connu des stablecoins, l’USDT de la société Tether, s’est récemment retrouvé dans la tourmente. On a reproché à la société Tether de ne pas posséder autant d’actifs en collatéraux que d’USDT en circulation. A la suite d’une enquête, la procureure de l’état de New York avait déclaré en février 2021 « contrairement aux affirmations de Tether, assurant que leur monnaie virtuelle était entièrement adossée à des fonds en dollars, il y a eu des moments où ce n’était pas le cas ». Même si l’entreprise a depuis nié ces affirmations, le doute persiste et de nombreux acteurs institutionnels ou particuliers lui préfèrent l’USDC, régulé et régulièrement audité. 

Pour les stablecoins algorithmiques, le risque est différent bien que présent. Récemment, le MIM (Magic Internet Money), un des stablecoins utilisé sur différents protocoles de DEFI, a vu sa valeur chuter brusquement en dessous du dollar et se rapprocher des 0,97$ soit presque 3% de chute. Une baisse considérable lorsqu’on est censé garantir un prix fixe aux alentours d’un dollar. 

chart MIM stablecoin
La chute du MIM en janvier 2022, atteignant les 0,979 à son point le plus bas

Alors que s’est-il passé ? 

Le MIM a récemment perdu près de 40% de ses liquidités suite à des nouvelles d’arnaques supposée de la part des développeurs de Wonderland dans l’affaire QuadrigaCX. Le MIM est le stablecoin basé sur le SPELL du projet Abracadabra, et fonctionne avec les actifs LUNA et TIME du projet Wonderland. Le CFO de Wonderland s’est retrouvé accusé sur Twitter d’être l’un des fondateurs de QuadrigaCX, exchange qui a été reconnu comme une arnaque sous la forme d’une pyramide de Ponzi. 

Les récentes accusations concernant notamment le CFO de Wonderland ont donc plongé le MIM dans la tourmente et poussé son cours à la baisse. Les différents tokens liés à l’écosystème Wonderland (en premier lieu TIME) ont tous subi des baisses considérables. Le token à depuis retrouvé sa valeur mais les traces laissées par cette affaire risque de perdurer dans le temps. 

Les tourmentes des UST et du Luna lors du crash du 10 mai 2022 en sont également un bon exemple. Le « dépegue » a été tel que la Luna Foundation a été contrainte de vendre une part importante des réserves de bitcoin qui avaient été accumulées pour permettre à l’écosystème Terra de résister à ce type d’évènement.


Une réglementation qui avance progressivement

Face à ce changement de paradigme et l’apparition des monnaies numériques stables, le législateur et les autorités de régulation ne restent pas de marbre. Différentes actualités ont marqué ces derniers mois et ravivé la polémique sur ces nouveaux actifs !


Les États-Unis en figure de proue

La Réserve Fédérale des États-Unis, FED (Federal Reserve System) en anglais, est la banque centrale du pays. Elle a en charge la politique monétaire du pays mais aussi la régulation du système bancaire et financier. A ce titre, elle s’intéresse depuis quelques années à l’essor des crypto-monnaies et des stablecoins. Le président de l’institution Jérôme Powell a souvent déclaré que ces actifs devraient être réglementés de manière comparable aux dépôts bancaires.

Pour lui le cadre réglementaire pour les dépôts et les fonds du marché monétaire n’existe pas vraiment pour les stablecoins. 

A noter qu’après la Chambre des représentants, le Sénat Américain auditionnera en ce début d’année 2022, de nombreux acteurs de l’écosystème Blockchain sur les stablecoins.  


Le Stableact, un premier pas vers la regulation des stablecoins

Le Stableact, pour  Stablecoin Tethering and Bank Licensing Enforcement Act est un projet de loi du Congrès Américain qui propose une réglementation stricte pour les émetteurs de stablecoins. La mesure phare de ce projet de loi est l’obtention d’une charte ou licence bancaire par ces émetteurs. L’agrément bancaire n’est en effet pas un impératif pour l’heure concernant les émetteurs de stablecoins.

Cette loi veut également introduire l’obligation de déclaration et d’approbation de la Réserve Fédérale et ce au moins six moins avant toute nouvelle émission de stablecoin. De même, un audit permanent des stablecoins serait mis en place.  Les émetteurs auraient aussi l’obligation de maintenir des réserves suffisantes en dollars, consignés à la banque centrale. 

Ces mesures visent à encadrer fortement ces nouvelles monnaies considérées par le législateur comme non règlementée. Il vise selon lui à protéger les foyers à bas revenus qui investissent dans ces actifs. Le Congrès défend l’idée qu’il n’est pas souhaitable d’externaliser l’émission de la monnaie américaine à des entitées privées et le besoin de régulation de ces dernières. 

Le texte n’a pour l’heure pas été adopté ni discuté, mais nul doute que son adoption secouerait fortement le monde des crypto-monnaies. 


Le MiCA, le règlement européen


De son côté, l’Union Européenne n’est pas en reste. Elle aussi voit d’un œil méfiant le développement et la croissance rapide des stablecoins. La Commission européenne vient de publier une proposition de règlement nommé Markets in crypto-assets (MiCa) afin de réguler le marché des cryptos-actifs pour les années à venir. Son entrée en vigueur est prévu pour l’année 2023. 

La Commission européenne se montre très méfiante vis-à-vis des stablecoins, des cryptos je cite « susceptibles d’être massivement utilisés et de devenir systémiques ».  On note ici, la crainte de voir ces monnaies un jour supplanter l’euro, émis, contrôlé et régulé par la Banque Centrale Européenne. 

Ainsi, ce règlement prévoit une obligation de supervision de l’Autorité Bancaire Européenne. Il prévoit aussi l’obligation pour les fournisseurs de stablecoins d’obtenir un agrément auprès de l’autorité de leur état membre avant de proposer leurs services au sein de l’Union Européenne. 

L’Union européenne, au travers de ces mesures, veut créer un cadre légal et régulé autorisant ainsi une plus grande confiance des utilisateurs dans ces actifs d’un nouveau genre. Malgré cette position protectionniste, la Commission rappelle qu’elle encourage l’innovation et l’investissement dans ce secteur porteur selon elle. Aucune trace pour l’heure des questions de fiscalité dans ce règlement mais nul doute qu’il s’agit du prochain gros chantier prévu par les autorités publiques. 


D’autres pays, comme la Grande Bretagne, ont récemment annoncé vouloir encadrer les stablecoins. De même, ces différents pays ou institutions supranationales planchent également sur des monnaies numériques de banques centrales. Ces dernières seraient émises et contrôlées par les autorités à l’image des monnaies Fiat actuelles.

En conclusion 

Les stablecoins sont devenus un élément fondamental de l’écosystème crypto. Ils sont la porte d’entrée privilégiée pour trader mais aussi pour accéder aux multiples possibilités offertes par la finance décentralisée. Les rendements des protocoles stars comme Aave, MakerDao ou encore Compound attirent chaque jour de plus en plus de monde. De grands acteurs institutionnels, notamment du système bancaire traditionnel s’y intéressent aussi. Visa ou encore Mastercard proposent ou proposeront bientôt le paiement via ces nouvelles monnaie stables.

De son côté, la pression s’accentue de la part des autorités pour une plus grande régulation. Elles mettent en avant les risques pour le consommateur et le besoin de confiance dans ces actifs certes innovants mais relativement récents. 

Seul l’avenir nous dira si les stablecoins deviennent de manière durable des nouvelles monnaies largement répandues et utilisés au même titre que les monnaies fiat. 

Déclaration Cryptos: Comment déclarer ses cryptos au FISC ?

Le printemps est là et avec lui l’échéance de la déclaration d’impôts. Chaque citoyen imposable doit remplir sa déclaration cryptos et cette situation peut vite s’avérer complexe pour les détenteurs de crypto-monnaies. Différentes obligations s’appliquent à ces actifs d’un nouveau genre et on peut vite se perdre dans les méandres de complexité de l’administration fiscale. 

L’imposition est un sujet sensible et peut avoir un grand impact suivant votre profil d’investisseur. Que vous soyez simple investisseur ou trader aguerri, si les règles sont les mêmes, vos critères d’imposition seront radicalement différents. 

En outre, la question de l’imposition de ce nouveau type d’actifs revient souvent sur le tapis dans les débats politiques. Pour l’heure, ces derniers sont plutôt mal perçus et considérés comme des outils de spéculation. 

Vous avez surement entendu parler de la flat tax à hauteur de 30% sur les plus-value mais qu’en est -il des autres règles fixées par l’administration fiscale ? Quelles sont les différences entre les entreprises et les individus ? Que devez-vous précisément déclarer ? Autant de questions auxquelles nous répondrons dans cet article. 

Quelles sont les principales règles en matière d’imposition sur les crypto-monnaies ? 

Les crypto-monnaies sont considérées par l’administration fiscale comme des actifs numériques et sont donc soumis à déclaration aussi bien pour les individus que pour les sociétés. Depuis la loi de finances pour 2019, de nombreuses règles s’appliquent aux personnes physiques mais aussi aux sociétés. Nous verrons ici les principales règles édictées par l’administration fiscale française.

Fonctionnement de l’imposition sur les actifs numériques 

Il y a peu, la fiscalité française a donc reconnu cette nouvelle classe d’actifs numériques englobant les crypto-monnaies. La principale notion à retenir ici, c’est que les services des impôts prêtent principalement attention aux gains réalisés, autrement dit aux plus-values que vous réalisez sur ces actifs d’un nouveau genre. 

En effet, vous serez imposé dès lors que vous échangerez vos crypto-monnaies en monnaie fiat, en euro ou dollars et si vous avez réalisé gain entre votre investissement de départ et votre retrait. Si vous enregistrez des plus-values mais que celles-ci restent sur la blockchain, sur un protocole DeFI ou bien sur un grand exchange par exemple en stablecoin, vous ne pouvez pas être imposé(e) dessus. C’est la conversion en monnaie Fiat qui est soumise à déclaration. 

Prenons un exemple : vous avez investi au début de l’année 2021 sur Solana avec un SOL pour 30$. Si vous décidez de retirer vos gains, avec un SOL à 100 $ et de les échanger contre de l’euro par exemple, vous serez imposé(e) sur cette plus-value, à hauteur de 30%. 

Au contraire, si vous avez vendu vos SOL contre un stablecoin, USDT, USDC ou BUSD par exemple, vous ne pouvez être imposé(e). En effet, vous restez dans le champ des actifs numériques et n’aurez pas besoin de mentionner cette transaction. 

A noter que les dons en actifs numériques, comme nous avons pu les observer lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ne sont pas soumises à déclarations. 

C’est la règle principale à retenir, toutefois d’autres obligations s’appliquent dès lors que l’on investit dans le champ des actifs numériques. 

Comment calculer sa plus-value ? 

La notion de plus-value est définie dans l’article 150VH du Code Général des Impôts :  « La plus ou moins-value brute réalisée lors de la cession de biens ou droits mentionnés au I est égale à la différence entre, d’une part, le prix de cession et, d’autre part, le produit du prix total d’acquisition de l’ensemble du portefeuille d’actifs numériques par le quotient du prix de cession sur la valeur globale de ce portefeuille. ».

Comme expliqué ici, pour déterminer votre plus ou moins-value, vous aurez besoin de deux éléments : votre prix de cession et votre prix d’acquisition. 

Le prix de cession correspond à votre prix de vente auquel vous soustrayez les frais de transaction. A noter que l’administration fiscale pourra vous demander de justifier ces derniers donc prêtez y attention. On note donc, qu’il ne s’agit pas d’envisager les transactions une à une mais que l’administration fiscale réfléchit en terme de portefeuille global. Un détail qui complexifie un peu plus la tâche du déclarant. 

Le prix d’acquisition correspond à la fraction de la valeur d’acquisition de l’ensemble du portefeuille correspondant aux actifs effectivement cédés. 

A noter, que vous devez convertir les différents montants en euros. En effet, souvent vos transactions seront en dollars, aussi vous devez faire le calcul avec le taux de change applicable au jour de la vente par exemple. 

Prenons un exemple, pour mieux illustrer notre propos. Vous investissez 1000€ en début d’année 2021 sur différentes cryptos-monnaies et vous avez le nez fin ! A la fin du mois d’avril, vous disposez de 1500€ et décider de prendre vos profits en récupérant ces 500€. 

Le calcul est donc le suivant :  500- 1000*500/1500

500 – 333 = 167€

Cela nous donne donc une plus-value de 167€ sur l’ensemble de votre portefeuille, que vous devrez déclarer. Sur cette plus-value, 30% seront prélevés par l’administration fiscale soit 50,1 euros dans cet exemple.  


Vous devrez donc reproduire ce calcul pour l’ensemble des transactions, plus-values et éventuelles moins-value pour arriver à votre total sur l’année. 

Déclaration des comptes sur les exchanges 

La première des obligations est la déclaration à l’administration de tous les comptes d’actifs numériques, autrement dit les comptes sur les exchanges que vous possédez : « Les personnes physiques […] domiciliées ou établies en France, sont tenues de déclarer […] les références des comptes d’actifs numériques mentionnés à l’article 150 VH bis ouverts, détenus, utilisés ou clos auprès d’entreprises, personnes morales, institutions ou organismes établis à l’étranger. ». Il vous faudra donc mentionner si vous avez ouvert un compte sur Binance, FTX, Kraken ou toutes autres plateformes, quand bien même ce dernier est depuis fermé. Vous devez aussi déclarer ceux ouverts auprès d’un courtier traditionnel ou encore d’un gestionnaire de patrimoine. 

Cette obligation ne vaut que pour les personnes physiques, associations ou sociétés non commerciales, les sociétés commerciales en sont exclues. 

Cette obligation s’impose dès lors que vous ouvrez un compte, peu importe s’il est donc fermé depuis, si vous n’avez effectué aucun versement dessus, vous êtes tout de même dans l’obligation de le déclarer. 

Mais qu’en est-il pour la finance décentralisée ? 

Comme souvent, la DeFI fait bande à part et se trouve à l’écart de ces obligations pour l’heure. Dès lors que vous ne possédez pas de comptes auprès d’une entreprise mais que vous déposez par exemple vos liquidités sur un protocole, vous n’êtes pas dans l’obligation de déclarer ces fonds à l’administration fiscale. 

Par exemple, si vous fournissez des liquidités sur un protocole comme Aave, Curve ou Anchor, vous ne devrez pas le mentionner à l’administration fiscale. 


La finance décentralisée étant un univers en plein mouvement, attirant chaque jour de nouveaux utilisateurs, nul doute que les services de l’administration fiscale se pencheront sur son cas dans les années à venir. Toutefois, cet écosystème d’un nouveau genre est beaucoup plus difficile à encadrer que le fonctionnement traditionnel des plateformes d’échanges. 

Quand n’avez-vous pas besoin de déclarer aux services fiscaux ? 

Vous pouvez être amené(e) à vendre vos crypto-actifs sans toutefois avoir à déclarer les montants aux services de l’état. Le cas le plus courant est la vente de vos crypto-monnaies en échange de stablecoins. Ces monnaies stables, indexées sur le dollar ou l’euro, sont par définition des crypto-actifs et ne sont donc pas imposables. En effet, si vous désirez prendre des profits sur un actif, vous pouvez toujours le vendre contre de l’USDT, de l’USDC ou de l’UST, et vous n’aurez pas à le déclarer. En résumé, si les fonds restent catégorisés comme actifs numériques, ils ne sont pas imposables.


Cela peut être une stratégie pour un investisseur long terme, que de prendre des profits au travers de stablecoins. D’autant plus, que les possibilités de faire fructifier ces monnaies sur des exchanges centralisés ou bien sur des protocoles de finance décentralisés sont nombreuses. 

Vous avez aussi la possibilité de récupérer vos profits et d’investir dans un NFT. Ces jetons non fongibles, uniques et authentifiés par la blockchain, peuvent représenter de belles opportunités d’investissement pour faire travailler vos profits et votre capital. Cela s’avère toutefois plus risqué que les stablecoins, par définition moins volatiles qu’un actif risqué et nouveau comme les NFT. 

Déclarer ses cryptos en tant que particulier

Vous devrez déclarer vos comptes d’actifs numériques en même temps que vos revenus traditionnels. Un formulaire spécifique, le Cerfa 3916-bis, est dédié à cet usage. Il vous faudra remplir autant de formulaires que vous possédez de comptes, ce qui peut s’avérer laborieux quand on est présent sur différents exchanges. 

déclarer cryptos activité chronophage
Déclarer ses plus-values réalisées en cryptomonnaies peut parfois être chronophage (image libre de droits)

Vous devrez indiquer sur ce formulaire :

  • Le dépositaire ou gestionnaire auprès duquel le compte a été ouvert. Ici il s’agit donc de l’exchange sur lequel vous êtes inscrit, par exemple Binance, Kraken ou encore Coinbase.  
  • Les différentes informations relatives à votre compte : la date d’ouverture, sa date de clôture éventuelle, son numéro etc.
  • Les informations concernant le déclarant et le titulaire effectif du compte. Dans la plupart du temps, il s’agira donc de vous. 

Déclarer vos plus-values ou moins-values

Vous devrez ensuite déclarer vos plus-values ou moins-values comme nous l’avons présenté plus tôt. Les plus-values seront imposées à hauteur d’une flat tax de 30%. 

Pour cela, il faudra remplir l’annexe numéro 2086 « Déclaration des plus ou moins-values, suite à cessions d’actifs numériques ». 

Ici, vous devrez tout d’abord indiquer le nombre d’opérations à déclarer. Vous devrez aussi indiquer pour chaque opération, la date de vente, le prix de cession et le prix d’acquisition. Le logiciel calculera ensuite la plus-value ou moins-value pour chaque transaction. 

Vous pourrez aussi indiquer vos différents frais de transactions pour être au plus juste mais aussi réduire éventuellement votre fiscalité. 

Par ailleurs, si vous possédez notamment un compte de néo banque type Revolut ou N26 pour alimenter vos comptes crypto ou pour trader avec comme le permet Revolut, vous devez remplir le CERFA 3916 pour déclarer ce compte enregistré à l’étranger. 

Cela demeure différent si vous êtes considérés comme un trader professionnel. A ce titre vous devez généralement créer une entreprise et votre régime d’imposition sera différent. 

Pour cela les règles ne sont des plus clairs mais l’administration détermine votre situation en fonction de ce qu’elle nomme un faisceau d’indices. Elle prend notamment en compte : les montants investis, les volumes d’échanges mais aussi le nombre de transactions et leur durée, le matériel déployé (sources d’informations etc.). 

Avec cet ensemble d’informations, le FISC vous catégorisera comme professionnel ou non. Il y aussi l’idée que si vos revenus de trading prennent le pas sur ceux de votre activité professionnelle, vous aurez forcément plus de chances de voir votre activité reconnue comme professionnelle.

Déclaration pour un professionnel

Lorsque vous êtes professionnel, votre fiscalité sera relativement différente. En effet, vos gains deviennent imposables en tant que bénéfices industriels et commerciaux. Vous serez à ce titre soumis au barème progressif de l’impôt. Un investisseur professionnel peut donc être taxé à plus de 60% si son taux marginal d’imposition est de 45% voire jusqu’à 65% si vous rentrez dans la catégorie des hauts revenus. C’est donc une différence majeure entre ces deux statuts. 

Concernant la déclaration, il faudra suivre les mêmes étapes que pour un non professionnel avec la déclaration de l’ensemble de ses comptes sur les exchanges et le calcul de ces plus-values. Une opération qui peut, dans le cas d’un professionnel s’avérer particulièrement complexe et chronophage au vu du volume de transactions concernée largement supérieur à celui d’un investisseur particulier. 


Déclaration pour les mineurs de crypto-monnaies

Si vous êtes un mineur, cette activité est aussi imposable et relève du régime des bénéfices non commerciaux. Si vous avez acheté de l’équipement pour miner une crypto-monnaie telle qu’Ethereum ou encore Flux, cette activité est considérée par les services fiscaux comme une activité professionnelle. Il vous suffira de créer une micro entreprise pour déclarer facilement et correctement vos revenus issus de cette activité.

Pour l’administration fiscale « la valeur d’acquisition retenue pour le calcul du résultat imposable est nulle lorsque les bitcoins ont été attribués gratuitement ». Dans l’idée, chaque crypto-monnaie minée est considérée comme acquise pour 0€. 


Deux régimes de déclaration des BNC existent pour le minage : le régime des micro-BNC et le régime de la déclaration contrôlée. 

Le premier régime s’adresse aux mineurs dont les recettes annuelles ne dépassent pas les 72600 €. Il s’agit d’un régime de microentreprise pour les plus petits mineurs donc. 

Le régime de déclaration contrôlée s’adresse aux plus gros mineurs dont les recettes dépassent le plafond de 72600€ annuel. Ce régime ne possède pas d’abattement mais le mineur pourra déclarer ses charges réelles et justifiées.

Des logiciels pour vous aider dans cette tâche chronophage. 


Des solutions existent pour se faciliter la vie dans la déclaration de ces crypto-monnaies.

Waltio est une start-up française proposant une solution d’aide comptable, qui vous assiste dans votre déclaration fiscale. 

La mission de l’entreprise est de vous permettre de facilement comptabiliser vos plus-values en crypto-monnaies et d’effectuer la bonne déclaration aux services fiscaux. Une manière d’éviter les mauvaises surprises et de dormir tranquille. 

Waltio vous offre la possibilité de connecter automatiquement les plus grand exchanges comme Crypto.com, FTX, Kraken, les applications comme Nexo ou Swissborg mais aussi vos différents wallets à l’image de Metamask. Cela vous permet de gagner un temps fou si vous avez multiplié les comptes. 

Plus de 7500 crypto-monnaies sont suivies par Waltio, la plateforme analyse plus de 7,5 milliards de volume de transactions. Une illustration de l’engouement suscité par cette solution innovante. 

Waltio vous permet ensuite de rentrer vos transactions, de les modifier et se chargera de calculer vos plus-values. Une aide d’autant plus précieuse si les cessions d’actifs sont nombreuses. Différents tarifs existent en fonction de votre profil d’investisseur à trader professionnel.

waltio logiciel d'aide à la déclaration des cryptos
Waltio est un logiciel très pratique facilitant vos déclarations crypto (source image : Waltio.co)

D’autres solutions existent comme Coqonut qui propose aussi de récupérer vos transactions et de calculez vos impôts, le tout en moins de 10 minutes. Koinly est aussi un concurrent en plein développement qui pourra vous faciliter la tâche. 

Que risque-t-on en cas de mauvaise déclaration ? 


Comme tout manquement aux obligations de déclaration, l’omission de déclaration en matière de crypto-actifs est sanctionné par différentes dispositions légales.

S’il vous arrive d’omettre certains comptes ou plus-values imposables, vous êtes passible d’une amende de 750 euros applicable à chaque compte ou transaction concernée. Une erreur peut être elle sanctionnée d’une amende de 125 euros. 

De plus, en cas de manquement de déclaration dans les plus-values d’actifs numériques, vous risquez une majoration de 80% des montants faisant l’objet du défaut de déclaration. 

Les évolutions à venir 


A compter du 1er janvier 2023, plusieurs évolutions sont prévues par concernant ces règles d’imposition. Désormais, peu importe le volume, les montants de transactions que vous aurez sur l’année, si vous réalisez ces ventes dans le cadre de la gestion de votre patrimoine privé, vous serez soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30%. Il ne sera plus question de savoir si vous réalisez des grosses ventes ou beaucoup de volume, du moment que cela reste dans votre patrimoine privé, le taux à 30% s’appliquera. 

Le contribuable aura aussi la possibilité de renoncer à l’impôt du PFU pour choisir un barème progressif de l’impôt sur ses plus-values. C’est une option intéressante lorsque l’on est non imposable car on ne paie plus que les 17,2% de prélèvements sociaux. Une option qui reste aussi intéressante si l’on relève de la tranche d’imposition à 11%. 

Les investisseurs qui seront considérés comme professionnels, réalisant de nombreuses opérations tout au long de l’année et utilisant les mêmes outils que les traders professionnels, seront désormais imposés dans la catégorie des Bénéfices Non Commerciaux et non plus des BIC.  

Par contre concernant l’activité de minage, aucun changement n’est à prévoir dans les règles fiscales. 

Conclusion

La fiscalité concernant les crypto-actifs bénéficie désormais d’un encadrement assez clair mais qui peut toutefois sembler complexe.  L’obligation de déclarer l’ensemble de vos comptes, qu’ils soient fermés ou ouverts, peut déjà nécessiter un nombre important d’heures si vous êtes inscrit(e) sur de nombreuses plateformes. Il y a fort à parier que si vous vous intéressez à des projets disposant d’une plus petite capitalisation, vous êtes inscrit(e) sur de nombreux exchanges pour investir sur des projets qui ne seraient pas listés chez les géants du secteur. 

De même, le calcul des plus ou moins-values peut être tout aussi fastidieux et chronophage en fonction de votre profil d’investisseur ou de trader. Des solutions existent comme nous l’avons vu notamment avec le leader Waltio, un outil conçu pour vous simplifier la vie en période de déclaration fiscale. 

En outre, le cadre légal des crypto-actifs est encore relativement neuf, la finance décentralisée en est par exemple pour l’heure absente. Les années à venir, au travers de nouvelles réglementations aussi bien européennes que nationales, devraient venir rajouter une couche de réglementation à celles déjà en vigueur. L’avenir nous dira si c’est dans le sens d’une plus grande simplification ou au contraire si la complexité augmentera au fil des années.


De même, qu’en sera-t-il lorsque nous effectuerons une part de plus en plus croissante de nos transactions de la vie quotidienne en crypto-monnaie ? L’arrivée d’acteurs majeurs comme Visa ou Mastercard semble dessiner un futur ou nous pourrons payer notre baguette en USDC. Qu’en sera-t-il alors de l’imposition sur ces nouveaux actifs ? Tout cela risque donc de fortement évoluer et il sera intéressant de voir dans quel sens pour les années à venir ! 

Ripple SEC : où en est la procédure?

Au cœur de l’actualité, le procès entre Ripple et la SEC n’en finit plus de faire parler de lui. L’entreprise américaine, à l’origine de la crypto-monnaie XRP, est aux prises avec le gendarme de la régulation américaine depuis de longs mois. 

Ce procès semble être la parfaite illustration du décalage entre une législation conçue pour des produits financiers classiques et l’avènement des crypto-monnaies qui ne rentrent pas dans les cases préalablement définies par les autorités.

Ce procès est aussi le symbole de la lutte de pouvoir entre les autorités de régulation, représentantes de l’ordre établi et les acteurs des crypto-monnaies avec au cœur de leur fonctionnement l’innovation et la décentralisation. 

Nous allons voir les origines de Ripple, la genèse de cette bataille ainsi que les suites éventuelles de ce procès qui fera date dans l’histoire des crypto-monnaies.

Qu’est-ce que Ripple ?

Ripple est une société américaine pionnière dans le domaine des crypto-monnaies. L’idée de créer un système de monnaie numérique, la raison de vivre de Ripple date de 2004. A l’origine du projet, on retrouve Ryan Fugger qui sera remplacé par la suite par Chris Larsen et Jed McCaleb.

En 2005, Ripplepay est lancé par Ryan Fugger afin de proposer des paiements sécurisés partout dans le monde. En 2012, Chris Larsen et Jed McCaleb reprennent la société et Ryan Fugger s’en va notamment pour mener à bien le projet crypto Stellar. Ils renomment Ripple en OpenCoin avec un objectif en tête : proposer une solution de paiements pour les banques et institutions bancaires.

En 2013, la société prendra le nom de Ripple Labs. En Mai 2015, Ripple avait déjà dû aller devant les tribunaux en raison de son incapacité à respecter les normes en vigueur en matière de Know Your Customer (KYC) et de mesures anti blanchiment (LCB-FT). 700 000$ d’amende furent alors infligés à la firme américaine.

Ripple est à l’origine de la crypto-monnaie XRP, toujours l’une des plus grosses capitalisations du marché, et un jeton historique de l’écosystème des crypto-monnaies.

Le XRP est créé en 2012 comme la crypto monnaie native de la blockchain Ripple. Cette blockchain a pour mission de : permettre des échanges interbancaires sécurisés et vérifiés par les participants du réseau via un mécanisme de consensus. Tout cela en temps réel avec une solution open source.

L’objectif de Ripple est de diminuer les coûts, mais aussi d’augmenter la vitesse des transactions internationales. De nos jours, les transferts bancaires internationaux prennent de 3 à 6 jours. L’idée de Ripple est de se positionner comme une alternative au réseau bancaire SWIFT qui regroupe la majorité des établissements bancaires mondiaux. 

comparatif Ripplenet et Swift
Comparatif Ripplenet et Swift

Ripple est à l’origine non seulement du XRP mais de 3 produits technologiques distincts.

Premièrement, on retrouve RippleNet qui a pour but de transférer de l’argent facilement et rapidement entre institutions bancaires, le cœur de la mission de Ripple.

schéma explicatif Ripplenet
Schéma explicatif Ripplenet

RippleNet propose aussi une fonction innovante avec en son centre le token XRP : le on demand liquidity ou ODL.

Cette fonction permet d’utiliser le XRP pour des transferts entre deux devises fiduciaires. 

Par exemple, si une partie possède des livres et que son partenaire veut recevoir des dollars, le système de ODL va automatiquement effectuer la conversion, en passant par le XRP. Cela simplifie grandement les transactions qui mettent en jeu la conversion de monnaie.

On retrouve aussi XRP Ledger et Ripple X. XRP Ledger est la blockchain open source sur laquelle fonctionne le token XRP. Il s’agit d’un layer 1 ou solution de première couche, à l’image du pionnier Ethereum. Ainsi, les institutions financières et partenaires de Ripple peuvent construire des applications sur cette blockchain, comme n’importe quel acteur peut construire une Dapp sur Ethereum. 

La principale différence avec cette blockchain, c’est qu’elle ne fonctionne ni sur le système de la preuve de travail (Proof of Work) comme Bitcoin, ni sur le système de la preuve d’enjeu (Proof of Stake) comme Ethereum.

XRP Ledger, comme son nom l’indique fonctionne avec des registres et non pas des blocs. Chaque registre contient des informations, telles que des données le reliant au registre précédent de la chaîne, des totaux de comptes. 

Cela signifie qu’il n’y a donc pas de minage, ni de staking. Tous les XRP ont été créés durant le lancement du projet, cela correspond à 100 milliards de jetons. Ils ont été attribués à Ripple Labs pour 80% afin que l’entreprise puisse développer la blockchain et se financer. Le reste des jetons à lui été réparti entre les fondateurs du projet.

C’est d’ailleurs l’une des critiques récurrentes adressée au projet, sa trop grande centralisation par rapport aux blockchains concurrentes comme Ethereum, Avalanche et autres écosystèmes plus décentralisés.


XRP reste la 6ème plus grosse capitalisation de l’écosystème avec un volume d’échange journalier de près d’1,3 milliards de dollars. La crypto-monnaie de Ripple reste donc un des mastodontes du secteur même si les affaires judiciaires ont certainement plombé l’évolution de son cours à la hausse.

xrp coinmarketcap
XRP reste encore aujourd’hui l’une des crypto-monnaies les plus valorisées du marché

L’affaire Ripple vs SEC

Les deux principaux protagonistes de l’histoire sont la société Ripple Labs et la SEC. La SEC (US Security and exchange Commission) est le gendarme financier américain. Elle est en charge de réguler le marché des produits et instruments financiers mis à disposition du public avec plus ou moins de fermeté selon leur nature. C’est l’équivalent de l’autorité des marchés financiers en France qui surveille notamment les activités et transactions boursières.

siège SEC Washington
Siège de la SEC à Washington

La SEC surveille donc les produits financiers comme les actions, les obligations ainsi que différents produits financiers ayant pour but de financer une activité. Elle a aussi pour responsabilité de contrôler les différents instruments financiers comme les contrats et instruments dérivés des produits financiers (les ventes à découvert, les effets de levier, etc.). Ce sont des produits, par nature plus risqués pour l’investisseur, aussi ils sont souvent soumis à un contrôle renforcé des autorités.

Ripple de son côté (ex Ripple Labs) est donc la société à l’origine de la blockchain Ripple et de l’émission de son token natif le XRP.

Des protagonistes soupçonnés de conflits d’intérêt

Du côté de la SEC, on retrouve trois principaux protagonistes. William H Hinman et Jay Clayton, deux des principaux protagonistes ont notamment conseillé et aidé Alibaba, le géant du e-commerce chinois en vue d’un listing sur une bourse d’échange américaine.

Jay Clayton est devenu le chairman de la SEC suscitant à l’époque de sa nomination une vague de critiques pour de nombreux conflits d’intérêts. Il avait notamment participé au renflouement de Goldman Sachs durant la crise de 2008 et travaillé avec la grande banque Barclay’s entre autres. De nombreux conflits d’intérêts révélés par les médias, qui remettait en cause sa nomination à la tête du gendarme américain.

Willaim H Hinman a été nommé directeur de la division corporate finance de la SEC en 2017. Il avait notamment déclaré qu’Ethereum et sa structure décentralisée ne rentrait pas dans la case des securities. Il est issu d’un grand cabinet d’avocat Simpson Thacher qui a continué à lui verser une rémunération d’1,6 millions de dollars durant la durée de son mandat à la SEC, laissant là aussi entrevoir de potentiels conflits d’intérêt.

Marc P Berger est le dernier protagoniste central, il a repris l’affaire et a lancé formellement les poursuites contre Ripple à l’hiver 2020. Il a ensuite démissionné pour rejoindre le cabinet d’avocat Simpson Thacher tout comme William H Himman qui y est retourné en 2020 après sa démission de la SEC.

Tous ces acteurs sont donc de près ou de loin mêlées à différents intérêts qui peuvent les éloigner de l’objectivité requise pour travailler au sein d’un organisme de régulation étatique.  

Alors comment les ennuis judiciaires ont-ils démarré pour Ripple ? 

Les grandes étapes de la procédure

Le cœur de l’affaire réside dans l’accusation de la SEC concernant Ripple Labs d’avoir organisé une vente de ses jetons XRP sans avoir été enregistrée auprès des autorités. Cet enregistrement s’accompagne de contraintes comme pour toute campagne de financement par émission d’actions ou de bonds sur les marchés traditionnels. Cela pourrait s’assimiler à une fraude boursière de la part de la société Ripple, ex Ripple Labs.

Ripple est accusé d’avoir vendu près d’1,3 milliards de dollars de XRP de 2013 à 2020, pour financer son développement, sans voir été enregistré auprès des autorités.

Derrière ce procès, on retrouve une question centrale, celle de la qualification juridique des cryptos-monnaies. Comment classer ces actifs d’un nouveau genre dans une grille de lecture qui ne leur correspond pas vraiment ? En effet, à l’inverse d’une action ou d’une obligation, le type de crypto-monnaie et sa fonction peut être multiple. Bitcoin ne remplit pas les mêmes fonctions qu’Ethereum ou encore qu’un token de gouvernance par exemple.

Ici la question concernant le XRP est de savoir si ce jeton est une « security » ou non ?

Pour la législation américaine, une « security », un titre en français, est un contrat de financement d’une entreprise donnant au créancier certains droits (comme celui de participation aux bénéfices ou encore celui de percevoir des intérêts etc.) ainsi que les contrats dérivés de ces contrats.

Ce terme regroupe à peu près l’ensemble des instruments financiers classiques mais semble difficilement applicable aux crypto-monnaies. Pour les partisans des crypto-actifs, ceux-ci se retrouvent plutôt dans la catégorie des monnaies, avec lesquelles on achète et vend des biens ou services, que dans celles des securities. 

Si la définition de security est volontairement large et peut inclure une large variété d’actifs, la SEC fait reposer son accusation sur la jurisprudence américaine. A l’inverse du droit français, le pouvoir de la jurisprudence est énorme aux États Unis. En effet, un juge ne peut revenir en arrière dès lors qu’une décision juridique a fondé un précédent. 

L’arrêt SECURITIES AND EXCHANGE COMMISSION v. W. J. HOWEY CO. et al. Supreme Court

Cet arrêt est au cœur de l’accusation de la SEC envers Ripple puisqu’il définit de manière plus précise ce qui relève ou non du régime des securities.

A l’occasion de cette affaire, les juges ont créé ce que l’on nomme le Howey Test. Ce test sert à déterminer si tel ou tel produit est une security.

On considère que vous avez acheté une security si vous avez fait:

  • Un investissement
  • Avec de l’argent ou une réserve de valeur
  • Au sein d’une même entreprise
  • Dans l’attente de profits 
  • Réalisé grâce à la production d’un travail fait par des tiers 

La SEC considère notamment le troisième point dans l’affaire qui l’oppose à Ripple, c’est-à-dire le fait que la vente ait eu lieu au sein d’une même entreprise. La SEC considère que l’utilité du token est mise de côté comparé au fait d’acheter des XRP pour gagner de l’argent en réalisant une plus-value.

Pour la SEC, XRP n’est pas une monnaie mais bien un titre. Le fait que l’immense majorité des tokens sont détenus par une société, une entreprise centralisée accréditant de fait ce statut de security et non pas de monnaie.

A l’inverse de Bitcoin et d’Ethereum, profondément décentralisés, Ripple ne l’est pas. C’est ce qui fait dire notamment à William Hinman, que le XRP peut être considéré comme un titre, une security à l’inverse des bitcoin et des ethers notamment. 

Ainsi en vendant près d’1,3 milliards de jetons XRP, en échange notamment de services et de travail, Ripple n’a pas satisfait aux exigences du législateur pour les titres ou securities notamment en matière de protection des investisseurs.

La SEC à poursuivi son action à cause du monopole d’émission du XRP que détient Ripple, ce qui remplirait le troisième critère qui veut que le profit attendu par les investisseurs provienne essentiellement de l’action de la firme américaine. 

Ou on est-on aujourd’hui ?

Pour l’heure, l’affaire en est encore au stade des plaidoiries et Ripple semble marquer des points dans son combat l’opposant à la SEC.

Le 11 mars 2022, la juge Analisa Torres a rendu une décision très attendue qui pourrait décider du sort de ce procès. La juge a rejeté une motion déposée par la SEC qui visait à rejeter la défense de  Ripple arguant que la société n’avait pas été informé de manière équitable sur les investigations menées par la commission.

Cet argument pourrait s’avérer décisif et faire pencher la balance du côté de Ripple. Cela dit, de nombreuses options sont encore envisageables et il est toujours périlleux de prévoir l’avenir.

Qui gagnera le procès ? 

Le procès dure maintenant depuis de nombreux mois et devrait encore se poursuivre au moins pour quelques mois. Il apparait difficile de prévoir avec certitude la conclusion de cette bataille juridique entre le gendarme américain et Ripple.

Dans de nombreux cas, la justice américaine a recours à des accord à l’amiable et il est encore possible que l’issue soit la même pour Ripple.

De nombreux observateurs sont toutefois optimistes quant aux chances de Ripple de remporter ce procès. 

Joseph Hall, un ancien cadre de la SEC, a émis des doutes quant aux chances de son ancien employeur de remporter son procès contre Ripple. Pour lui il y a une « assez bonne chance » que la SEC perde sur le fond.

Pour lui, l’absence de notification de Ripple par la SEC sur les investigations en cours est un bon argument en faveur de Ripple. La commission n’a en effet pas respecté ses obligations en matière de notification équitable puisqu’elle n’a pas prévenu Ripple des investigations qu’elle menait. Pour Joseph Hall, « C’est un argument de base pour le respect de la procédure. Le réseau Ripple a fonctionné pendant des années avant le dépôt de dernière minute d’une plainte contre eux. ».

L’avocat Jeremy Hogan, qui suit ce procès depuis des années et le débriefe notamment sur sa chaine Youtube estime que Ripple est en bonne voie pour l’emporter.

Pour lui aussi, l’absence de notification équitable fera certainement la différence. Comme l’avocat le rappelle, cet argument avait déjà permis à Library Credits de gagner un procès contre la SEC en 2021.

En cas de défaite, on peut aussi envisager un accord à l’amiable comme la justice américaine en a l’habitude. Ce fut le cas pour la société Block.One à l’origine de l’ICO d’EOS qui avait dû s’acquitter d’une amende de 24 millions de dollars à l’époque. Une somme modeste quand on se souvient du montant de cette ICO qui avait permis de lever près de 4 milliards de dollars à l’époque. Un montant qui n’avait pas manqué de susciter les critiques des médias et observateurs de l’époque. 

L’issue de ce procès est forcément attendu par tout l’écosystème. En effet, à de nombreuses reprises la SEC a fait de ce procès un exemple et mis en avant le fait qu’il pourrait servir de base à une future réglementation. En cas de défaite, il s’agirait d’un véritable coup dur pour le régulateur américain.

Conclusion

Ripple continue pour l’heure son activité et semble bien parti pour remporter ce procès. Toutefois comme dans chaque bataille judiciaire, de nouveaux arguments peuvent venir rebattre les cartes. 

Ce n’est pas la première fois que Ripple connait des ennuis avec la justice . Outre l’affaire de normes en matière de KYC en 2015, Ripple a aussi été l’objet d’une class action en 2018.

 A l’époque, Ryan Coffey et 10 investisseurs particuliers anonymes ont accusé Ripple d’avoir procédé à une vente de titres financiers non enregistrés. Toutefois, cette affaire fut rapidement abandonnée par les plaignants, sans que l’on sache pourquoi. Quelques mois plus tard, Vladi Zakinov et 25 investisseurs ont déposé une seconde action de groupe, sur le même motif. Les investisseurs affirment que Ripple les a trompé en leur vendant du XRP, car les investisseurs s’attendaient à réaliser des profits, mais ils ont essuyé des pertes.

Ripple multiplie donc les affaires, ce n’est pas le meilleur des contextes pour poursuivre son développement et son jeton XRP en pâtit très certainement depuis de nombreux mois. 

Si Ripple parvient à faire entendre son argumentation notamment sur le défaut d’information de la part de la SEC, l’entreprise pourrait continuer sereinement son développement et celui du XRP. Malgré tous ces évènements, l’entreprise affiche une bonne santé financière, elle a annoncé le recrutement de centaines d’employés pour poursuivre son développement.

La fin de ce feuilleton judiciaire bénéficierait forcément au XRP et à sa valorisation qui semble entravée depuis de nombreuses années. Le cours du jeton est en effet en chute depuis le début de procès et ce alors même que l’écosystème des crypto-monnaies connait surement le plus grand bull run de sa jeune histoire.

Toutefois, les critiques émises sur la trop grande centralisation de Ripple notamment risquent de perdurer et son modèle semble dépassé pour certains utilisateurs. Le pouvoir de l’entreprise est en effet encore trop important dans un secteur qui met la décentralisation au cœur de son fonctionnement.

Si Ripple gagne son procès, il n’est pas sûr que son image s’en sorte indemne après cette longue bataille judiciaire. 

Pour l’écosystème des crypto-monnaies, une victoire de Ripple marquerait un signe encourageant vis-à-vis des futures régulations qui seront édictées dans les années à venir. A l’heure où le président Biden se montre plutôt bienveillant envers ce secteur, cela serait un signal positif de plus pour l’économie de la blockchain.

Le phénomène des DAO

Si vous vous baladez dans l’écosystème blockchain, vous savez qu’il s’agit d’un secteur friand de sigles et autres acronymes. DeFI, NFT et plus récemment DAO font partie du paysage. C’est de dernier acronyme qui nous intéresse aujourd’hui. 

Une DAO est une Decentralized Autonomous Organization, une organisation autonome décentralisée en français. C’est un nouveau mode d’organisation indissociable de la technologie blockchain et de l’avènement du Web3. Certains voient dans ce mode d’organisation une véritable révolution, pour d’autres, il s’agit d’un simple effet de mode. 

Mais qu’est-ce qui se cache derrière une DAO ? Quel est son mode de fonctionnement ? Quels sont ses cas d’usages ? Ses avantages ? Ses défauts ? C’est ce que nous vous présenterons en profondeur dans cet article ! 

Qu’est-ce qu’une DAO ? 

Une DAO pour Decentralized Autonomous Organization est donc une organisation décentralisée autonome. Cette organisation est un nouveau modèle de gouvernance dont les règles sont inscrites dans la blockchain

La première Dao a été créée en 2016 et se nomme The DAO. Elle fut créée par une startup slock.it pour montrer ce nouveau type d’organisation, gouvernée par les utilisateurs de manière entièrement décentralisée. Ce projet fut lancé sur la blockchain Ethereum et permettait donc de régir les relations entre les individus via un smart contrat, un contrat intelligent. 

Stephen Tual, le CEO de Slock.it déclarait à l’époque : « l’objectif c’est de montrer que l’on pouvait créer un environnement trustlessness ». C’est-à-dire un environnement ou la confiance n’est plus nécessaire. Celle-ci est remplacé par du code et des smarts contracts. 

En ce sens, ce mode de fonctionnement est dans la lignée de la philosophie de départ blockchain. Cette technologie de registre distribué est conçu pour ne nécessiter aucun tiers de confiance. Elle remplace elle aussi la confiance par la certitude mathématique. 

Pour un investisseur, c’est normalement un gage de sérénité. En effet, lorsqu’on investit de l’argent dans une DAO, on est sûr de l’utilisation de l’argent et des différentes règles de fonctionnement puisque celles-ci ont été « gravées dans le code ». 

schéma représentant le vote au sein d'une DAO sur Ethereum
Schéma représentant le vote au sein d’une DAO sur Ethereum (source : ethereum.org)

Par la suite, le fonctionnement de la DAO se déroulera sous la forme d’une démocratie participative version Web3. Chaque personne ayant investi dans l’organisation possède un droit de vote et pourra donc voter concernant le recrutement de nouvelles personnes ou encore l’ajout de nouveaux investissements etc. Les investisseurs financent l’organisation en apportant de la crypto-monnaie et obtiennent en échange un token de gouvernance qui leur permettra de prendre part au vote. C’est une pratique courante dans le secteur que l’on peut retrouver sur des protocoles comme Aave ou MakerDAO par exemple. 

C’est un peu le modèle de l’actionnariat répliqué à l’écosystème blockchain. Toutefois, en lieu et place d’actions, vous obtenez des tokens de gouvernance pour votre investissement ici, non pas dans une entreprise mais une DAO. 

Quelques exemples de DAO


Constitution DAO a été l’un des exemples les plus médiatiques de DAO. Cette organisation avait pour unique but d’acheter l’une des copies officielles de la Déclaration d’Indépendance américaine et cherchait donc à réunir des fonds en vue de cet objectif. Malheureusement pour les membres de la DAO, un investisseur a surenchéri et les a empêché de parvenir à leur but.  

L’idée se voulait avant tout symbolique, en remettant dans les mains de la communauté, un document riche de sens comme la déclaration d’indépendance américaine. 

Dans l’actualité ces dernières semaines, on peut aussi citer la Julian Assange DAO et son token le Justice. L’idée de cette DAO était de trouver des ressources pour permettre la défense du créateur de WikiLeaks actuellement menacé d’extradition vers les États-Unis où il risque une lourde peine de prison.  Au travers de la DAO, ses partisans peuvent ainsi lever facilement des fonds sans aucune entrave ou censure. Une manière de rendre la pareille à ce défenseur des libertés acharné. 

Récemment, au cœur du conflit Ukrainien, une DAO récoltant des fonds pour soutenir le pays a été lancée. La DAO reverse les fonds pour aider les civils du pays meurtris par la guerre initiée par la Russie. Chacun peut donc donner des ethers pour soutenir le peuple ukrainien dans cette terrible épreuve.


On retrouve aussi le modèle de DAO dans des protocoles plus traditionnels de l’écosystème blockchain, notamment de la finance décentralisée. 

On peut notamment citer Convex DAO issue du protocole Convex qui permet notamment de staker des tokens Curve pour générer des intérêts. En possédant des tokens de gouvernance CVX, vous pouvez ainsi participer à la gouvernance du protocole et aux différents votes. Vous devez verrouiller ces tokens pour 17 semaines, ce qui vous donnera des intérêts supplémentaires et un poids accru dans le vote sur la DAO du protocole. 

Par exemple, une des récentes propositions de vote concernant l’abaissement du quorum de 20% à 15% pour les différents votes sur la DAO. Elle a été largement acceptée par la communauté à plus de 99,9 %. 

vote via snapshot sur protocole Convex
Un exemple de vote via Snapshot sur le protocole Convex (source : https://vote.convexfinance.com/#/)

L’un des exemples les plus connus de l’écosystème reste MakerDao, un des pionniers de la finance décentralisée. Le protocole de prêt et d’emprunt, notamment créateur du stablecoin décentralisé DAI, fonctionne sur les bases d’une DAO comme son nom l’indique. L’idée était de créer une communauté qui exercerait la gouvernance d’un protocole de finance offrant des opportunités d’investissement intéressantes aux participants. 

C’est ensuite qu’est née la volonté de créer la première monnaie stable décentralisée que nous connaissons aujourd’hui, le DAI. En effet, contrairement à l’USDT de Tether ou à l’USDC de Circle, le DAI ne dépend pas d’une entreprise. 

Autre exemple, Aave, un protocole majeur de la finance décentralisée qui permet aussi aux possesseurs de son token de prendre part à la gouvernance du projet. A ce jour près de 108 000 utilisateurs et possesseurs du token Aave participent à la gouvernance d’un des principaux protocoles fournisseur de liquidités de la DeFI. Le protocole utilise la plateforme Snapshot que nous évoquerons plus loin afin de procéder aux différents votes de gouvernance. Par ailleurs, Aave va encore plus loin en proposant Aave Grants DAO qui permet de doter certains projets de la communauté de bourse pour aider à leur développement


Quelles plateformes utiliser pour créer sa DAO ? 

Avant de lancer une DAO, il apparait primordial de s’intéresser à cinq éléments fondamentaux

Tout d’abord quel est le but de ma DAO ?  Quelle(s) mission(s) cherche-t-elle à accomplir ? Il faut toujours une mission, un projet pertinent pour que les utilisateurs aient envie de s’impliquer dans une organisation autonome décentralisée. 

Deuxième point central, le mécanisme de vote. Il faut des règles précises concernant le mécanisme de vote qui reste avec votre mission, l’élément central de votre projet. 


Troisième point, vous aurez besoin de tokens de gouvernance pour garantir l’accès au vote de votre DAO. Vous pouvez aussi permettre le vote grâce à d’autres mécanismes ou actions, mais les tokens de gouvernance restent le moyen le plus efficace de gérer cette question. 

Quatrième point, vous aurez besoin d’une communauté. Plus celle-ci sera importante, plus vous vous assurez une grande décentralisation. Vous devrez donc susciter l’intérêt dès votre lancement pour attirer les utilisateurs au sein de votre organisation.

Dernier point, vous devez édicter les règles concernant la gestion de vos fonds. Généralement les DAO mettent en place une trésorerie sous forme de portefeuille multi-signatures. Ainsi les fonds ne sont utilisables que si tous les participants ayant une signature sont d’accord. 

Une multitude de solutions pour créer votre DAO

Une fois les points fondamentaux éclaircis, vous avez le choix entre différentes solutions pour créer votre DAO. La plupart de ces options mettent au cœur de leur approche, simplicité et facilité d’utilisation afin de permettre une adoption croissante de ce nouveau mode d’organisation. 

Aragon : une solution simple et efficace

Vous pouvez par exemple opter pour Aragon qui permet facilement de créer une DAO sur les blockchains Ethereum, Polygon, Harmony ou encore Andromeda. Grâce à un logiciel libre fourni par cette solution, vous pouvez créer facilement votre DAO personnalisée. 

Pour cela, vous aurez besoin de posséder un nom de domaine ENS (Ethereum Name Service). Il faudra vous assurer de posséder assez d’ethers pour prendre en charge les frais de gas nécessaire à la création de la DAO. Une fois votre nom de domaine ENS en votre possession, vous devrez créer une organisation liée à ce nom de domaine via l’application décentralisée Aragon. Ensuite, vous aurez accès aux différents éléments clés, entièrement personnalisable comme le pourcentage de vote requis ou encore la durée de chaque vote. 

page d'accueil site Aragon
Page d’accueil du site aragon (source : aragon.org)

Cette solution est notamment utilisée par des projets d’envergure comme le metaverse Decentraland et compte pas moins de 1900 DAO construites sur son logiciel. Une solution majeure qui a su s’imposer grâce à sa simplicité d’utilisation et des frais de mise en place limités. 

DAOstack Alchemy

DAOstack vous permet de créer des DAO sur les blockchains Ethereum et Gnosis Chain. Là encore, la solution est assez simple à prendre à main et vous n’aurez pas besoin d’un ENS (Ethereum Name Service). Il vous suffira de connecter votre portefeuille à l’application et de suivre 4 étapes : la description de votre DAO, la configuration, l’ajout de membres et enfin le lancement. Une solution peu coûteuse et facile à prendre à main.

schéma fonctionnement daostack Alchemy
Schéma relatif au fonctionnement de DAOstack Alchemy (source: https://steemit.com/crypto/@youtubeworld/daostack-blockchain-networking-a-sophisticated-network-of-human-beings)

Snapshot : un mécanisme de vote personnalisable

Snapshot est une solution vous permettant d’effectuer des votes sur votre DAO. C’est notamment le mécanisme présenté plus haut sur Convex. Ce système de vote est dit off chain, il est sûr et empêche notamment les utilisateurs d’acheter plus de tokens pour influencer un vote en cours. Il est notamment plébiscité pour les projets déployés sur de nombreuses blockchains. 

Pour utiliser cette solution, vous devez la aussi posséder un domaine ENS afin de lier Snapshot à ce domaine. Vous pouvez ensuite personnaliser les paramètres comme les conditions de vote, les administrateurs et lancer votre mécanisme de vote. 

Un outil de gouvernance innovant mais faillible 

Des avantages en phase avec l’esprit de la blockchain

Le premier avantage d’une DAO, c’est avant tout la décentralisation. C’est le mode de fonctionnement qui permet la plus grande décentralisation, un concept au cœur de l’écosystème blockchain. Nul besoin de tiers de confiance avec une DAO qui permet par ailleurs de vérifier chaque décision grâce à la transparence de la blockchain. On peut ainsi s’assurer que chaque prise de position est bien conforme au vote de la communauté et aux règles inscrites dans le code. 

Un autre avantage majeur, c’est la possibilité de mettre en place facilement une organisation transfrontalière. Ici, pas besoin de démarches administratives, tout se fait via un smart contract qui par définition ne se limite pas aux frontières d’un pays. Peu importe que vous soyez en Australie, en France ou au Nigeria, du moment que vous avez accès à internet, vous aurez un accès à la DAO et à ses services. C’est donc aussi une organisation qui se veut plus inclusive en permettant l’accès au plus grand nombre à ce nouveau type d’organisation. 

Corolaire de la décentralisation, la DAO permet donc une transparence optimale. Grâce à la technologie blockchain, il est très simple de vérifier si l’organisation répond bien aux objectifs définis, si celle-ci n’est pas entre les mains de quelques intérêts etc. Si l’on souhaite modifier son fonctionnement ou ses règles, il faudra un vote de la majorité et cela empêche donc une prise de contrôle par quelques personnes comme on peut l’observer dans des organisations plus traditionnelles. Chaque personne de la DAO, peu importe son implication, pourra vérifier facilement et en toute transparence le fonctionnement et les prises de décisions de la DAO grâce à la technologie blockchain. 

exemple fonctionnement d'une Dao
Exemple de fonctionnement classique d’une DAO (source : https://www.digitalmate.fr/dao-cest-quoi/ )

Avec ces avantages, il est normal de voir les DAO se multiplier et devenir l’outil de gouvernance privilégié notamment de la finance décentralisée. Toutefois, rien n’est parfait et comme toute innovation les DAO présentent aussi quelques défauts.

Des risques bien présents

Comme chaque innovation, la DAO est un nouveau modèle de gouvernance qui n’est pour l’heure pas régulée. En ce sens, elle est loin d’être parfaite et comporte quelques imperfections. Pour l’heure, par exemple, pas de contraintes légales ni de régulation mises en place dans les différents états. Le flou règne donc encore sur ce type d’organisation d’un point de vue juridique. 

L’une des faiblesses des DAO réside aussi dans l’une de ses forces. Chaque décision étant soumise à un vote, cela peut amener à ralentir fortement la prise de décision. En effet, avec cette organisation, impossible de se passer du vote de la communauté. Certains amendements ou changements peuvent parfois nécessiter beaucoup de temps.

C’est l’une des raisons principales qui entravent pour l’heure le développement de ce type d’organisation. Les DAO restent pour l’heure dans un périmètre d’actions relativement simples. Si elles doivent être amenées à gérer des fonctionnements plus complexes, cette temporalité ralentie risque de porter préjudice à leurs actions. 

Pour certains opposants aux DAO, ces dernières entrainent aussi une pensée robotique et qui manque d’esprit critique. Hormis le vote sur les décisions, il est difficile de s’entendre lorsque qu’un problème inédit ou une situation sortant de l’ordinaire serait amené à se présenter pour la DAO. 

Les DAO si elles permettent à chacun de voter pour la gouvernance d’un projet conditionne souvent le poids du vote au nombre de tokens de gouvernance possédés. En ce sens, ces dernières peuvent être accusés de donner énormément de pouvoir aux mains les plus fortes et les plus riches. Pour l’heure, ce mécanisme semble le plus équitable mais des innovations peuvent être amenées pour contre balancer le poids des plus gros investisseurs. Si ceux-ci ont trop de pouvoir, alors on se retrouve avec une DAO accaparée par quelques-uns et non au service d’une communauté. 

Encore une fois dans l’écosystème blockchain, l’un des plus gros problèmes demeure le risque technologique. Il faut évidemment s’assurer que le code, les smarts contracts ne comportent aucune failles. Dans le cas contraire, les fonds du projet pourraient être dérobés. De même, quelqu’un pourrait modifier les règles d’un vote pour bénéficier d’un avantage. Il faut donc que la DAO soit auditée afin de s’assurer de sa sécurité. 

L’un des hacks les plus célèbres de l’écosystème reste celui du protocole The DAO sur la blockchain Ethereum en 2016. Rapidement de nombreux ethers avaient été dérobés, environ 31% de la trésorerie du projet. C’est également dans ce contexte qu’Ethereum a dû subir son hard fork, la séparation en deux blockchains distinctes, qui donnera naissance à Ethereum Classic. 

chart cours Ethereum 2016 hack the dao
L’impact du hack du protocole The Dao sur le cours d’Ethereum en 2016 (source : https://www.usine-digitale.fr/article/dao-perd-50-millions-de-dollars-lors-d-un-piratage.N397787)

Cette innovation n’est donc pas sans risque et aura surement besoin d’être améliorée si elle veut s’imposer dans la durée comme une solution viable. 


Un nouveau mode d’organisation révolutionnaire ? 

On parle souvent de l’émergence d’un Web3 pour désigner l’écosystème blockchain et les nombreuses possibilités qu’il offre aux internautes. Après la découverte d’Internet puis l’avènement du web social, le Web3 a pour mission de redonner le contrôle et le pouvoir aux internautes. Face au quasi-monopole de quelques grands groupes comme Meta, Apple ou encore Amazon, le Web3 entend remettre l’utilisateur au centre de cette nouvelle ère du web. 

Face à cet état de fait, certains acteurs du secteur comme Jeff Kauffman, le fondateur du token communautaire Jump, voit dans les DAO le futur de l’Internet Mondial et une solution face à la domination des GAFAM. Pour lui, si le Web 2.0 dans un premier temps principalement, a permis la création de communautés sur les différents réseaux sociaux, c’est désormais une ère révolue. Avec Facebook, les marques ont pu avoir un retour sur leurs produits de la part de consommateurs comme il n’était pas possible de l’imaginer quelques années avant. Mais face au business model de ces géants des réseaux sociaux et donc au besoin croissant de recourir à la publicité, la notion de communauté s’est quelques peu dissoute dans la réalité du business. 

Selon Jeff Kauffman, le Web3, les tokens et les DAO peuvent recréer cet aspect de communautaire qui a progressivement disparu. Vous pouvez notamment distribuer des NFT à vos consommateurs, leur donner accès à des avantages ou évènements exclusifs et ainsi créer de véritables communautés. 

Par ailleurs pour le CEO de Jump, le Web3 innove et avance beaucoup plus rapidement que les entreprises traditionnelles. Il fait même la prédiction que d’ici 5 ans, une DAO aura racheté une grande marque du Top 1000 Forbes. En effet, selon lui, la levée de fonds notamment devient tellement plus aisée grâce à la création d’une DAO qu’il est tout à fait envisageable de voir une communauté s’unir et racheter une grande entreprise dans un futur proche. L’exemple de la communauté bâtie par Yuga Labs avec les Bored Ape Yacht Club est à ce titre assez parlant. Après avoir lancé sa collection de NFT qui a rencontré un énorme succès, le projet a désormais son propre token, bientôt son propre film et continue d’étendre son univers et sa communauté. 

Les DAO permettent donc d’envisager un futur radicalement différent. En redonnant le pouvoir aux utilisateurs et en leur permettant de s’unir via la technologie blockchain, ces organisations représentent des pistes d’évolution intéressantes pour nombre de sociétés. 

Conclusion

Nées dans l’écosystème blockchain et fortement implantées dans la finance décentralisée, les DAO s’émancipent désormais de cette tutelle et se font connaitre d’un public plus large. Avec un fonctionnement transparent et décentralisé, ce nouveau mode d’organisation séduit de plus en plus. Face aux monopoles et à l’omniprésence de certaines entreprises, les DAO semblent être la réponse du Web 3 face à cet ancien monde. 

Mark Cuban, milliardaire américain, propriétaire de la franchise NBA des Dallas Mavericks et crypto enthousiaste partage son enthousiasme pour ce nouveau modèle d’organisation : «  Le futur des sociétés pourrait devenir très différent à mesure que les DAO se généralisent. C’est la combinaison ultime entre capitalisme et progressisme. Les entrepreneurs qui mettent en place des DAO peuvent faire de l’argent. Si la communauté excelle dans l’art de gérer la gouvernance, tout le monde en partage les bénéfices. L’absence de tierce partie proposée par la technologie blockchain peut payer. Il y a tellement de paramètres et de process dans n’importe quelle entreprise dont l’efficacité et la productivité peuvent être améliorés via la décentralisation. A mesure que les sociétés seront construites sur cette approche, nous verrons se bâtir d’incroyables projets.»

Il n’est pas le seul à être enthousiaste vis-à-vis des DAO qui continueront surement d’alimenter de nombreux débats dans les années à venir. Comme toute innovation, ces dernières auront surement besoin d’être améliorées et de résoudre certains défis. Toujours est-il que ce nouveau mode de fonctionnement offre un nombre quasi infinie d’opportunités et de cas d’usages qu’il sera intéressant d’observer dans le futur ! 

Les cryptos financent-elles les activités criminelles ?

Au cœur des arguments des opposants aux crypto-monnaies, leur rôle dans le financement des activités criminelles est un argument récurrent. Ces dernières sont souvent accusées de financer le terrorisme ou diverses activités criminelles. Dans l’imaginaire collectif, ces « monnaies numériques » sont considérés comme favorisant l’anonymat et donc propices aux dérives. 

Hormis quelques exceptions, la réalité est toute autre puisque la technologie des registres distribuées et de la blockchain permet une traçabilité des transactions comme nulle autre. Cette transparence est constitutive de la technologie et bien loin de l’opacité des transactions en argent liquide. On peut suivre chaque transaction Bitcoin ou Ethereum de bout en bout et ce très facilement sur les explorateurs de blocs disponible en ligne par exemple. 

Alors qu’en est-il dans les faits ? D’où vient cette image accolée aux crypto-monnaies ? Quel est la part des crypto-monnaies qui servent des activités criminelles ? Quelles technologies existent ? Nous verrons tout cela plus en détail dans cet article. 

Les cryptos au service des criminels ? 

Le darknet ou darkweb représente une portion « cachée » d’Internet et plus précisément du Deep Web. Le Deep web sert à désigner le contenu qui n’est pas indexé par Google et les autres moteurs de recherche. Le Dark Web représente une infime portion de cette Internet caché aux yeux des internautes, environ 0,01 %. C’est donc une partie chiffrée et cachée du web mondial qui sert à la fois aux criminels mais pas seulement. Des activistes politiques, des journalistes passent souvent par le Dark Web pour contourner la censure et protéger leur anonymat. 

Pour accéder au Darkweb, il faut souvent passer par différentes solutions logicielles, dont la plus connue d’entre elle Tor. C’est un logiciel qui vous garantit anonymat et vous protège de la censure et de la fuite de vos données. 

L’un des sites les plus connus du Darkweb se nommait Silk Road, une place de marché anonyme, véritable marché noir ou les utilisateurs pouvaient acheter et vendre drogues, armes à feu ou encore des données volées de carte de crédit. Sur cette place de marché spécialisé dans les activités illégales, on pouvait se servir de Bitcoin comme moyen de paiement. Avec une monnaie facilitant les transactions transfrontalières et jugée anonyme, c’était le parfait moyen de paiement pour un site de ce genre. 

Nous étions alors en 2011 et cette première utilisation a poussé les feux des projecteurs sur le Bitcoin. Quelques mois plus tard, le prix de l’actif passait de 1 à 30 dollars sous l’effet de cette médiatisation soudaine et inédite pour le Bitcoin. 

Pourtant, comme nous le savons, les transactions sur la blockchain sont traçables et garantissent une plus grande transparence que des paiements en argent liquide par exemple. C’est d’ailleurs grâce à ces caractéristiques que Bitcoin avait aidé les forces de l’ordre à suivre les transactions illégales qui avaient lieu sur Silk Road. 

En 2019, on estimait à 600 millions de dollars, la somme totale dépensée en Bitcoin sur le Darkweb au service d’activités illégales. 

C’est dans ces premières années d’existence et de ce passé trouble que semblent s’enraciner les origines de la réputation sulfureuse des crypto-monnaies. Les médias au travers de nombreux articles ont souvent mentionné Bitcoin et les crypto-monnaies seulement pour des sujets liés aux crimes. La pop culture aussi que ce soit les séries ou les films ont aussi érigé les crypto-monnaies comme des instruments opaques. On peut par exemple citer Mr Robot, série à succès sur un hacker interprété par Rami Malek, ou le Bitcoin est utilisé à de nombreuses reprises. 

Tous ces éléments ont enraciné l’idée que les crypto-monnaie sont par natures opaques et à ce titre idéales pour différentes activités criminelles. 

Monero 

Monero est un projet né en 2014 de crypto-monnaie open-source. Sa mission est de protéger l’anonymat de ses utilisateurs. Avec Monero, vous pouvez donc cacher l’origine, le montant et le destinataire de la transaction. C’est ce qui confère à ce token une réputation de crypto-monnaie favorie des criminels. 

Monero vient utiliser un ensemble de technologies pour garantir l’anonymat. On retrouve notamment les signatures de cercles, les adresses furtives ou encore le RingCT. Ces dispositifs permettent de protéger l’anonymat de celui qui envoie les fonds, de celui qui les reçoit mais aussi de cacher les montants échangés. 

page d'accueil monero crypto
Page d’accueil du site Monero (source : getmonero.org)

Europol, l’agence européenne de police criminelle, s’inquiétait de la présence de Monero sur le Darkweb « Sur le Darknet, plusieurs vendeurs acceptent Monero, et dans certains cas commercent exclusivement avec ».L’agence européenne mentionnait également une solution concurrente, Dash. Une solution conçue comme une copie de Bitcoin mais permettant des transactions quasi-instantanées et surtout confidentielles. 

Monero a aussi été au cœur de piratages de grande ampleur concernant le minage de crypto-monnaies. Pour cela de nombreux logiciels malveillants se multiplient et infectent de nombreux ordinateurs. L’idée est simple, miner des crypto-monnaies à l’insu des possesseurs des machines. Le logiciel nommé Tor2mine va miner du Monero sur les machines les plus vulnérables, c’est-à-dire celles n’ayant pas faites les mises à jour. Ce logiciel cible prioritairement les réseaux d’entreprises qui permettent d’infecter rapidement un grand nombre de machines. Le Monero est choisi par ces logiciels en raison de ces caractéristiques propres notamment l’anonymisation permise par cette crypto-monnaie. 


Tornado Cash

Tornado Cash est un protocole hébergé sur Ethereum visant à améliorer l’anonymat sur la blockchain. Le protocole utilise la technique des mixers pour parvenir à ses fins. L’idée est relativement simple à comprendre. Les utilisateurs déposent les fonds dans une pool de liquidité nommée mixer. Un mélange de ces fonds est ensuite réalisée, il se nomme le mix. Enfin, les montants initialement déposés sont renvoyés aux différents utilisateurs. En mélangeant les fonds, il est quasiment impossible de reconstruire la liaison entre le dépôt et le retrait. Depuis son lancement près de 2 millions de dollars en ETH et 4 milliards en stablecoins ont été déposés sur le protocole. 

Page d’accueil du protocole Tornado Cash (source : Tornado.cash)


L’utilisation du protocole est relativement simple. Il vous suffit de déposer vos fonds sur le smart contract de Tornado tout en conservant votre accès à ceux-ci. Ensuite, vous pouvez retirer les fonds sur l’adresse Ethereum et le wallet de votre choix. Vous n’avez même pas besoin de posséder des Ethers sur ce wallet car Tornado Cash a pensé à tout avec sa fonction Relayer. Cette fonction permet de générer une nouvelle adresse Ethereum dédiée à la réception des fonds en échange de quelques frais supplémentaires. 

Cette technologie est admirée par de nombreux experts pour son efficacité. Victor Fang, PDG et fondateur de la société d’analyse de blockchain Anchain.ai déclarait à son sujet : « Il s’agit d’une cryptographie avancée, d’un travail récompensé par le prix Turing du MIT, la plus haute distinction en informatique ». Une preuve du sérieux technologique du protocole. 

C’est donc un instrument idéal pour quiconque souhaiterait faire transiter des fonds tout en préservant l’anonymat. Les motifs peut être légitimes mais il est évident que Tornado peut aussi servir des intérêts criminels. 

En décembre 2021 des hackers ont utilisé Tornado Cash pour blanchir près de 196 millions de dollars de crypto volés à Bitmart, un échange de crypto. Si la protection de la vie privée est une noble cause, qui trouve d’ailleurs une résonnance particulière dans l’écosystème blockchain, il est certain que ce protocole pourrait continuer d’alimenter de nombreuses transactions illicites. 

Les réglementations mises en place

 Depuis la naissance de Bitcoin, de nombreuses réglementations ont pris place aux 4 coins du monde pour encadrer les crypto-monnaies.

Les exchanges centralisés ont notamment l’obligation de mettre en place un KYC, Know your customer, afin de connaitre l’identité de leur client et de lutter contre les activités criminelles.

Les crypto-monnaies rentrent aussi dans le champ d’application de nombreuses loi anti-blanchiment d’argent pour éviter une utilisation frauduleuse de ces dernières. Les organismes PSAN notamment peuvent être soumis à des contrôles de l’administration fiscale. 


Récemment, la Commission Européenne a présenté son texte MiCA pour réglementer le secteur des crypto-actifs. Ce dernier prévoit notamment un cadre réglementaire applicable aux prestataires de services sur actifs numériques tels que les exchanges notamment. Il faudra désormais une autorisation des autorités compétentes dans le pays membre. 


Aux États-Unis, si Joe Biden et son récent décret se montre plutôt favorable au développement de l’écosystème crypto, il souhaite aussi que les agences fédérales puissent examiner les modifications réglementaires potentielles au sujet des crypto-monnaies. Les États-Unis souhaite donc un ensemble de mesures visant à réglementer encore plus strictement Bitcoin et l’ensemble des crypto-monnaies. Il s’agit aussi de coordonner les différentes agences, la SEC et la Commidity Futures Trading notamment, qui s’occupent aujourd’hui de ces questions. 

Les crypto-monnaies ne sont pas le moyen de transaction privilégiée des criminels

Au-delà de l’historique liée aux crypto-monnaies et des discours notamment de certains politiciens, les crypto-monnaies ne semblent pas être le moyen de transaction et de paiement privilégié des criminels. De nombreux rapports et études attestent de cela et démonte l’argumentaire des opposants aux monnaies décentralisées. 

La raison est simple, les crypto et le bitcoin en particulier, laissent un nombre très important de données publiques qui peuvent être recoupées avec d’autres données donc les autorités bénéficient.

Chainalysis dresse un état des lieux complets des transactions criminelles

Chainalysis est une société spécialisée dans l’analyse des transactions sur la blockchain. Cette plateforme regroupe un ensemble de données afin de permettre de surveiller les transactions, de les analyser. C’est un acteur de référence auquel font notamment appel de grands acteurs institutionnels comme la banque Barclay’s, l’application de trading Gemini ou encore l’exchange Bitstamp. Cette solution s’adresse donc aussi bien aux entreprises du secteur, aux institutions financières, mais aussi aux agences gouvernementales responsable des questions liées aux crypto-monnaies.  


Tous les ans, la société édite un rapport nommé Crypto Crime qui revient sur les transactions frauduleuses et criminelles dans le monde de la blockchain. Dans son édition 2022, on apprend que les transactions illicites atteignent leur plus haut historique en montant net pour l’année 2021. Le chiffre des transactions liées aux activités criminelles atteint près de 14 milliards de dollars contre seulement 7,88 milliards en 2020 et 11,78 milliards en 2019. On note d’ailleurs que la pandémie a aussi eu un impact sur l’activité criminelle… 

Au vu de ce premier chiffre, on pourrait se dire que les détracteurs des crypto-actifs ont raison. Ces dernières sont bien de plus en plus utilisées par les criminels. Toutefois, ce chiffre est bien insuffisant pour tirer des conclusions.


En effet, comme le rappelle le rapport, les crypto-monnaies et leurs usages ont explosé au cours des dernières années. L’adoption par un nombre croissant d’utilisateurs de ces actifs et par exemple des protocoles de finance décentralisée est inédite. 

Le volume de transactions totales effectué en crypto-monnaies pour l’année 2021 s’élève lui à 15,8 trillions de dollars. Il est en nette croissance, plus de 567% par rapport à l’année 2020. Cela montre bien la croissance phénoménale du secteur. Aussi mécaniquement au vu d’un volume total en expansion, celui des transactions criminelles augmente aussi. Toutefois, il apparait que la part des transactions de nature criminelles est à son plus bas historique.

En effet, ces transactions ne représentent que 0,15% du volume total des transactions effectuées sur les différentes blockchains. 

graphique illustrant la part de transactions crypto d'origine criminelle
 La part des transactions d’origine criminelle n’a jamais été aussi faible (Source rapport Chainanalysis)

Chainalysis rappelle que ce n’est pour l’heure qu’une tendance, qu’elle affinera et ce chiffre devrait surement monter légèrement. Toutefois, il n’en demeure pas moins que la part des transactions criminelles apparait plus que minime. L’entreprise rappelle que les réglementations en place, les nombreuses investigations notamment contre les arnaques permettent de mieux réguler le secteur qu’il y a quelques années. 

Pour la société spécialisée dans l’analyse des données, il ne faut toutefois pas minimiser le problème. Ces transactions illicites ne sont pas bonnes pour l’écosystème et doivent être dénoncées. Elles sont souvent le prétexte pour une réglementation plus stricte du secteur par les gouvernements.

La DeFI attire les criminels 

Chainalysis divise les transactions d’origine criminelle en 7 catégories : matériel pédopornographique, le marché noir du Darknet, les fraudes de e-commerce, les administrateurs cybercriminel, les ransomware, les arnaques et les fonds volés.  Selon le rapport, deux catégories ont augmenté en 2021 à savoir les fonds volés et les arnaques. La finance décentralisée représente une large part de ces montants. 

Rappelons que la finance décentralisée connait une croissance exceptionnelle. Le volume de transactions lié à la finance décentralisée a augmenté de 912% en 2021. Les rendements intéressants voire exceptionnels de certains protocoles ont attiré un nombre croissant d’utilisateurs et par conséquent d’arnaqueurs et autres criminels. 

En effet, nous avons vu ces derniers mois la multiplication de hack sur la DeFI. On peut notamment citer Cream Finance avec un montant de plus de 130 millions de dollars en octobre 2021. Il s’agissait alors du troisième piratage subit par le protocole. La finance décentralisée est par nature sujette aux piratages et hack notamment en cas de failles dans les smarts contracts sur lesquels sont déposés les fonds. 

Les arnaques, ou scams en anglais représentent près de 7,58 milliards de dollars de fonds volés aux victimes. 2,8 milliards de ce total provient ce que l’on nomme les rug pulls. Il s’agit de monter un projet crypto d’apparence légitime avec un joli site internet, une roadmap pour mieux récupérer l’argent des investisseurs et disparaitre ensuite. Cette pratique a pris de l’ampleur au vu de l’augmentation massive des montants investis dans la finance décentralisée. Plus de 90% de ce montant est attribué au rug pull de l’exchange Thodex dont le CEO a disparu peu de temps après avoir empêché les utilisateurs de verrouiller les fonds. Une affaire qui rappelle l’affaire Quadriga , premier exchange Canadien en 2018, qui a récemment eu les honneurs d’un documentaire Netflix. 

Chainalysis nous rappelle donc l’importance de déposer ses fonds sur des protocoles ayant fait l’objet d’un audit. En effet, la plupart du temps, un audit du code permet de vérifier les volontés du protocole et de déposer son argent dans un endroit à priori sûr, même si l’audit ne peut pas garantir la sécurité à 100%.

3,2 milliards de crypto ont été volés en 2021, c’est une hausse de 516% par rapport à 2020. Les trois quarts de ces fonds ont été volés sur des protocoles de finance décentralisée.  

graphique illustrant les fonds volés par type de plateforme
Les fonds volés par type de plateforme (Source : rapport Chainalysis)

La finance décentralisée continue de grandir et d’attirer de plus en plus d’investisseurs. Aussi, il apparait évident que les fonds volées et les arnaques se multiplient dans cet environnement. 

Le rapport estime à près de 10 milliards de dollars le montant de crypto-monnaies détenues par des wallets reliés à des activités criminelles. 

Les chiffres sont donc significatifs en valeur absolue mais tout de suite moins impressionnant quand on les met en perspective avec les montants globaux des transactions sur la blockchain. Il convient toutefois de noter ces dérives et de trouver les solutions pour éradiquer ces transactions liées à des activités criminelles. 

Les solutions apportées par les institutions

En dehors des différentes réglementations apportées par les institutions, le rapport évoque des pistes pour lutter contre l’utilisation des crypto-monnaies à des fins criminelles. 

Les forces de l’ordre ont notamment vu leurs pouvoir se renforcer et peuvent désormais plus facilement saisir les crypto-monnaies obtenues de manière illégale. 

Chainalysis rappelle qu’en novembre 2021, l’IRS Criminal investigations, l’équivalent du Fisc en France, a saisi plus de 3,5 milliards de dollars de crypto-monnaies. De même en Israël, les institutions avaient saisi des fonds de crypto-actifs dans le cadre d’une affaire de terrorisme.

Les autorités et instances de régulation voient leurs pouvoir s’accroitre dans cette lutte face aux criminels. Comme souvent, ces derniers possèdent toutefois une longueur d’avance pour masquer la provenance ou la destination de leurs fonds comme nous avons pu le voir précédemment. 


Conclusion

Les crypto-monnaies sont des actifs d’une nature innovante, s’échangeant via de nouveaux canaux qui peuvent sembler obscurs notamment pour les profanes. Les premières années d’existence du Bitcoin et son utilisation au sein du Darkweb lui ont conféré une image sulfureuse. La culture populaire, les séries, films ainsi que les différentes interventions médiatiques ont accentué ce trait. La vision des crypto-monnaies comme instrument au service des activités criminelles restent donc bien ancrée dans l’imaginaire collectif.

La réalité est tout autre puisque par nature, les transactions sur la blockchain sont traçables et on peut en retrouver très facilement les auteurs. Si certaines solutions comme Monero permette un réel anonymat, la plupart des transactions sont analysables beaucoup plus facilement que celles avec du cash notamment. 

Les études et rapports démontrent année après année que l’image sulfureuse des crypto-monnaies n’est pas une réalité. Les différentes réglementations ont notamment contribué à assainir le secteur et l’immense majorité des transactions est en phase avec la loi. 

Pour les défenseurs du secteur, ce procès d’intention fait aux crypto-actifs est un moyen supplémentaire de réglementer plus durement le secteur. 

Ces accusations sont vues comme une excuse pour permettre aux différentes institutions et gouvernement de mettre sous leur coupe tout l’écosystème. Dans ce contexte, la mise en place des CBDC, les monnaies numériques de banque centrale, apparait comme un élément de cette stratégie pour garder le contrôle historique qu’ont les états sur la monnaie. Il s’agirait d’une récupération de la technologie blockchain au service des gouvernements et d’un contrôle renforcée sur les citoyens. 

Pour les crypto-monnaies, l’enjeu semble donc être avant tout un enjeu d’image. Il s’agit de mieux vulgariser, faire connaitre les fondements même de cette technologie transparente pour lutter contre toutes les idées reçues. Il s’agit aussi évidemment d’assainir le secteur et notamment de lutter contre les nombreuses arnaques qui prennent place dans la finance décentralisée. 

Les prochaines années seront décisives et nous diront si l’image qui colle à la peau des crypto-monnaies, malgré le peu de fondements, s’efface enfin. 

Les CBDC, évolution ou révolution ?

Les CBDC (Central Bank Digital Currencies) ou MNBC (Monnaies Numériques de Banque Centrale) ont récemment fait parler d’elles et risquent de continuer à être sur le devant de la scène pour les années à venir. Tour à tour présentées comme une révolution ou une simple évolution des monnaies fiat, elles sont nées suite au développement croissant des cryptos-monnaies. Mais de quoi s’agit-il précisément ? Quelle est la philosophie derrière l’euro ou le dollar numérique ? Quels sont leurs avantages et quels sont leurs inconvénients ? Nous vous présenterons tout cela dans cet article. 

Présentation générale des CBDC

Tout d’abord, qu’est qu’une CBDC ? Cette acronyme signifie Central Bank Digital Currency ou Monnaie digitale de Banque Centrale (MNBC en français). Il s’agit donc de la retranscription d’une monnaie Fiat en version numérique. Pour rappel, une monnaie Fiat est émise, contrôlée et réglementée par un pays au travers de sa banque centrale. C’est l’opposé d’une cryptomonnaie, par nature décentralisée et non soumise à un contrôle étatique.  Ici, il s’agit d’une version numérique de l’euro, du dollar ou encore du yuan mis en place par les états et banques centrales concernés.

Les fonctions d’une monnaie d’état numérique restent les mêmes que celles de sa grand sœur version papier : le paiement, une réserve de valeur et enfin une unité de compte. 

Les CBDC sont donc une représentation numérique d’une monnaie fiduciaire. Elles sont soutenues de la même manière par des réserves monétaires (métaux précieux comme l’or ou des devises étrangères type dollars, euros etc. ) pour garantir la valeur et assurer la stabilité du système.

Dans le monde des CBDC, on va pouvoir distinguer deux grandes familles. Tout d’abord les CBDC de détail, celles-ci sont destinées au grand public et à son usage par les habitants dans leur vie de tous les jours. C’est principalement cette famille qui nous intéressera. La seconde famille représente les CBDC interbancaires qui s’adressent seulement aux établissements bancaires pour le règlement et la livraison d’actifs financiers. 

Pourquoi créer des CBDC ?

Les banques centrales ont pris acte des évolutions du système financier depuis la crise de 2008. Comme le détaille le cabinet de conseil Deloitte dans une étude dédiée au sujet des CBDC,  elles sont notamment sensibles à différents facteurs :

  • Le changement des habitudes de paiement (la baisse de l’utilisation du cash et le développement des paiements instantanés et simples) ; 
  • la méfiance de plus en plus forte des citoyens envers les institutions financières y compris les banques centrales ; 
  • l’entrée des institutions non bancaires (Gafam, télécommunications, etc.) dans le système financier traditionnel. 

En réponse à ces évolutions, les banques centrales ont commencé à étudier le déploiement des MNBC, des monnaies numériques sur lesquelles les banques centrales garderaient le contrôle. 

La montée en puissance et l’arrivée de grands acteurs privés notamment des GAFAM dans la finance a aussi poussé les états a accéléré le mouvement. Le projet de stablecoin Diem (ex Libra) notamment porté par Facebook, devenu récemment lettre morte, a accéléré le besoin des banques centrales de proposer une alternative.

« La BCE et les banques centrales nationales, qui composent l’Eurosystème, doivent se tenir prêts à émettre un euro digital pour le grand public si c’est nécessaire pour garantir la liberté de choix entre les moyens de paiement mais aussi préserver la souveraineté monétaire face au développement des big tech dans le domaine des paiements » déclarait Denis Beau le sous gouverneur de la banque de France en 2020. 

Enfin, l’essor des crypto-monnaies avec l’arrivée du Bitcoin, d’Ethereum puis l’apparition notamment des stablecoins ont ravivé les craintes d’une perte de contrôle par les institutions financières de nombre de pays. 

Les crypto-monnaies sont souvent blâmés pour leur absence de contrôle, leur volatilité et le risque qu’elle feraient courir aux petits épargnants. Cela ne les a pas empêché de progresser de manière importante, la capitalisation de Bitcoin dépassant celle des deux géants du paiement Visa et Mastercard. 

évolution de la capitalisation du BTC Bitcoin
L’évolution de la capitalisaiton du Bitcoin en fonction de son prix

Les banques centrales semblent avoir peur de ces acteurs de plus en plus puissants et dont l’adoption menace leur contrôle sur le système financier à l’échelle mondiale.

Les crypto-monnaies ne sont par ailleurs pas contrôlées et n’ont pas les mêmes obligations légales faisant craindre pour la stabilité du système financier mondial selon les partisans des CBDC. 

Plusieurs raisons ont poussé les banques centrales à s’intéresser aux CBDC. Les pays les plus développés y voient alternative à l’argent liquide. Quant aux pays émergents, ils espèrent réduire leurs coûts et rendre les services financiers plus accessibles à leurs citoyens « non bancarisés » grâce à cette solution.

Dans le monde, la majorité des banques centrales mènent des recherches (par exemple : Indonésie, Brésil, Israël, Singapore, Royaume-Uni, Japon) ; mais certaines sont déjà passées de la conceptualisation à l’expérimentation avec des preuves de concept (par exemple : Chine). 

Par la création de CBDC, les pays cherchent notamment à générer des gains d’efficacité des paiements et à maintenir un système compétitif pour la Banque de France. Cette dernière y voit aussi un moyen de réduire les coûts des intermédiaires. D’autres pays comme la Suède rêvent d’une société sans argent liquide, « cashless ». Le Canada ou encore Singapour souhaitent développer les paiements transfrontaliers grâce aux CBDC. La Turquie y voit un moyen de lutter contre le blanchiment d’argent et les Bahamas contre la corruption. Le Venezuela voit dans la monnaie numérique un instrument de stabilité et de sécurité des paiements . 

Comment fonctionnent les CBDC ?

Les CBDC utilisent une technologie similaire à celle que nous connaissons dans le monde des crypto-monnaies, à savoir la blockchain. Toutefois, elles s’en éloignent par certains aspects pour permettre plus de contrôle par les banques centrales. Nous allons voir comment les CBDC fonctionnent, leurs avantages mais aussi leurs inconvénients. 

Un registre distribué mais pas vraiment une blockchain 

Les CBDC peuvent fonctionner selon une pluralité de méthodes suivant la banque centrale et le pays concerné. Toutefois, la plupart ont recours à la même technologie que les crypto-monnaies à savoir la blockchain et plus précisément les technologies de registre distribués ou DLT (Distributed Ledger Technologies). 

Une technologie de registre distribué est une base de données décentralisée gérée par plusieurs participants. L’historique des transactions est enregistrée sur des nœuds, de manière décentralisée. Tous les nœuds valident et enregistrent la transaction en même temps. Ces enregistrements possèdent un horodatage unique et font l’objet d’une signature cryptographique qui garantit donc la sécurité du réseau et l’impossibilité de le corrompre. 

En ce sens, une DLT n’est pas contrôlée par une autorité centrale. Cela garantit transparence, sécurité de par la construction décentralisée de ce réseau bien plus compliqué à pirater qu’une base de données centralisée. 

schéma explicatif DLT
Schéma explicatif d’une DLT en opposition à un registre centralisé.

La Blockchain est une variante de DLT, notamment popularisée par l’arrivée de Bitcoin en 2009 puis le mouvement crypto de ces 10 dernières années avec en tête Ethereum, et plus récemment Solana ou encore Avalanche. 

Si l’on doit différencier ces deux systèmes, sans rentrer dans des considérations techniques trop avancées, une DLT est conçue pour procéder à des transactions au sein d’un environnement de confiance. A l’inverse, une blockchain type Bitcoin, permet à un ensemble d’acteurs ne se connaissant pas d’atteindre un consensus quant à l’intégrité et l’immuabilité d’un registre commun de transactions, le tout sans passer par un tiers de confiance.

De nombreuses sociétés ont créé des système de DLT reconnus mondialement comme IBM avec Hyperledger par exemple. 

Si ces deux technologies sont similaires, les différences sont plus notables lorsqu’on évoque les deux grandes familles de DLT. Tout d’abord, les DLT ouvertes ou publiques et les DLT permissioned, c’est-à-dire soumises à permissions. On parle aussi souvent de blockchains ouvertes pour désigner les premières et de blockchains privées pour désigner les secondes. 

Les crypto-monnaies se classent dans la catégorie des DLT ouvertes alors que les DLT privées sont-elles jugées plus simples à déployer mais beaucoup moins permissives par définition. Elles sont principalement utilisées par des entreprises pour répondre à certains cas d’usages spécifiques et ne nécessitent pas la création d’une crypto-monnaie. Elles répondent surtout à des objectifs de commerce en BtoB. Elles sont en quelque sorte une manière d’utiliser la technologie du registre distribué sans pour autant respecter la philosophie empreinte de liberté et de décentralisation de la blockchain.  

Les DLT privés au service des CBDC

Pour la création des MNBC, les banques centrales privilégient l’emploi de DLT privées dans l’idée de garder le contrôle tout en bénéficiant des prouesses technologiques de la blockchain.

Cette technologie permet aux banques centrales de minimiser le risque inhérent à la création de systèmes monétaires supportés exclusivement par support numérique, notamment le risque de piratage. 

Le projet HyperLedger de la Fondation Linux, promu par les géants de la technologie Intel, IBM ou encore Oracle est une solution de DLT privé qui permet une application au monde de la finance.  Singapour a par exemple construit sa monnaie numérique, le Ubin, sur HyperLedger Fabric. 

Le fonctionnement des CBDC dépendra aussi des objectifs poursuivi par la banque centrale que l’on peut catégorisé en 4 grandes familles : 

  1. Améliorer le fonctionnement des systèmes de paiement de gros
  2. Remplacez l’argent liquide par une alternative plus efficace
  3. Améliorer les instruments de politique monétaire disponibles
  4. Réduire la fréquence et le coût des crises bancaires.
Les objectifs d'une monnaie
Les différents objectifs d’une monnaie (source Bech and Garrat 2017) avec la volonté des MNBC de se trouver à l’intersection de tous ces modèles. 

Quels sont les avantages des CBDC ?

Les gouvernements et banques centrales voient dans les CBDC de nombreux avantages à l’ère du numérique. 

Tout d’abord, cela pourrait rendre les paiements beaucoup plus rapides qu’a l’heure actuelle, mais aussi faciliter les transferts d’argents en les rendant moins couteux qu’actuellement. 

Ces monnaies centrales numériques permettent la création de système de paiement, l’émission de monnaie et sa régulation de manière beaucoup plus efficace qu’a l’heure actuelle. Grâce à la technologie, on améliore la vision en temps réel de la santé monétaire d’un pays. Cette monnaie numérique permettrait une meilleure gestion de la politique monétaire en offrant des outils de suivi plus fins qu’a l’heure actuelle. 

Pour les pays émergents, c’est aussi une manière d’inclure plus de citoyens dans le système bancaire. On peut en effet créer simplement, via une applications un portefeuille CBDC, un peu à l’image de ce que font déjà les crypto-monnaies. On estime à plus d’un milliard et demi le nombre d’êtres humains qui n’ont pas accès aux services bancaires et au système financier dans le monde. C’est donc un enjeu important pour les années à venir de permettre à toute une population l’accès à des services financiers. A noter, que même aux Etats-Unis, près de 6% des habitants n’ont pas de compte en banque. 


L’idée des CBDC est de permettre d’avoir une monnaie aussi simple d’utilisation pour payer en ligne tout en garantissant une sécurité maximale par la garantie de la banque centrale. Si une banque commerciale fait faillite, vous pouvez vous retrouver sans argent, cela ne serait pas le cas avec les MNBC régulées et garanties par les banques centrales. 

Les CBDC seraient aussi distribués par le réseau des banques commerciales, à l’image du cash actuellement, permettant d’utiliser un réseau déjà efficient, sécurisé et suscitant la confiance du grand public. 


Quels sont les inconvénients des CBDC ?

Les opposants aux CBDC, en premier lieu les défenseurs des crypto-monnaies et de leur philosophie d’origine, voient dans ces monnaies numériques un outil de surveillance des citoyens. En effet, l’état peut traquer et contrôler chaque transaction très simplement réduisant considérablement la vie privée et la liberté de ses concitoyens. L’exemple chinois est à ce titre parlant puisque ce pays souvent décrié pour son approche liberticide est l’un des pionniers en matière de MNBC

Ces monnaies numériques ne sont pas ouvertes et accessibles à tous puisque soumis à un contrôle étatique. Nous ne sommes pas dans l’écosystème des crypto-monnaies où chacun peut rejoindre le réseau Bitcoin ou Ethereum, par définition ouvert.

Philosophiquement aussi, ces monnaies sont aux mains d’un gouvernement, comme à l’heure actuelle mais avec des outils plus puissants de surveillance, certains redoutent une utilisation à des fins dictatoriales.

D’autres critiques s’entendent aussi sur le risque technologique et la possibilité de piratage, inhérente par nature à un système entièrement numérique. 

Une autre critique adressée aux CBDC repose sur l’éventualité d’un crash financier mondial. En effet, imaginons qu’une majorité d’habitants d’un pays se décidaient par exemple à retirer leur dépôts en cash des banques commerciales pour les stocker en CBDC, garantis par les banques centrales. Les banques commerciales auraient donc un problème de financement et cela aurait obligatoirement un gros impact sur le financement de toute l’économie du pays et des partenaires commerciaux de ce pays. C’est une situation que l’on peut facilement imaginer, dans la mesure où ce transfert des banques commerciales via les CBDC serait relativement simple, en quelques clics.

La course aux CBDC dans le monde entier

L’actualité est riche pour les monnaies de banques centrales. De plus en plus de pays réfléchissent ou développent déjà leurs CBDC ces derniers mois. Un mouvement qui devrait s’amplifier dans les années à venir. 

Étude PWC sur les cbdc mnbc
Étude PWC « Monnaies digitales de banque centrale : vers une adoption mondiale »

Le pionnier chinois et le yuan numérique

La Chine fut l’un des premier pays à lancer une version numérique de sa monnaie nationale avec le yuan numérique en avril 2020. L’état chinois a récemment déclaré que le volume de paiement quotidien se montait à quelques 2 millions de yuans soit un peu plus de 316 000$. Ces chiffres sont pour l’heure des estimations comme le précise le directeur général de l’ l’Institut de recherche sur la monnaie numérique de de Banque Populaire de Chine, Mu Changchun. Ces chiffres montrent déjà le développement de la monnaie soutenu par les efforts du gouvernement chinois pour pousser à l’adoption de ce yuan numérique

L’application e-CNY permettant d’utiliser l’actif numérique a connu un vif succès, dans un pays où rappelons le, le Bitcoin ou autres crypto-monnaies sont interdits. Elle s’est notamment classée en tête des applications les plus téléchargées du pays. 

Certains voient dans ces avancées chinoises, un moyen de reprendre le contrôle sur un système financier menacée par l’arrivée et le développement de nombreuses fintechs sur le marché chinois comme Antpay ou encore Wechat propriété respective d’Alibaba et de Tencent. 

Le yuan numérique permet aussi au gouvernement chinois de s’émanciper du dollar américain. En effet, la plupart du commerce mondial reste soumis au dollar et le gouvernement chinois tente de s’affranchir de cet état de fait pour s’éloigner de l’hégémonie américaine en matière de monnaie et de commerce. 

Le CBDC des États-Unis (Dollar digital)

Aux États-Unis, la banque centrale américaine, la Fed a récemment publié un rapport évaluant les avantages et défauts d’un dollar numérique. Cela marque le début d’un processus de réflexion sur la création d’une CBDC par la première puissance mondiale. Le président de la FED, Jérôme Powell se montre pour l’heure prudent sur le sujet et ne semble privilégier aucune piste. Les États-Unis se montrent ainsi en retrait par rapport à leur rival chinois sur le sujet des monnaies numériques. Toutefois, les rumeurs restent nombreuses quant à un déploiement rapide d’un dollar numérique pour rester dans la course mondiale aux CBDC. On parle notamment d’un décret du président américain Joe Biden qui devrait ordonner aux agences gouvernementales d’étudier la mise en place d’une monnaie numérique de banque centrale. Affaire à suivre donc… 

L’euro digital en pleine discussion

Les institutions et la banque centrale européenne ne sont pas en reste mais le projet d’euro digital semble encore être loin de son lancement. 

Pour la banque centrale européenne, l’euro numérique « garantirait que les habitants de la zone euro puissent bénéficier d’un moyen de paiement gratuit, simple, universellement accepté, sans risque et inspirant confiance. ». L’idée n’est pas de remplacer le cash mais de le compléter en favorisant la numérisation de l’économie européenne. Il combinerait l’efficacité d’un instrument de paiement numérique et la sécurité d’une monnaie de banque centrale. 

La BCE s’engage à respecter la vie privée, pour répondre aux critiques évoquées plus hauts, d’intrusion dans la vie privée et d’un contrôle trop important des états sur leurs citoyens par le biais des CBDC

Ce projet a été lancé en juillet 2021 et devrait nécessiter plusieurs années avant de voir le jour. Une phase d’étude a débuté en octobre 2021 et durera deux ans. A l’issue de celle-ci, une décision sera prise sur la création ou non de cet euro numérique. 


De son côté, la Commission européenne travaille déjà à l’élaboration d’un projet de loi pour réglementer l’euro numérique. Ceci atteste de la forte probabilité de voir un jour une CBDC émise par la Banque Centrale Européenne. Reste tout de même à convaincre les différentes capitales européennes de l’intérêt de cet instrument mais aussi à ne pas se retrouver trop en retard par rapport à d’autres pays bien plus avancés. Récemment, la France et l’Allemagne ont d’ailleurs poussé la Banque Centrale Européenne à accélérer le développement de cette monnaie numérique de crainte que la zone Euro ne soit rapidement devancée. 

D’autres pays dans la course aux CBDC

D’autres pays se sont lancés dans le développement des CBDC comme le Mexique ou encore l’Inde. Au Mexique, les banques privées souhaitent s’associer à la banque centrale pour créer une CBDC. Ce pays fait partie d’un des pays où le plus de gens n’ont pas accès à un compte bancaire en Amérique du Sud. Le gouvernement mexicain a ainsi annoncé la création d’un peso numérique pour 2024.

De son côté, l’autre géant du continent Asiatique, l’Inde s’avère réticente à l’utilisation des cryptos-monnaies un peu à l’image de son voisin chinois. Ainsi, le gouvernement a pour projet une réglementation sur les cryptos-actifs pour les encadrer et un projet de CBDC qui lui permettra de garder le contrôle sur cette monnaie numérique. 

Conclusion

A l’échelle mondiale, on estime que plus de 86% des banques centrales étudient activement le potentiel des CBDC. Près de 60% expérimentent cette technologie et 14% déploient d’ores et déjà des projets pilotes. L’arrivée de ces monnaies numériques semblent inéluctables dans les prochaines années.

Les CBDC ont leur partisans et détracteurs. Elles sont souhaitées et développées par les états en quête d’une monnaie qui les fera basculer dans une ère numérique de modernité. Elles sont aussi décriées par leurs opposants pour leur mise sous tutelle de l’argent et leur esprit en contradiction avec le mouvement crypto. 

En effet, si l’approche technologique peut s’avérer similaire, les fondements de décentralisation et de pouvoir rendu aux utilisateurs sont mis à la trappe par ces projets de monnaies numériques de banque centrale. L’avenir nous dira si l’une ou l’autre de ces solutions prendra le pas ou si les deux cohabiteront dans notre existence quotidienne. 

La réglementation Européenne MiCA

Face au développement exponentiel et à l’adoption croissante des crypto-monnaies, les différents états et instances gouvernementales ont décidé de légiférer. Que ce soit aux États Unis ou encore en Europe, de nombreux projets de réglementation sont actuellement en discussion pour encadrer le secteur des crypto-actifs. Qu’il s’agisse d’encadrer l’activité des professionnels du secteur ou de protéger les consommateurs, les gouvernements planchent sur un cadre légal pour l’écosystème du Web 3.0. 

Au cœur de l’actualité ces dernières semaines, la réglementation MiCA sur les crypto-monnaies a fait couler beaucoup d’encre. Réclamée de longue date par ses partisans et dénoncée par une large partie de l’écosystème blockchain, ce texte cristallise les tensions entre les deux camps. Elle est notamment accusée de freiner l’expansion du secteur et de ne pas répondre aux enjeux d’une industrie qui place en son cœur l’innovation. Nous verrons ici ce que contient le règlement, quelles pourraient être les conséquences sur le secteur et quelles sont les critiques qui lui sont adressés.  

Qu’est que la réglementation MiCA ? 

La réglementation MiCA pour markets in crypto-assets est la proposition de législation européenne éditée par la Commission Européenne sur les crypto-actifs. Le but est de donner un cadre légal aux crypto-monnaies au sein de l’Union Européenne. 

L’Union Européenne entend ainsi encadrer ce qu’elle appelle la finance numérique tout en libérant et développant son potentiel pour les années à venir. L’idée est aussi, selon les instances européennes, de limiter les risques encourus par les concitoyens européens face à ses produits d’un nouveau genre, catalogués comme risqués. 

L’objectif selon l’Union Européenne avec MiCA est de « créer un cadre réglementaire pour le marché des crypto-actifs qui soutienne l’innovation et tire parti du potentiel des crypto-actifs d’une manière qui préserve la stabilité financière et protège les investisseurs. ».

Ce texte est un règlement, c’est-à-dire un acte législatif contraignant. Une fois adopté, il devra être mis en œuvre dans son intégralité, dans toute l’Union Européenne. C’est l’acte législatif le plus contraignant notamment par rapport à une directive, qui elle fixe seulement un objectif aux pays membres.

Il est à l’origine de la Commission Européenne, que l’on peut comparer au gouvernement de l’Union Européenne et doit être voté par le Conseil de l’Union européenne (ensemble des chefs de gouvernement européens) et le Parlement Européen pour être définitivement adopté. Il est directement applicable dans le droit national, à la différence d’une directive. On peut citer comme exemple le règlement sur la libre circulation des travailleurs à l’intérieur de l’Union adopté en 2011.

Un vote décisif sur le mécanisme Proof Of Work

Une des dispositions qui a fait le plus parler d’elle concernant la règlementation MiCA est celle sur le bannissement du Proof of Work,  la preuve de travail en français. Le Proof of Work est le mécanisme de consensus des blockchains Bitcoin et Ethereum (même si Ethereum basculera en 2022 en mécanisme du Proof of stake ou preuve d’enjeu). Cette technologie qui recourt au minage pour valider les transactions est jugée particulièrement énergivore et polluante par l’Union européenne. C’est aussi le cœur du fonctionnement de Bitcoin et ce qui lui permet une décentralisation et une sécurité renforcée.

L’amendement proposé dans le règlement européen précisait : « les crypto-monnaies sont soumises à des normes minimales de durabilité environnementale, en ce qui concerne leur mécanisme de consensus utilisé pour valider les transactions. ». Il s’agit déjà d’une réécriture plus vague que la précédente version qui mentionnait explicitement le Proof of work.

C’est le 14 mars qu’avait lieu un premier vote de la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON), en charge de la réglementation sur les cryptos-actifs. 

Cet amendement fut finalement rejeté par 32 voix contre et 24 voix en faveur de l’interdiction du PoW. 

différences entre les mécanismes de Proof of work et de Proof of Stake
Les différences entre Proof Of Work et le Proof of Stake

C’est un soulagement pour l’ensemble des acteurs de l’écosystème même si tout n’est pas encore définitif concernant l’interdiction de la preuve de travail. En effet, les crypto-monnaies pourraient être incluses comme les autres actifs financiers dans le règlement Taxonomie qui fixe lui aussi les critères d’une activité durable. Aussi, en raison des impacts écologiques liés au Bitcoin et à Ethereum, ces derniers se retrouvent pour l’heure encore menacés. 

L’argument écologique a d’ailleurs été dénoncé par les partisans de Bitcoin et d’Ethereum. Pour ces derniers, il ne faut pas mettre en cause le minage mais penser à la mise en place de sources d’énergie renouvelable pour miner de manière plus durable. A l’heure actuelle, près de la moitié du minage est déjà assuré par des énergies renouvelables.  Ils rappellent aussi que la consommation électrique du minage pour Bitcoin représente moins que les décorations pour les fêtes de fin d’année. Cette dernière représente aussi bien moins que la consommation électrique du secteur de la finance. 

Plongée au cœur de MiCA

La réglementation MiCA s’inscrit dans une stratégie numérique plus globale des instances européennes présentée notamment dans la communication « Façonner l’avenir numérique de l’Europe ». Pour Ursula von der Leyen, « il est essentiel que l’Europe tire parti de tous les avantages de l’ère numérique et renforce son industrie et sa capacité d’innovation, au sein d’un cadre garant de la sécurité et de l’éthique. ». Il s’agit de faire rentrer l’Europe et son économie de plein pied dans l’avenir et de prendre part notamment à la révolution engendrée par l’arrivée des actifs numériques. 

L’Union manifeste et confirme « son intérêt politique à développer et à promouvoir l’adoption de technologies transformatrices dans le secteur financier, y compris la technologie de la chaîne de blocs et la technologie des registres distribués (DLT). ». Rappelons que la blockchain est une technologie de registre distribuée, c’est-à-dire une base de données décentralisée gérée par plusieurs participants, les fameux nœuds pour Bitcoin par exemple. 

L’objet de la réglementation MiCA est d’édicter toute une série de règles concernant les actifs numériques dans 5 différents domaines. 

Tout d’abord, MiCA établit les exigences de transparence et d’information pour l’émission et l’admission à la négociation de cryptos-actifs. Le règlement établit aussi les règles concernant l’agrément et la surveillance des prestataires de services dans le domaine des cryptos-actifs. Il établit également les règles concernant le fonctionnement, l’organisation et la gouvernance des émetteurs et prestataires de services en crypto-actifs.

MiCA comporte aussi un volet concernant les différentes règles de protection des consommateurs dans le cadre de l’émission, de la négociation, de l’échange et de la conservation des crypto-monnaies.

Enfin le dernier volet du texte est consacré aux mesures visant à prévenir les abus de marchés et à garantir l’intégrité du marché des crypto-actifs.

MiCA vient notamment encadrer l’émission des jetons de crypto-actifs au sein de l’Union Européenne. L’émetteur se doit d’être une personne morale, de mettre à disposition un livre blanc sur l’actif en question (informations sur le projet, sur la levée de fonds, différentes règles), ce livre blanc doit être accessible au public et notifié aux autorités compétentes. Enfin l’émetteur de jetons doit agir de bonne foi vis-à-vis des détenteurs d’actifs numériques. 

Le règlement vient aussi encadrer l’émission des stablecoins, qui ont récemment beaucoup fait parler d’eux. Il ne sera autorisé d’émission de jetons stables que si l’émetteur est agrée comme établissement de crédit ou établissement de monnaie électronique. Par ailleurs, il devra appliquer certaines directives et publier un livre blanc. Le livre blanc doit contenir un résumé fournissant en les informations clés du projet. 

Ces stablecoins devront par ailleurs être adossés à des monnaies fiat et il faudra justifier de la trésorerie en réserve pour assurer leur valeur auprès des instances européennes. 

Seules les MNBC ou monnaies de banques centrales, comme le futur euro numérique, ne sont pas concernées par cette réglementation. 

Encadrer les prestataires européens de services sur actifs numériques 

Le règlement MiCA comporte un volet pour encadrer les prestataires de services sur actifs numériques comme les exchanges ou sociétés de prêts de crypto-actifs par exemple. Les prestataires de services sur actifs numériques regroupent toutes les entreprises exerçant les fonctions suivantes :

  • La conservation et administration d’actifs numériques pour le compte de tiers
  • L’exploitation d’une plateforme de négociation d’actifs numériques
  • L’échange d’actifs numériques contre monnaie ayant cours légal
  • L’échange d’actifs numériques contre d’autres actifs numériques
  • L’exécution d’ordres sur actifs numériques pour le compte de tiers
  • La réception et transmission d’ordres sur actifs numériques pour le compte de tiers
  • Le placement d’actifs numériques
  • La fourniture de conseil sur actifs numériques

Avec la réglementation MiCA, il faudra désormais obtenir une autorisation afin de pouvoir exercer ces différentes activités. Une fois l’autorisation d’un des états membres obtenus, le prestataire pourra alors exercer partout au sein de l’Union Européenne. 

Cela rappelle par exemple, l’agrément PSAN en France qui permet d’offrir différents services bancaires aux consommateurs. 

Le cas épineux des NFT

Autre sujet d’achoppement entre défenseurs de MiCA et partisans de la blockchain, les NFT. Ces derniers connaissent une croissance remarquable depuis de nombreux mois. En dehors des ventes records notamment dans le domaine de l’art, ces jetons non fongibles sont au cœur de l’écosystème blockchain et de nombreux cas d’usages viennent s’ajouter chaque jour (collatéral pour emprunter, preuve d’envoi dans le cadre d’un service logistique, place de concert sous forme de NFT etc.). 

graphique illustrant l'évolution du nombre de transactions nft
L’explosion du volume de transactions des NFT sur l’année 2021

Le règlement MiCA impose un cadre un NFT dès lors que ces derniers sont listés sur une plateforme. Ce qui signifie que les NFT, listés sur une plateforme, que ce soit un exchange ou encore une plateforme de gaming blockchain, par exemple sont règlementés comme n’importe quel actif financier. Dans le règlement, les NFT sont donc considérés comme un actif financier standard, au même titre qu’une action par exemple. 

Cette obligation ne tient pas compte des spécificités de cet actif d’un nouveau genre et risque de ralentir son développement au sein de l’Union Européenne. Pour le député francais et crypto-enthousiaste Pierre Person, cela ne va pas dans le bon sens : « qu’il s’agisse de DeFi ou de NFT, ces technologies sont encore à un stade précoce de développement. Ce sont les futurs cas d’utilisation que nous devrons réglementer, pas la technologie. Le Parlement transpose l’ancienne réglementation financière mondiale dans une nouvelle technologie structurellement différente. ».

De nombreux acteurs craignent en effet un coup d’arrêt à tout un secteur si le cadre légal des NFT demeure aussi peu flexible que celui de n’importe quel actif financier. 

Qu’en est-il de la finance décentralisée ? 

La finance décentralisée ou Defi reste pour l’heure assez absente de cette réglementation. Ce pan, de plus en plus important du secteur des crypto-actifs reste à l’écart de la proposition de réglementation. De par son fonctionnement décentralisée et la multitude de protocoles existants, il semble plus complexe pour le législateur d’intervenir dans le champ de la Defi. Nous verrons dans le futur, si les instances se penchent sur les différents protocoles de prêt, d’emprunt et de finance des différentes blockchains.

Au vu des sommes croissantes en jeu, nul doute que la question du cadre réglementaire se posera tôt ou tard. 

Quelles conséquences pour l’écosystème blockchain ? 

Cette réglementation, n’est pour l’heure pas définitivement adoptée et doit encore être discuté notamment devant le Parlement Européen. Beaucoup d’acteurs de l’écosystème blockchain s’accorde sur la nécessité de réglementer le secteur pour lui permettre de gagner en légitimité et d’attirer les investisseurs et acteurs traditionnels de la finance. Ils remettent toutefois en question l’esprit du texte et les trop nombreuses contraintes qui pèseraient avec lui sur le secteur des cryptos-actifs. 

Les acteurs du monde des cryptos craignent notamment une perte d’attractivité et de compétitivité à l’échelle mondiale. 

Si pour l’heure, la preuve de travail n’est plus menacée, une interdiction de cette dernière et donc des deux leaders Bitcoin et Ethereum serait dramatique pour l’écosystème. En effet, ce sont les véritables locomotives de l’écosystème et sans eux, il apparait difficilement concevable que le secteur puisse poursuivre son développement. Dans le secteur de la finance décentralisée par exemple, Ethereum représente encore l’immense majorité des actifs bloqués. 

Si ces protocoles continueront d’exister, ils se déplaceront ou s’installeront aux États Unis ou encore en Asie. 

Certains grands acteurs comme Ledger craignent de voir l’Europe refaire les même erreurs que durant les dernières décennies avec le Web 2 : « La perte de l’Europe sera le gain des États-Unis, et à travers MiCA, l’Europe cédera définitivement le leadership et le contrôle du Web3 aux États-Unis, tout comme elle l’a fait avec le Web2, qui reste dominé par une poignée de géants technologiques américains. » déclarait notamment Pascal Gautier, le CEO du géant français des cold wallets. 

Le cas particulier des NFT démontre bien l’incapacité pour l’heure des gouvernants d’appréhender ces innovations technologiques. Si ces derniers sont réglementés comme des instruments financiers, il sera difficile pour eux de prospérer et de se développer. De nombreux acteurs appellent donc à une plus grande prise en compte des spécificités du Web 3.0 et de ses enjeux afin de ne pas entraver son expansion. Ce secteur en pleine expansion représente un vivier d’emplois important et des perspectives de croissance remarquables pour les années à venir. 

La réglementation américaine et les prises de positions de Joe Biden

Du côté des États Unis, la prise de position de l’administration Biden concernant les crypto-monnaies était fortement attendue. En effet, la réglementation reste encore assez succincte du côté de la première Puissance mondiale. Cette prise de position était attendue afin de voir la direction que prendrait le gouvernement américain. 

C’est le 10 mars que l’administration Biden a publié le décret : « Ordre exécutif visant à garantir un développement responsable des actifs numériques ».

Ce décret se montre relativement enthousiaste quant au potentiel de croissance et de développement des crypto-monnaies. Le décret commence en rappelant les chiffres de croissance impressionnant du secteur avec notamment les 16% d’américains qui investissent ou utilisent déjà les crypto-monnaies, soit environ 40 millions de personnes dans l’ensemble du pays.

réglementation Biden sur les crypto-monnaies
Joe Biden, Président des États-Unis

L’administration Biden souhaite notamment prendre des mesures concrètes pour soutenir les innovations technologiques du secteur et permettre aux États-Unis de rester en tête dans la course au développement des cryptos-actifs. Le décret rappelle aussi l’importance de protéger les américains en tant que consommateurs, investisseurs, mais aussi les différentes entreprises de l’écosystème blockchain. 

Ce texte de loi vient aussi fixer les rôles des différentes administrations américaines dans la réglementation des crypto-actifs. Ainsi, le département du Trésor aura par exemple en charge la protection des investisseurs. Le Conseil de surveillance de la stabilité financière veillera lui aux risques encourus par l’économie globale. 

C’est l’un des points essentiels du décret d’identifier les risques éventuels des actifs numériques pour s’assurer de la stabilité financière du pays. 

Le décret rappelle aussi l’importance de la lutte contre les activités criminelles liées aux crypto-actifs mais aussi la promotion d’un accès équitable et sûr à des services financiers abordables pour tous les américains. 

Autre élément majeur de ce décret, l’annonce d’une étude de faisabilité concernant une MNBC, une monnaie numérique de banque centrale. Il s’agit de réfléchir à la mise en place du dollar numérique, un actif numérique régulé et contrôlé par la FED, à l’inverse des crypto-actifs. Le décret rappelle que plus d’une centaine de pays explorent déjà cette voie d’une « forme digitale de souveraineté monétaire ». 


Concernant l’enjeu de la preuve de travail, au cœur des débats sur le règlement MiCA en Europe, aucune mention d’une quelconque interdiction dans ce texte. 


La réglementation des stablecoins aux États Unis 

En fin d’année 2021, l’administration Biden s’était déjà penché sur les stablecoins et leur régulation avec le Stableact, pour Stablecoin Tethering and Bank Licensing Enforcement Act 

Ce projet de loi du Congrès Américain propose une réglementation poussée pour les émetteurs de monnaies stables. La mesure phare de ce projet de loi est l’obtention d’une charte ou licence bancaire par ces émetteurs. L’agrément bancaire n’était pas encore obligatoire pour les émetteurs de stablecoins.

Cette loi introduirait également l’obligation de déclaration et d’approbation de la Réserve Fédérale et ce au moins six moins avant toute nouvelle émission de stablecoin. De même, un audit permanent des stablecoins serait mis en place. Les émetteurs auraient aussi l’obligation de maintenir des réserves suffisantes en dollars, consignés à la banque centrale. 

Ces mesures doivent encadrer ces nouvelles monnaies considérées par le législateur comme non règlementées. Il vise selon lui à protéger les foyers à bas revenus qui investissent dans ces actifs. Le Congrès défend l’idée qu’il n’est pas souhaitable d’externaliser l’émission de la monnaie américaine à des entités privées et le besoin de régulation de ces dernières. 

Ce texte n’a pour l’heure pas été adopté et rentre en résonnance avec la volonté pour les États Unis de mettre en place leur dollar numérique. Une monnaie sur laquelle, le gouvernement pourrait garder le contrôle à l’inverse des stablecoins déjà existants comme l’USDT, l’USDC ou encore l’UST. 


Conclusion  

Tous les acteurs de l’écosystème blockchain semblent s’accorder sur la nécessité d’un cadre réglementaire pour les crypto-actifs. Ce cadre doit permettre de favoriser l’expansion d’un secteur en pleine croissance et donner les garanties nécessaires au consommateurs mais aussi aux entreprises du secteur. Pour l’heure, la proposition de règlement MiCA est loin de faire l’unanimité. Plusieurs points fondamentaux ont suscité la polémique et laissent envisager des débats houleux dans les mois à venir. Si pour l’heure, la preuve de travail, n’est pas formellement interdite, elle se retrouve toujours menacée en raison de considérations écologiques. Son interdiction viendrait porter un coup majeur à tout l’écosystème européen des cryptos-actifs en s’attaquant à ces deux leaders Bitcoin et Ethereum. 

Le statut fiscal des NFT est aussi un sujet à débat puisque ces derniers sont considérés comme des instruments financiers classiques dans MiCA. Cette réglementation ferme et peu flexible risque de nuire à l’expansion d’une technologie innovante pour laquelle un nouveau cadre de pensée est nécessaire. Pour les détracteurs du règlement, ce texte est un moyen pour l’Union européenne de reprendre le contrôle sur les cryptos actifs mais aussi de pousser sa monnaie numérique, le futur euro numérique. Ce dernier contrôlé et régulé par la Banque Centrale Européenne est en franche opposition avec les crypto-monnaies et leur nature décentralisée.

Le texte doit encore être discuté et il faudra surveiller les différents amendements qui seront amenés à ce dernier. Nous verrons ainsi si l’Union Européenne prend pleinement le virage du Web 3.0 ou si comme certains le craignent, elle se retrouve distancée par les États-Unis et l’Asie dans la course à l’innovation. 

Le départ d’Andre Cronje de la DeFi et ses conséquences

Une nouvelle a récemment agité l’écosystème crypto et provoqué de nombreux remous au sein de sa communauté. Il s’agit du départ d’André Cronje, l’un des pionniers de la finance décentralisée. En effet, on a récemment appris dans un tweet en date du 6 mars 2022, d’un de ses collègues Anton Nell, le départ d’André Cronje de l’écosystème crypto : « Andre et moi avons décidé de clore le chapitre de la contribution [sic] à l’espace DeFi/crypto. Il y a environ 25 applications et services que nous allons arrêter le 3 avril 2022 ». Cette annonce a résonné comme un véritable coup de massue pour nombre d’utilisateurs. Elle a aussi vu le cours de Fantom et Yearn Finance, deux des principaux projets portés par Andre Cronje chuter de manière assez violente. 

tweet annonçant le départ d'André Cronje
Tweet annonçant le départ d’André Cronje

Quelles sont les raisons de ce départ ? Qui était André Cronje au sein de l’écosystème crypto ? Quelles conséquences pour les projets qu’il portait jusqu’alors ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans cet article. 

Les débuts d’André Cronje 

Andre Cronje est un développeur sud-africain formé au Computer Training Institute. Il commence sa carrière au sein de différentes entreprises comme Vodacom, Mapplications ou encore Full Facing. Ces expériences vont lui permettre de renforcer ses compétences notamment dans le domaine de la programmation. C’est en 2016 qu’il s’intéresse de plus près aux technologies de registres distribués et à l’écosystème blockchain.

En 2017, il se plonge dans l’univers des crypto-monnaies et rejoint Cryptobriefing pour lequel il étudie le code de nombreux projets afin de vérifier la solidité de ces derniers. En parallèle, il commence son aventure avec Fantom, un projet sud-coréen lancé à la suite d’une ICO (Initial Coin Offering). Ce projet mettra plusieurs années avant de se développer et de rencontrer le succès qu’on lui connait. 

André Cronje met au cœur de son action, la volonté de créer un bon produit, utile plutôt que de pousser artificiellement le cours d’un token à la hausse par du marketing et de l’esbroufe. Il est reconnu dans le milieu pour ses compétences et une certaine authenticité qui a rejailli sur le succès de nombre de ses projets. Andre Cronje a été nommé personnalité de l’année en 2020 dans le secteur de la DeFi par Defiprime et le magazine hautement renommé CoinTelegram. 

C’est donc un acteur central notamment dans le domaine de la finance décentralisée. Il est devenu en quelques années l’un des pionniers et leaders de la Defi notamment grâce au lancement de Yearn Finance. 

Le lancement de Yearn Finance  

En 2020, André Cronje lance Yearn Finance, un protocole révolutionnaire pour la finance décentralisée et l’écosystème blockchain. La plateforme a pour but de rendre accessible au plus grand nombre d’utilisateurs le Yield Farming. Il s’agit d’aller chercher les taux et rendements les plus intéressants sur les différents protocoles de finance décentralisée existants pour vous en faire bénéficier. Plutôt que de chercher manuellement les pools de liquidité intéressantes sur Aave, Curve ou encore Uniswap, Yearn Finance le fait à votre place et vous propose les meilleurs rendements en quelques clics.

Yearn finance, protocole de finance décentralisée populaire
Yearn finance, l’un des premiers protocoles pour la finance décentralisée

Yearn Finance a su innover et proposer différentes fonctionnalités intéressantes. Le coffre ou Vault permet notamment à ses utilisateurs, peu connaisseurs de la finance décentralisée, de générer des capitaux facilement en fonction des opportunités du marché. C’est en effet le protocole qui se charge de transférer les fonds de l’utilisateur, et ce avec des frais réduits afin de profiter d’un rendement intéressant sur tel ou tel protocole.

Yearn a aussi mis en place un système d’assurance visant à couvrir le risque technologique. En effet, en cas de hack du smart contract, l’utilisateur peut être amené à perdre l’intégralité de ces fonds. Ici, grâce à un partenariat avec Nexus, le plus gros assureur présent sur Ethereum, les fonds sont couverts en cas de perte.

Yearn propose aussi un système de Zap qui permet d’échanger au sein et en dehors des pools de liquidités sur Curve finance, cinq stablecoins (USDT, USDC, BUSD, DAI, TUSD).

Yearn propose aussi une fonction earn, un agrégateur de prêt qui vous permet de déposer vos liquidités pour des emprunteurs avec les taux les plus intéressants du marché. Yearn Finance va pour cela chercher les taux sur des plateformes comme Aave ou encore Compound et permettre à ses utilisateurs de générer des intérêts intéressants sur leur épargne.

Yearn Finance et son token le YFI sont rapidement devenus des incontournables de la DEFI. Le protocole se classe toujours dans le top 15 en matière de Total Value Locked et l’explosion du cours de son token a été spectaculaire. Ce dernier est passé de 1000$ en août 2020 à plus de 82 000 dollars lors de son ATH en mai 2021 ! Il se stabilise aujourd’hui autour des 20 000 dollars et se classe encore dans le top 100 des plus grosses capitalisations. 

L’écosystème Yearn Finance 

Yearn Finance a su devenir un véritable empire de la finance décentralisée en nouant de nombreux partenariats et en achetant des grands noms de l’écosystème Defi.

écosystème DeFi Yearn Finance
L’écosystème Yearn Finance

En fin d’année 2020, Yearn Finance s’est rapproché du protocole Cream Finance. Cream fournit des services de prêts, d’échange, de paiement mais aussi de tokenisation d’actifs. Le protocole a récemment fait parler de lui pour de mauvaises raisons puisqu’il a subi un gigantesque hack de plus de 130 millions de dollars en octobre 2021.

Keep3r Network est un autre membre de l’écosystème Yearn finance. Keeper network est une sorte d’Upwork ou de Fiveer version blockchain à savoir une plateforme d’emploi. On fait appel à un Keeper, c’est-à-dire une personne dotée de fortes capacités techniques qui va produire une action qui lui sera attribuée.  

Yearn Finance a ensuite fusionné avec Pickle Finance. Un projet qui a pour mission d’être le protocole qui va équilibrer les rewards des pools de liquidité. Au lieu de recevoir les monnaies déposées, il offre des tokens PICKLE qui servent à la gouvernance.

Akropolis, lui aussi dans l’escarcelle Yearn Finance depuis 2020 est un protocole qui veut simplifier les prêts et les emprunts grâce à une interface et une expérience utilisateur simplifiée. Il possède également un agrégateur de Yield Farming.

En décembre 2020 SushiSwap, un des plus gros exchanges décentralisés (DEX) a fusionné avec Yearn Finance. L’idée est alors de créer un véritable monstre de la finance décentralisée en fusionnant ces deux projets aux centaines de milliards de TVL. Sushiswap avait connu un véritable engouement se rapprochant alors de la TVL du leader Uniswap. 

Le dernier projet porté par André Cronje et Fantom était l’exchange Solidly. Un protocole fraichement lancé en février 2022 et qui avait rapidement connu un fort engouement avec plus de 2,24 milliards de dollars de TVL en seulement 72h. Solidly permet aux traders de réaliser des échanges en l’absence d’un carnet de commandes comme source de liquidités. 

Toutes ces acquisitions et fusions témoignent de la volonté d’expansion de Yearn et d’André Cronje dans le domaine de la Defi jusqu’alors.

Les conséquences du départ d’André Cronje sur l’écosystème Yearn Finance 

Ce n’est pas la première fois qu’André Cronje quitte la navire Crypto mais cette fois-ci la rupture semble bien définitive. Il avait déjà annoncé son départ en mars 2020 en citant l’environnement toxique de la communauté crypto et fait de même en août de la même année pour finalement revenir quelques semaines plus tard. 

Le départ d’André Cronje a forcément un impact sur les différents protocoles dirigés par ce dernier. Son associé Anton Nell a annoncé qu’environ 25 applications et services cesseraient de fonctionner le 3 avril 2022.

Du côté de Yearn Finance, Keeper Network, Multichain (un bridge cross chain), les différents sites ont migré mais resteront actifs une fois cette date passée. 

L’impact s’est aussi fait ressentir sur le cours des crypto-monnaies adossées à ces différents projets. Le cours du YFI, le token de Yearn Finance, est rapidement chuté de 20 000 à 18 000 dollars en quelques heures après l’annonce fracassante d’André Cronje.

KP3R a connu une chute aussi vertigineuse passant de 625$ à 420 dollars en quelques jours. 

Dans un contexte de marché certes morose, Fantom a aussi connu une belle dégringolade passant d’1,65$ à 1,40 $ la aussi en quelques heures.

Si le cours de Yearn finance semble avoir retrouvé de la vigueur, c’est loin d’être le cas pour celui du FTM qui continue de descendre et qui stagne désormais autour de 1,20 $.

Fantom avait connu une année 2021 remarquable avec l’explosion de son cours mais aussi de nombreux projets naissants sur l’écosystème de cette blockchain. 

évolution du cours fantom depuis 2021
Évolution du cours Fantom (FTM) depuis 2021

Depuis l’annonce de Cronje, la TVL (Total Value Locked) des projets de la blockchain a été drastiquement réduite et les fonds semblent se déplacer vers Terra ou encore Avalanche. 


Fantom a réagi peu de temps après le départ d’André Cronje avec une déclaration sur le futur de son écosystème visant à rassurer le public. Fantom a déclaré que seule l’implication des deux développeurs dans les projets prenait fin, et que ces derniers continueront d’être gérés par les équipes déjà en place, dont certaines sont en activité depuis des années.

Une manière de calmer l’incendie et de montrer que la situation restait sous contrôle : le développement de la blockchain et de son écosystème ne dépendant pas seulement d’une seule personne mais de nombreuses équipes toujours sur le pont malgré l’annonce du départ d’André Cronje. 

Des personnalités au-dessus de la sacro-sainte décentralisation ?

Ces récents évènements mettent en avant un paradoxe pour le monde des crypto-actifs. L’écosystème blockchain porte en son coeur, la décentralisation et le fait de ne dépendre d’aucun acteur ou tiers de confiance. Or dans ce genre d’affaire, on voit bien que certains projets sont encore trop dépendants de leurs fondateurs ou dirigeants. En effet, l’annonce du départ d’André Cronje a plongé tout l’écosystème Yearn et l’une des premières blockchains en termes d’utilisateurs et de capitalisation, Fantom, dans une crise sans précédent. Ces projets sont trop fortement adossés à une personnalité, vu comme un leader et qui ne fait plus qu’un avec le projet. 

L’idéal blockchain, de protocoles décentralisés, sans tiers de confiance rentre en collision avec cet état de fait. On évoque souvent comme l’une des forces de Bitcoin, l’absence de créateurs connus et donc de figures médiatiques. La star de l’écosystème Bitcoin, c’est la blockchain en elle-même et cela est surement le meilleur moyen pour éviter des déboires similaires à ceux rencontrés par Yearn ou encore Fantom suite au départ d’André Cronje. 

Certains médias mettent en avant une culture toxique associée à la finance décentralisée. Dans un écosystème assez jeune, les figures de fondateurs, leaders comme Cronje prennent beaucoup de place, trop de place selon ces observateurs. Des protocoles sont ainsi indissociables de leurs leaders et en cas de départ de ces derniers, c’est tout le système qui tremble. 

Il suffit d’imaginer l’annonce du départ de Vitalik Butterin de la fondation Ethereum pour percevoir la potentielle crise qui pourrait toucher l’écosystème Ethereum mais aussi l’entièreté des crypto-monnaies au vu du poids de la blockchain dans le secteur. 

Quelles sont les applications et services DeFi impactés par le départ de Cronje et Nell ?

Andre Cronje et Anton Nell étaient impliqués de prés ou de loin dans environ 25 applications et services DeFi. Ces dernières seront « clôturées » le 3 avril, selon Anton Nell sur Twitter.

projets concernés par le départ de Cronje
Liste des plus notables apps et services DeFi clôturées le 3 avril 2022

Analysons la traduction du tweet ci-dessus publié par Anton Nell, collègue d’André Cronje.

« André et moi avons décidé de fermer le chapitre de la contribution à l’espace defi/crypto. Il y a environ 25 applications et services que nous résilions le 03 avril 2022. »

Parmi ces dernières, Nell précise le nom des principales et plus importants services et apps DeFi concernés : Yearn Finance, Keep3r Network, Multichain.xyz, Chainlist.org, Solidly.exchange ainsi que bribe.crv.finance.

Cependant, les équipes à l’origine de plusieurs projets ont tenté de clarifier les choses. Selon un tweet de la Fondation Fantom, la sortie de Cronje n’affectera pas le projet Fantom car selon eux : « Fantom n’est pas et n’a jamais un projet mené par une seule et unique personne. Il y a plus de 40 personnes qui travaillent chez Fantom ».

De plus, dans une déclaration très récente, la Fondation Fantom met les choses au clair concernant l’influence et la participation de Cronje aux projets DeFi. La Fondation Fantom considère également que ni André Cronje, ni Anton Nell ne sont impliqués dans ces projets à tel point que leur départ aurait des conséquences négatives sur l’avenir et le développement de ces projets.

Ajoutons également que le terme « résiliation » choisi par Anton Nell concernant ces projets a été mal choisi et interprété. Il ne s’agit pas d’une fermeture totale des projets mais plutôt d’un détachement complet d’Anton Nell et Andre Cronje vis à vis de ces projets.

En effet, il est possible de résilier l’interface utilisateur d’une application ou d’un service DeFi, mais la ou les blockchains sur lesquels ces services existent ne peuvent être annihilées. N’importe qui peut utiliser ces services via une autre interface utilisateur.

Nous pensons donc qu’il est inutile de paniquer si vous êtes investi(e) dans l’une des 25 applications et services concernées.

Le succès d’un projet ne repose pas sur un seul homme, et même si le départ de Cronje a impacté à court terme les projets concernés, nous pensons que les plus solides d’entre eux continueront à se développer et rebondiront.

Conclusion

Les raisons du départ d’André Cronje restent encore mystérieuses. S’agit-il d’un ras le bol vis-à-vis de la communauté et de sa toxicité comme il avait pu l’évoquer en 2020 ou d’un mal plus profond ? Il avait déjà mis en garde en 2020 en déclarant que construire dans la finance décentralisée était très problématique et contraignant. Pour lui, la communauté crypto et son hostilité notamment sur les réseaux sociaux rendaient le travail compliqué. 

A l’heure où la blockchain et son écosystème se développent à vitesse grand V et attirent de plus en plus d’utilisateurs, ce départ interroge forcément. La finance décentralisée est en passe de conquérir de nouveaux utilisateurs et les acteurs institutionnels semblent désormais plus que jamais prêt à franchir le pas. 

André Cronje anticipe-t-il certaines difficultés pour l’écosystème ? Peut-être a-t-il en tête d’autres projets ? 

Lors d’un podcast récent, Andre Cronje a déclaré : « Je deviens vite passionné quand il y a un casse-tête à résoudre, mais lorsque ce dernier est résolu, je m’ennuie très vite ».

Voilà une citation qui met bien en avant la boulimie de projets du personnage. Andre Cronje a peut-être la sensation d’avoir fait le tour de l’écosystème pour l’heure. 

L’avenir nous dira si le pionnier de la Defi revient dans le jeu ou si ce départ est bel et bien définitif !

Cosmos : l’Internet des Blockchains

Cosmos est une des blockchains stars de l’année 2021. C’est un projet innovant qui a su se faire une place de choix dans l’écosystème des crypto-monnaies. Découvrez dans notre article toutes les informations essentielles au sujet de Cosmos, l’un des leaders en matière d’intéropérabilité entre blockchains.


Présentation générale du projet

Cosmos se présente comme l’Internet des blockchains, permettant d’interconnecter différentes applications et services au sein de l’environnement crypto. 

Pour l’heure, près de 262 applications et services sont construits sur Cosmos. L’idée est de pouvoir communiquer facilement entre différentes blockchains plutôt que celles-ci fonctionnent en silo, sans jamais se parler. Le tout en préservant la sécurité et des frais modérés pour faciliter l’adoption par le plus grand nombre d’utilisateurs. L’ambition de Cosmos est de devenir le standard de la communication entre différentes blockchains et de construire un modèle qui durera dans le temps. 

schéma cosmos crypto internet des blockchains
Cosmos : L’internet des blockchains avec son fonctionnement en un schéma simplifié.

Cosmos se base sur le protocole Tendermint. S’il se présente comme l’internet des blockchains, c’est parce qu’il permet aux blockchains, par nature indépendantes, de communiquer facilement entre elles. Le Tendermint Core est une plateforme de développement blockchain en libre accès, open source. Il s’agit du réseau sur lequel se base Cosmos et qui simplifie la construction d’une blockchain. Traditionnellement, une blockchain se décompose en 3 couches : le réseau, le mécanisme de consensus et les applications. Ici, Tendermint propose un package avec la couche de réseau et le mécanisme de consensus pour permettre aux développeurs de se concentrer sur la couche d’applications. 

schéma simplifié tendermint core et cosmos sdk
Un schéma simplifié de Tendermint Core (couches de réseau et de consensus) et de Cosmos SDK (couche d’application).

Cosmos met aussi à la disposition des différents projets de blockchains et développeurs, un ensemble d’outils nécessaires à leur développement : le Cosmos SDK. C’est un kit de développement qui permet de créer de manière simple une application blockchain sécurisée. 

Cet ensemble de modules open source, en libre accès, permet aux développeurs de construire facilement. Au fil du temps, avec l’expansion du réseau et la multiplication des ressources, il deviendra encore plus simple de construire des applications complexes selon les membres de Cosmos. 


Enfin, Cosmos est aussi l’IBC ou Inter Blockchain Communication Protocol qui permet la communication entre toutes les blockchains individuelles, jusqu’alors fonctionnant en silos. C’est une révolution qui permet notamment le transfert d’actifs entre celles-ci et l’accès à de nombreuses applications notamment en matière de DEFI, depuis n’importe quelle blockchain du réseau IBC. 

Ces trois éléments fondamentaux font la particularité et l’originalité du projet Cosmos au sein de l’écosystème blockchain.

Son token natif est le ATOM, plus de 286 millions de jetons sont actuellement en circulation. 

Il a connu une année 2021 remarquable. Le cours crypto de Cosmos (ATOM) est en effet passé de 6 $ à plus de 44,5 $ lors de son ATH (All Time High) en septembre 2021. Il se stabilise désormais autour des 28$. Le projet se classe actuellement 20 eme en terme de capitalisation avec un volume d’échange journalier de plus d’1 milliard de dollars.

Le token de Cosmos (ATOM) est aussi à la base de tout l’écosystème Cosmos. Ce dernier permet en effet de contribuer à la sécurité et à la gouvernance du Cosmos Hub. 


Les origines du projet

A l’origine de Cosmos, il y a Jae Kwon, le fondateur de Cosmos, qui a en tête son concept depuis 2014. Il rencontre un an plus tard, Ethan Buchman et les deux hommes travailleront ensemble sur une première version de ce projet baptisé Tendermint. L’année suivante sortira le livre blanc du protocole Tendermint. C’est aussi en 2016 que sera publié le livre blanc présentant le projet Cosmos axé sur l’interopérabilité entre blockchains. 

En 2017, l’Interchain Foundation, entité suisse qui s’occupe de la recherche liée aux projets Cosmos et Tendermint décide de lever des fonds via une ICO  (Initial Coin Offering). Celle-ci permettra de récolter près de 17 millions de dollars en seulement 30 minutes, témoignant du fort intérêt pour le projet. Le prix du token ATOM était alors de seulement 10 centimes de dollars. 


Changer de modèle en proposant l’interopérabilité

A la base, chaque blockchain est construite selon son propre modèle. Il est difficile de communiquer d’une blockchain à une autre sans passer par un bridge ou un exchange centralisé si l’on souhaite notamment échanger de la valeur. Conscient de ce problème, Cosmos a mis en place l’IBC pour faciliter l’interopérabilité entre les différentes blockchains. 

Le Cosmos SDK vient en aide aux développeurs et leur permet de se concentrer en priorité sur les problèmes à résoudre plutôt que d’optimiser une application pour une multiplicité de cas d’usages. 


Le réseau Cosmos se décompose en un système de zones et de hubs. Les zones fonctionnent comme des blockchains indépendantes et les hubs sont les liens centraux entre ces blockchains.

Cosmos se revendique comme étant la version 3.0 des Blockchains. La version 1.0 correspond au Bitcoin et aux débuts de l’écosystème crypto.

La version 2.0 correspond elle à l’avènement d’Ethereum avec la naissance des smarts contracts (contrats intelligents qui se réalisent lorsque certaines conditions sont remplies). 

illustration évolution blockchain selon cosmos
Les différentes évolutions de Blockchain selon Cosmos

De nombreux services et applications hébergés

De multiples services d’infrastructure, de finance décentralisée ou encore de gaming sont construits sur Cosmos et se développent de jour en jour. 

On peut notamment citer la Binance Smart Chain (BSC) du géant Binance, le protocole de finance décentralisée Osmosis ou encore le projet d’infrastructure Agoric

Cosmos, c’est aussi une communauté de développeurs et de passionnés du projet, qui se réunissent notamment dans différents meet-ups à travers le monde, de Séville à Toronto en passant par Lagos. 


Au cœur de la vallée Crypto Suisse

La fondation Tendermint est basée dans le canton de Zoug, en Suisse. Le canton de Zoug et la Suisse plus généralement sont une place forte de la crypto dans le monde puisqu’on y retrouve la fondation Ethereum ou encore Swissborg. 

La fondation a récemment changé de nom pour se renommer Ignite, un changement purement marketing puisque le cœur de son activité reste le même, à savoir le développement du réseau Cosmos. 


Comment fonctionne Cosmos ?

Cosmos a mis du temps avant de voir sa proposition de valeur se retranscrire dans le cours de son jeton, ATOM. En effet, si l’on observe le cours d’ATOM, celui-ci est resté dans un range jusqu’en janvier 2021 aux alentours des 5 à 7 $ avant de connaitre une première impulsion en février 2021 où le cours a doublé. Son ATH fut atteint en septembre 2021 avec près de 45$ pour un ATOM.  Il se stabilise actuellement aux alentours des 28$.

Si le projet de Cosmos est clair depuis le départ (connecter différentes blockchains entre elles et permettre d’échanger des données et de la valeur entre celles-ci), il a fallu du temps pour que ce projet prenne vie. Ainsi, c’est avec l’avènement de l’IBC, l’Inter Blockchain Communication Protocol, et son passage live que le cours du token ATOM s’est fortement apprécié. Ce protocole permet de connecter différentes blockhains ensemble sur le réseau Cosmos et est actif depuis l’été 2021. 

Toutes les blockchains bâties sur Cosmos peuvent désormais communiquer entre elles. Cela signifie par exemple que l’on peut facilement échanger une crypto-monnaie d’une blockchain à l’autre, sans avoir besoin de passer par un exchange centralisé type Binance ou FTX. 

schéma hub bic cosmos
Le réseau Cosmos mettant au cœur de son fonctionnement l’interopérabilité grâce à l’IBC.

IBC permet aussi aux blockchains d’échanger de l’information entre elles. C’est un pas fondamental pour un secteur où chaque blockchain, par nature, fonctionne en silo et ne communique pas entre elles. On comprend mieux la dénomination d’Internet des blockhains pour Cosmos qui vient tisser une toile et relier les différentes blockchains, en leur permettant d’échanger de l’information et des données comme le fait Internet. 

Le transfert d’actifs est par exemple extrêmement facile pour toutes les blockchains fonctionnant avec la proof of stake (preuve d’enjeu). IBC vient barrer la quantité de jetons envoyés de la blockchain A (Luna par exemple) et l’inscrire dans la blockchain B (Binance Smart Chain par exemple). Pour les blockhains fonctionnant avec la proof of work comme Bitcoin ou Ethereum pour l’heure, le système vient ajouter une Peg Zone, pour placer la quantité de tokens envoyée dans un contrat intelligent. 

La scalabilité d’un réseau comme Cosmos semble aussi garantie grâce à son fonctionnement en réseau qui ne fait pas reposer toute la charge sur une seule blockchain.


Le développement de l’écosystème

Cosmos se veut être un écosystème, qui tire parti de la force de chacun des projets le composant

De nombreuses blockchains d’envergure sont basées sur Cosmos et le protocole Tendermint. Nous pouvons citer Terra (LUNA), la Binance Smart Chain (BNB) ou encore Crypto.com (CRO).

La présence de deux mastodontes comme Binance et Crypto.com démontre bien l’intérêt des acteurs des crypto-monnaies pour Cosmos et sa solution innovante d’interopérabilité. 

Plus de 136 milliards de dollars d’actifs sont actuellement regroupé dans tout l’écosystème Cosmos, c’est considérable. Ce chiffre a doublé depuis le mois de juillet 2021, démontrant bien la vitalité de l’écosystème Cosmos. Plus de 260 applications sont actuellement construites et hébergées sur le réseau, ce chiffre grimpant au fil des mois. 

De nombreux projets qui ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps sont hébergés sur Cosmos comme Oasis Network (ROSE) ou encore Anchor Protocol et ses rendements sur le stablecoin UST, à près de 20%. 

Si l’on s’intéresse à la finance décentralisée, l’ensemble des blockchains construites sur Cosmos représente le deuxième plus gros morceau du gâteau DEFI. Le gros étant représenté par Luna avec une belle progression d’Osmosis ces derniers mois. A titre de comparaison, seul Ethereum fait mieux avec 149 milliards de TVL et Avalanche se classe derrière avec 16 milliards. 

IBC permet d’utiliser n’importe quelle crypto-monnaie pour payer les frais de réseau. Si l’on se connecte au Hub de Cosmos, nous aurons besoin d’ATOM pour payer les frais entre blockchains. 


Depuis le lancement d’IBC, il y a moins d’un an, 38 blockchains ont rejoint l’écosystème Cosmos et plus de 9,3 millions de transactions ont été effectuées sur une période de 30 jours en moyenne. La prochaine étape a été lancée en février 2022 avec la mise en place des Interchain Accounts sur lesquels nous reviendrons plus tard. 


Des applications en plein développement

Le Gravity Bridge est une des nouveauté marquante de l’écosystème Cosmos. Il permet d’amener des tokens ERC-20 (Ethereum) et de les échanger directement sur la blockchain Cosmos. A l’heure actuelle, Ethereum représente encore le gros de la finance décentralisée, aussi il était essentiel de connecter ces tokens au réseau Cosmos. 

De nombreux DEX ont vu le jour sur Cosmos dont Gravity ou encore Osmosis. Un DEX est un exchange décentralisé sur lequel on peut échanger différentes crypto-monnaies sans passer par une entreprise centralisée comme Binance ou Kraken. 

Le Gravity DEX permet la mise en place d’une finance décentralisée inter-protocoles avec la possibilité de swaper différents tokens ou encore de fournir des liquidités dans différents pools.

Le DEX qui a récemment connu un vif intérêt et attiré de nombreux utilisateurs se nomme Osmosis. Lancé il y a quelques mois, celui-ci atteint désormais plus de 2 milliards de TVL (Total Value Locked) se classant dans le top 30 des protocoles DEFI avec la plus forte TVL. Le protocole propose de nombreux tokens de l’écosystème Cosmos dont le LUNA, le CRO, l’UST ou encore le JUNO, un jeton qui a connu une belle progression ces derniers mois. 

staking cosmos osmosis
L’interface d’Osmosis, vous permettant de staker, de fournir de la liquidité ou d’échanger différents tokens.

La montée en puissance de ces DEX, et la présence de pools de liquidité avec des paires en ATOM ont aussi fortement contribué à la belle valorisation de la crypto-monnaie Cosmos ces derniers mois. 

Le dernier en date est Emeris, lancé il y a quelques semaines par les équipes de Cosmos. Une plateforme proposant là aussi du farming, staking entre les différentes blockchains connectés à l’écosystème Cosmos. 

Comment utiliser Cosmos ?


Cosmos, comme nous l’avons vu, est un écosystème riche et varié. S’intéresser à ce dernier, c’est pénétrer dans un univers en perpétuel mouvement. Le réseau Cosmos a ses spécificités et nous vous présenterons ici les meilleurs manières pour en tirer pleinement parti !

Les meilleurs wallets Cosmos

Afin d’utiliser l’écosystème Cosmos, et notamment pour profiter des différents DEX et applications du réseau, de nombreux wallets sont disponibles. 

Bien sûr, vous avez la possibilité de stocker vos ATOM sur un hardware wallet comme le leader Ledger qui vous garantira sécurité et tranquillité d’esprit. 

Keplr est un des wallets leader de l’écosystème Cosmos. C’est une simple extension Chrome, qui vous permet de staker vos jetons notamment et de profiter de rendements intéressants. Keplr vous permettra d’ailleurs de connecter votre Ledger afin de bénéficier d’une sécurité optimale.

Cosmostation est aussi un des leaders simple d’accès vous permettant un staking simple et intéressant de même que Guarda ou encore Exodus.

Staker ses ATOMS pour bénéficier de nombreux avantages

Cosmos vous permet de bénéficier de rendements intéressants dès lors que vous choisissez de fournir des liquidités à l’écosystème en stakant vos jetons. 

Pour cela, il vous suffit de transférer vos ATOM sur un wallet comme Kepler, Citadel One ou encore Exodus. Vous sélectionnerez ensuite un validateur auquel vous déléguez vos tokens. Il est conseillé de répartir son solde entre différents validateurs pour une meilleur gestion du risque. Ensuite, il vous suffira de signer chaque transaction pour verrouiller vos tokens pendant 21 jours, et vous toucherez des intérêts variables (généralement aux alentours des 10% par an).

Staker vos ATOM vous offrira aussi la perspective de bénéficier de certains airdrops si vous remplissez les conditions. De nombreux airdrops, ou distribution de tokens gratuites, ont déjà eu lieu dans l’écosystème Cosmos. Citons par exemple, celui d’Osmosis ou les possesseurs d’ATOM ayant fourni de la liquidité ont pu bénéficier d’un airdrop intéressant équivalent à quelques centaines de dollars. 

Pour bénéficier des prochains airdrops, il est essentiel de s’informer et d’utiliser les nouveaux protocoles ou applications de l’écosystème Cosmos. En effet, les early adopters sont souvent récompensés, de même que les pionniers qui utilisent dès le lancement ces nouvelles applications. 

Les nouveautés sur Cosmos


Cosmos est en innovation constante et cet univers regorge de nouveautés plus intéressantes les unes que les autres. Nous vous présentons ici quelques-unes des dernières nouveautés de l’Internet des Blockchains. 

Sagan, un testnet grandeur nature

En octobre 2021, lors de sa conférence baptisée Cosmos Signal et dédiée aux nouveautés du réseau, les équipes de Cosmos ont annoncé le lancement d’une nouvelle blockchain : Sagan. Celle-ci doit son nom à l’astronome américain Carl Sagan, auteur notamment d’une série documentaire de vulgarisation scientifique nommé Cosmos ! 

Cette blockchain sera une blockchain test à destination des développeurs qui pourront tester de manière quasi live leur application et ainsi corriger les éventuels problèmes avant le lancement. 

C’est un réseau canari, terme propre à l’écosystème blockchain, c’est-à-dire une blockchain opérationnelle avec une offre de jetons définie, destinée à tester différentes fonctionnalités en amont de leur lancement sur le réseau principal. Elle est similaire à la blockchain Kusama pour Polkadot. 

Un partenariat avec un géant du gaming

Cosmos a récemment noué un partenariat avec la société de jeux Forte, un géant du gaming mondial. L’idée est de développer l’écosystème de Cosmos en direction du secteur porteur des jeux vidéo. 

Forte est la première blockchain en terme de plateforme gaming et a su s’entourer de quelques-uns des pionniers du jeux vidéo pour assurer son développement. On peut citer Will Wright à l’origine des Sims ou encore Jeff Tunnelle (StarSeige : Tribes, Social city). La mission de Forte est de construire l’infrastructure blockchain nécessaire pour les développeurs de jeux comme les portefeuilles numériques stockant les NFT par exemple.

Cosmos table sur ce partenariat dans un secteur qui comptera selon les estimations près de 3 milliards de joueurs d’ici 2023 pour poursuivre son développement. 

Interchain Accounts : un pas de plus vers l’interopérabilité

Le 22 février dernier, Cosmos a annoncé l’arrivée des comptes inter-chaînes ou Interchain accounts en version originale. Cette nouveauté, dans la lignée de l’IBC, permet à une blockchain d’accéder aux fonctionnalités d’une application sur une autre blockchain comme le staking , le vote de gouvernance ou encore l’échange de tokens. 

Comme le rappelle Cosmos sur son blog officiel, dans un contexte d’explosion de la finance décentralisée, l’interopérabilité est et demeure la clé. Dans la lignée de l’IBC, Inter Blockchain Communication Protocol, et de sa vision d’un futur multi-chaines, cette nouveauté permet d’aller encore plus loin que le transfert de tokens entre blockchains. 

Les Blockchains peuvent désormais contrôler des comptes sur des chaines séparés. Ainsi l’utilisateur plutôt que de suivre ses tokens d’une chaine à l’autre, pourra avoir accès à toutes les blockchains connectées à l’IBC Cosmos depuis un seul et même compte du Cosmos Hub. 

Par exemple, Sommelier (une application DEFI Ethereum) pourra effectuer des transactions sur Osmosis comme staker ou encore échanger des tokens et vice versa. Pour l’utilisateur, cela lui permet d’avoir un accès à des possibilités innombrables, sur de nombreuses blockchains, et ce très facilement. 


Cette nouveauté risque encore de pousser nombre d’utilisateurs vers l’écosystème Cosmos, notamment dans le secteur de la finance décentralisée.

Notre avis sur Cosmos

Cosmos est un projet unique qui se démarque dans le monde des crypto-monnaies par son interopérabilité et son écosystème foisonnant. Sa proposition de valeur semble unique même si certains voient en Polkadot une solution asses semblable. Cosmos permet de connecter non seulement différentes blockchains mais aussi les actifs contenus dans celles-ci. En ce sens, les possibilités semblent infinies. La performance de son token ATOM démontre l’intérêt croissant que les investisseurs ont en ce projet. De nouvelles applications sont lancées chaque semaine et la montée en puissance d’Osmosis est le parfait témoin d’un écosystème en pleine forme. 

Pour l’heure, c’est près de 38 blockchains qui sont interconnectées sur le réseau et les prévisions estiment qu’elles seront plus de 200 à la fin de l’année 2022. La possibilité pour l’utilisateur d’accéder à des centaines d’applications au travers d’un seul compte est une proposition de valeur extrêmement forte qui devrait permettra à Cosmos de rester l’un des leaders du secteur pour les années à venir. Nous suivrons donc avec attention l’évolution de Cosmos et les nouveauté proposées par l’internet des blockchains tout au long de cette année !

Curve Finance : Le prince de la finance décentralisée

Curve Finance est un protocole de liquidité pour Ethereum, parmi les plus populaires.

Mais qu’est-ce qu’un protocole de liquidité ? Il s’agit, un peu à la manière d’une plateforme d’échange de crypto (Binance/kraken) mais décentralisée. Décentralisé signifie que c’est un ensemble de smart contracts (des programmes informatiques enregistrés sur la blockchain Ethereum) permettant d’échanger des tokens les uns avec les autres. Par exemple vous allez utiliser Curve finance pour échanger deux stablecoins avec le minimum de frais et d’écart de valeur (« glissement » ou « slippage » en anglais).

Il est possible d’échanger une cryptomonnaie contre une autre sur Curve Finance et notamment des stablecoins donc, parmi lesquels USDT, USDC ou DAI pour les plus connus.

Curve Finance a gagné en popularité ces deux dernières années, son fonctionnement assurant un échange fluide et instantané, jusqu’à devenir l’un des protocoles incontournables du monde de la DeFi Ethereum.

Curve Finance : qu’est-ce que c’est ?

Curve Finance a été développé par le physicien russe Michael Egorov et a été lancé début 2020. 

Michael Egorov, fondateur de Curve Finance

Il est également à l’origine de NuCypher, (lancé en 2015), un projet chargée de bâtir des infrastructures et des protocoles axés sur la vie privée.

Passionné par la DeFI, Egorov s’était notamment investi dans le projet MakerDAO, l’un des tous premiers protocoles de finance décentralisée. Il passe ensuite à UniSwap, la plateforme d’échange décentralisée ayant le volume le plus important, avant de créer son propre projet sur la base d’algorithmes dont il a eu l’idée : StableSwap, qui deviendra ensuite Curve Finance.

En août 2020, Egorov a verrouillé une quantité considérable de jetons CRV en réponse à l’augmentation du pouvoir de vote de Yearn Finance dans le réseau. Il s’est alors attribué plus de 70% des jetons de gouvernance dans le cadre de ce processus. Nous allons y revenir.

Curve Finance tire son nom de son concept mathématique en courbe, dont le rôle est de minimiser le glissement entre stablecoins, c’est-à-dire de garantir au maximum l’équivalence entre cryptomonnaies adossées au dollar américain (par exemple).

Le whitepaper est publié en 2019. Dans un document succinct, Egorov décrit les problèmes qu’il a identifié sur le marché, à savoir ces glissements entre pairs de stablecoins, qui s’observent par exemple lors d’une modification technique de l’un des stablecoin. On parle de « glissement » lorsqu’il y a une différence entre le prix offer à l’achat ou à la vente, et le prix effectivement reçu. Ce glissement peut être important en fonction de la liquidité d’un actif, c’est à dire de l’offre et de la demande

Sa solution est mathématique, tient en 3 pages et demi et est incompréhensible pour la plupart des mortels. Trois ans plus tard, Curve Finance est un franc succès.

En résumé, Curve Finance externalise sa liquidité, fait appel à de nombreux algorithmes pour déterminer les prix des actifs du pool de liquidités, et permet aux traders de négocier avec le pool via des contrats intelligents.

Token CRV : des débuts chahutés

Tout n’a pourtant pas débuté idéalement. En 2020, Curve Finance ouvre sa DAO (Decentralized Autonomous Organization), une sorte d’association de gouvernance ouverte aux détenteurs d’un token spécifique.

Ce token sera baptisé le CRV. Son rôle est de permettre à ses détenteurs de participer aux décisions de gouvernance liées à la plateforme. Comme toute cryptomonnaie, sa valeur évolue en fonction de la demande et donc intrinsèquement de la popularité et du succès de Curve Finance.

Ce token sert également de réserve de garantie pour le protocole. On dénombre actuellement environ 1,6 milliards de CRV dont 443 millions sur le marché. L’offre maximale est fixée à 3,3 milliards de tokens.

Le lancement du token CRV a été prématuré, et surtout, il n’a pas été réalisé par les développeurs ! Un petit malin a trouvé le code de la DAO et du token sur le compte GitHub du projet et a pu ainsi lancer les deux avant l’échéance prévue. Et il l’a fait…correctement. Les développeurs du projet n’ont eu d’autres choix que de reconnaître le tour de passe-passe et poursuivre avec ce départ manqué. Cela leur a été fortement reproché par leur communauté, à qui l’on avait promis une fenêtre d’opportunité au lancement pour acheter le token CRV.

Pas moins de 80 000 CRV avaient déjà été distribués lorsque l’équipe a annoncé le lancement chaotique. Des accusations relatives au fait que ce lancement déloyal aurait été entièrement orchestré ont fait apparition, toutefois sans aucune preuve tangible.

Le prix du token a bondi jusqu’à atteindre les 15 dollars avant de redescendre beaucoup plus bas, soit aux alentours des 5 dollars.

chart cours crv curve finance
Évolution du cours du CRV

Un autre token circule depuis sur le protocole : le veCRV, ou « vote escrowed CRV », un token perçu en récompense lorsque l’on bloque ses CRV sur le protocole.

En effet, les utilisateurs peuvent verrouiller leur CRV pendant des durées variables, leur permettant ainsi d’obtenir un véritable pouvoir de vote concernant certaines décisions majeures relatives au développement de Curve Finance. Ces derniers peuvent opter pour une durée minimum d’une semaine et une durée maximum de quatre ans. Plus la durée de verrouillage choisie par l’utilisateur est longue, plus le pouvoir de vote reçu sera conséquent.

Curve Finance hack : 3 millions de dollars volatilisés

Début 2021, Curve Finance a été victime d’un hack. En exploitant une faille complexe nécessitant plus de 160 transactions, 11 millions de dollars ont été sortis des pools de liquidités et le hacker s’en est tiré avec un butin avoisinant les 3 millions de dollars.

Curve Finance n’était pas au centre de cette attaque mais en fut un dommage collatéral. Le hacker a fait jouer les synergies entre plusieurs protocoles de finance décentralisées, notamment Yearn. En répétant d’énormes transactions sur la base d’emprunts, dépôts et réemprunts, le hacker a pu générer des tokens CRV qu’il a ensuite pu échanger contre des stablecoins libres de tout smart contract, et s’enfuir avec la caisse.

Bien que le Curve Finance hack ait marqué considérablement la communauté, le projet a su rebondir et évoluer favorablement. 

Curve Finance V2 : succès et évolution du protocole

Malgré ces quelques points noirs, Curve Finance est un des projets principaux de la finance décentralisée. Pour mesurer l’importance d’un pool de liquidité, on parle de TVL (total value locked), soit la valeur totale verrouillée dans le pool afin de garantir la liquidité et l’exécution des transactions d’échange sans glissement. Aujourd’hui, Curve Finance est le protocole DeFi ayant la plus haute TVL, avec près de 20 milliards de dollars. C’est plus que les célèbres MakerDAO (17 milliards) et UniSwap (8 milliards) !

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Évolution de la TVL de Curve Finance (CRV)

Autres signaux du succès du protocole : ses 64 000 détenteurs du token CRV et ses 100 000 utilisateurs actifs, des chiffres qui en disent long. Curve Finance a offert à l’écosystème DeFi un protocole de confiance pour échanger ses stablecoins.

Pour les investisseurs en cryptomonnaies, c’est une aubaine : différentes plateformes et différents smart contracts font appel à différents stablecoins. Pouvoir passer d’une cryptomonnaie à une autre afin de mener à bien ses opérations est donc primordial, et c’est exactement ce que fait Curve Finance.

Depuis l’été 2021, on ne peut plus réduire Curve Finance aux stablecoins. Avec la mise à jour Curve Finance V2, le protocole est réellement devenu une plateforme d’échange décentralisée. Cette mise à jour ajoute des actifs non-stables tels que le Bitcoin, l’Ether, et d’autres cryptomonnaies ainsi que des tokens corrélés tels que le stETH, wETH, tBTC, etc.

Curve Finance V2 a également ajouté des options de passage d’ordre, surpassant selon les investisseurs chevronnés de la DeFi les pourtant excellentes dispositions de son concurrent UniSwap.

La technologie Curve Finance : comment ça marche ?

Curve Finance est donc un protocole de liquidité et depuis la V2, une plateforme d’échange décentralisée. Mais que fait exactement un protocole de liquidité et pourquoi est-ce une évolution majeure apportée par les cryptomonnaies et la DeFi ?

Pour quelles raisons Curve Finance a démontré sa supériorité écrasante dans l’exercice ?

Comment fonctionne un pool de liquidité ?

Le pool de liquidité constitue probablement l’aspect le plus révolutionnaire parmi toutes les innovations inhérentes à la finance décentralisée (DeFi). Initialement introduites par des échanges décentralisés tels que Bancor et Uniswap, les pools de liquidités s’inscrivent désormais dans un segment hautement concurrentiel.

On peut définir un pool de liquidité comme étant un pool participatif de crypto-monnaies ou de jetons enfermés dans un contrat intelligent (smart contract) destiné à faciliter les transactions entre les actifs sur un échange décentralisé (DEX). Au lieu des marchés traditionnels composés d’acheteurs et de vendeurs, de nombreuses plateformes de financement décentralisé (DeFi) utilisent des teneurs de marché automatisés (AMM), qui permettent d’échanger des actifs numériques de manière automatique et sans autorisation grâce à l’utilisation de pools de liquidités.

Si l’on prend l’analogie du marché boursier : les actifs sont échangés entre un vendeur et un acheteur. En fonction de l’offre et la demande, le cours d’un actif va évoluer. Plus un actif sera demandé, plus il y aura d’acheteurs comparés aux vendeurs, et plus ce cours va évoluer.

Cela implique donc une transaction entre deux parties. Que cet actif soit une action, une paire sur le Forex ou bien une cryptomonnaie, il y a toujours un acheteur et un vendeur.

Les pools de liquidités sont une solution aux trois problèmes que ce modèle pose :

  1. La stabilité des prix
  2. La disponibilité des actifs
  3. La possibilité d’acheter ou vendre sans contrepartie, donc à tout moment et pour tout montant

Mais qu’est-ce qu’un pool de liquidité exactement ?

Par le mot anglais « pool » que l’on pourrait traduire par « bassin », on désigne une poche dans laquelle on place une somme égale de deux actifs différents. « On » dans ce contexte désigne quiconque souhaite placer ses cryptomonnaies pour obtenir un rendement, un peu à la manière du staking. Dans ce cas, nous parlerons cependant de «fournisseur de liquidité» ou « liquidity provider » en anglais.

Chaque utilisateur peut déposer des cryptomonnaies dans un « pool de liquidité », une poche utilisée par d’autres protocoles de finance décentralisée (DeFi) à l’aide de smart contracts afin de garantir leur bonne exécution. Naturellement, la mise en gage d’une cryptomonnaie dans un pool donne droit à récompense, c’est ce que l’on appelle le « Liquidity Mining ».

Les apporteurs de liquidité (ci-dessous les « Liquidity Provider ») immobilisent deux de de leurs cryptomonnaies dans un pool pour permettre à des traders d’échanger ces deux crypto. Par exemple un trader qui dispose d’USDC et souhaite obtenir des USDT, va utiliser le pool pour effectuer cet échange moyennant le paiement de frais qui sont reversés aux Liquidity Providers.

Curve Finance dispose ainsi de grandes réserves des cryptomonnaies et stablecoins qu’elle propose à l’échange. À l’aide d’un algorithme mathématique, toute vente et tout achat n’entraînera pas de grosses variations de cours qui auraient un impact sur les différents stablecoins existants. C’est une forme d’arbitrage : on limite l’écart entre deux actifs censés avoir la même valeur afin de garantir le bon fonctionnement du marché.

Ces pools peuvent être mises à disposition d’autres services DeFi et notamment aux plateformes d’échange décentralisées comme UniSwap ou SushiSwap.

Il est important de préciser que les pools de liquidités comportent un certain nombre de risques. 

Le principal risque est l’impermanent loss. Ce terme anglophone fait précisément référence au fait que la valeur des actifs mis en commun est susceptible de fluctuer les unes par rapport aux autres en fonction de l’offre et de la demande. L’impermanent loss se produit lorsque le prix des jetons d’un pool change par rapport au moment où ils ont été déposés. Plus la variation est importante, plus la perte est conséquente.

L’autre risque majeur est lié aux smart contracts. En effet, une fois les actifs ajoutés à un pool de liquidités, ces derniers sont intégralement gérés par un smart contract, Ces mêmes actifs pourraient être alors perdus si un bug majeur survenait, ou si une personne malveillante venait a tirer profit d’une faille dans le code. 

Curve Finance dans l’écosystème DeFi : swaps et agrégateurs de liquidité

La mise à jour V2 introduite lors de l’été 2021 ajoutait des cryptomonnaies à Curve Finance qui, pour la première fois, ne sont pas des stablecoins. Cela représente un changement majeur pour une plateforme dont le rôle et l’intérêt premier sont de garantir la liquidité et l’efficacité du marché sur ce type d’actif spécifiquement.

Dès lors que l’on parle d’échanger deux actifs n’ayant pas le même sous-jacent ou le même adossement, on parle de « swap », d’échange entre deux cryptomonnaies.

Cette évolution remet en question la nature même de Curve Finance et décuple ses possibilités. Tout comme ses pools de stablecoins étaient utilisés par d’autres services DeFi, l’ouverture de pools d’autres cryptomonnaies a démultiplié les synergies. Curve Finance a ainsi pu être intégré dans ce que l’on appelle des agrégateurs de liquidité : des services connectant plusieurs protocoles DeFi afin d’offrir aux utilisateurs une offre toujours plus personnalisée et souple de smart contracts et d’options de transaction.

Nous pouvons par exemple citer Convex. Créée par une équipe de développeurs anonymes, Convex Finance est une plateforme permettant aux fournisseurs de liquidités de Curve Finance de gagner des récompenses boostées, et ce sans verrouiller leurs jetons CRV. Précisons également que la plateforme ne facture aucun frais de retrait !

plateforme convex finance
Plateforme Convex Finance

Autre agrégateur d’ampleur : Yearn Finance, un projet destiné à démocratiser la provision de liquidités, offrant des rendements alléchants et attirant ainsi de nombreux investisseurs.

Yearn Finance a été fondé en 2020 par le célèbre Andre Cronje, et peut se définir comme un groupement de protocoles hébergés sur la blockchain Ethereum. L’objectif principal de ces protocoles est d’aider les utilisateurs à optimiser leurs revenus sur les crypto-actifs par le biais de services de trading et de prêt tout en supprimant le recours à un intermédiaire financier (banque par exemple).

logo yearn finance
Logo Yearn Finance

Enfin, le protocole FRAX, considéré comme central au sein l’écosystème Curve, dispose de plusieurs pools répertoriés sur Curve et en répertoriera d’autres à l’avenir. Frax (anciennement baptisé Decentral Bank) est le tout premier protocole de stablecoin algorithmique dit « fractionnaire ».

Frax, premier protocole de stablecoin algorithmique fractionnaire
Frax, premier protocole de stablecoin algorithmique fractionnaire

Curve Finance, Polygon & autres chaînes

Comme la majeure partie de l’écosystème DeFi depuis la genèse de ce mouvement, Curve Finance est bâtie sur la blockchain Ethereum. Cette blockchain est la plus populaire après Bitcoin, sauf que contrairement à Bitcoin, elle permet l’exécution de smart contracts qui sont au cœur de la finance décentralisée.

Néanmoins, avec son gain de popularité et d’activité, la blockchain Ethereum a vu se dresser un obstacle important pour de nombreux utilisateurs : les gas fees. Ces frais sont appliqués lors de l’exécution de transactions et de smart contracts sur la blockchain. Avec la croissance exponentielle d’activité sur Ethereum, ces frais ont tout simplement explosé, jusqu’à atteindre plusieurs centaines de dollars par transaction !

Évolution du prix moyen du gas Ethereum

Quelle solution dès lors ?

Déployer le protocole sur d’autres blockchains, afin de soulager la blockchain Ethereum et de tirer parti des avantages offerts par d’autres chaînes telles que Polygon, Fantom, Arbitrum, etc.

Polygon est une sous-chaîne d’Ethereum, autrement appelé « Layer 2 » ou L2. C’est un smart contract sur la blockchain, qui comprend une blockchain lui-même. Cette blockchain a ses propres smart contracts (Polygon est l’une des blockchains les plus utilisées pour les NFTs), transactions, wallets, etc. C’est un véritable sous-monde d’Ethereum, dont l’intérêt est de régler les problèmes de scalabilité et de rapidité. Autrement dit : une transaction sur Polygon est pratiquement instantanée et ne coûte presque rien (moins d’un dollar en général), un gros avantage sur Ethereum !

Dans un souci de toucher un plus large public, Curve Finance a également été déployé sur plusieurs autres L2 Ethereum : Arbitrum, Fantom, Harmony, Avalanche…Ces décisions ont été prises par le DAO, l’organe de gouvernance décentralisé de Curve Finance, où participent les détenteurs du token CRV. Saluées, ces décisions tendent à montrer le potentiel des projets se reposant sur un DAO solide.

Actualité récente et changements à venir

2021 a été une année particulièrement chargée en matière de croissance et d’actualités pour Curve Finance.

  • Janvier 2021 : le montant total verrouillé (« TVL » en anglais) dans Curve Finance représentait 1,5 milliard de dollars. 12 mois plus tard, Curve Finance TVL atteint 15 milliards de dollars, soit une valeur totale verrouillée multipliée par 10 ;
  • 11 Janvier 2021 : Curve Finance noue un partenariat avec Alpha Homora, un protocole décentralisé permettant d’avoir un effet de levier sur les positions des yield farms et autres fournisseurs de liquidités (LP) ;
  • Avril 2021 : Lancement de Curve Finance Polygon. Curve Finance lance son premier pool de stablecoins sur la side-chain Polygon/Matic ;
  • Juin 2021 : le volume d’échange sur Curve Finance atteint une moyenne de 300 millions de dollars par jour ;
  • 9 Juin 2021 : Curve Finance dévoile sa dernière mise à jour qui introduit une méthode de création de liquidités pour des actifs qui ne sont pas nécessairement indexés les uns aux autres d’une manière plus efficace que l’offre actuelle des teneurs de marché automatisés ;
  • 12 octobre 2021 : Curve Finance lance officiellement Harmony Protocol. Cette intégration vise à favoriser la croissance de Curve Finance et contribue à matérialiser davantage sa vision de création de liquidités sur la chaîne ;
  • 26 Octobre 2021 : Equilibrium, une plateforme de finance décentralisée (DeFi), a annoncé le lancement de Epsilon, un teneur de marché automatisé (AMM) de Curve Finance. Epsilon fonctionne sur le réseau Kusama. L’une des particularités principales d’Epsilon est de rendre l’AMM de Curve Finance entièrement interopérable avec Ethereum et la Binance Smart Chain. S’agissant de l’avenir, Equilibrium a annoncé qu’Epsilon sera prochainement intégré au réseau Polkadot, renforçant alors son potentiel d’adoption ;
  • 4 Janvier 2022 : le cours du token CRV a atteint son plus haut niveau historique à 6,80 dollars ( et une capitalisation de marché atteignant par la même occasion 3 milliards de dollars).

Compte tenu d’une croissance exponentielle, d’une communauté croissante, d’une équipe particulièrement compétente, et d’un marché globalement haussier, nous pensons que Curve Finance connaitra une année 2022 particulièrement prometteuse. 

Depuis son lancement, Curve Finance a clairement montré sa volonté de continuer à innover et d’être à la pointe de l’écosystème DeFi.

Rappelons également que le secteur de la finance décentralisée (DeFi) est en plein boom, et cette tendance marquée profitera certainement à Curve Finance, l’un des pionniers de ce secteur. 

En conclusion, Curve Finance apparaît clairement comme étant l’un des investissements les plus solides et prometteurs pour les investisseurs qui souhaitent prendre position sur le secteur florissant de la DeFi (finance décentralisée).

Analyse crypto et point sur le marché

Pour ce point sur le marché des cryptos du mois d’octobre, nous verrons ensemble les faits marquants, l’analyse crypto de la semaine ainsi que les analystes à suivre.

Point d’analyse septembre — octobre

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Nous avons un marché qui a beaucoup bougé au mois d’octobre. La dernière fois que nous nous sommes parlés, nous ne savions pas exactement dans quel sens allait le marché.

Si on prend le Bitcoin au mois de septembre, nous avons eu un rebond. Dans tous les cycles précédents, nous avons eu ce type de rebond dans la zone de rechargement de Short où nous étions entre 0,718 et 0,686. Donc, début septembre, le marché a commencé à se retourner. Nous avons pensé, suite à une analyse crypto, que nous étions dans une zone de rebond, car c’était clairement une possibilité. Finalement, le marché s’est retourné. Maintenant, nous voyons bien ce qui s’est passé au début du mois d’octobre. Nous avons passé le All Time high du Bitcoin et cette semaine, des Ethers. Nous allons voir qu’il y a quelques raisons.

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Ici, nous avons encore une journée extrêmement « bullish » avec les Ethers. Ils avaient été dépassés la semaine dernière. Nous voyons que c’est encore en train de repartir à la hausse. Donc, c’est vraiment quelque chose de très positif. En effet, si on regarde en monthly, où chaque chandelle représente 01 mois, c’est intéressant de voir que le mois d’octobre représente une des plus grosses bougies haussières que nous n’avons jamais eues. C’est un peu ce que tout le monde espérait du marché des cryptos.

Finalement, nous avons eu une deuxième patte haussière comme ce qui s’est passé dans le marché en 2013 – 2014. À l’époque, nous avions eu un marché en deux temps. Une première phase haussière un peu comme ce qu’il s’est passé ici, suivie d’une forte correction, puis une deuxième phase haussière quasiment de mêmes amplitudes qui s’est ensuite soldée par un bear market. Nous pouvions donc être soit dans le premier, soit dans le deuxième scénario. En l’occurrence, nous avons l’impression que pour le moment nous nous trouvons un peu dans le même genre de scénario.

RSI-2013-2014-marche-crypto-blockchains-expert

Regardons par exemple le RSI, qui est un oscillateur permettant de voir quand un marché est en surchauffe. Nous voyons bien qu’en 2013 -2014, nous avions quand même déjà atteint des zones de surchauffe qui étaient les même qu’en 2017. D’ailleurs, il y a un certain nombre d’analyses crypto qui pensent que le marché est reparti pour aller rechercher cette zone de surchauffe.

Évidemment, il ne faut pas hésiter à challenger ce que je partage parce que le Bitcoin adore aller là où nous l’attendons le moins. Nous avons actuellement énormément de faux mots aussi bien des retailles que des institutions sur les médias sociaux en général. La semaine dernière, sur le Bitcoin, nous avons assisté à une forte correction juste après le All Time high. Nous sommes redescendus de 67 à 58, ce qui est quand même une amplitude assez importante. Au final, c’est un peu toujours pour les mêmes raisons. Nous avons les funding rates qui sont en surchauffe. Les funding rates sont toute la partie produits dérivés. Et quand nous avons ces indicateurs comme les funding ratent ou même l’opening interest qui atteint le même niveau que les précédents high, généralement, nous assistons à des corrections de ce type-là. Évidemment, nous n’étions pas non plus dans une correction spécialement forte.

Cette introduction pour vous dire où nous étions par rapport au mois de septembre. Depuis, nous avons quand même eu un bon nombre d’événements qui s’est passé dans l’univers des cryptos et qui continue à arriver.

Les faits marquants

Nous sentons qu’il y a tous les gros acteurs de l’univers des cryptos qui essaient de recréer un momentum comme celui que nous avons pu voir au début du marché de la première patte haussière en octobre 2020.

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Deuxième effet « faux mots » des ETF

Vous souvenez-vous des PayPal, des micro-stratégies qui commençaient à cumuler beaucoup de Bitcoin et à en parler ? À l’époque, nous avions déjà assisté à un faux mot des institutions. C’est un sentiment, mais cela donne l’impression que nous sommes à ce deuxième effet faux mots des institutions avec les ETF.

Concrètement, Il s’agit des ETF sur le futur et non pas des Bitcoins. En effet, le fonds ne va pas investir directement dans les cryptos. Il va plutôt investir dans des contrats de futur. C’est bien sûr un premier pas puisque la SEC (Securities and Exchange Commission) a mis des années avant d’autoriser cela aux États-Unis bien que c’était déjà autorisé au Canada. Cela arrive également en Europe. Donc, beaucoup s’attendaient à ce que le marché vende la nouvelle, puisque toute analyse crypto démontre que c’est souvent le cas… On achète la rumeur et on vend la nouvelle. En l’occurrence, ce n’était pas le cas ! C’était déjà Price et le All Time High s’est passé dans la foulée.

facebook devient metaverse et les cryptos s'envolent blockchains expert

Une certaine forme d’adoption de masse

Nous avons également une certaine forme d’adoption « de masse ». À l’instar de Facebook qui, comme vous le savez, vient de se renommer Meta par analogie au Métaverse qui sont des mondes virtuels. Ces mondes virtuels vont bien évidemment se reposer massivement sur des NFT. Dans l’univers des cryptos, nous avons déjà beaucoup de projets qui offrent ces possibilités. Il suffit de regarder les projets qui ont le mieux performer ces 7 derniers jours et vous avez :

  • Decentraland : un jeu où vous pouvez acheter des parcelles. Bien sûr, il y a des parcelles qui se vendent très chers. Donc, ce sont des pixels, des lignes de code qui se vendent très cher.
  • Loopring : magnifique seconde layer qui a mis du temps, mais qui a obtenu un partenariat de fou. Ce ne sont pas des NFT.
  •  Sandbox : Idem métaverse. Ils ont extrêmement bénéficié des NFT.
  • Enjin Coin et Chilliz : tous deux ont énormément bénéficié de cette hausse.

Ce qui est important de voir est, à mon avis, l’adoption de masse de cryptos qui va arriver par plusieurs canaux. D’abord, la DeFi, puis le gaming et les médias sociaux. Nous sommes actuellement en train d’y assister à début d’utilisation réelle et à grande échelle des cryptos. Nous avions déjà des Paypals, des Visa et des Mastercard qui utilisaient les cryptos. Mais quand nous avons un mastodonte comme Facebook, c’est extrêmement Bullish en tout cas pour le marché. Nous pouvons donc construire une deuxième patte de marché haussier sur ce genre de news.

investissement polkadot blockchains

Des investissements massifs

À côté, nous avons aussi des investissements massifs. Vous savez qu’il y a Ethereum qui est un écosystème de développement où ils louent leur blockchains à d’autres applications décentralisées. Pour le moment, la DeFi est construite sur Ehtereum. Mais il y a également d’autres projets qui se développent et qui offrent un peu les mêmes conditions de développement, à l’instar de Polkadot  qui investit massivement et finance des projets pour se développer dans leur écosystème à coup de millions. Polkadot n’est pas le seul, même s’il représente l’une des principales blockchains qui vont permettre l’interconnectivité entre blockchains.

Cette interconnectivité est également un des gros narratifs des années à venir. Une analyse crypto de la reprise en 2021 montre que toutes les plateformes de smart contrat ont explosé. Par exemple, Terra, Avalanche et les anciens qui commencent à revenir (Tron et Neo). Nous avons également Cardano, même s’ils ont tellement pumpé qu’au final ils n’ont quasiment rien réalisé.

Nous voyons bien qu’un narratif avenir sera de connecter ces blockchains, ces écosystèmes. Polkadot offre cette possibilité à l’instar du projet Cosmos qui a énormément performé ces derniers temps. Nous voyons également Near qui est un peu moins compétitif que des projets comme Terra ou Polkadot, même s’ils investissent quand même massivement. Nous avons aussi Binance Smart Chain qui est un écosystème de développement qui concurrence énormément Ethereum et qui investit des milliards dans ces écosystèmes.

On voit que dans le fonds, il y a quand même énormément d’argent et d’investissement. Clairement, le marché a le vent en poupe en ce moment. Et les projets de DeFi en sont les principaux bénéficiaires ! Les DeFi sont la finance décentralisée. Concrètement, c’est un ensemble d’applications (non centralisé) qui sont construites sur des blockchains décentralisées et qui offrent les mêmes instruments financiers que la finance traditionnelle : options, prêt-emprunt, market making, etc. C’est fascinant, c’est passionnant même si c’est dur à suivre !

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Des écosystèmes en pleine croissance

Ces écosystèmes sont en pleine croissance et nous pouvons les utiliser. Par exemple, Solana et Terra qui sont beaucoup moins chers qu’Ethereum. En effet, le gros problème d’Ethereum actuellement est que c’est complètement congestionné. Il y a tellement de projets construits dessus et il n’y a qu’une blockchain. Donc, ça coûte extrêmement cher de faire passer des transactions sur Ethereum.

De ce fait, c’est réservé aux personnes qui investissent de gros montants. Cependant, cela laisse une place pour tous ceux qui veulent profiter de la DeFi à des coûts beaucoup plus restreints. Malgré tout, Ethereum continue à bien se développer. Ils ont fait une dernière mise à jour récemment. Notamment, Altair. Il y a aussi eu une mise à jour au mois d’août qui s’appelle EIP-1559 (Ethereum Improvement Protocol). Cette mise à jour avait notamment pour fonction de brûler une partie des fees. Ces derniers étaient des revenus initialement dédiés aux mineurs.

On s’aperçoit que maintenant, on a une émission négative d’Ether. Cela a un effet majeur sur Ethereum parce que les Rewards des mineurs à 97,713 et le nombre d’étapes brûlées à 93,772. Donc, sur une semaine, il y a une nette mise en circulation d’Ether négative. C’est énorme pour tous les détenteurs d’Ether parce que c’est un peu comme le Halving du Bitcoin. À intervalle régulier, le nombre de Bitcoin qui sont mis en circulation est divisé par deux. Donc, la rémunération des mineurs est divisée par deux. C’est prévu dans le protocole depuis le début. Et c’est ce qui génère généralement les marchés haussiers dans lesquels on est actuellement puisque cela crée un effet de rareté majeur. Vous pouvez consulter plein de vidéos que j’ai réalisées dessus.

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En fait, c’est ce qui manquait à Ethereum. C’était ce cocktail de rareté, comment générer de la rareté. La Binance Smartchain brûle régulièrement des tokens, mais ils sont beaucoup plus centralisés. Sur Ethereum, ils sont inclus cette possibilité. Il y aura donc de moins en moins d’Ether en circulation. Et cela, évidemment, c’est extrêmement bullish pour Ethereum bien que ce soit extrêmement difficile à utiliser parce que c’est très cher.

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Comme la bulle d’internet des années 2000

Après, à mon sens, nous avons encore une absurdité qui prouve aussi que nous sommes dans une espèce d’euphorie un peu comme la bulle internet des années 2000. En effet, certains sont capables d’acheter des cryptopunk à 124,457 ETH, soit 533 millions USD. Ce sont des pixels encore plus chers qu’un Leonard de Vinci. C’est tellement open source, ouvert à toute la planète que nous assistons à des phénomènes d’une amplitude que nous n’avons jamais vue avant. Cela va surtout rendre possible une deuxième patte haussière ! Bien sûr, je ne dis pas que cela va arriver, même si, à mon sens, la façon dont les médias s’excitent reflète cette possibilité.

Néanmoins, le marché des NFT est plutôt en baisse. On voit que OpenSea a connu un mois d’août de dingue alors qu’aujourd’hui, c’est plutôt en déclin. OpenSea est la principale plateforme où se passent les échanges majeurs de NFT sur Ethereum. Malgré tout, Ethereum reste une des chaînes les plus rentables. En effet, un bon nombre des principaux protocoles sont construits dessus. Par exemple, Axie Infinity, OpenSea, dYdX, Filecoin. Connaissez-vous la DeFI et l’application Uniswap ? Chaque fois que vous allez faire un Swap ou changer de token, vous allez envoyer une transaction dans un Smartcontrat. Donc, vous allez payer des frais élevés en Ether aux mineurs.

Ce qui est également important à prendre en considération est que les investisseurs institutionnels se limitaient énormément au Bitcoin parce qu’ils ne voulaient pas aller chercher beaucoup plus loin. Finalement, ils commencent à assimiler le business model d’Ethereum et la façon dont cela génère de la valeur. On parle donc d’un deuxième ETF sur Ether. D’ailleurs, Goldman vient de l’annoncer. Ethereum est de plus en plus dans la ligne de vue des institutions. Cela descendra au fur et à mesure parce qu’on commence par exemple à voir des fonds Grayscale sur Stellar. Nous allons donc assister à une démocratisation des cryptos actifs vis-à-vis des investisseurs institutionnels. En tout cas, pour le moment, ils se limitaient surtout au Bitcoin et aux produits dérivés.

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Mastercard et Wallmart

Il y a d’autres news qui sont relativement importantes. Nous avons Mastercard qui permet d’offrir du Bitcoin à ses clients. Nous avons également Wallmart qui commence à installer des ATM pour retirer et acheter des Bitcoin. Pour le moment, ils ont lancé 200 ATM et envisagent d’en créer 8 000 autres. En ce moment, nous avons un environnement qui est bullish.

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Une règlementation à venir

Une autre news qui est très importante est l’arrivée des règlementations dans un futur plus ou moins proche (2 à 3 ans). Vous savez que la SEC a menacé de venir règlementer les cryptos. Nous avons le Stable Act aux États-Unis, MiCA en Europe ainsi que le FATF (Financial Action Task Force) qui est le GAFI (groupement d’États qui font des recommandations).

Globalement, le GAFI est suivi parce qu’il y a la pression des États les uns avec les autres. Donc, nous avions peur parce que le GAFI voulait modifier son article 16 et l’adapter à la DeFI et les NFT. Et il était question d’imposer à la DeFi des KYC. Cela aurait tué le truc dans l’œuf parce qu’il s’agit d’applications décentralisées. Donc, il est impossible d’ajouter des KYC directement sur des applications.

Bien évidemment, je ne suis pas contre les KYC. Pour que les cryptos deviennent une classe d’actif à part entière, il faudra passer par là. Je crois qu’on peut imposer ces KYC autour, i.e sur les canaux qui permettent à l’argent ou à une monnaie nationale de rentrer et d’être tokenisée. Alors, oui, il faut mettre des garde-fous à l’entrée. D’ailleurs, nous en avons déjà des KYC obligatoires sur toutes les bourses d’échange. Mais là, ils voulaient en mettre directement sur les applications. Cela aurait tué toute l’innovation. Apparemment, ils sont revenus là-dessus. Il y a eu un gros lobbying de l’industrie des cryptos. Au final, ils sont revenus en laissant aux États le soin de déterminer ce qu’il y a de mieux pour eux.

Évidemment, c’est une bonne chose parce que ça laisse un peu de temps à cette industrie de se développer malgré la grosse règlementation qui arrive et qui va encadrer les cryptos.

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Analyse crypto de la semaine

Nous voyons bien les flots d’actifs arrivés. Ce sont des institutions qui ont porté le Bitcoin jusqu’au All Time high. À mon sens, ils sont en train de recréer le hype et faire venir les clients retail. En même temps, nous avons PayPal qui annonce que maintenant on peut acheter du Bitcoin dessus. Ce sont de gros volumes d’achat qui permettent de voir le flux des retailles. Nous pouvons aussi checker les recherches sur Google Trend, mais généralement, c’est assez dur de déterminer les mouvements et ce n’est pas très précis. Finalement, nous avons un Bitcoin qui était clairement parti à la hausse et qui a aussi entraîné le développement des marchés de produits dérivés sur crypto.

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Nous avons toutes ces plateformes comme Bybit, CME, FTX, Deribit, etc. qui permettent d’acheter des contrats de futures options de pair. Là, nous voyons que l’ensemble des options est quasiment revenu au niveau du hype du mois de mai, avant le crash. Quand on a ce genre d’open interest auquel s’ajoutent des funding rates (taux de financement des contrats de futur perpétuel, qui ne sont jamais à terme), on sait que c’est un peu des conditions dans lesquelles les Wells (29:05) aiment bien faire une correction. En effet, cela purge à la fois le levier et les funding rates. D’ailleurs, pour eux, c’est bénéfique de placer des short ici parce qu’ils sont payés par les long. Au final, pour eux, cela ne coûte pas cher d’aller placer des long et de renverser le marché.

Ce qu’il faut bien prendre en considération dans votre analyse crypto que le marché est encore très leveragé. Sur binance par exemple, vous pouvez faire des leviers x20 sur même sur des positions en spot, i.e vous achetez des Bitcoin et vous multipliez votre exposition par 20. C’est considérable ! À côté, il y a beaucoup de gens qui ne savent pas trop ce qu’ils font et qui les utilisent. Et encore, cela a baissé parce qu’avant c’était x100. Nous sommes dans un univers assez incontrôlable.

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Puis, il y a aussi la finance décentralisée. On peut aussi prendre des leviers sur des plateformes comme ??? ou ??? (30:10) où vous mettez par exemple des Bitcoin en gage. Vous conservez cette exposition sur Bitcoin, puis vous pouvez en emprunter. Généralement, il y a un collateral ratio de 1/2. Par exemple, si vous avez 1 Bitcoin, vous pouvez en emprunter 0,5 Bitcoin. Là, vous aurez un levier puisque vous aurez une exposition sur 1,5.

Le problème de ce collateral ratio est que les Wells adorent forcer les liquidations. Donc, ils font souvent des mouvements brutaux comme nous pouvons le voir. Typiquement, tout cela accélère les effets de levier qui sont des liquidations. En fait, quand vous prenez un levier, vous mettez du collateral en gage. Et quand le marché va dans l’autre sens brutalement et que vous n’êtes plus collatéralisé, votre collatéral est vendu par les bourses d’échange ou par les protocoles décentralisés. À ce moment-là, tout cela est amassé par les Wells. De ce fait, il y a un intérêt réel pour les gros investisseurs d’aller chercher les tokens de cette façon là.

Ici, nous assistons à des mouvements de marché de plus en plus flash crash. D’ailleurs, nous en avons eu un il y a deux semaines. Le Bitcoin est redescendu à 8 000 à cause d’un flash crash de 87 %. Concrètement, cela force tous les collateral ratio qui seront vendus sur le marché en 2 secondes. Pourvu que cela soit un peu coordonné puisque c’est un marché qui n’est pas encore règlementé. En effet, clairement, c’est de la manipulation de marché comme tous les pump and dump. C’est d’ailleurs une bonne chose que les règlementations arrivent parce que c’est Far West.

Dès le début du bull run l’année dernière, nous savions qu’après un halving, nous allions avoir un marché haussier. C’est pour cela qu’il était recommandé de conserver ces tokens et ne pas les vendre ou essayer de timer le marché en essayant d’acheter le deep. En effet, c’est fait pour vous prendre vos tokens.

relation crypto dxy dollar index

Il y a également un truc important pour vous aider dans votre analyse crypto. Au final, tant que les autres actifs Risk On qui sont « à risque » comme les actions sont bullish, je ne vois pas comment les cryptos peuvent se renverser complètement. En tout cas, les deux (S&P et Bitcoin) sont extrêmement bien corrélés.

En fait, c’est dû au fait que maintenant, nous avons les institutions qui ajoutent des Bitcoins dans leur portefeuille. Donc, quand l’un crash, ils liquident les deux en même temps pour payer leur appel de marge ou réallouer dans du cash. C’est d’ailleurs un mouvement que nous retrouvons tout à fait dans le dollar index (DXY). Pour le coup, nous avons quand même eu un mouvement hyper puissant. Comme vous le savez le DXY est inversement corrélé avec le Bitcoin. Par exemple, le dollar index a repris depuis janvier 2018, date correspondant à la fin du marché haussier du Bitcoin et à tout le Bear market. Puis on arrive au mois de mars où il y a eu le crash du covid. Là, le marché haussier du crypto a repris tandis que le dollar index a chuté jusqu’au crash du 24 mai où la tendance s’est renversée.

C’était également un des arguments qui me disaient que si le dollar index repart à la hausse, pourquoi pas un rebond du crypto maintenant. D’autant plus qu’il y a quand même eu un crash avec le Everground du S&P. Mais bon, il semblerait que cela ne soit pas le cas ! Tout le monde est reparti comme si de rien n’était. Bien sûr, il ne faut pas perdre de vue ces éléments. Pour le moment, on avait connu une forte baisse. C’est à suivre.

On peut également voir la balance, i.e le nombre de cryptos détenus sur les bourses d’échange. On voit qu’il est en chute libre depuis un moment. Traditionnellement, dans toute analyse crypto, c’était signe que le marché était haussier. À l’instar du crash du mois de mai. Cependant, actuellement c’est un indicateur qui est de moins en moins précis à mon sens. En effet, on peut détenir ses Bitcoin un peu partout dans la Defi et continuer à les trader.

Des analystes à suivre

Il y a des personnes intéressantes à suivre.

will clemente supply shock ratio

Will Clemente, un américain spécialiste on-chain. Il est très jeune, mais il est très bon. De son analyse crypto, Will a inventé un Supply Shock Ratio ou choc de la demande. En effet, sous l’effet des halving et du fait qu’il y a de plus en plus d’investisseurs institutionnels qui conservent leurs Bitcoin sur le long terme sans les mettre en circulation, il y n’y a plus assez de cryptos. Le ratio de Will est assez précis. Et pour lui, si on suit les grands mouvements, on est en train de revenir au début des précédents marchés haussiers. Par ailleurs, Will Clemente a également un oscillateur assez intéressant.

txmc ratio volume de transfert et capitalisation realise

Il y a également d’autres analystes que j’apprécie. TXMC lui signifie que nous sommes à la moitié d’un cycle. TXMC a créé un indicateur assez intéressant qui est le rapport entre le volume de transferts sur la blockchain Bitcoin et la capitalisation réalisée.

Il faut savoir qu’il y a la market cap qui correspond à tous les Bitcoins émis depuis le début multiplié par le prix actuel et la capitalisation réalisée qui correspond au prix de chaque Bitcoin au moment de leur dernier mouvement. La market cap n’est pas du tout précis parce qu’on est aperçu qu’il y a beaucoup de Bitcoin qui ont disparu. De plus, beaucoup de gens ont perdu leur clé. C’est la raison pour laquelle on a créé et choisi la capitalisation réalisée toujours avec ces UTXO. Par exemple, la valeur d’un Bitcoin était à 17 000 à la date de son dernier mouvement. Puis actuellement, elle est à 63 000. On prendra alors 17 000 qui est une valorisation beaucoup plus précise du réseau.

Finalement, TXMC considère que quand les volumes de transfert sur la chaîne sont supérieurs à 3 % de la capitalisation réalisée, on est dans des phases haussières. Et quand c’est inférieur à 3 %, il n’y a pas assez de momentum pour entraîner un marché haussier. Il est vrai que pour qu’un marché soit haussier, il faut un volume de transfert suffisamment important sur la blockchain Bitcoin. D’après cet indicateur d’analyse crypto, nous sommes en train de renter à nouveau dans cette phase où on est passé au-dessus des 3 %. Nous sommes même à 4 % actuellement.

core on-chain big data bitcoin

Nous le retrouvons bien si nous regardons un peu les éléments on-chain. Si vous allez sur Core On-chain sur Glassnode, vous avec les grosses data sur le Bitcoin, à savoir : le nombre d’adresses actives et toutes les activités de minage comme le hash rate ou encore la difficulté. D’ailleurs, nous voyons très bien que le hash rate est revenu malgré le gros crash, l’interdiction de minage en Chine. Cela représentait 65 % du minage, ce qui est énorme. 2 à 3 mois après, le Bitcoin est revenu à business as usual. Pour un réseau décentralisé de cette taille où il y a des milliards qui circulent, c’est quand même un réseau qui est extrêmement résilient. C’était impressionnant pour une première ! On voit que le Bitcoin se comporte très bien et que le nombre et le volume de transaction sont clairement en explosion en ce moment. Potentiellement, ces indicateurs sont porteurs.

mvrv bitcoin long term holder

Il y a également d’autres indicateurs comme le HODL ratio et le MVRV qui proposent une analyse un peu pareille que celle de TXMC. Cela étant, le MVRV (market value to realized value) propose un rapport entre la market cap et la capitalisation réalisée. Historiquement, quand on dépasse un certain niveau, on rentre dans une période haussière. Il y a des zones d’accumulation et des zones d’accélération. 

Donc, il y a toute une batterie d’indicateurs comme ceux-là que nous pouvons utiliser pour peaufiner notre analyse crypto. Ils sont fiables si on les compare aux cycles précédents. Bien sûr, nous n’avons pas énormément d’historiques avec le Bitcoin. Voilà ce qu’on peut dire sur l’état du marché. D’après ce qu’on peut voir actuellement, il y a un nouveau hype et potentiellement une nouvelle patte haussière.

Sources

Compound Finance – Comment prêter et emprunter sans banque ?

Compound Finance est une plateforme sur laquelle les utilisateurs peuvent déposer leurs crypto-actifs pour obtenir un revenu ou emprunter d’autres crypto-actifs. Elle représente à elle seule 9 milliards de dollars de TVL (« Total Value Locked ») d’après DefiLama, ce qui correspond aux crypto-actifs déposés ou « locked » sur la plateforme.

Compound Finance – Comment prêter et emprunter sans banque ?

Généralités

Comme mentionné, compound est un protocole, c’est à dire un smart contract, qui est enregistré sur la blockchain Ethereum. Il permet d’emprunter ou de prêter des cryptos. Ce n’est pas un protocole « peer to peer » c’est à dire qu’il ne met pas en relation les membres d’un réseau les uns avec les autres. Quand on prête par exemple ces tokens, ses cryptos, on les ajoute dans un Pool. Pour rappel, ce pool est une ligne de code du smart contract Compound.

C’est un protocole qui calcul les intérêts en fonction du niveau des tokens disponibles et de la demande d’emprunt pour ces tokens. Quand vous allez sur « Market » par exemple, il y a d’un côté le « Total Supply » c’est-à-dire le nombre de tokens disponible ainsi que les trois marchés principaux, en l’occurence DAI, USDC et ETH, et de l’autre le « Total Borrow » où on peut voir le total des tokens qui sont empruntés sur la plateforme.

Le nombre de personnes qui prêtent de l’argent est nettement supérieur au nombre de personnes qui empruntent de l’argent. Cette différence correspond au collatéral ratio.

En effet vous ne pourrez emprunter qu’une fraction des cryptoactifs que vous aurez déposés en collatéral, c’est à dire en gage. Compound ne fait pas comme votre banquier, il ne va regarder votre score de crédit. La seule chose qu’il accepte c’est que vous mettiez des crypto-actifs en gage.

En fonction de la volatilité de ces actifs, il va vous prêter des actifs, mais le montant de vos crypto-actifs en gage ne doit pas descendre en dessous d’un certain pourcentage de la valeur des crypto que vous aurez emprunté, sinon vous serez liquidé. Etre « liquidié » signifie que les tokens que vous avez mis en gage sont automatiquement vendus par la plateforme et vous pouvez conserver les tokens que vous avez emprunter. Evidement pour vous c’est une très mauvais opération puisque vous avez généralement 2 fois plus de tokens en gage que de tokens empruntés.

Si vous déposez des tokens sans en emprunter en échange, Compound va vous verser un intérêt (APY) pour vous inciter à immobiliser vos tokens sur la plateforme.

Compound va également vous inciter à déposer des tokens les plus rare sur la plateforme en offrant des retours sur investissement, les APY (annual percentage yield) plus importants pour les tokens les plus rares. Ces APY sont ajustés constamment en fonction de la demande pour un token ou pour un autre. Pour DAI par exemple, le « Supply » est à 596.40 millions et la demande à 541.62 millions. Ce qu’on gagne en les prêtant vaut 2.60 % et ce qu’on paye en les empruntant est 3.02 %. Ces statistiques sont disponibles pour chacun des tokens et des marchés. Ils sont ajustés au fur et à mesure en fonction de la demande pour un token, de sa disponibilité et de sa liquidité sur le marché.

Ce qui est intéressant c’est que vous êtes rémunéré en COMP. Compound Finance a d’ailleurs été le premier protocol de finance décentralisé à distribuer des tokens de gouvernance aux personnes qui déposent de la liquidité.

Toutes les personnes qui participent au protocole soit en prêtant soit en empruntant sur Compound sont désormais rémunérés en COMP. COMP qui est la monnaie, le token émis par le protocole. Tous les jours il y a environ 2890 tokens qui sont distribués et la distribution se fait finalement de manière proportionnelle à l’intérêt pour chaque marché. Les tokens sont émis, entendez créés de toute pièce, chaque jour en fonction de l’intérêt pour le marché.

Participer au gouvernance du réseau

Détenir des COMP, les tokens de gouvernance, vous permet d’intervenir dans la gouvernance du réseau. Vous pouvez participer au processus de décision concernant les orientation stratégiques du protocole. Vous pourriez par exemple proposer une amélioration d’un aspect du protocole. Pour cela, il faut proposer un nouveau code d’amélioration. L’idée est soumise à un vote pendant trois jours. Si votre proposition n’est pas retenue parce qu’il n’y a pas assez de votes en votre faveur, elle est annulée. Par contre, s’il y a assez de votes, elle est ajoutée dans un « Queue » et est par la suite exécutée dans les deux jours.

Il est également possible de voir toutes les propositions en temps réel. L’exemple ci-dessous vous montre la page de proposition concernant l’USDT. Elle explique que le protocole n’est rien d’autre qu’un paramètre qu’on peut ajuster et qu’il contrôle le montant d’intérêts pour un token particulier qui est ajouté à la réserve (Pool) plutôt que d’être distribué. Il en résulte que sur les intérêts payés par un emprunteur sur Compound, 5 % vont être alloués au Pool qui vise à protéger les personnes qui prêtent contre le défaut éventuel des emprunteurs.

Ce qui est proposé ici, c’est d’augmenter la part de pourcentage à ajouter dans le réserve pour chaque USDT. Les reward étaient trop important et certaines personnes tiraient profit de ce reward en jouant sur les différents pourcentages de prêt.

Ils allaient, pour cela, sur defirate qui est un site permettant de visualiser en un clin d’œil les différents pourcentages de retour sur investissements proposés pour chaque plateforme de Defi ou de Cefi. Sur defirate, vous avez les pourcentages par token sur toutes les principales plateformes.

Certain traders faisaient une forme d’arbitrage entre plateformes à travers des plateformes comme InstaDapp qui permettent de connecter les différentes applications dont Maker et Compound. Elles vous donnent également la possibilité d’utiliser des effets de levier.

Processus de prêt et d’emprunt sur Compound

Pour revenir à Compound, où vous avez vos différents Market, vous cliquez sur app, vous avez immédiatement une fenêtre qui apparaît.

Il n’est pas question ici de déposer vos cryptos sur une plateforme centralisée comme une bourse d’échange (Kraken, Binance…) ou une plateforme de prêt/emprunt (Nexo, Celsius…) à qui vous allez confier vos tokens. Ces plateformes ont pour responsabilité de

Vous allez déposer vos fonds dans un smart contrat et vous connecter avec un « Web3 Wallet » comme MetaMask, Ledger ou Coinbase Wallet. En utilisant Ledger par exemple, vous allez choisir un wallet et ensuite une adresse. Une fois que les tokens sont déposés, il faut autoriser à la fois le fait de les prêter et de pouvoir les utiliser comme collatéral si on veut emprunter, ce qui engendre deux transactions. Pour les prêter par exemple, il vous suffit de cliquer dessus et il y a une fenêtre qui apparaît sur laquelle est affiché le revenu. 

Le simple fait de les prêter vous donnera un revenu de 2.76 % par an. Vous avez aussi un “Collateral Factor” de 75% ça veut dire qu’avec 100 USDC, vous pourrez en emprunter 75.

Maintenant, il est tout à fait possible d’utiliser les USDC pour emprunter en tant que collatéral. Le fait est que vous mettiez des tokens en garantie quand vous prêtez sur cette plateforme, vous oblige à autoriser les USDC en collatéral. Mais là encore il faut le valider, c’est une nouvelle transaction qu’il faudra la valider sur votre wallet. Une fois qu’elle aura été validée, vous pourrez emprunter des tokens en utilisant vos USDC comme garantie. C’est relativement facile à utiliser et surtout c’est parfaitement décentralisée. Il n’y a aucune entité centrale, aucun check, on peut emprunter immédiatement. 

Pourquoi emprunter ?

Cette plateforme peut être utilisée comme un effet de levier. Par exemple, si vous disposez d’Ehers et que vous avez la conviction que le prix va augmenter, vous pouvez les déposer sur la plateforme et en échange en emprunter plus. Il est important de comprendre que si vous empruntez des des tokens sur Compound, les Ether que vous avez déposés deviennent le collatéral de votre emprunt. Cela signifie que si vous ne remboursez pas votre emprunt, la plateforme conservera vos Ether.

La valeur de votre collatéral sera en outre valorisé en temps réel. Si nous conservons notre exemple et que le prix des Ethers diminue fortement, il faudra que vous ajoutiez de nouveaux Ether pour que le Ratio de Collatéral soit maintenu. Sauf évidement si vous avez emprunté des Ether, parce que le montant de votre emprunt diminuera de la même proportion.

Pour le moment, Compound ne vous servira pas à acheter votre maison, c’est essentiellement utilisé pour le trading. Mais c’est le début et c’est assez intéressant d’avoir ce type d’outil.

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Polkadot – attention, énorme potentiel !

Polkadot est un projet absolument central dans l’univers des cryptomonnaies qui jouera un rôle prépondérant dans la finance décentralisée.

Il a réalisé deux ICO, dont une qui vient de se terminer, dans lesquelles le projet a levé des montants records. C’est un projet extrêmement sérieux mené par des personnes très importantes dans l’univers des cryptos.

Ce projet est donc à suivre. D’autant plus qu’il y a beaucoup de projets gravitant autour de Polkadot. Ces projets en sont encore à leurs débuts mais sont appelés à énormément se développer.

Petite overview de l’univers Polkadot qui n’est pas suffisamment connu, et mérite toute notre attention.

Présentation générale de Polkadot

Quelques mots pour présenter le projet Polkadot. C’est une blockchain de nouvelle génération : un protocole qui unit tout un réseau de blockchains et leur permet de fonctionner ensemble de manière transparente et à grande échelle. Polkadot a pour grand avantage de permettre l’interaction entre blockchains en leur permettant d’échanger énormément de données et d’informations. Bien plus que de simples tokens, comme pourraient le faire des protocoles comme 0x ou Cosmos. Polkadot va un cran plus loin puisqu’il permet d’actionner des smart contracts d’une blockchain à une autre, même entre blockchains incompatibles.

Comme nous allons le voir, Polkadot offre tout un environnement de développement pour optimiser l’interaction entre ces blockchains. Mais il prévoit aussi la possibilité pour des blockchains très différentes d’interagir les unes avec les autres.

Polkadot comble une demande réelle car actuellement, comme on le sait, le coût d’utilisation d’Ethereum augmente à vue d’œil. Il suffit d’aller voir l’augmentation du gas nécessaire pour faire fonctionner les smart contracts d’Ethereum. On voit qu’il est toujours en pleine progression et que cela devient cher et compliqué d’utiliser la finance décentralisée reposant sur Ethereum. Tout cela en raison de la congestion de la blockchain Ethereum. En effet, celle-ci ne parvient finalement pas à répondre à toute la demande actuelle.

Bien sûr, Ethereum est sur le point de proposer un nouvel Ethereum 2.0, en vue de démultiplier le nombre de blockchains, et donc décongestionner et permettre une utilisation beaucoup plus large d’Ethereum. En effet, en l’état actuel, la finance décentralisée ne pourra pas se développer.

Mais il faut savoir qu’il y a également d’autres projets, à commencer par Polkadot. On parle beaucoup de la finance décentralisée qui repose bien sûr sur Ethereum, mais il y a aussi d’autres protocoles. Des projets comme Polkadot permettront de connecter Ethereum à d’autres blockchains et de développer des protocoles sur Polkadot. Ce qui aidera évidemment à développer la finance décentralisée. Au même titre que Cosmos, que nous avions déjà évoqué – c’est le même type de blockchain. Mais Polkadot va plus loin puisque comme nous allons le voir, il propose des mécanismes plus avancés. Il est donc très intéressant de bien le comprendre.

Gavin Wood, fondateur de Polkadot

Avant tout, commençons par vous présenter Gavin Wood, fondateur de Polkadot et directeur de Parity Technologies, une entreprise technologique incontournable dans la blockchain. C’est aussi un client d’Ethereum, au même titre que Geth – mais nous ne rentrerons pas dans les détails ici. Parity est d’ailleurs en train de prendre des parts de marché considérables.

Gavin Wood était initialement directeur technique et cofondateur du projet Ethereum. C’est lui qui a conçu le langage de programmation Solidity, qui est utilisé maintenant uniquement sur Ethereum. C’est donc quelqu’un de vraiment incontournable.

Docteur en informatique de l’Université d’York, on lui doit également l’environnement de développement (IDE) ainsi que la création et l’implémentation du protocole Whisper. Il a publié le White Paper de Polkadot en novembre 2017. Et la Fondation Web3 s’est vue confier la responsabilité du protocole, créée en 2017 et dont il est le dirigeant.

C’est donc une énorme star de l’univers de la blockchain.

Le fonctionnement de Polkadot

Abordons maintenant le fonctionnement de Polkadot. Avant de voir en détail comme cela fonctionne, l’image ci-dessous peut déjà vous donner une première idée de son fonctionnement – qui peut paraître un peu complexe de prime abord, mais en réalité ne l’est pas tant que ça. Une blockchain centrale relie toutes les petites blockchains, qu’on appelle des parachaines. Et au milieu, des validateurs font le lien entre toutes ces blockchains et des blockchains qui peuvent être soit construites selon le protocole développé par Polkadot (Substrate), soit complètement différentes (auquel cas, il y a des bridges, notamment avec Ethereum).

Vous pouvez même actionner des smart contracts entre blockchains, ce qui est révolutionnaire. Certes, nous pouvions jusqu’à présent échanger des tokens en les mettant en gage et en faisant des swaps. Mais dans les années à venir, ce type d’application va permettre de développer la finance décentralisée de manière exponentielle.

Polkadot peut tout à fait être comparé à des protocoles comme SMTP (Simple Main Transfer Protocol) au début d’internet. Ce sont des protocoles qui ont connecté les boîtes mail entre elles. À l’origine, quand vous étiez membre d’AOL, vous pouviez uniquement envoyer des mails aux utilisateurs d’AOL. Aujourd’hui cela nous paraît aberrant, mais initialement il en était ainsi. Grâce à SMTP, on a pu échanger des mails entre différents fournisseurs d’accès.

C’est typiquement ce que fournit Polkadot dans l’univers de la blockchain, et c’est pour cela que c’est totalement révolutionnaire. Cela explique pourquoi le projet rencontre un tel succès et n’a aucun problème à lever des fonds. C’est donc vraiment un projet à suivre de très près, ainsi que toutes les entités qui gravitent autour de Polkadot.

Interopérabilité entre blockchains

Les parachaines, comment ça fonctionne ? Il y a la « relay chain » (la chaine centrale), autour de laquelle se trouvent les parachaines, qui sont des blockchains au sein du réseau Polkadot. Elles ont leur propre fonctionnement, c’est-à-dire leur propre méthode de calcul, leurs propres règles, leurs propres procédures de bloc. Chaque parachaine est une « state machine » (machine d’état) indépendante. Elle peut utiliser n’importe quel type de fonctionnalité unique, d’algorithme de consensus, de structure de coût, de transaction.

Il est vraiment important de comprendre que les parachaines peuvent avoir leur propre moyen de fonctionnement. Elles ne doivent pas nécessairement être compatibles avec le protocole initial de Polkadot. Dans le réseau de Polkadot, toutes les parachaines sont les enfants d’une chaine parent, appelée la chaine de relais (« relay chain »), qui contient une représentation d’un état global de toutes les parachaines combinées. Concrètement, la chaine de relais est une blockchain centrale qui enregistre toutes les informations (tous les états) de toutes les blockchains.

Donc la chaine de relais a son propre algorithme de consensus, appelé le consensus GRANDPA, qui finalise les blocs sur les parachaines. Si une parachaine souhaite utiliser son propre mécanisme de consensus, elle peut utiliser une parachaine comme pont (bridge) pour se connecter au réseau de Polkadot. C’est ce que nous pouvons voir notamment en bas à droite de l’image, avec la blockchain Ethereum.

Substrate

Comme le dirait le cofondateur de Polkadot, Robert Habermeier, Substrate est un ensemble de bibliothèques pour faire tout ce qui est vraiment ennuyeux dans l’écriture des blockchains.

Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est une bibliothèque de parties de programmes déjà écrites que l’on peut plugger les uns dans les autres. Ce sont des parties de code qui concernent toutes les parties de la blockchain : de son fonctionnement, du réseau, de la sécurité, du mécanisme de consensus, de l’interaction entre les différents nœuds, quoi que ce soit. Ce qui est intéressant, c’est qu’on peut prendre ces blocs et les plugger les uns aux autres pour construire la blockchain qui nous intéresse, sans avoir à tout développer soi-même. L’intérêt étant d’avoir des blockchains compatibles avec le protocole de Polkadot.

Substrate a effectivement été développé pour créer des blockchains qui se connecteront facilement à Polkadot. Mais bien que Substrate facilite la création de blockchains prêtes pour Polkadot, les blockchains du réseau Polkadot n’ont pas besoin d’être construites avec Substrate. Cela peut être des blockchains de tout type. Vous pouvez même utiliser Substrate si vous ne souhaitez pas vous connecter à Polkadot. Autrement dit, Substrate est indépendant.

Comme le montre l’image ci-dessus, il y a :

  • d’un côté les blockchains qui utilisent Substrate comme moyen de code, de construction de blockchain mais qui ne sont pas connectées à Polkadot ;
  • les parachaines qui ne sont pas construites sur Substrate ;
  • à l’intersection des deux, les parachaines construites sur Substrate. Ce sont celles dont nous allons maintenant parler.

Il faut bien comprendre que Substrate peut être utilisé dans d’autres cas de figure (pas uniquement dans le cas de Polkadot), et que Polkadot peut aussi accueillir des blockchains qui ne sont pas construites sur Substrate.

La sécurité de Polkadot

Imaginez que sur une blockchain, quelle qu’elle soit, vous ayez construit votre blockchain. Alice transfère alors un coin à Bob. Il y a ce qu’on appelle les collecteurs : ce sont des nœuds de la blockchain extérieure (la parachaine 1) qui collectent les transactions, les valident et les mettent dans des blocs.

Ensuite, les valideurs, qui eux font partie de la chaine de relais (la chaine Polkadot centrale), collectent les blocs et mettent à jour l’état de la blockchain centrale.

En deux mots, l’état peut être un changement de compte. Par exemple si vous avez fait une dépense sur un compte et que votre compte a un nouveau solde, vous changez d’état parce que vous avez retiré de l’argent. Un autre exemple très simple : quand la lumière est allumée et que l’interrupteur est levé, c’est aussi un changement d’état.

Concrètement, toutes les parachaines envoient leurs blocs à la chaine relais, qui les ajoute. Grâce à ce modèle, les parachaines de Polkadot fonctionnent selon un modèle de sécurité partagée. Si la chaine de relais est hautement sécurisée avec des milliers de validateurs, toutes les parachaines bénéficieront de cette sécurité forte en se connectant simplement à la chaine de relais.

Cela permet donc aux parachaines d’avoir de la souveraineté sur leur machine d’état. C’est-à-dire qu’elles gardent leur « state machine », que ce sont elles qui ajoutent les transactions dans des blocs, qui créent leur propre état, leur propre state machine, avec leurs propres règles. Et en même temps, elles bénéficient d’une sécurité forte partagée par des centaines d’autres blockchains.

Évidemment, l’inconvénient de ce modèle, c’est que les validateurs de la chaine de relais ont le dernier mot sur le changement d’état, puisque ce sont eux qui l’ajoutent dans la blockchain de Polkadot. Et cela peut poser des problèmes.

Un type de problème, par exemple, c’est quand vous connectez différentes blockchains et que chacune apporte son propre ensemble de validateurs pour sécuriser la chaine. Lors de la connexion entre deux chaines, une transaction est envoyée d’une chaine, par exemple Proof of stake, à une autre. Donc la chaine 1 a des garanties de sécurité économique plus faibles que sa finalité.

Lors d’une attaque par exemple, la transaction est annulée. Comme on le voit sur l’image, le bloc qui la contient (en rouge) est alors abandonné. La chaine 1 a donc avec une fourchette différente, et le bloc correspondant n’inclut pas cette transaction. En raison de l’attaque et de l’abandon de cette blockchain, il y a ce qu’on appelle un fork. Concrètement, les deux blocs concernés ne contiennent pas les mêmes transactions. Ce qui peut poser un problème de synchronisation des blockchains, étant donné qu’ils n’ont pas la même finalité.

Pour rappel, la finalité est le fait de savoir si des blocs ajoutés à une blockchain le sont de manière définitive ou pas. Par exemple, s’il y a eu une attaque (ce qui est très rare) ou si deux blocs ont été ajoutés en même temps.

Il y a alors deux blockchains différentes (ce qu’on appelle un fork). Dans ce cas, c’est généralement la blockchain qui a le niveau de difficulté le plus élevé qui l’emporte et sur laquelle sont ajoutés les blocs suivants. Mais en l’occurrence, si les deux blockchains n’ont pas le même niveau de finalité, on peut se retrouver avec des décalages.

Polkadot résout ce problème en créant un système de consensus unifié. Il y a un seul consensus unifié qui permet d’améliorer à la sécurité, au lieu de diviser et créer des risques de disparité.

Un autre problème concerne les validateurs, qui sont les entités de la chaine centrale (la chaine de relais) de Polkadot. Imaginons que ces validateurs puissent, pour une raison ou pour une autre, rejeter continuellement les blocs qui proviennent des collecteurs des parachaines. Cela empêcherait donc la progression de la parachaine en empêchant de l’inclure dans la blockchain de la chaine de relais. Pour réduire ces problèmes, Polkadot mélange les validateurs en permanence et les validateurs valident donc des parachaines de manière aléatoire.

Et également, il y a une classe de validateurs que l’on appelle les « fishermen » (pêcheurs) qui ont pour mission de vérifier que les validateurs de la chaine centrale Polkadot n’agissent pas de manière malveillante. Il existe donc plusieurs façons de vérifier que les validateurs agissent de bonne foi.

La gouvernance de Polkadot

Étudions désormais la gouvernance assez évoluée de Polkadot. La gouvernance permet soit de faire évoluer les règles internes de fonctionnement, soit de résoudre un problème ou un bug, soit de mettre la communauté d’accord. Elle permet de faire évoluer le protocole tout en évitant des conflits qui pourraient amener à des forks, comme on l’a vu sur Ethereum en 2014 lors du hack de la DAO.

Ici, l’objectif est : une gouvernance très structurée avec toutes les personnes qui détiennent des DOT (le token natif de Polkadot).

Il y a aussi un Conseil et un Comité technique. Les détenteurs de DOT peuvent proposer des améliorations du protocole ou sponsoriser des améliorations. Évidemment, il y a une pondération. Ce n’est pas vraiment une démocratie telle qu’on l’entend (une voix = un vote). Mais plutôt : plus vous avez de DOT, plus vous avez d’importance dans le réseau, et plus votre vote a d’importance. Mais cette logique se retrouve partout dans tous les mécanismes de staking.

Autrement dit, plus vous avez d’enjeu, plus vous avez de participation dans le réseau, moins vous avez intérêt à ce que ça se passe mal, et donc plus vous êtes sérieux dans le management de la gouvernance. Les détenteurs de DOT votent également pour les conseillers. Ceux-ci sont 13 au début et passent à 23 au fur et à mesure.

Et enfin, il y a le Comité technique, sélectionné par le Conseil et qui ne peut pas voter. Il peut seulement faire des conseils, des propositions d’urgence pour résoudre un bug technique.

Ensuite, il y a ce qu’on appelle un référendum avec un vote pour l’adoption et la mise en œuvre des propositions sur l’adoption du protocole.

C’est donc une gouvernance assez structurée, vraiment très évoluée, qui permet à ce réseau complètement décentralisé de fonctionner de manière efficace et de résoudre tous les problèmes qui peuvent être les leurs.

Les tokens DOT

Il s’agit d’un token de gouvernance. On peut faire du staking, puisque le mécanisme de consensus est basé sur le Proof of stake (en réalité, pas exactement – mais nous ne rentrerons pas dans les détails ici).

Les détenteurs de DOT ont certaines fonctions. Ils ont la capacité de :

  • agir en tant que validateur, assembleur, proposant ou fisherman (pêcheur). Ils participent au mécanisme de consensus ;
  • voter et participer à la gouvernance de Polkadot ;
  • participer au processus de prise de décision en ce qui concerne l’ajout et la suppression de parachaines. (Mais il faut bien comprendre qu’on ne peut pas voter la suppression d’une parachaine. Une fois que notre chaine devient une parachaine, c’est-à-dire qu’elle appartient au réseau Polkadot, elle ne peut plus être enlevée. En gros, les détenteurs de DOT ne peuvent pas voter la suppression d’une parachaine) ;
  • participer au processus de prise de décision en ce qui concerne les mises à niveau globales et/ou les modifications du protocole Polkadot.

Donc ce token offre beaucoup de fonctions.

N’essayez pas de l’acheter sur les plateformes parce qu’il n’est pas encore disponible pour le moment (au moment de la vidéo évidemment). Cela va très vite changer, il sera rapidement disponible sur les plateformes. Il y a d’ailleurs des rumeurs comme quoi il serait déjà disponible sur OKEx, mais impossible de les vérifier. Sur CoinMarketCap, il est clairement mentionné que les DOT ne sont pas encore disponibles.

En tout cas, il est disponible sur les plateformes pour les personnes qui ont participé aux deux volets de l’ICO. Celles-ci devraient les obtenir et les mettre en circulation rapidement, et donc nous devrions pouvoir en acheter rapidement. Le prix va d’ailleurs sans doute s’enflammer.

Donc il faut faire attention : attendez un peu de voir quand ils seront disponibles. A priori, l’information circulera très rapidement. Vous pouvez vous abonner à leur newsletter pour savoir immédiatement quand ils seront disponibles, si vous voulez en acheter.

Autres projets de l’environnement Polkadot

Il y a d’autres projets gravitant autour de l’environnement de développement Polkadot. Nombre d’entre eux sont encore peu visibles mais présentent un potentiel énorme. À suivre donc de près. Ils ont d’ailleurs déjà pris beaucoup de valeur récemment, à partir du moment où Polkadot est passé sur le mainnet.

Nous ne rentrerons pas dans les détails de chacun d’eux. Mais des vidéos séparées seront prochainement publiées sur chacun de ces projets. Il y a en effet beaucoup à en dire, étant donné le développement de l’écosystème de Polkadot.

Edgeware

C’est une plateforme de smart contracts qui permet de développer des smart contracts dédiés à l’écosystème de Polkadot. Son ranking est très faible (2000), mais la market cap a déjà beaucoup flambé ces derniers temps.

Kusama

C’est un environnement de développement pour parachaines, créé également par Gavin Wood en 2019. Son rank est encore faible (151), avec un prix encore peu élevé. Ce projet est extrêmement prometteur. Laissez-lui un peu de temps pour voir comment le cours va évoluer. (Évidemment, n’achetez pas quand le cours monte !)

ChainX

ChainX sert d’intermédiaire entre les actifs de différentes blockchains et Polkadot. Il permet de convertir les actifs directement des blockchains vers Polkadot. ChainX a d’ailleurs un prix encore relativement intéressant. Projet à suivre de près également.

Polkaswap

Et enfin Polkaswap : il n’est pas encore live et sera un échange décentralisé (DEX) reposant sur Polkadot. C’est un liquidity provider assez intéressant.

Il y a un lien entre Polkaswap et Sora. Sora est aussi un token qu’il faut suivre, qui a d’ailleurs connu très récemment une forte augmentation. Il vaudra le coup d’investir dans Sora si le prix continue à descendre un peu.

Voilà donc 4 tokens incontournables de l’univers de Polkadot.

Mais n’oubliez pas : il faudra aussi se procurer des DOT dès qu’ils seront disponibles !

Ripple – Pourquoi le cours pourrait exploser en septembre?

Ripple est souvent catégorisée comme la crypto des banquiers. Ripple dispose d’une communauté très active sur les réseaux sociaux et une véritable théorie a été élaborée pour faire de cette crypto un élément incontournable du prochain système monétaire international. Dans cet article, nous allons tenter de déterminer pourquoi un grand nombre de personnes est persuadé que le prix des Ripple exploserait dans les mois qui viennent.

À l’heure actuelle, toute la question est de savoir comment l’internet de la valeur se traduit pour les banques. Les demandes des consommateurs ont évolué. En réalité, ils demandent de plus en plus une solution globale, qui soit instantanée, certaine et peu chère. Par ailleurs, le problème avec le système actuel est qu’il est constitué de nombreux systèmes incompatibles. En effet, chaque banque a son propre système qui est incompatibles avec les autres. Donc le système est lent et présente des risques opérationnels importants. Le fait est qu’il faut toujours vérifier que les données sont bien enregistrées. Ceci engendre des coûts supplémentaires qui sont répercutés généralement sur les utilisateurs.

Les solutions que propose Ripple

RippleNet essaye de résoudre ces problèmes en proposant un écosystème de tous les acteurs de l’industrie du paiement en vue de limiter toutes ces frictions. Autrement dit, il met toutes ces institutions sur le même réseau. Les participants de RippleNet sont les entreprises, les PME, les petites banques et les fournisseurs de paiement. Il regroupe donc tous ceux qui envoient seulement les paiements et n’en reçoivent pas. Ensuite, vous avez les membres du réseau c’est-à-dire les banques et les fournisseurs de paiement.

xCurrent

Ils réalisent des paiements et fournissent la liquidité à travers xCurrent. C’est le système utilisé par Ripple et permet que les règlements se fassent en temps réel avec un système de messages bidirectionnel. Le système est assez efficace parce les transactions sont pré-validés par les institutions avant d’être envoyées. Ainsi, en cas de problème toutes les informations nécessaires sont attachées à la transaction. Par conséquent, le système offre des certitudes de paiement en partageant l’information avant le règlement ce qui permet d’éviter les erreurs.

xRapid

En outre, les membres peuvent fournir de la liquidité à travers un autre produit qui s’appelle xRapid. Ce dernier offre un accès à un pool de liquidités à la demande. En gros, ce sont des actifs digitaux qui permettent de réduire les coûts de liquidités en fournissant en permanence de la liquidité à la demande. Il permet ainsi de réduire le nombre de comptes nostro qui sont normalement nécessaires.

xVia

De leur côté, les participants peuvent utiliser ce qu’ils appellent xVia qui est une api. Ce dernier leur permet d’accéder à RippleNet et de lancer des paiements à travers leurs banques. Ainsi, les utilisateurs peuvent envoyer des paiements en y attachant des données comme une facture et suivre aussi leur paiement en temps réel.

Il faut retenir que ces trois outils constituent un consortium de toutes les banques. Ainsi, toutes les banques sont réunies sur un même réseau. Cela permettrait d’avoir une seule base de données plutôt que d’en avoir des centaines.  Ceci permet donc d’éviter toutes les erreurs, les frictions et de rendre les transactions beaucoup plus fluide et plus rapide. C’est donc ce service que rend Ripple à toutes ces banques depuis le début. 

Que dit la communauté Ripple ?

Il y une communauté assez active derrière Ripple et un nombre non moins important de sites qui lui sont dédiés. Il y a toute une théorie derrière Ripple et c’est cette théorie qui sera explicitée dans ce chapitre. Beaucoup de ces théories sont vraies et plusieurs autres résultent d’une interprétation.

La pensée de la communauté Ripple à travers Ripple’s connection with the IMF and central

En se penchant sur l’article Ripple’s connection with the IMF and central banks qui reprend tout ce que dit la communauté, il s’avère que Ripple pourrait devenir central dans le nouveau système monétaire international.

La vidéo des 75 ans du système monétaire actuel de Bretton Woods

En premier lieu, cet article présente une vidéo qui date du 2 avril 2019. C’était la fête des 75 ans du système monétaire actuel de Bretton Woods. Une fête organisée par la banque mondiale et le FMI. Dans cette vidéo, Christine Lagarde à l’époque directrice du FMI introduisait quatre speakers. Au cours de cette présentation, ils expliquent quel pourrait être le rôle du FMI dans un nouveau système monétaire international. Ils expliquent à quoi pourrait ressembler le nouveau système monétaire international.

Il y a plusieurs slides, mais ils expliquent particulièrement le concept de monnaie de réserve. Au départ, c’était la livre britannique. Après la deuxième guerre mondiale, c’était le dollar et ensuite, avant 1973 c’était le dollars lié à l’or. Ensuite après 1973, c’était un dollars tout simplement. Puis après, cela pourrait être une monnaie de réserve multipolaire.

Ils mettent surtout l’accent sur la façon dont le dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale n’es plus souhaité par le système financier dans son ensemble. La raison est qu’il n’y a pas assez de dollars pour satisfaire tout le monde. Aussi, le fait qu’ un pays détienne la monnaie de réserve provoque une incompatibilité entre les intérêts des États unis et du reste de l’économie globale.

Le deuxième message repris pendant toute la table ronde c’est qu’il y a besoin d’une structure de pouvoir plus égalitaire entre les principales devises à savoir le dollar, l’euro et le yuan chinois. Il en résulterait une réduction du rôle du dollar. Par ailleurs, il y aurait une relation multipolaire entre les principales devises comme une structure privilégiée. Dans le slide, ils mentionnent le FMI comme se trouvant au centre de cette nouvelle organisation. Aussi, ils mentionnent également Keynes – Triffin. Selon eux, “Nous pouvons imaginer un nouveau rôle élargi pour le FMI en adaptant et en modernisant certaines vieilles idées que l’on appelle le plan Keynes et le plan Triffin.” 

C’est quoi le Plan Keynes ?

Au moment de Bretton-Woods il y a eu deux plans qui s’étaient opposés. Le plan de White et celui de Keynes. Finalement, c’est le plan de white qui avait été retenu. Mais initialement, le plan de Keynes est ébauché dès 1941. Il envisageait un système monétaire mondial fondé sur une unité de réserve non nationale s’appelant le Bancor. Le Bancor aurait été une monnaie supranationale, c’est à dire une monnaie qui propose la création d’une union internationale de compensation et d’une monnaie supranationale : le Bancor.

Ainsi, il y aurait eu une entité supérieure qui aurait émis une monnaie de réserve. Elle aurait eu pour rôle de gérer toutes les transactions internationales. Il y aurait également eu une institution qui aurait eu pour rôle de faire les règlements entre les différents pays. Cependant, ce système a été rejeté parce que les Etats unis étaient en position de force à la fin de la deuxième guerre mondiale. Ensuite, ils ont décidé que ce serait le dollar qui allait être la monnaie de réserve.

Le texte du plan Keynes – Triffin

Le texte du plan Keynes – Triffin sur la liquidité internationale dit clairement en introduction “Ce serait une solution radicale de créer une nouvelle organisation internationale, une banque centrale internationale à laquelle seraient remises les réserves de change de tous les pays. L’obstacle majeur à sa mise en œuvre serait la réticence des pays à renoncer à leur souveraineté sur les réserves, mais cela peut être considéré comme une proposition visant à préparer le terrain pour de futures négociations.”. Il y aurait donc une institution qui disposerait de toutes les réserves monétaires des différents pays pour que cette institution puisse réaliser les échanges pour le compte de ces différents pays. Ce serait effectivement une solution radicale. Par contre, d’après la conférence menée par le FMI, il se voit en chambre de compensation pour les banques centrales de toute la planète.

Toutes les banques centrales du monde déposeraient donc leurs réserves au FMI et ils le disent claire durant la conférence.

Ce que dit le FMI

Le FMI semble confirmer cette positionVous pouvez imaginer que le FMI pourrait centraliser les accords de partage des réserves en administrant une facilité de réserve mondiale au FMI peut-être en s’appuyant sur les droits de tirage existants. Le FMI pourrait également essayer de multilatéraliser les parties décentralisées et le réseau la région en discrétionnaire des lignes de soin bilatérales. Le FMI serait donc une chambre de compensation centrale pour ses lignes de swaps bilatérales. Il absorberait une partie du risque de contrepartie soit en offrant sa propre facilité de swap à court terme.

Ceci peut s’expliquer par le fait qu’actuellement,  le dilemme de Triffin se confirme.

Lorsque Trump est arrivé au pouvoir et qu’il a dit America First, cela signifiait qu’il ferme les robinets des dollars. Or, il y a tout le marché euro-dollar. Il y a des transactions, énormément de dettes qui sont libellées en dollars. Toutefois, il y a beaucoup de pays qui ont besoin de dollars et qui puisent dans leurs réserves ou qui vendent leur bons du trésor qu’ils ont pu accumuler dans le passé pour rembourser cette dette ou recolatéraliser leurs transactions. Le problème en ce moment est qu’il manque du dollar partout et c’est pour ça que beaucoup de monnaie s’effondre, surtout dans les pays émergents et ça va continuer. La raison plausible est que ces pays  ne bénéficient pas de lignes de swaps. 

Qu’est ce que c’est que les lignes de swaps ?

Ce sont tout simplement des lignes de crédit. C’est un compte en banque. La FED américaine offre un accès direct à la BCE c’est à dire qu’il y aura énormément de réception de dollars et en gage la BCE donne des Euros. Idem avec le Japon. En Chine, ils ont aussi leurs lignes de swaps en yuan et elle se développe beaucoup, mais pour le moment le monde est géré en dollars et le manque de dollar pose de sérieux problèmes à travers le monde.

Surtout qu’il n’y a que quinze lignes de swaps à l’heure actuelle en dollars, ce qui fait qu’il y a énormément de discrimination à ce niveau pour tous les pays. Pour cela, les usa considèrent qu’ il y a un risque de crédit voire un geste de souveraineté pour eux.

C’est ce que dit le prochain intervenant. Il dit que “le FMI pourrait se présenter comme un intermédiaire entre la réserve fédérale puisqu’il s’agit de dollars et des autres banques centrales. Pourquoi je dis que c’est un intermédiaire c’est parce que de nombreux pays comme l’inde, le brésil profiteraient des lignes de swaps ce qui n’est pas possible aujourd’hui parce que la réserve fédérale s’inquiète du risque souverain. Le FMI pourrait apparaître au milieu, reprendre le risque souverain des lignes de swap avec CSDR.”.

L’intervenant dit tout simplement qu’au lieu de swap direct, il y aurait le FMI au milieu qui aurait des lignes de swap avec tous les pays et prendrait les réserves de monnaie chez eux. C’est très intéressant parce que c’est très concret. C’est exactement ce qui va se mettre en place très prochainement. L’intervenant qui est un professeur de LSE affirme sans ambiguïté “Une difficulté avec les lignes d’échanges au fur et à mesure qu’elles émergent, c’est qu’elles sont bilatérales et discrétionnaires. Non seulement elles existent sous forme de bol de spaghettis mais aussi les spaghetti qui pourraient se casser facilement surtout en période de crise. Ce sont les Etats unis qui décident quand ils donnent du dollar à qui ils veulent et c’est ça le problème.”.

Et Christine Lagarde ajoute “Nous serions les lasagnes du bol de spaghettis.”. Explicitement, ça veut dire qu’ils échafauderaient tous, ils mettraient au milieu des états et serait une entité supranationale.

La vidéo du discours d’ouverture d’un FESTIVAL FINTECH à SINGAPOUR

Dans une autre vidéo très intéressante qui était le discours d’ouverture d’un FESTIVAL FINTECH à SINGAPOUR en décembre 2018 présentée par Christine Lagarde, elle revient sur la façon dont elle envisage le rôle des banques centrales à l’avenir et le rôle croissant du FMI. Elle reprend encore un exemple de la pizza. “lorsqu’on achète en un clic, votre banque transfère des fonds vers la monnaie numérique détenue à la banque centrale. À son tour, la banque centrale le transmet immédiatement à la banque du supermarché qui créditerait les comptes du supermarché et tout cela en une fraction de seconde le tout presque gratuitement et à tout moment. La banque centrale est désormais l’intermédiaire de confiance.”.

Explicitement, Christine Lagarde dit que la banque centrale est l’intermédiaire de confiance et plus votre banque personnelle, votre banque de détail telle que vous la connaissez.  Apparemment, ça serait aussi bien pour les paiements nationaux que les paiements internationaux puisqu’elle parle de pizza, mais tous les paiements seraient acheminés via les banques centrales ou l’argent serait détenu. Elle mentionne aussi que les banques commerciales ne peuvent pas fournir la sécurité suffisante en raison de leur nature axée sur le profit. Elle dit clairement “Les entreprises privées peuvent sous investir dans la sécurité dans la mesure elle ne mesure pas le coût total pour la société d’un échec de paiement”.

Concrètement, elle dit simplement que les banques centrales vont finalement émettre une monnaie digitale, et cela apparaît déjà partout, qu’elles vont distribuer à travers les banques commerciales. C’est ce qui se passe en chine actuellement avec leur CBDC. C’est déjà en train d’être distribué, non pas par des banques commerciales mais c’est émis par les banques centrales. Ce serait donc distribué en France par les différents acteurs et aussi des entreprises de paiement.

Ainsi, tous les paiements nationaux se feraient à travers la banque centrale et les paiements internationaux se feraient à travers le FMI. C’est ce qu’explique Christine Lagarde dans son discours. Ainsi, la conception du FMI est d’être une chambre de compensation de toutes les banques centrales.

Les fondements de la présomption de la communauté Ripple ?

La communauté Ripple pense que l’Interledger Protocol (protocole développé par Ripple) va servir de fondement à ce nouveau système monétaire international. Par exemple, ils considèrent l’apparition côte à côte du FMI et le PDG de Ripple dans plein d’événements.

La présence de Ripple au côté du FMI

Par ailleurs, l’ancien avocat général adjoint du FMI et Brad Garlinghouse qui est le PDG de Ripple étaient présents à « SINGAPOUR FINTECH FESTIVAL” et ils étaient sur scène ensemble. À un moment, il était demandé à l’ancien avocat si le FMI détiendrait des actifs cryptographiques à l’avenir. Après près d’une minute de silence, le PDG de Ripple était obligé d’intervenir pour le sortir de l’embarras. La communauté traduit cet événement par le fait qu’il y aurait quelque chose qui se trame en cachette. Elle parle d’un complot, même si cela reste une interprétation.

Ensuite, il y a eu le fait que Ripple ait réussi à rassembler toutes les banques centrales dans un meeting. La communauté pense qu’une petite société commerciale est incapable de réunir autant de représentants de banques centrales du monde. Cela n’est jamais arrivé auparavant, il faut une bonne raison et un vrai pouvoir sur toute la communauté. Par hasard, la première présentation est faite par le FMI. C’est assez intéressant de voir qu’ils sont partout.

Par ailleurs, en mai 2019, il participe à la conférence des banques Suisse où il y avait tous les représentants des banques centrales. Il y avait toutes les personnes importantes dans ce genre de réunion et le présentateur dit de façon amusée “On a également quelqu’un du public dont Ripple ». Il explique sa solution devant tous ces dirigeants de banques centrales.

La présentation d’un cadre de Ripple

C’est un peu ce qui a mis la puce à l’oreille à tout le monde. 

Concrètement, elle dit qu’il travaille, actuellement, activement avec 40-50 banques centrales. Qu’il s’agit d’une période très excitante. Il avoue qu’il travaille activement pour mettre en place un réseau de banques centrales. Ça a été clairement avoué par Ripple et il serait difficile de le nier.

D’autres fait majeurs

Il y a aussi d’autres éléments qui sous-tendent les présomptions de la communauté Ripple.

La présentation du NTT Data

NTT data est une société de l’information. Actuellement, les banques centrales s’échangent directement les unes avec les autres. Vous avez des moyens de paiements locaux par exemple au niveau européen vous avez SEPA puis le Target 2. Le TARGET 2 qui est un tuyau qui permet de faire des règlements facilement et en toute sécurité. Ensuite, vous avez les différentes banques centrales qui communiquent les unes avec les autres pour échanger des devises.

Concrètement, l’idée, c’est de passer à un autre système et elle voit clairement Ripple dans ce nouveau système. En 2017, ils disent qu’il y a 50 banques Japonaises qui sont déjà intégrées dans RippleNet qui utilisent xCurrent pour échanger de la liquidité entre elles. Au même moment, il y a beaucoup d’institutions qui rejoignent le réseau RippleNet. L’étape suivante serait de relier toutes les banques de chaque pays, de chaque région qui utilisent le réseau de règlements Ripple et la Blockchain Ripple comme moyen de connexion entre toutes les régions.

Le Droit de tirage spécial DTS

La communauté pense que le FMI va utiliser ce système  pour mettre en place son système de chambre de compensation du système monétaire international. Ainsi, la monnaie de réserve mondiale du nouveau système monétaire international tel qu’envisagé par le FMI serait le Droit de tirage spécial (DTS) qui existe depuis 1969. Il s’agit d’un avoir de réserve internationale complémentaires dans le cadre du système de parité fixe de Bretton Woods. Tout pays adhérent au système devait disposer de réserves officielles – avoirs en or de l’Etat ou de la banque centrale et devises largement acceptées –  qui pouvaient servir à racheter sa monnaie nationale sur le marché de changes internationaux, au besoin, pour maintenir son taux de change.

Concrètement, le DTS est utilisé pour apporter aussi de la liquidité notamment quand on fait des prêts . Quand le FMI apporte des prêts, il utilise ses droits de tirage spéciaux. Il avait été utilisé en euro pour la Grèce, mais c’est renouvelé tous les cinq ans. Le panier est composé actuellement du dollar, de l’euro, du yuan, du yen et du Sterling, mais il est revu tous les cinq ans par le conseil d’administration du FMI.

La dernière mise à jour date de 2016 donc la prochaine serait pour le 1er octobre de cette année. Selon toute la communauté Ripple, les résultats seront disponibles fin septembre. Reste à voir si le panier sera étendu à toutes les banques centrales donc à toutes les monnaies principales de la planète. Auquel cas on annoncerait la nouvelle structure reposant sur Ripple, d’où la spéculation sur la montée du prix de Ripple jusqu’à 500 – 600 $.

Il y a quatre mille personnes qui pensent que Ripple est sous-évalué. Il y a une communauté hyper active qui est persuadée que Ripple va être utilisé dans le prochain système monétaire international et ce n’est pas impossible. Au vu de tous les éléments disponibles et compte tenu du système actuel, tout le monde prévoit le passage à un nouveau système monétaire qui devra être compatible avec les cryptos parce que toutes les banques centrales se mettent à faire leur crypto monnaie. Tous les yeux sont donc braqués sur fin septembre, début octobre.

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À très bientôt !

Uniswap, Balancer – Tout savoir avant d’utiliser ces Automated Market Makers

Dans cet article, nous allons voir le phénomène des échanges décentralisés. aussi connu sous le nom d’“Automated Market Makers” (« AAM »isqbelle)qui commencent à jouer un rôle prépondérant dans la finance décentralisée.

Il est très important de bien comprendre à quoi ils servent, comment ils fonctionnent, et pouvoir fournir de la liquidité au marché tout en obtenant des revenus.

Tout savoir sur l’utilisation des « Automated Market Makers »

Pourquoi les AMM ?

À quoi servent en réalité les “Automated Market Makers” ?

Fournir de la liquidité aux marchés électroniques

Ils servent essentiellement à fournir de la liquidité aux marchés électroniques. L’idée c’est de créer un “Pool” d’actifs dans lequel les traders vont pouvoir venir piocher pour échanger leurs actifs contre d’autres actifs de manière électronique. Ils permettent d’ajouter de la liquidité et permettre au marché de faire des transactions. Les market makers sont présents également dans le marché traditionnel où ils sont essentiels au bon fonctionnement du marché. Sans eux, le marché serait beaucoup plus petit et pourrait ne pas se développer aussi rapidement.

Par ailleurs, le concept de Automated Market Maker existe depuis très longtemps. Il est déjà appliqué dans la finance traditionnelle.

Qu’apportent-ils de nouveau ?

La nouveauté, c’est que ce soit appliqué au marché des cryptos. Il est assez intéressant de voir qu’il y a beaucoup de technologies qui sont reprises dans l’univers des cryptos qui existaient déjà. Par rapport aux bitcoins par exemple, que ce soit le hachage cryptographique, le merkle tree, le cryptage de clés asymétriques même là blockchain existait avant le bitcoin avant 2008. Les Smart contrat, mais aussi le principe d’Automated Market Maker existaient, mais l’impression est que la technologie décentralisée permet à toutes ces technologies de s’exprimer et de donner le meilleur d’elles mêmes.

Le “Logarithmic Market scoring Rule” par exemple a été développé en 2002 et il y a pas mal de littérature là-dessus bien avant l’apparition du bitcoin. Il avait pour rôle, non pas de faire des Pools de tokens mais des Pools d’information. Des sites comme  Augur et  Gnosis s’en servaient. Augur notamment qui est un marché de prédiction s’en servait pour faire des paris sur l’avenir. Plus vous avez raison et plus vous recevez des tokens. Ainsi, ces Automated Market Makers existaient déjà et ils apparaissent et se développent beaucoup parce que les échanges centralisés posent certains problèmes.

Problèmes avec les échanges centralisés

Il est évident que les échanges centralisés occupent encore une place complètement considérable et que les échanges décentralisés sont loin d’atteindre ce niveau. Mais la progression est très rapide et pour plusieurs raisons.

Problème de Custody

La première est qu’avec les échanges décentralisés (DEX), on n’a pas de problème de custody c’est à dire que vous restez maître de vos tokens. Vous ne transférez pas vos clés privées à une tierce personne qui en a le contrôle. Quand vous avez vos clés privées sur Binance par exemple, vous leur confiez vos clés privées et ils en font ce qu’ils veulent. S’ils se font hacker, ils perdent vos clés privées puisque vous n’en êtes plus détenteur.

Il est important de le comprendre, alors que dans les DEX, vous restez le détenteur, puisque vous les mettez sur un Pool comme celui de Uniswaps, Balancer ou Curve. Ainsi, vous les mettez dans un smart contrat et il y a aussi un risque opérationnel de la fiabilité du smart contrat. De ce point de vue, il est important de garder en esprit ce risque. 

Problèmes d’inégalités face aux listings

Ensuite, avec les échanges centralisés, on a une inégalité face aux listings c’est -à -dire que pour tous les nouveaux projets qui apparaissent, il y a des conditions drastiques qui sont imposées par des échanges centralisés pour lister les nouveaux tokens sur leurs échanges. La raison est toute simple. C’est parce que pour eux, ça a un coût et il faut qu’ils apportent de la liquidité dans ces tokens. Souvent ils ont eux-mêmes des DEX pour assurer de la liquidité sur le marché avec leurs propres actifs. Dans ce contexte, il y a souvent une frontière qui n’est pas forcément respectée entre leurs actifs et ceux de leurs clients. Il est alors évident qu’il y a des risques importants. 

Remplacer les gate keepers par des lignes de code

Le but en réalité est de remplacer les “gate keepers”, ces personnes qui mettent des barrières à l’entrée de l’univers des cryptos aux nouveaux projets. Le DEX apporte une solution, une facilité pour indexer les nouveaux tokens. Ça ne veut pas dire que ces nouveaux tokens vont trouver de la liquidité immédiatement mais ça veut dire qu’ils vont être plus facilement accessibles pour ceux qui veulent ajouter de la liquidité. 

Sans les livres d’ordres, Le prix n’est plus déterminé par le bid/ask, offre/demande

Enfin, ce qu’il est important de comprendre c’est que dans les échanges centralisés, il y a des livres d’ordres. Un livre d’ordre étant une place où l’offre et la demande se rencontrent (le bid et l’ ask). Et toute l’utilité des échanges centralisés c’est de faire en sorte que l’offre et la demande se rencontrent. Les Market Makers sur les marchés centralisés peuvent être amenés à être des deux côtés, à offrir et acheter en même temps. Ce qui peut créer des manipulations de marché alors que sur les DEX c’est plus compliqué. Le prix ne bouge que quand il y a un trade.

Ainsi, il y a moins de risques de manipulation. Mais, vous verrez exactement comment ça fonctionne et vous aurez une idée plus précise de la façon dont fonctionne ces Pools de liquidités. Il est important de comprendre ces mécanismes si vous voulez devenir liquidity provider c’est-à-dire déposer vos actifs sur des plateformes comme Uniswapps, Balancer ou Curve. Il est important de comprendre le mécanisme derrière parce que vous allez vous apercevoir qu’il y a des risques et vous ne pouvez les comprendre que si vous comprenez comment ça fonctionne. Le mécanisme de fonctionnement est très simple. 

Les Constant Function Market Maker (CFMM)

Uniswapps par exemple fonctionne selon une équation simple qui suit le modèle X*Y=k où k est une constante réelle. k ne varie jamais, elle garde une valeur constante égale à la valeur du Pool. Partons du principe que k vaut 10.000 dollars.

  • En supposant que X est l’offre d’Ethereum (50), Y sera le prix auquel l’Éther est négocié.
  • Dans ce cas, la valeur de Y sera 10.000/50 = 200 (Y = K/X) car k = 10.000 comme constante. Si quelqu’un vient et achète Ethereum, il supprimera Ethereum (X) et ajoutera au montant en dollars du Pool.
  • Supposons qu’ils aient acheté deux Ethers à 200 $. La valeur de X sera donc 48 et changera la valeur de Y. Puisque la valeur k est une constante, le prix des Ether devra changer pour qu’il soit le même. Pour calculer cela, il faudra faire 10.000/48 = 208 $ qui est le nouveau prix de l’Ether. Ainsi, le prix des Ethers augmente au fur et à mesure qu’il y a des achats.
  • De même, dans le prochain échange, si quelqu’un décide de vendre une énorme quantité d’Ethers, l’offre d’Ethers dans le Pool augmentera. Supposons que quelqu’un souhaite vendre 7 Ethers après un certain temps. Le total des ETH dans le Pool sera de 48 + 7 = 55 ETH. Puisque X vaut maintenant 55, il devra y avoir du changement dans la valeur de Y (prix) pour refléter la nouvelle offre et demande.
  • Puisque k vaut 10.000, pour obtenir le nouveau prix, il faudra le diviser par 55. Dans ce cas, cela reviendrait à 181 $. L’offre de dollars dans le Pool serait alors 10.400 – (7181) = 9113 $.

Il est important de comprendre que le prix est déterminé de cette manière qu’on appelle Constant Function Market Maker. C’est relativement basique et il faut garder à l’esprit qu’il y a une constante et que le niveau de ces Pools ne varie jamais. 

Les différents intervenants

Il faudra voir ensuite les différents intervenants qui sont dans ces Pools. Il y en a essentiellement trois.

Les Traders

Ce sont eux qui vont échanger un actif contre un autre. Ils apportent l’Éther par exemple pour obtenir une autre devise.

Les Liquidity Provider (LP)

Les “Liquidity Provider” (les fournisseurs de liquidité) sont ceux qui apportent leurs actifs, leurs tokens dans les Pools. Ils acceptent de les laisser pour offrir de la liquidité au marché. En échange, ils sont rémunérés par les frais payés par les traders quand ils font des échanges. Sur Uniswap par exemple, c’est 0.3.

Par ailleurs, sur d’autres plateformes, ils sont payés en tokens.  Par exemple, sur Balancer, ils sont payés en BAL. Ainsi, ils sont incités de plusieurs manières et parfois, ils reçoivent des compensations pour le « landing ». Il y a donc plusieurs méthodes pour recevoir des compensations pour offrir de la liquidité aux marchés des cryptos et prendre le risque de mettre ses tokens qui pourraient rester en Cold Wallet sur son ledger qui sont dans un smart contrat et qui est un risque opérationnel donc qui est rémunéré par ses frais.

Les Arbitrageurs

Il est important de comprendre que dans les Pools, si jamais le prix des Éthers diminue, les arbitrageurs sont là pour équilibrer. En partant de l’exemple précédent, il y a 7 Éthers qui sont vendus et le prix des Éthers est descendu à 181. Le prix des Éthers dans le Pool serait différent de celui du prix des Éthers sur un échange centralisé. Alors les arbitrageurs y voient une opportunité.

Le prix est à 181 sur Uniswap pendant qu’il est à 192 sur Binance, alors ils vont en acheter sur Uniswap et aller les revendre tout de suite sur Binance. Ce sont des bottes qui font ce travail, mais ça existe sur tous les marchés et ce depuis toujours. Il s’agit là des stratégies de hedge funds. Il est dit qu’ils permettent d’avoir des prix plus équitables parce qu’effectivement ça permet de remettre toujours le prix à jour. Ils permettent donc d’équilibrer les échanges décentralisés et centralisés. 

Fonctionnement de Uniswap, Balancer et Curve

Il est alors important de comprendre comment fonctionnent ces différentes plateformes mentionnées à savoir Uniswap, Balancer et Curve. Avant tout, il faudrait noter que même si les échanges décentralisés sont en pleine croissance, ils sont encore très loin de détrôner les échanges centralisés. Même si ça va arriver dans le futur, les deux vont se développer en parallèle et c’est déjà le cas.

Que disent les sondages ?

Par ailleurs, d’après une étude récente, les principaux échanges centralisés traitent pour un total de 5,83 milliards de dollars par jour alors que c’est environ ce que tous les échanges décentralisés traitent en une année. Ils sont donc très loin de faire dans les mêmes proportions mais le développement des échanges décentralisés est en pleine croissance et il est vraiment important de le noter.

Si vous allez sur Defi Pulse et que vous cliquez sur Dexes,  vous aurez les principaux échanges décentralisés. Mais, l’exposé portera sur les trois principaux. Bancor est l’un des principaux et sa nouvelle version est assez intéressante parce qu’elle permet de résoudre un problème particulier. Elle résout en réalité un bon nombre de problèmes. 

Curve Finance se trouve en tête de la liste parce qu’ils sont spécialisés en Stable Coin. L’utilisation de Uniswap est assez simple. Vous pouvez soit swapper deux actifs ou ajouter de la liquidité. Si vous voulez juste utiliser la plateforme pour échanger des Ethers contre n’importe quel autre actif, vous devez commencer par connecter votre Wallet. Pour cela, il vous faudra d’abord télécharger et installer MetaMask qui est une extension Chrome.

Comment installer et utiliser MetaMask ?

Il suffit d’aller dans google et taper comment ajouter une application chrome et procéder à l’installation. Ensuite vous allez avoir un portefeuille, vous pouvez même en avoir plusieurs. Vous pouvez ajouter tous les tokens ERC Twente et connecter Uniswap.  Il est également possible d’envoyer ou de recevoir des Éthers. Vous pouvez connecter votre Ledger Nano ou votre trésor directement dessus. MetaMask jouera alors l’intermédiaire entre la blockchain et votre Wallet. MetaMask va se connecter automatiquement à votre Wallet lorsqu’il est installé sur chrome et le montant sur votre Wallet y apparaît directement. 

Théoriquement, vous pouvez échanger n’importe quel token, mais ça dépend de ce que vous avez dans votre portefeuille. Si vous décidez d’échanger des Éthers contre des BAL par exemple, vous obtenez immédiatement une estimation du nombre de BAL que ça vaut. Vous avez également le minimum à recevoir, mais si jamais vous devez recevoir moins que ça, la transaction peut être annulée.

Après avoir swapé, vous serez redirigé sur MetaMask pour confirmer le GAS FEE. Vous n’êtes pas obligé d’accepter et il est possible d’éditer le GAS FEE. Il faut noter que plus vous dépensez, plus c’est rapide. Vous pouvez choisir « average » ou aller dans advanced et voir le nombre de GAZ FEE que ça peut vous coûter.

Toutefois, vous pouvez aller voir sur un site qui s’appelle Ethereum GAS station pour voir le prix. Une fois que la transaction a été soumise, vous devez rapidement recevoir une confirmation. Vu que c’est l’achat de BAL qui a été effectué, il faut ajouter le token BAL.  Pour cela, il suffit d’aller dans etherscan et chercher Balancer. Vous copiez ensuite le lien que vous venez collez au niveau de MetaMask dans la section custom token. Ça peut prendre une minute ou deux si le montant ajouté n’est pas très élevé.

Ajout de liquidité

Si vous voulez ajouter de la liquidité, c’est exactement le même processus. Vous cliquez sur Add liquidity, mais la seule différence c’est que vous devez ajouter deux tokens au même niveau. Après, c’est exactement le même processus qu’il faut suivre.

Vous pouvez aller sur le site Uniswap.info où il y a la liste de tous les Pools avec le niveau de liquidités et le volume par jour. Il est très important d’en avoir conscience car il y a des risques de liquidités si le volume par jour est trop bas bas. Vous pouvez aussi checker le nombre de FEE qui sont distribués. Mais plus le niveau de liquidité est important, plus ces FEES sont distribués par un nombre important de « Liquidity Provider ». Par contre, ça ne veut pas forcément dire que c’est là où vous allez gagner plus d’argent. Mais il faut faire attention à toujours avoir un minimum de liquidités dans le Pool.

Sur Balancer, c’est exactement la même méthode. Vous allez vous connecter à votre MetaMask et suivre le même cheminement. Idem, si vous voulez ajouter de la liquidité. La seule différence est que pouvez soit créer un Pool, soit choisir le Pool dans lequel vous voulez ajouter vos liquidités. Vous ne pouvez ajouter qu’un seul côté. Vous n’êtes pas obligé d’ajouter les deux donc c’est un peu un avantage par rapport à Uniswap. Ce qui est à retenir est qu’il faut suivre le processus. Pour Curve, c’est exactement le même processus.

Vous pouvez aller sur prédictions.exchange/balancer où vous avez tous les Pools et aussi le retour sur les liquidités. La possibilité vous est offerte de sélectionner les Pools qui vous offre le plus haut rendement. Un autre avantage est que vous êtes en mesure de calculer votre retour sur investissement. Pour un Pool de 50 % de BAL et 50% de WETH, 1000 euros pourront vous apporter 64 BAL. Vous aurez une distribution annuelle de 64 BAL et au prix actuel ça ferait 679$ + 67% de retour sur 1000 $. Il faut savoir qu’il s’agit d’une prévision. Ce rendement bouge sur une année et la valeur des BAL aussi peut bouger. Mais ça vous permet d’avoir une idée sur le rendement. Après vous pouvez switcher d’un Pool à un autre pour conserver un rendement si celui d’un Pool diminue. 

Quels sont les risques pour les LP ?

Quelles sont alors les risques que vous prenez en ajoutant de la liquidité dans ces Pools. Souvent, ces séries ne sont pas assez bien comprises. Il est important de comprendre qu’il y a deux types de risque lorsque vous participez à ces plateformes. 

« Slippage”

Le “Slippage” s’explique par le fait que s’il n’y a pas assez de liquidités sur une de ces plateformes, vous pouvez vous retrouver à ne pas obtenir le prix que vous voulez pour acheter ou que vous voulez pour vendre. La raison est qu’il n’y a pas assez d’offres de l’autre côté pour répondre exactement à la demande que vous avez. C’est l’équivalent du Bid/ask spread qu’on retrouve dans un livre d’ordre des marchés centralisés.

Si vous investissez  ou si vous donnez de la liquidité, il est conseillé de toujours utiliser des Pools qui ont déjà de volume journalier et un minimum de tokens.  Optez pour des Pools qui ont un minimum de 50 millions d’échange journalier. Ainsi, vous vous assurez qu’au moment où vous voulez retirer vos tokens, vous ayez le prix exact.

“Impairment loss”

Ensuite vous avez ce qu’on appelle le “Impairment loss” par opposition à “permanent loss”. Concrètement, ce sont des pertes qui ne sont pas permanentes. Les pertes impermanentes correspondent à la différence entre le prix d’un actif lorsqu’il est dans le pool et par rapport au prix si vous l’aviez conservé dans un portefeuille sur une bourse d’échange d’un échange centralisé. C’est la perte qui pourrait survenir si le prix d’un token diminue trop lorsqu’il est dans un pool de liquidités. Cependant, la plupart du temps ces plateformes disent que c’est temporaire. Qu’il y a une mise à jour, mais le constat est que ce n’est pas toujours le cas.

Il y a énormément de volatilité. Si ça bouge dans le mauvais sens, vos tokens, pendant longtemps, ne sont pas au même niveau par rapport au prix auquel vous les avez déposés. Dans ce cas, vous pouvez perdre de l’argent et il est important de comprendre ce risque lorsque vous investissez. Si vous commencez et que vous n’avez pas l’habitude de bouger vos actifs d’un Pool à un autre, il est important de prendre des Pools qui ont les mêmes actifs soit de “stablecoin” soit un Ether et d’un côté un WETH. Ce serait des actifs qui auront la même valeur. Même si vous êtes plus avancé, l’idée est de limiter au maximum ce “impermanent loss” avec des actifs de même valeur, dont la valeur ne va pas bouger. Ainsi, vous n’aurez pas ce problème.

Les approches de solution aux risques

Il est à noter qu’il y a de plus en plus de plateformes qui essayent de résoudre ce problème. Il va falloir suivre de près les solutions qui vont être apportées prochainement. Ces échanges décentralisés vont vraiment se développer et ils sont très intéressants. Le fait est qu’ils permettent d’apporter de la liquidité, des transactions en temps réel. Quand il y a des livres d’ordre, ce n’est pas toujours facile de trouver une transaction qui match.

Il y a déjà des applications qui commencent à résoudre ces problèmes et c’est celle-là qu’il faut suivre en ce moment. C’est la première vague de Defi, mais après il y aura toutes les applications d’amélioration de la défi et c’est ces tokens qu’il faut checker maintenant. C’est le cas par exemple de Bancor.

La dernière version de Bancor Network qui vient de sortir a été organisée pour éviter ces problèmes qui sont mentionnés dans le slippage et le impermanent loss. Il résout les problèmes du slippage et d’impermanente loss grâce à des oracles dont chainlink. Grâce aux oracles, la valeur du pool n’est plus constante, mais le prix est constamment injecté dans le pool. Ceci rend le Pool plus hybride. La détermination du prix est faite en fonction de la demande, en fonction des trades et aussi en fonction de la valeur sur les échanges centralisés.

Finalement, le prix des actifs dans les Pools se met à jour de manière hybride et ainsi, il y a pas cet impermanent loss. Il n’y a pas de perte selon que vous détenez des tokens dans un Wallet ou dans un Pool de liquidités et ça devrait faire augmenter le prix de manière exponentielle. Par ailleurs, lorsque vous voyez les principaux gagnants ces derniers temps, il ressort que Bancor et Chainlink se situent en bonne position avec des augmentations. Il n’y a que des tokens de Defi qui sont dans les premiers rangs et c’était prévisible. Concrètement, Bancor et chainlink sont à suivre de près. 

Cet article vous aura permis de mieux comprendre ce que sont les « Automated Market Makers ». Il aura également permis de vous faire prendre conscience des risques qu’ il y a.

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Prix du Bitcoin – jusqu’où peut-il aller?

Dans cet article, je vais vous exposer une des théories les plus intéressantes en termes de prédiction du prix du bitcoin. C’est une théorie qui a été développée par Plan B qui est l’un des analystes les plus connus du bitcoin et qui utilisent une notion qui s’appelle le “Stock to Flow”. J’aimerais vous l’expliquer simplement pour que vous compreniez ces prédictions qui sont vraiment intéressantes. Nous verrons aussi les conclusions que ça peut engendrer. 

Une théorie pour quantifier la rareté

Dans ce paragraphe je résume la théorie exposée par PlanB dans cet article.

La théorie du Stock to Flow

Selon Plan B, le bitcoin peut être comparé aux métaux précieux comme l’or et l’argent parce qu’il est rare et difficile à produire. Il donne la définition de ce qu’est la rareté et il dit qu’effectivement pour le bitcoin, c’est pareil. C’est compliqué de produire des bitcoins tout simplement parce qu’il y a le mécanisme du minage à travers le Proof of Work qui coûte énormément d’argent, énormément de machine. 

Il quantifie la rareté grâce à une théorie “le Stock to Flow” qui peut être défini comme une relation entre la production sur une année et le stock actuel. Concrètement, le Stock to Flow est le nombre qu’on obtient lorsqu’on divise le stock total de l’or par exemple par la production de chaque année. Il permet d’évaluer en combien d’années, il est nécessaire, au rythme actuel de production pour produire ce qui existe en stock actuel. 

Partant de l’exemple de l’or, on a un stock de 185 mille tonnes d’or et c’est tout l’or qui existe sur la planète. On produit trois mille tonnes d’or par an du coup, on a un Stock to Flow de 62. Donc il faudrait 62 années, au rythme actuel de production, pour obtenir le stock actuel. Ainsi, on a un Stock to Flow pour l’or de 62, pour l’argent de 22, pour le palladium de 1,1 et pour le plutonium de 0.4. 

Avec le bitcoin on peut faire la même opération tout simplement parce qu’on connaît le nombre de bitcoin qui sont émis depuis la création du bitcoin. Selon les chiffres de septembre 2019, il y a actuellement 18 millions de bitcoin en circulation et on a 1800 bitcoin qui sont générées chaque jour c’est à dire 6 157 mille par an. Donc, si on applique la formule soit 18 millions divisés par 6 157 mille, on aurait un Stock to Flow de 27. Cela signifie que nous avons besoin de 27 ans de production actuelle de bitcoin pour produire le stock actuel. 

Ce nombre est beaucoup plus petit que celui de l’or, mais ce que l’or n’a pas, ce sont les « Halvings ». Je vous renvoie à la vidéo que j’ai réalisée sur les halvings pour que vous compreniez ce que c’est. Cela correspond à la rémunération des mineurs qui est divisée par deux, autrement dit, c’est le nombre de bitcoin mis en circulation qui est divisé par deux.

A partir du 12 mai 2020 les bitcoins sont produits à un taux de 900 bitcoins par jour. A ce moment, le Stock to Flow va passer de 27 à 52, ce qui est beaucoup plus proche de l’or qui est à 62. Ce qu’il faut voir, c’est que le prochain Halving qui sera a priori en 2024 portera ce nombre à 113 ce qui est donc énormément plus que l’or. 

Concrètement, cette théorie de la quantification de la rareté s’applique aussi bien à l’or qu’aux bitcoins puisqu’ils ont les mêmes propriétés. D’autre part le niveau atteint par le bitcoin va être amené à dépasser celui de l’or dans les quatre années à venir. 

Corrélation entre le Stock to Flow et le cours du bitcoin

Dans le deuxième point de sa théorie, il a vu qu’il y avait une corrélation très claire entre le Stock to Flow et la valeur de marché d’un bien. 

Pour cela, il utilise un modèle dans lequel il présente le Stock to Flow en fonction de la Market Value. 

Vous avez le Stock to Flow en bas de dans des intervalles de 1, 10 et 100. Autour de 62, on voit bien que la market value de l’or (la valeur de marché) c’est-à-dire l’ensemble de la quantité d’un bien multiplié par son prix actuel (c’est la Market Cap.) représentée en jaune est de dix mille milliards pour l’or alors qu’il y a un Stock to Flow de 62 pour le bitcoin

En réalité, il a comparé depuis le début le Stock to Flow du bitcoin avec sa valeur et il dit dans son analyse qu’il y a vraiment une corrélation étonnante et réelle entre les deux. Il conclut que le fait que cette corrélation repose sur la chance est presque proche de zéro. C’est vraiment intéressant d’autant plus que les résultats qu’il trouve pour le bitcoin sont confirmés par ce qu’il trouve pour l’or et l’argent. 

Il prévoit qu’à ce rythme le Stock to Flow du bitcoin en passant à 57 devrait mathématiquement faire passer la valeur du bitcoin en 2020 après le halving à une Market Value de 1 billion. Le prix du bitcoin devrait passer à 55 milles dollars d’ici 2020 ou 2021. 

Dès lors on peut se demander d’où viendra l’argent qui va rentrer dans le bitcoin. Il considère que la conjoncture actuelle, l’incertitude croissante de la macro-économie correspond parfaitement à cette croissance du bitcoin. Il dit aussi que les afflux de monnaies pourraient venir de l’or, de l’argent des pays qui ont des taux d’intérêt négatifs comme l’Europe, le japon et bientôt les USA. Les pays qui ont des gouvernements prédateurs comme les Venezuela, la Chine, Iran et la Turquie, mais aussi les millionnaires et les milliardaires qui veulent se hedger contre l’inflation engendrée par les quantitative easing et les investisseurs institutionnels. Et ça on le voit, je confirme, il y a des indicateurs qui le disent, qu’il y a un afflux massif d’argent dans le bitcoin. Il fait vraiment une corrélation entre le prix du bitcoin et le Stock to Flow peint ici en noir. Ça, c’est son premier article qui est vraiment intéressant que je vous invite à lire. Je vais vous mettre le lien.

Les différents états du bitcoin: Bitcoin Stock-to-Flow Cross Asset Model

Dans un deuxième article, PlanB explique les différentes étapes de transformation du bitcoin. Pour cela, il prend trois exemples, l’eau, le dollar et le bitcoin pour que vous compreniez bien. 

Bitcoin Stock-to-Flow Cross Asset Model

Pour l’eau par exemple, il y a plusieurs états à savoir le solide, liquide gaz ou iron, mais globalement, ce sont toujours les mêmes molécules. C’est simplement l’état qui change. 

Bitcoin Stock-to-Flow Cross Asset Model

Il en va de même pour le dollar. Initialement, il était en or. Ensuite, il est devenu du papier, mais backé par de l’or et maintenant, il est du papier tout court donc backé par rien du tout. 

Il considère que pour le bitcoin, c’est pareil. Le fait que le prix du bitcoin augmente, change la qualité du bitcoin lui-même. Donc on est passé du 

  • proof of concept c’est-à-dire le bitcoin était inexistant, il valait zéro. 
  • Ensuite, c’est devenu un moyen de paiement lorsqu’il y a une parité entre le bitcoin et le dollar, donc on le considérait comme un moyen de paiement même si dans la réalité ce n’est pas tellement le cas. 
  • Par la suite, lorsque le prix du bitcoin est devenu égal à celui de l’or (à l’époque, c’était 700 dollars) on a considéré que le bitcoin pourrait devenir de l’or
  • et avec le 2ème halving associé au fait qu’on est à 1 milliards de transactions par jour et qu’on commence à avoir de la réglementation, le bitcoin devient un actif financier. 

Dans le modèle qu’il décrit dans son deuxième article, PlanB inclut l’or et l’argent. Il considère surtout que chaque étape du bitcoin est comme les différents états de l’eau. Il y a le proof of concept, payement, E-gold et Financial asset. Et ils sont tous en fonction du Stock to Flow. Donc, plus ils augmentent, plus il y a un Stock to Flow important. Il inclut l’or et l’argent qui ont un Stock to Flow de 33 pour l’argent et de 58 pour l’or. 

Bitcoin Stock-to-Flow Cross Asset Model

Il inclut finalement les quatre états du bitcoin dans son système et il obtient des résultats tout à fait impressionnant de précision avec l’argent et l’or. Surtout, avec ce nouveau modèle, il obtient un prix du bitcoin qui ne serait plus à 55 milles dollars, mais à 280 milles. 

C’est juste une façon de calculer son modèle, mais il est vraiment intéressant de voir les différentes phases et les différents états du bitcoin, la façon dont il évolue. 

Les conséquences pour le bitcoin d’un prix à 280,000 dollars

Venons-en au dernier article qui est celui de Ben Berry.

Selon lui, le second « halving » du bitcoin, va sans doute faire rentrer le bitcoin dans la cinquième phase de sa transformation. Alors quelle est cette cinquième phase ? Il reprend l’explication précédente et affirme que l’état du bitcoin actuel n’est pas du tout le même si le prix du bitcoin arrive à 280 mille dollars. 

Autrement dit, l’influence du bitcoin à ce niveau est très différente. Elle est très différente de l’affluence politique et c’est ce que dit d’ailleurs PlanB:

« il y aura des problèmes géopolitiques, des conséquences géopolitiques inévitables. Si ces modèles sont vrais et se trouvent être vrais, ça ne va pas être une jolie image, ça va être même moche et il y aura probablement la guerre. »

PlanB

 Ben Berry souligne que tous les 80 ans en moyenne, le système monétaire se renouvelle et là, on se trouve dans celui de Bretton-Woods qui a été imaginé après celui de 1945, donc, on est soixante-quinze ans après ce modèle. 

Nous arrivons à la fin de ce modèle, aussi bien les institutions internationales ne fonctionne plus, le système monétaire est à bout de souffle. Il considère que le bitcoin pourrait être pris dans le piège de Thucydide qui est une confrontation avec la fin du dollar comme monnaie de réserve. 

Dans ce cadre, il reprend la phrase de Brad Sherman un membre du congrès américain qui dit qu’il faut absolument s’attaquer au bitcoin parce qu’il concurrence leur pouvoir et qu’il faut le combattre. 

En effet, si jamais le bitcoin atteint les 288 000 $ et une Market Cap de de 5,5 trions, alors on peut avoir une réserve monétaire du bitcoin. 

Personnellement, je ne crois pas que cela puisse être le cas avec le bitcoin parce qu’il n’a pas l’infrastructure technologique pour être une monnaie. Il pourrait être une réserve de valeur et représenter une protection pour une autre monnaie, c’est-à-dire un hedge pour une autre monnaie. De ce point de vue, il entrerait en concurrence avec le dollar. 

Est-ce que le bitcoin pourrait échapper à cette compétition avec le dollar ? Selon l’auteur, on n’est pas prêt pour affronter une attaque des banques contre le bitcoin. Ces dernières pourraient en effet décider de le faire chuter jusqu’à zéro simplement pour faire disparaître le bitcoin. 

Il ne s’agit pas de théories vagues. Certains traders comme the Inner Circle Trader qui est un des traders important en termes de forex l’affirme aussi. 

Tezos – comment gagner de l’argent avec vos XTZ ?

Tezos est une plateforme de smart contrat très prometteuse, qui a connu une réelle explosion de son prix en 2019-2020. J’aimerais vous expliquer ce qui fait de Tezos une plateforme si particulière. 

De façon simple, Tezos est une plateforme de smart contrat au même titre qu’Ethereum. Son objectif, c’est d’offrir un environnement de développement pour déployer des applications décentralisées (des « Dapps ») à l’aide de smart contrat. C’est exactement ce que fait Ethereum, et de ce point de vue Tezos concurrence Ethereum. Donc ils utilisent tous un mécanisme de smart contrat qui sont hébergés sur la blockchain Tezos et actionnés par les utilisateurs exactement comme sur Ethereum. 

En réalité, Tezos présente un certain nombre de différences qui sont réellement importantes par rapport à Ethereum et on va les aborder une par une. L’ambition de Tezos est d’apporter des améliorations par rapport à Ethereum. 

Tezos ICO

Avant de commencer, je voudrais faire un petit rappel historique. Tezos a été créé par un couple à savoir Arthur et Kathleen brightman. 

Arthur brightman à travailler pour des grandes banques internationales comme Morgan Stanley et Goldman Sachs. Il est informaticien et mathématicien de formation. Il s’est rapidement passionné par le bitcoin et les crypto-monnaies. Au tout début, il a senti l’opportunité et s’est vite spécialisé dans ce domaine. 

De son côté, Kathleen brightman n’est pas moins brillant puisqu’elle possède également une énorme expérience dans le secteur financier. Elle a travaillé pour Bridgewater et pour le consortium R3. Elle a pu acquérir une connaissance profonde de la technologie des bases de données distribués en particulier avec R3 qui est un consortium d’institutions financières qui ont notamment sorti Corda, qui est une plateforme concurrente d’Hyperledger. 

Tezos a été lancé le 1er juillet 2017 avec une ICO qui a collecté un montant record de 232 millions de dollars donc deux fois plus que ce qu’ils espéraient. Les tokens ont été distribués un an après l’ICO et les investisseurs ont immédiatement vendu leur tokens. 

Prix Tezos

Depuis, le court a connu une certaine stagnation suivi en 2020 d’un boom allant jusqu’à presque 4 dollars et après avoir subi une baisse du au Covid, le prix repart à la hausse. 

Les grandes différences avec Ethereum

La gouvernance

Le premier point c’est la gouvernance parce que Tezos a mis en place un processus « On-Chain » de mise à jour du protocole. Il est très démocratique et tous les détenteurs de Tezos (XTZ) peuvent participer au vote pour déterminer les évolutions du protocole. 

L’objectif est d’éviter des « Hard Fork » c’est-à-dire ce que Ethereum a connu par exemple au moment du hack de la DAO en 2014. Il y a eu une attaque sur la DAO au moment de l’ICO et il y avait eu énormément de tokens qui avait été volé ce qui avait conduit à une mise à jour du protocole. Mais cela avait été fait de manière peu décentralisé puisque c’était un petit nombre de personnes qui avait décidé qu’il fallait finir avec la blockchain Ethereum initial. Cette dernière est devenue Ethereum Classique et existe toujours parce qu’une partie du réseau n’était pas d’accord avec le Hard fork. 

L’objectif est d’éviter ces désaccords et éviter des hard Fork pour pouvoir conserver la même blockchain. Dans ce sens, il y a un mécanisme qui permet à tous les détenteurs de tokens Tezos de voter. Si un changement est proposé, il passe par l’étape de vote et il est déployé sur le réseau de tests d’abord. 

Si le changement passe les tests et si les dépenses sont validées, un second vote de la communauté est mise en place avant de déployer le changement sur le réseau principal. C’est très démocratique et c’est important parce qu’on a affaire à des réseaux décentralisés donc avoir un mécanisme de gouvernance décentralisée est très utile. C’est différent notamment d’Ethereum et du bitcoin par exemple dont la mise à jour dépend encore des fondations qui gèrent les protocoles. 

Le language informatique: MICHELSON 

Abordons maintenant le langage informatique qui est aussi important. Ethereum utilise solidity, un programme qui a été créé uniquement pour Ethereum. Il est inspiré de JavaScript et il y a plusieurs niveaux. 

On ne rentrera pas dans les détails maintenant, mais vous avez un premier niveau de code qui est accessible aux humains. Ensuite, le code est compilé pour le rendre lisible par les machines et ça s’appelle un « bytecode » et ce n’est que des chiffres complètement incompréhensibles par les humains, mais les machines le comprennent. 

L’un des problèmes d’Ethereum est qu’il n’y a qu’un seul langage utilisable pour programmer. Ça pose des problèmes parce qu’il y a une pénurie de personnes qui sont capables d’apprendre Solidity. Même si c’est très simple, il faut les former. Avec Tezos, on peut coder dans tous les langages possibles et imaginables. 

D’autre part, MICHELSON qui est l’équivalent du bytecode est plus sûr parce qu’il permet mathématiquement de trouver les failles. Dans le cas d’Ethereum, il peut y avoir des failles au niveau du code Solidity donc au niveau élevé et après au niveau de la compilation. Michelson permet justement d’éviter qu’il y ait des erreurs de manière mathématique. Il est utilisé dans beaucoup d’infrastructures importantes comme les centrales nucléaires, l’aviation pour justement être certain qu’il n’y ait pas d’erreur. Ils ont vraiment utilisé un code anti-faille et c’est une amélioration par rapport à Ethereum puisque ça permet d’éviter des failles. 

Quand on sait l’importance que cela peut avoir pour les smart contrats parce qu’il y a des sommes importantes qui sont en jeu, c’est un atout essentiel. 

Le mécanisme de consensus

Le troisième atout, c’est le mécanisme de consensus. A quoi servent ces mécanismes de consensus? Nous avons à faire à des réseaux décentralisés, c’est-à-dire qu’ils n’appartiennent à personne et en même temps, ils appartiennent à tous les membres du réseau. Chaque membre du réseau réalise des transactions les uns avec les autres et il faut que ces transactions soient enregistrées dans une blockchain. 

Le mécanisme du consensus vise à déterminer quels membres du réseau vont avoir le droit d’ajouter des transactions dans les blocs et les blocs à la blockchain. C’est un mécanisme qui est fondamental dans le fonctionnement des réseaux décentralisés. Le problème d’Ethereum et du bitcoin est le proof of Work qui est à la fois très lent parce qu’il est aussi très Secure, mais il coûte très cher en énergie. 

C’est pour cette raison que le proof of stake (la preuve de l’enjeu) est apparue pour éviter le gâchis informatique, le gâchis énergétique surtout et permettre à ceux qui détiennent des tokens de participer au mécanisme du consensus. C’est un mécanisme selon lequel ceux qui ont le plus de token ont plus de chance d’ajouter des blocs. Il part du principe que plus vous avez de tokens, plus vous avez d’intérêt dans le réseau et moins vous avez intérêt à ce que le mécanisme se passe mal. En effet si jamais le mécanisme se passe mal le prix va s’effondrer et vous perdrez de l’argent. 

En réalité, Tezos s’inspire d’un mécanisme qui va encore plus loin et qui s’appelle le « delegated proof of stake » (DPOS) pour répondre à un certain problèmes du proof of stake.

Ils utilisent le delegated proof of stake qui est un mécanisme de consensus qui a été imaginé par Dan Larimer pour STEEM au début puis après beacher et EOS. EOS est aussi une autre plateforme de smart contrat qui utilise le delegated proof of stake.

Le delegated proof of stake fonctionne comme un réseau. Vous avez tous les nœuds dans le réseau décentralisé et vous avez certain qui veulent participer, comme des mineurs, au mécanisme du minage. 

Dans le mécanisme, tout le monde peut ajouter des blocs à la blockchain et du coup tous les membres vont déléguer leurs droits de minage à certaines personnes qu’on appelle des témoins (des witness). Ensuite certaines personnes vont devenir des mineurs de ce réseau et après tous les autres membres qui ne veulent pas être mineurs vont leur déléguer leurs droits. Ainsi, plus on a le droit, plus on aura de chances d’être ajoutée. 

Après, il y a une liste de mineurs qui se succèdent les uns après les autres pour ajouter les blocs à la blockchain. C’est relativement simple et très démocratique. On a affaire à une élection tout simplement, c’est comme une démocratie et de ce point de vue, c’est vraiment intéressant.
comment fonctionne Tezos ?

Comment fonctionne Tezos ?

Ils ont utilisé l’image du boulanger, donc les « bakers » sont les boulangers pour Tezos. Il parle de baking pour le processus d’ajout des blocs de transactions à la blockchain. Les bakers reçoivent une récompense de 16 XTZ pour chaque bloc ajouté ainsi que les frais de transactions. Vous devez disposer d’un certain nombre de Tezos, de XTZ (dix mille) pour participer au mécanisme du consensus. Si vous ne disposez pas d’assez de tokens pour devenir un bakers, vous pouvez déléguer vos droits comme on vient de le voir. D’où le delegated proof of stake. 

À noter que vous pouvez déléguer vos droits tout en conservant vos tokens depuis un cold wallet. C’est important parce que vous allez pouvoir obtenir des dividendes sur vos tokens tout en les conservant en cold wallet. 

Concernant l’organisation, vous avez à la fois des comptes implicites et des comptes originaux, seuls les comptes implicites peuvent participer au mécanisme du baking donc ajouter du consensus. Les comptes originaux ne peuvent pas y participer directement, ils doivent donc confier ou déléguer leur adresse en utilisant le manager cap pour spécifier un delegated. En déléguant notre clé, on va nommer un délégué. Il est toujours possible de changer, mais il faut laisser passer quelques cycles. 

Ensuite, vous avez le mécanisme des ROLL (petit pain) et d’ENDORSEMENT qui est celui de l’approbation. Pour participer au mécanisme du baking et de l’approbation directement c’est-à-dire sans délégations, vous allez devoir créer et entretenir un nœud (la node) dans le réseau. 

Pour cela, vous devez être en mesure de détenir un ROLL et un ROLL est constitué de dix mille XTZ qui appartiennent à un baker et qui sont délégués par un compte d’origine. Plus un boulanger a de petit pain, plus il a de ROLL donc plus il a de tokens aussi plus il a de chances d’être choisi pour ajouter les blocs la blockchain donc d’obtenir la récompense en Tezos. 

Une fois que les boulangers (les bakers) ont cuit un bloc les Endorseurs ont pour mission de vérifier que le bloc a bien été ajouté correctement. Il y a 32 délégués qui sont sélectionnés pour vérifier qu’un bloc a été correctement ajouté et d’ailleurs ces endorseur reçoivent une récompense de 2 XTZ pour leurs services. 

Il y a un dépôt de garantie, vous devez déposer 512 XTZ pour ajouter un bloc à la blockchain et 64 pour approuver un bloc. Ces fonds sont gelés pour un nombre défini de cycle, mais sont ensuite automatiquement retourner dès qu’on sait que le bloc a été correctement ajouté au bloc. Ainsi, Tezos, par rapport à Ethereum, améliore le mécanisme des smart contrats en le rendant plus démocratique et en le faisant fonctionner de manière efficace. L’augmentation du prix, ces derniers mois, est due au fait que les staking token (les token qui donne des dividendes) ont le vent en poupe en ce moment parce qu’en plus de l’augmentation du prix, vous obtenez des dividendes.

Tezos Staking

Je souhaiterais maintenant vous montrer deux méthodes très simples et très accessibles pour gagner de l’argent avec vos Tezos (XTZ) à travers le baking et le staking. On verra juste le staking, mais vous saurez tout pour gagner de l’argent avec vos tokens.

Toutefois, si vous débutez avec les cryptos, vous pouvez télécharger mon guide gratuit de 40 pages en cliquant sur le lien sous cette vidéo. Je vous explique ce qu’est le bitcoin et comment acheter vos premiers cryptos.

Tezos est une plateforme de smart contrat qui émet ses propres tokens. La spécificité de ce réseau est qu’il utilise un mode de consensus nommé le Delegated Proof of Stake. C’est un mécanisme qui permet à tous les détenteurs de tokens de participer au mécanisme du minage et d’obtenir des tokens en récompense.

Il y a, comme mentionné précédemment, deux méthodes. La première, c’est le baking qui est réservé aux initiés parce qu’il faut avoir 8 000 Tezos et disposer de son propre nœud. Un noeud se constitue sur un serveur ce qui est assez lourd, il faut avoir des connaissances techniques. Partons du principe que vous n’appartenez pas à cette catégorie et que vous détenez simplement des Tezos (XTZ) et que vous voulez juste obtenir des dividendes.

Dans le cadre du Delegated Proof of Stake, comme son nom l’indique, vous pouvez déléguer vos droits de vote. En réalité, le minage est réservé à ceux qu’on appelle des baker. Ces personnes sont capables de constituer leurs noeud (« nodes ») et vous pouvez déléguer votre droit quand vous n’avez pas les 8 000 XTZ et que ne voulez pas vous embarrasser avec la constitution d’un node. V

Vous pouvez déléguer vos droits de vote parce que dès que vous détenez un Tezos, vous détenez un droit de vote, un droit de minage. Vous allez déléguer ce droit aux mineurs qui vont miner pour vous et vous donnerons en échange un pourcentage du revenu du minage. Je vais décrire dans cette vidéo les différentes façons pour déléguer votre droit de minage à des baker. Il y a deux méthodes principales, une extrêmement simple et une autre beaucoup plus sécurisé.

Le soft staking sur Binance

Pour commencer, vous connaissez évidemment Coin Market Cap, pour acheter des Tezos, il vous suffit d’aller sur « Market Paire » puis « Adjusted Volume ».

Vous accéder alors à tous les échanges sur lesquels vous allez pouvoir acheter des Tokens, des XTZ. Vous pouvez effectuer votre achat sur Binance, Coinbase Pro, Okex, kraken, Huobi… Donc les Tezos sont en vente sur quasiment tous ces sites même Bitfinex.

On va choisir, par exemple, Binance. Je me suis déjà connecté à mon compte, je ne vais pas vous insulter, je ne vais pas vous montrer comment faire pour vous connecter. Vous savez le faire même si vous n’êtes pas membre de Binance, vous pouvez vous inscrire en un clic. Vous n’avez même pas besoin de faire de Check parce que si vous envoyez vos tokens, vous n’avez pas besoin de faire. Après, si vous voulez payer avec une carte ou si vous voulez transférer de l’argent, à ce moment vous allez devoir faire des chèques supplémentaires, mais c’est normal parce que cela s’appelle les KYC et c’est la réglementation.

Partons du principe que vous avez un compte ouvert. Moi, j’ai un portefeuille spot sur lequel j’ai des Tezos. J’avais également fait une vidéo sur le sujet, mais ce qui est génial avec Binance, c’est que vous pouvez obtenir de l’argent de manière complètement automatique, on parle dès lors de staking.

Le fait de détenir Tezos sur Binance permet tout simplement d’obtenir de 6 à 7 %. Alors il faut attendre plusieurs Round de minage, ce qui peut prendre jusqu’à une semaine. Mais globalement dès que vous avez acheté des tokens sur Tezos, vous devriez obtenir des Rewards qui sont payés tous les mois. Le minimum que vous devez avoir, c’est un XTZ et à partir du moment où vous l’avez, vous allez commencer à obtenir des Rewards qui vont être déposées sur votre compte.

Il est tout à fait possible d’obtenir des Rewards de 6 à 7 %. Bien évidemment, il s’agit de rendement annuel. C’est du 6 à 7 % non pas par jour, ni par mois, mais il faut diviser par 365 jours. Donc ça fait des petits rewards, mais petit à petit ça reste à accumuler et vous obtenez de plus en plus d’intérêt.

Il s’agit là de la méthode la plus facile, mais le risque est que vous ne détenez pas vos clés. le problème, c’est que vous n’êtes pas maître de votre clé privée, les tokens ne vous appartiennent pas et sont à la merci des hackers s’il y a un hack sur Binance. Mais l’avantage est que Binance affirme ne pas prendre de Fees.

Le cold staking sur Ledger

La deuxième méthode est un tout petit peu plus compliqué, mais beaucoup plus sécurisée parce que vous pouvez déléguer vos droits de minage au baker depuis un Cold Wallet. Ce qui est intéressant, c’est de pouvoir garder ses tokens en sécurité sur un ledger par exemple et en même temps pouvoir transférer vos droits directement au baker. P

Partons du principe que vous avez déjà un ledger nano S et que vous avez déjà téléchargé ledger live. Dans Ledger live, vous allez sur Manager et vous allez tout simplement ajouter l’application Tezos en cliquant sur Install. L’installation est généralement rapide puisqu’il pèse 40 kB.

Une fois l’application installée, vous pouvez y accéder en ajoutant un compte. Une fois que vous avez des XTZ sur votre compte, dès qu’ils ont été envoyés de Binance, vous cliquez sur votre compte et vous avez accès à vos Tezos. Ce qui intéressant avec ledger, Ledger live notamment, c’est que vous n’avez pas besoin d’aller ouvrir un portefeuille sur une autre plateforme, toutes les fonctionnalités pratiques y sont incluses. Sur ledger, il vous suffit de cliquer sur Delegated (Earn Rewards), puis sur Delegate to earn rewards pour et vous accéder au baker auquel vous allez pouvoir déléguer votre droit de vote.

Une fois que vous tapez sur select, vous obtenez la liste des baker. Et comment choisir votre baker ?

Il y a un site assez intéressant qui liste tous les baker de Tezos et offre suffisamment d’informations pour choisir celui qui vous convient le mieux.

Il vous présente le Fee (ce que le baker va prendre sur le minage qu’il aura gagné avec votre droit de vote) et le Yield (ce qui vous reviens en gros sur le nombre de tokens que vous avez). Evidemment vous allez vouloir choisir le baker avec le Fee le moins élevé et le Yield le plus élevé, mais en générale ça tourne autour de 6 %, 7,5 % maximum. Il y a un mécanisme de notations qui permet d’évaluer le sérieux du baker. Il permet de savoir s’il participe sérieusement au mécanisme du baking, s’il paye bien régulièrement. Il évalue également sa capacité, c’est-à-dire s’il y a encore de la place pour vous accepter. Alors, c’est à vous de choisir et vous pouvez cliquer dessus et voir toutes les informations le concernant. Celui-ci par exemple, il est triple A et il est presque saturé. Il fait un staking Yield de 6 et il prend un Fee de 6 % ce qui est quand même honorable. Par contre, il faut au minimum 50 Tezos pour déléguer, c’est faisable si vous en avez, sinon vous en choisissez un autre.

Vous avez suffisamment d’informations : le nombre de rôles qu’il a, ce qui est assez énorme (1400 delegate), efficacité sur les six derniers mois triple A. Il vous suffit ensuite d’appuyer sur continuer et valider sur votre ledger nano et puis la délégation a été envoyée. Vous recevez donc une notification vous avertissant de ce que vous allez gagner vos premiers Rewards dans 40 jours.

C’était relativement simple. J’espère que ça vous a permis de mieux comprendre les différentes méthodes pour obtenir des Rewards sur vos Tezos et n’hésitez surtout pas à le faire parce que ça vous donne des revenus supplémentaires. Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à la liker et à poser vos questions en commentaires. Je répondrais très rapidement.

Crypto Fear & Greed Index – analyser l’état émotionnel des crypto-investisseurs

Le Crypto Fear & Greed Index est un indicateur intéressant parce qu’il cumule un certain nombre de critères pour déterminer quel est le sentiment global sur le marché du bitcoin. Je vais vous présenter tous les contours de cet indicateur.

Si vous débutez avec les cryptos, je vous propose de télécharger sous cette vidéo mon guide gratuit de 40 pages. Vous dans ce guide une explication détaillée de ce qu’est le bitcoin et comment acheter vos premiers cryptos.

Le Crypto Fear & Greed Index a été créé par alternative.me et c’est un indicateur qui s’applique uniquement aux bitcoins.

Comment fonctionne cet indicateur?

Le réseau présente plusieurs étapes qui va de peur extrême à confiance extrême (« Greed » ou « avidité »), ce dernier correspond l’envie d’investir au maximum.

Au moment d’écrire cet article, nous sommes encore dans le zone « Fear » (« peur ») avec un score de 40.

Vous pouvez voir l’historique des valeurs sur quatre jours, mais il est possible d’avoir accès à des données supplémentaires. Il vous suffira de consulter les graphiques sur un mois, trois mois ou une année. La lecture du graphique est globalement assez simple. C

Comment cet indicateur est-il calculé?

Les concepteurs de cet indicateur part du principe que quand le sentiment général de peur s’installe chez les investisseurs, c’est le moment idéal pour acheter du crypto. Tout le monde connaît cet adage « il faut acheter quand tout le monde vend et vendre quand tout le monde achète ».

Pour cela, plusieurs éléments sont pris en considération.

D’abord, il y a la volatilité qui représente 25 % de l’indicateur. Il compare chaque jour la volatilité par rapport aux 30 et 90 derniers jours. Il considère qu’une augmentation anormale de la volatilité est un signe de peur sur le marché.

Ensuite, il y a le Market Momentum/Volume c’est-à-dire le nombre de transactions qui sont effectués chaque jour sur le réseau bitcoin. Il considère que plus il y a de transactions, plus il y a plus d’investisseurs et plus de confiance dans le réseau. De ce point de vue, le Crypto Fear & Greed Index est en ligne avec le bitcoin Network Momentum, un autre indicateur qui considère qu’au-delà de 200 milles transactions on rentre dans un marché bullish c’est-à-dire une tendance baissière.

Par ailleurs, ils considèrent les commentaires des médias sociaux (15 %). Ils checkent les réseaux sociaux (Twitter, Facebook…) et affirment que plus il y a de conversations, plus il y a d’investisseurs et donc il s’agit d’un signe de confiance dans l’augmentation du prix dans le réseau.

Ensuite, ils font des sondages ponctuels sur 2000 à 3 000 personnes, ce qui leur permet d’évaluer le marché.

Enfin il y la dominance du bitcoin par rapport aux Altcoins donc par rapport à tous les autres cryptos. Ils considèrent que plus il y a d’investissement dans le bitcoin moins il y a de confiance dans le réseau. Le bitcoin étant perçu comme une réserve de valeur, plus il y a de confiance dans le réseau plus les investisseurs vont prendre des risques sur des Altcoins, sur des coins qui sont moins sûrs, moins connus dont des projets un peu plus hasardeux.

Enfin, il y a les tendances comptant pour 10 % des analyses. Ils récoltent des données sur des indicateurs connus comme Google Trends pour Bitcoin. Il voit à peu près les recherches et plus il y a d’intérêt dans le réseau et généralement plus le prix augmente. Ils prennent donc en considération tous ces indicateurs et ils aboutissent à une conclusion générale.

Comment lire cet indicateur ?

Il est considéré que lorsque on passe au-dessus de 60, le réseau est en surchauffe parce qu’il y a trop d’investisseurs et qu’il va y avoir un renversement de tendance rapidement.

Il en est de même lorsqu’on est en dessous de 20. Il va y avoir généralement un renversement. Il faut généralement attendre d’arriver à 10 ou 11 pour espérer un renversement de tendance. Évidemment, cet indicateur ne doit pas être pris tout seul. Il doit être associé à toute la game d’indicateurs On-Chain actuellement disponible. Celui-ci permet juste de prendre le pouls de l’état d’esprit des investisseurs crypto sur réseau bitcoin.

J’espère que cet article vous a plu, si c’est le cas n’hésitez pas à la liker et à laisser des questions éventuelles. J’y répondrai rapidement et de toute façon, on se retrouve très bientôt.

BAKKT – tout pour comprendre cette plateforme

BAKKT est une plateforme vraiment intéressante dans la mesure où elle va sans doute réformer ou changer totalement le monde des cryptos tel qu’on le connaît actuellement. Mon objectif est de vous expliquer comment BAKKT fonctionne et ce que cela représente.

Avant tout, si vous êtes à vos débuts, vous pouvez toujours télécharger mon guide sur les bitcoins ci-dessous. Ce guide vous explique ce qu’est le bitcoin et comment acheter vos premiers cryptos.

BAKKT, la plateforme de ICE

BAKKT n’est pas une plateforme comme les autres. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que BAKKT a été créé en 2018 par ICE futures us. C’est un des plus gros marchés réglementés pour les futures sur matières premières. ICE détient le New York stock exchange ce qui est assez considérable. Ils ont même des départs dans Coinbase. ICE futures est vraiment quelque chose d’énorme, c’est un marché réglementé pour traiter des dérivés listés.

Il s’agit donc d’une institution majeure ayant pour objectif d’offrir un environnement réglementé aux investisseurs notamment aux investisseurs institutionnels qui jusqu’alors n’osais pas accéder aux marchés des bitcoins ou de manière très frileuse parce que justement, le marché n’était pas assez encadré.

ICE a construit sa plateforme en partenariat avec Starbucks et Microsoft parce que, comme ils se définissent eux-mêmes, ils veulent créer un « environnement réglementé des assets digitalisées ». Ils veulent regrouper, créer un écosystème dans lequel vous allez pouvoir faire des paiements, obtenir des miles ou obtenir des bénéfices chaque fois que vous allez faire des achats. Vous allez évidemment pouvoir acheter des cryptos. C’est vraiment un environnement où vous allez aussi pouvoir faire des transferts, payé en cash. Ils veulent créer un environnement et dans le même temps offrir l’accès donc aux institutionnels. Il s’agit là d’un projet considérable.

Qu’est-ce que BAKKT veut vraiment changer dans le monde des cryptos ?

Les objectifs de BAKKT sont de trois ordres.

D’abord, ils veulent accélérer la dématérialisation des payements donc limiter les payements par cartes même si la plateforme propose une carte pour pouvoir payer directement avec les cryptos ou avec l’argent que vous avez sur la plateforme. Leur objectif en réalité, c’est de faire au maximum des paiements en crypto, des paiements dématérialisés sur Internet.

Ils veulent également créer un écosystème en ajoutant de plus en plus de corporate comme Starbucks, Microsoft, mais aussi bien d’autres. Imaginez qu’ils veulent ajouter par exemple tripadvisor. Quand vous serez rémunéré sur tripadvisor parce que vous aurez mis un commentaire où vous aurez loué une chambre et du coup vous aurez gagné des rewards tokens émis par tripadvisor, vous pourrez les transférer instantanément en token, en bitcoin, en dollars ou en ce que vous voulez. Vous pourrez surtout payer votre café avec ces derniers.

L’objectif de BAKKT comme plusieurs autres plateformes, c’est d’avoir le tout-en-un dans sa poche et de pouvoir payer avec son téléphone directement son Starbucks.

Le Libra de Facebook n’a pas l’intention de faire autre chose. Ils ont également constitué un consortium de corporations. Quand vous allez prendre votre course avec Uber, vous allez gagner des rewards, des tokens, des Libras que vous allez pouvoir dépenser dans une autre corporation qui accepte les Libras.

Ensuite, l’objectif, c’est d’ouvrir le trading des cryptos actifs aux clients institutionnels. Comme mentionné auparavant, le cadre réglementaire, à l’heure actuelle, est encore très disparate d’un pays à l’autre. En France par exemple, la loi pacte qui propose un cadre réglementaire extrêmement bien fait pas seulement pour les ICO, mais aussi pour les tokens et pour tous les prestataires. La France est en avance et ça rassure les institutionnels.

BAKKT veut permettre en réalité aux institutionnels d’investir dans le bitcoin à travers les produits dérivés. D’autres vidéos suivront pour expliquer plus en détail ce que c’est. Mais concrètement ça va permettre aux investisseurs institutionnels (des grosses corporations, des banques) qui n’osaient pas acheter des cryptos directement. Ils vont pouvoir passer par des produits dérivés qui permettent d’investir dans les cryptos sans en acheter directement.

L’autre objectif, c’est d’offrir avec ce cadre une protection aux investisseurs que les autres n’ont pas. Actuellement, quand vous achetez un bitcoin et si vous vous faites hackers sur votre portefeuille, vous n’êtes pas assuré. Il n’y a personne pour vous le rembourser. Pour le moment, ce n’est pas rassurant, mais l’ambition de BAKKT très concrètement, c’est d’ouvrir le marché des crypto monnaies au grand public.

Présentation de BAKKT

Un portefeuille pour tous vos actifs numériques

Dans la catégorie produits, vous avez d’un côté l’écosystème, c’est-à-dire l’application Bakkt qui regroupe le portefeuille, le payement des reward tokens, le crypto trading et les moyens de paiement.

Ces quatre éléments sont tous regroupés dans une même application ce qui est vraiment très intéressant. Ceci doit être lancé le 1er semestre 2020.

D’un autre côté vous avez BAKKT Markets. Leur offre est de pouvoir regrouper tous vos assets digitaux au même endroit. Vous allez donc avoir vos bitcoins, vos rewards au même endroit.

Dans un futur très proche, tout va être rémunéré sur Internet, vous ne ferez plus de like gratuitement. Tout sera rémunéré avec des micros paiements, mais qui seront tous enregistré. Le moindre achat que vous ferez sera rémunéré et ça sera regroupé dans des portefeuilles digitaux de ce type dans lequel vous aurez aussi bien vos euros que vos cryptos. Toute votre activité digitale sera regroupée dans ce portefeuille.

Chose encore intéressante, tous ses actifs digitaux seront interchangeables, ils seront convertibles les uns avec les autres. Il existe plusieurs autres portefeuilles comme Wirex ou Crypto.com. La banque où vous avez juste votre compte euros paraîtra rapidement moyen-âgeuse. Aussi, vous pourrez payer avec ses applications directement avec votre téléphone mobile avec des QR codes que vous scannerez directement. Le premier partenaire sera Starbucks, mais l’objectif sera d’en rajouter beaucoup d’autres très rapidement.

Une place de marché reglementé

Ensuite, vous avez l’autre objectif qui est le BAKKT Markets. Il propose d’abord un produit de custody, de dépositaire, disponible depuis novembre 2019, qui est ouvert aux clients institutionnels que ce soit des grosses corporations ou des fonds d’investissement des banques qui veulent déposer leurs actifs, leur crypto dans une solution de Cold Wallet sécurisé.

Ils proposent l’infrastructure technologique sécurisée nécessaire pour le transfert de gros volumes qui nécessitent généralement des procédures complexes avec les institutions. De plus, les actifs sont assuré à hauteur de 250 millions de dollars, ce qui est également crucial.

Par ailleurs, Bakkt offre le possibilité de réaliser des futures et des options sur bitcoin. Les futurs et les options sont des produits dérivés. Concrètement, ce sont des contrats sur un produit sous-jacent comme le bitcoin. Les futurs existent depuis l’antiquité.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il s’agit d’un contrat passé avec une personne qui accepte d’acheter tes bitcoins à un prix donné. Ces contrats sont échangés sur une bourse d’échange réglementé comme ICE par exemple. Ces échanges sont très encadrés aujourd’hui.

BAKKT, offre la structure de marché pour les dérivés des futures et options. Il propose trois types de dérivés et c’est ouvert aux institutionnels, mais ils ne sont pas les seuls à offrir cette possibilité. Il y a d’autres plateformes qu’on verra comme CME qui offrent cette possibilité de dérivés sur cryptos.

J’espère que cette courte présentation de BAKKT vous a permis de mieux comprendre ce que c’est. Quand elle sera accessible, je vous referais une vidéo pour vous la présenter plus en détails pour une prise en main. Je vous ferai aussi une vidéo sur les produits dérivés pour que vous voyiez comment ça fonctionne exactement. J’espère que ça vous a intéressé si c’est le cas n’hésitez pas à liker la vidéo et à me laisser vos commentaires. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les laisser et j’y répondrai rapidement. Je vous dis à très vite.

Comment le prix du bitcoin est-il manipulé ?

Dans cet article, je voudrais vous expliquer brièvement comment le prix du bitcoin est manipulé par wall street, par les grosses banques, les fonds. On verra également le mécanisme qui est utilisé. Il s’agira d’une introduction, mais vous aurez une compréhension claire de la façon dont ça se passe.

Toutefois, si vous débutez avec les bitcoins, je vous invite à télécharger ci-dessous mon guide de 40 pages. Il vous explique en détail ce qu’est le bitcoin et comment acheter vos premiers cryptos.

Quelques définitions

Commençons par quelques définitions parce que wall street, les banques, les fonds et les corporations utilisent ce qu’on appelle des produits dérivés pour acheter des cryptos. J’avais déjà fait une vidéo sur BAKKT qui est l’un de ces échanges, mais je vais revenir rapidement sur ce que sont ces contrats dérivés. Ce n’est pas compliqué et comme ça vous aurez une compréhension simple du sujet.

Les Futures sur Bitcoin

Ils utilisent essentiellement des contrats de futur sur bitcoin. Il s’agit tout simplement d’un contrat qui permet l’achat et la vente entre deux personnes d’un bien sous-jacent sachant que le bitcoin à une date future et un prix futur. Ce sont des contrats qui existent depuis l’antiquité où les agriculteurs à l’époque voulaient être sûrs de pouvoir acheter ou vendre leur production de blé à une date future à un prix prédéterminé quelles que soient les conditions climatiques.

Aujourd’hui, ce sont des contrats qui sont tout à fait standardisés qui sont échangés sur des marchés réglementés comme ICE ou CME. Ces derniers sont des marchés sur lesquels on échange des matières premières. Généralement le montant de chaque contrat représente un nombre de bitcoin prédéterminée.

Cash Setteled ou Physically Settled

Ils existent des personnes qui vont acheter et vendre des bitcoins, mais la grande spécificité, c’est qu’ils peuvent à la fin du contrat choisir de régler en « Cash Setteled « ou en « Physically Settled ».

Par exemple un contrat d’un mois où la personne désire racheter ou vendre des bitcoins à un prix donné, à la fin du contrat, il peut choisir de donner physiquement les bitcoins ou simplement de donner l’équivalent Cash. C’est toute la différence entre les Cash Settled et Physically Settled.

Dans le cas des cash settled, nous avons un contrat sur lequel le bitcoin n’est pas échangé et à la fin, il n’est même pas versé. On a donc des contrats de dérivés qui spéculent sur le bitcoin sans jamais échanger de bitcoin. Ce qui pose évidemment des problèmes qu’on verra plus loin.

Les Options sur Bitcoin

Ensuite, on a des options sur contrats de future sur Bitcoins. L’option est pareille qu’un futur sauf qu’à la fin, comme son nom l’indique, on a l’option d’acheter ou de vendre. Ce droit à un prix qu’on appelle un premium. On paye donc un pourcentage du prix du contrat à la fin. Si par exemple, on a une option de vente si le prix a augmenté alors tant mieux, mais s’il baisse, on ne va pas vouloir vendre le bitcoin. On a donc l’option de le vendre ou pas.

Open Interests

Enfin, on a les « Open interests » qui regroupent l’ensemble des valorisations des contrats. Sur les marchés à terme pour les futurs ça signifie simplement la valeur combinée de tous les contrats longs et courts donc de vente ou d’achat d’actifs. Sur le marché des options, cela signifie la valeur de tous les appels d’options combinées. Comprenez donc par Open interest l’ensemble de la valorisation des contrats en cours.

Les deux types de place de marchés

En somme, vous avez deux types de classes de marché.

En premier, vous avez le marché ‘’Spot’’ qui est celui des bourses d’échanges sur lequel tout le monde achète des bitcoins et autres cryptos Physiquement. Ensuite, vous avez les marchés ‘’dérivés’’ qui sont des marchés réglementés dont certains sont réservés aux institutionnels. Le graphique ci-dessus illustre toutes les principales places sur lesquelles on peut faire des dérivés comme Kraken, Bitness, mais aussi bitfinex. Il n’y a que CME et ICE qui sont, pour le moment, réservées à des institutionnels.

La stratégie de manipulation

Il faut comprendre que les investisseurs institutionnels qui ont de gros moyens vont investir sur ces deux places simultanément selon une stratégie en trois étapes et qui est la base de la manipulation. Mais il y en sans doute bien d’autres.

En premier lieu, un trader va commencer par prendre des positions longues sur le marché spot. Il va, par exemple, acheter énormément de bitcoin pensant que le prix va monter et en même temps il va vendre des contrats sur BAKKT c’est-à-dire qu’il va miser sur la baisse des cours du bitcoin.

Par suite, juste avant la fin de son contrat, pour un contrat d’un mois par exemple, le trader va vendre toutes les positions longues qu’il avait achetées sur Binance. Ceci fera plonger le cours du bitcoin et son contrat qu’il a acheté sur BAKKT va lui faire du profit.

Finalement, avec cet argent, il va pouvoir racheter des bitcoins sur Binance au prix le plus bas.

C’est en résumé ce que c’est que la manipulation. Elle est relativement simple à comprendre, mais elle est bien réelle. On sait par exemple aperçu sur une étude d’Arcane crypto que seulement 25 % des jours avant le règlement CME c’est-à-dire avant la fin des contrats de futures émis par CME, seulement cinq sur les vingt étaient positifs.

Ça veut dire que le jour avant la clôture du contrat les cours s’effondrent pour que les traders puissent empocher les contrats qu’ils ont shorté.

Ce mécanisme n’est finalement pas étonnant quand on sait que ces contrats de futur ont été lancés sur bitcoin en décembre 2017. En décembre 2017, on arrive au sommet de la bulle de 2017. Le gouvernement américain a ouvertement confirmé qu’il avait autorisé ces contrats pour percer la bulle tout simplement. Des traders ont saisi l’opportunité énorme et ont vendu des contrats sur le bitcoin au moment où il était au plus haut et qui ont empoché un maximum de gains comme vous pouvez l’imaginer. Évidemment trois mois plus tard le prix du bitcoin avait chuté de 60 %.

Il y a aussi un autre graphique intéressant, c’est celui de Josh Olszewicz piblié sur twitter. Vous pouvez voir en jaune et bleu des contrats de futures de six mois émis par CME. En rouge et en rose, ce sont des contrats de trois mois. Il s’agit des contrats standardisés c’est-à-dire que ils sont tous d’une durée déterminée et pour un montant de bitcoin déterminée.

On s’aperçoit d’une part que le début à la fin de chaque contrat correspondait à des pivots dans l’évolution de la courbe du bitcoin. On s’aperçoit également que les contrats se terminent généralement en dessous de leur prix d’ouverture. Voilà ce qui permet une fois de plus aux traders d’empocher lorsqu’ils shortent le bitcoin. V

ous avez donc une idée de ce qu’est la manipulation. Ce qu’il faut comprendre par la suite, c’est dans quelle mesure l’explosion des Open interest de ces contrats, le volume de ces contrats de futur et d’options va influer directement le prix du bitcoin.

Pas seulement par ses petites manipulations, mais vu le nombre de contrat qu’il y a, est ce que le prix va continuer à être déterminée par les bourses d’échanges, c’est à dire par les particuliers ou par les Wales, ou tout simplement par wall street et ces places réglementées?

J’espère que ça vous a intéressé, si c’est le cas n’hésitez pas à partager cet article sur votre réseau social préféré et à me laisser vos questions en commentaire. Je répondrais rapidement et je vous retrouve très bientôt.

Faut-il investir dans Chainlink ?

Chainlink est un projet que j’aime beaucoup et que je suis depuis longtemps. C’est un projet central dans lequel j’investis depuis un moment. Pour bien le comprendre, j’ai écris cet article pour vous expliquer pourquoi il faut investir dans Chainlink et si c’est encore le moment.

Sergey Nazarov, qui est le cofondateur de Chainlink, a posé le problème que doit résoudre Chainlink de cette façon : « Le problème que nous devons résoudre est la capacité pour un smart contrat de se connecter à ces nombreuses ressources externes d’une manière qui conserve la valeur des smart contrats pour les utilisateurs finaux ; un accord numérique inviolable et fiable. »

Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Chainlink permet aux smart contrats de se développer essentiellement sur Ethereum, mais aussi sur Hyperledger et sur d’autres plateformes et de communiquer avec le monde réel.

Avant la mise œuvre du Chainlink en 2018, Ethereum utilisait des oracles centralisés c’est-à-dire des corporations qui avaient pour objectif d’aller chercher l’information et de l’inclure dans les smarts contrats. C’est un peu paradoxal puisque Ethereum étant totalement décentralisé, avoir des fournisseurs d’informations qui étaient centralisées, c’était paradoxal.

Qu’est-ce qu’un smart contrat ?

Un smart contrat, vous le savez peut-être, c’est un programme informatique qui est enregistré sur la blockchain Ethereum et qui est actionné par tous les nœuds de la blockchain Ethereum.

C’est un programme qui a pour objectif de réaliser une action. Une assurance par exemple qui créé un smart contrat pour automatiquement dédommager ses assurés en cas de dommages. À partir du moment où il y a la réalisation du dommage, le smart contrat opérera le paiement directement à l’assuré.

Chainlink intervient pour dire quand le dommage survient par ce que le smart contrat n’interagit pas automatiquement avec le monde extérieur . Chainlink a pour rôle d’informer le smart contrat quand le dommage arrivera.

Chainlink est un Middleware

Le rôle de cet oracle est de permettre aux smart contrats déployés sur Ethereum de se connecter aux API ou à des pools de données soit à toutes les sources d’information quelle qu’elle soit. Tous les domaines sont concernés, que ce soit la météo ou les paris en ligne. Mais il permet aux smart contrats de se connecter aux conditions extérieures et de ce point de vue, c’est vraiment fondamental. Chainlink, c’est un middleware c’est-à-dire un programme qui se situe entre les fournisseurs d’informations comme le New York stock exchange, les banques, Swift etc. et le smart contract.

Récemment Chainlink et Swift se sont associés ce qui a sans doute très largement contribué à la forte augmentation du prix de Chainlink. Vous le connaissez peut-être, mais les flux financiers internationaux passent par Swift. Ce dernier connecte les banques et les grosses institutions bancaires.

Il y a donc un réseau de nœuds qui ont pour objectif d’aller chercher l’information à travers un bridge et à la rendre accessible aux smart contrats.

Ces nœuds sont indépendants, ils appartiennent au réseau de Chainlink, mais ne sont pas forcément employés par Chainlink. Mais par contre, ils sont rémunérés en Link qui est le crypto monnaie émis par Chainlink. Le travail qu’ils font, correspond à aller chercher l’information et de la transmettre aux smart contrats.

Ce qu’on appelle la crypto-économie, c’est le fait de participer au réseau et d’être rémunéré pour ce travail au même titre que, par exemple les mineurs du bitcoin sont rémunérés pour leur participation dans l’ajout des transactions dans les blockchains et ils sont rémunérés en bitcoin.

Chainlink a également mis en place un système de notation qui permet de noter ces nœuds en fonction de la qualité d’information qu’ils produisent, ce qui permet justement de sélectionner les meilleurs. Dans ce cas, un oracle décentralisé est beaucoup plus efficace et produit beaucoup d’information plus transparente et sûre que ne peuvent l’être par exemple des oracles centralisés.

Il est nécessaire de partager des données pour l’interopérabilité des blockchains. Les blockchains ont des protocoles, des programmes sources qui ne sont pas compatibles. Le code source du bitcoin n’est pas compatible avec celui d’Ethereum et on ne peut donc pas échanger directement des bitcoins et des éthers. Il faut alors passer par une bourse d’échanges, par les intermédiaires et Chainlink peut permettre cette interopérabilité des blockchains.

Évidemment, cela permet d’alimenter les smart contrats et de favoriser leur développement. C’est pour cette raison que le cours du Link a énormément augmenté. En effet, il y a une réelle utilisation de Chainlink. Ce n’est pas un de ces projets qui essayent juste de faire le buzz.

On observe d’ailleurs une croissance exponentielle du nombre de smart contrat qui utilisent des tokens Link.

Il y a d’autres éléments que je voudrais mentionner et qui selon moi sont à l’origine de cette augmentation du prix.

D’abord le fait que Chainlink n’a pas de concurrence. Il y a des micros projets autour qui propose un peu le même service, mais pas du tout avec le même réseau. Il n’y a quasiment aucune concurrence donc c’est vraiment un projet qui fonctionne extrêmement bien, qui est très populaire maintenant et en plus qui est quasiment seul sur son segment.

C’est un peu comme Ethereum sur ce point. Il y a encore peu de concurrents d’Ethereum puisqu’il concentre 90 % des applications décentralisées qui sont créées aujourd’hui.

L’autre point important, c’est que Chainlink offre des rewards. Il est en effet possible de participer aux Staking, c’est-à-dire au mécanisme du consensus de Chainlink. Ce type de token un peu comme Tesos, ont le vent en poupe parce qu’ils offrent en plus du retour sur investissement, des revenus supplémentaires issus du mécanisme de consensus. Je reviendrai en détail dans un autre article, sur la façon dont on peut participer à ce mécanisme du consensus.

Le nombre de fournisseurs de données, mais aussi d’entités qui commence à interagir ou utilisent Chainlink pour interagir les unes avec les autres est non négligeable. Il y en a énormément comme Intel, Google, etc. Ceci amène en 2019 Chainlink à offrir le meilleur retour sur investissement de tous les crypto. Je pense qu’il y a encore un énorme potentiel avec cette application décentralisée.

Ces raisons font que Chainlink a connu une croissance importante en 2019 et 2020. C’est un des tokens qui offrent l’un des meilleurs rendement à l’heure actuelle.

J’espère que cet article vous a plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partiager sur votre réseau préféré et si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les laisser en commentaire, j’y répondrai rapidement et on se retrouve très bientôt.

Net Unrealized Profit/Loss

Le Net Unrealized Profit/Loss (NPUL) est un indicateur imaginé par Glassnode. Il s’agit d’un indicateur qui est vraiment très intéressant pour déterminer à quel niveau du cycle du bitcoin on se situe. Il vous permet de savoir s’il faut acheter ou s’il faut vendre.

Le Net Unrealized Profit/Loss est un nom un peu compliqué, mais qui pourrait être traduit comme la valeur potentielle du réseau bitcoin.

Qu’est-ce que NUPL signifie ?

Il permet d’identifier si tous les utilisateurs du bitcoin seraient en profit ou en perte si ils vendaient leurs tokens aujourd’hui. C’est tout simplement ce qu’il faut retenir sur cet indicateur.

Il examine le delta, c’est-à-dire la différence entre le prix lors de la création d’un UTXO et le prix actuel d’un actif. Pour en savoir plus sur ce qu’est un UTXO, je vous invite à regarder ma vidéo sur le sujet. Il s’agit simplement de la façon dont sont organisées les transactions bitcoins. À chaque fois que vous transférez des fonds sur le réseau bitcoin, vous créez un UTXO. Ce dernier est créé dans le portefeuille de la future personne. Un UTXO est en réalité un droit de dépenser.

Concrètement, si dans votre portefeuille par exemple si vous avez dix bitcoins, vous avez potentiellement plusieurs UTXO. Cela résulte du fait que vos dix bitcoins peuvent être séparés en différents UTXO. Si vous désirez transférer deux bitcoins à quelqu’un vous pouvez utiliser deux UTXO pour le transfert. Je vous invite à regarder la vidéo sur le sujet pour de plus amples informations et cela parait très simple.

L’avantage des ITXO, c’est que cela permet d’auditer le réseau bitcoin et d’en extraire beaucoup d’informations sur la circulation de la valeur des actifs au sein du réseau bitcoin. C’est en réalité ce que cet indicateur permet d’identifier.

Je vous invite également à voir ma vidéo sur la différence entre Market Cap et Realized Cap (la capitalisation réalise.) puisque c’est de ça dont il est question.

Comment le NUPL est-il calculé?

Plus spécifiquement, cet indicateur examine la différence entre le bénéfice non réalisé et la perte non-réalisée pour déterminer si le réseau dans son ensemble est actuellement dans un état de perte ou de profit. Pour mieux vous présenter le sujet, reprenons l’exemple sur la différence entre Realized Cap et Market Cap.

Partons du principe qu’on a trois utilisateurs de bitcoin à savoir Alice, Bob et Greg. Alice détient 20 bitcoins qu’elle a achetés au moment où le prix du bitcoin était à 0.25 $. À cette époque donc 20 bitcoins à 0.5 dollars valent 10 $. À ce niveau, la Market Cap et la Capitalisation Réalisée se calculent de la même manière. Si Alice souhaite transférer 12 bitcoins à Bob, au moment où le bitcoin vos 5 $ alors au moment de la transaction, on a :

8 bitcoins x 5 dollars = 40 dollars pour Alice et 12 bitcoins x 5 dollars = 60 dollars pour Bob. Ainsi, on a une Market Cap de 100 $ et aussi une Capitalisation Réalisée de 100 $. Aucun changement ne s’observe à ce niveau.

La différence vient quand Alice conserve ses bitcoins sur le long terme. Quand par exemple le bitcoin passe à 500 $ les huit bitcoins, théoriquement, valent toujours 40 dollars puisqu’ils ont été transférés au moment où ça valait 5 $. C’est ce que ce que la capitalisation réalisée indique. Par contre, au moment où ils sont transférés par Bob à Greg, ils prennent toute leur valeur puisque ça fait 6 btc x 500 = 3000.

Si Alice avait vendu ses bitcoins en amont, cet indicateur permet de déterminer si cela aurait été à perte ou à profit. Vu qu’elle les a achetés à 5 dollars, si elle les vendait maintenant elle aurait potentiellement fait un profit de 3 960.

Imaginons le cas où le prix du bitcoin redescend à 300. Dans ce contexte, Greg qui a acquis la première fois ses bitcoins à 500 dollars, aura perdu 200 $ par bitcoin. Ainsi, sur les 6 bitcoins il a une perte potentielle de 1200 $. Cet indicateur permet d’identifier ces pertes et ses profits et fait la différence entre les deux. C’est pourquoi on parle de nette Net Unrealized Profite/Loss, c’est-à-dire qu’il soustrait les profits et les pertes. Il permet ainsi d’identifier à quel moment le réseau est rentable ou s’il est en Pertes.

Comment lire le NUPL sur un graphique?

Si il y a plus de pertes que de profits, il est normal que le réseau soit en perte et si c’est l’inverse alors il est en profit. Toutefois, s’il est supérieur à 0,5, cela indique que le réseau est dans un état de bénéfice net tandis que si les valeurs sont inférieures à 0,5 cela indique que c’est en perte nette.

En général plus cet indicateur s’écarte du zéro, plus la tendance du marché se rapproche des hauts et des bas. Il y a donc une certaine corrélation entre cet indicateur et les cours du Marché. Comme le montre le graphique, plus vous descendez dans le rouge plus le prix diminue et plus vous remontez au-delà de zéro plus nous approchons des tops.

Par ailleurs, à chaque fois qu’on passe par le vert, on se rapproche des tops parce que cela signifie que le marché est en surchauffe. C’est ce qui rend cet indicateur intéressant. Il permet de savoir à quel niveau du cycle, on se situe. Comme le montre ce graphique, en avril 2020, on revient proche de zéro avec un réseau qui est en pertes par rapport au mois de janvier où ils étaient en profit.

Il est important de préciser que cet indicateur est à utiliser sur le long terme puisqu’il s’agit d’un indicateur de tendance. Lorsqu’on est dans une tendance baissière, cet indicateur reste en dessous de zéro pendant une certaine période. Ensuite concernant le passage en période haussière, l’indicateur doit passer en orange et jaune pendant une période relativement soutenu avant de passer dans le vert qui signale normalement une accélération de la tendance.

Cet indicateur doit être utilisé sur le long terme pour vraiment identifier les tendances. Il permet dès lors d’identifier si on est vraiment dans une tendance baissière, soit dans une tendance haussière.

Voilà j’espère que cet article vous a intéressé, si c’est le cas n’hésitez pas à la liker et à me poser vos questions en commentaire, j’y répondrai rapidement.

Tout comprendre sur le « Halving » du bitcoin

Le « Halving » est vraiment un des points essentiels des cycles du bitcoin et c’est vraiment très important de bien le comprendre pour pouvoir anticiper les prochaines tendances du bitcoin.

Le halving est un terme qui est spécifique au bitcoin qui signifie littéralement « divisé par deux » et correspond à la rémunération des mineures qui est divisée par deux à espaces réguliers sur le réseau bitcoin. Tous les 210 000 blocs la rémunération des mineurs est divisée par deux.

Comme vous pouvez le voir sur le graphique, il y en a eu un premier en novembre 2012. Initialement chaque mineur qui ajoutait un bloc à la blockchain bitcoin récupérait 50 bitcoins. C’était énorme mais à l’époque ça valait beaucoup moins qu’aujourd’hui. Durant cette période le max atteint par le bitcoin était 30$.

A partir de novembre 2012 on est passé à 25 bitcoins jusqu’à juillet 2016. là encore le prix de bitcoin était relativement un peu élevé on était à 1200 $ maximum.

En juillet 2016 il y a eu un deuxième « halving » au cours duquel nous sommes passé à 12.5 bitcoins par bloc ajouté. Nous sommes encore dedans jusqu’en mai 2020.

Pourquoi ces « halving » sont si important ?  

Parce qu’ils ont généralement étaient à l’origine d’un « Bull Run », c’est-à-dire d’une forte tendance haussière. Comme on peut le voir, à partir de novembre 2012 on a vu une forte augmentation suivi d’une autre en 2016.

Comme vous pouvez le constater, la courbe des prix du bitcoin n’est pas linéaire, elle est logarithmique. et elle dépend de l’émission du bitcoin. L’évolution des cours du bitcoin est en fait cyclique et nous entrons peut-être dans la troisième phase haussière que le bitcoin ait connu.

Comme on peut le voir 1 er halving et le 2ème halving ont engendré des « Bull Run » et si les cycles se répètent,

Il est en effet possible qu’en 2020 et 2021, nous assistions à la formation d’une nouvelle bulle des cryptomonnaies, toute tirée par le bitcoin. Le cours de la plupart des cryptomonnaies est en effet très fortement corrélé à celui du bitcoin. Il est donc important de bien comprendre tous les éléments qui en influence l’évolution.

Pourquoi les « Halving » entrainent des « Bull Run »?

Ce qu’il est important de comprendre c’est que le minage est un business pour les mineures. En effet, ils achètent du matériels qui coutent chère, qui consomme beaucoup d’électricité, beaucoup de bandes passantes.

Pour ajouter un bloc à la blockchain il faut réaliser le proof of work qui demande en effet énormément de calcul et demande donc un investissement financier important.

Tous les mineurs sont en compétition et doivent être de plus en plus rapide pour ajouter les blocks à la blockchain en vue d’obtenir la récompense en bitcoin. Les bitcoins sont en effet créés à chaque fois qu’un bloc est ajouté à la blockchain et distribués aux mineures qui récupèrent ainsi leur investissement.

Donc lorsque la rémunération des mineurs est divisée par 2 ce qui se passe lors des halvings, un certain nombre de mineurs font faillite parce qu’ils ne sont plus rentables et ne peuvent plus être compétitifs vis-à-vis des autres.

Ce « Halving » est prévu par le Protocol, c’est-à-dire le programme informatique initiale avait prévu ces halvings pour étaler l’émission des bitcoins dans le temps pour  que le bitcoin ne soit pas une monnaie inflationniste. 

Lors des halving il y a beaucoup moins de bitcoins qui sont mis en circulation tout les jours et en même temps il y a une demande qui reste la même voir qui augmente. On voit que les demandes d’ouverture de compte sur les bourses d’échanges explosent. Il n’est donc pas nécessaire d’être un grand économiste pour comprendre que quand l’offre s’effondre et que la demande augmente, le prix par définition explose.

C’est donc pour cette raison que le prix du bitcoin augmente normalement après les « Halvings » et ça va être intéressant de le voir si justement les cycles se répètent encore et si donc 2020/2021 nous allons assister à un Bull Run.

Stablecoin Supply Ratio – l’indicateurs qui mesure l’impact des stablecoins sur le bitcoin

Le Stablecoin Supply Ratio est un indicateur ON-CHAIN vraiment intéressant. Il permet en effet de comparer le nombre de Stablecoin en circulation avec l’évolution du prix du bitcoin. Dans cet article, je vais vous expliquer en détail de quoi il retourne. 

Un indicateur

Le Stablecoin Supply Ratio a été imaginé par Glassnode et publié dans un récent article paru le 2 décembre 2019. Ils partent du constat que l’utilisation des Stablecoins est en pleine explosion et se développe de manière exponentielle. 

Toutefois, si vous êtes novice dans le domaine du bitcoin, je vous invite à revoir ma vidéo que j’ai réalisée sur les stablecoins. Elle explique en détail tout ce qui est à savoir sur les Stablecoins. 

Dans cet article, ils prennent comme exemple USD (Tether) qui est le principal Stablecoin. Le constat est qu’en 2017 l’utilisation des Stablecoins s’élevait à 107 milliards de dollars. Ensuite, en 2018, il franchit le cap du billion de dollars ce qui est énorme. Par ailleurs, en 2019 Binance, l’une des principales bourses d’échanges chinoise, rapporte que la part du volume de Stablecoin sur leur échange était passée de 35 à 60 %. C’est-à-dire que 60 % des transactions soit réalisé en Stablecoin. Aussi, selon Coinmarketcap, le volume de Tether en 2019 est supérieur à celui du Bitcoin et serait responsable de 80 % des volumes de négociation sur les principales bourses

A quoi servent les stablecoins?

Il apparaît que les Stablecoins ne sont pas du tout marginaux. De manière synthétique, à quoi servent-ils ? 

Globalement, nous allons nous concentrer sur ceux qui sont backés par du cash principalement par des dollars. Les cinq principaux sont tous garantis par du dollar. Les Stablecoins sont tout simplement la tokenisation du cash, c’est-à-dire le dollar

Lorsqu’il y a un Stablecoin qui est créé, il y a un dollar qui est mis en banque et dans le même temps lorsqu’on vend ou qu’on veut récupérer ses dollars, le Stablecoin est détruit. Il s’agit donc de la tokenisation pure et simple. 

Le pouvoir d’achat du bitcoin par les stqblecoins, est dès lors défini comme la capacité des Stablecoin à acheter du bitcoin et à faire ainsi monter le prix. Cet indicateur ne prend pas en considération l’achat direct en cash. Mais on s’aperçoit que des transactions en Stablecoin occupent maintenant une part considérables que cet indicateur se retrouve être pertinent. Il est également possible d’acheter des bitcoins dans tous les autres cryptos, mais l’immense majorité des transactions se font actuellement avec des Stablecoins. 

Que détermine le SSR?

Concrètement quand le prix du bitcoin monte l’ensemble des Stablecoins sont capables d’acheter moins de bitcoins. Inévitablement, cela entraîne moins de liquidités des Stablecoins et plus de difficultés pour convertir en Stablecoin. Dès lors, il faut plus de cash qui entrent sur le marché. C’est de là qu’est né l’indicateur Stablecoin Supply Ratio. 

C’est un indicateur simple qui permet de quantifier l’étendue du pouvoir d’achat des Stablecoins et à estimer son potentiel à déplacer le prix du bitcoin. 

Il se calcule d’une manière relativement simple. Il suffit de faire le rapport entre la Market Cap du bitcoin et la Market Cap des sept principaux Stablecoins backés par le dollar. 

Globalement, le ratio ne connait de modification que si le prix du bitcoin change ou si le nombre de Stablecoin en circulation change. La Market Cap comme vous le savez, c’est la multiplication des tokens par le prix du bitcoin. On a déjà vu que ce n’était pas un indicateur hyper précis, mais on connaît le nombre de bitcoin qui ont été émis depuis le début. Même s’il y en a qui ont été perdus, même s’il y en a qui sont encore en Cold Storage depuis des années, on le connaît. On sait aussi que toutes les dix minutes il y a en ce moment 12,5 bitcoins qui sont émis et bientôt à partir de mai, il y aura que 6,2.5. On connaît donc le nombre de bitcoins, par contre son prix reste variable. Si ce dernier change, il va influer sur le ratio

D’un autre côté, le prix des Stablecoins ne bouge pas, et reste par définition à un dollar. Par conséquent, c’est l’approvisionnement du Stablecoin qui va influer sur le ratio. 

Comment l’interpréter ?

Quand le Stablecoin Supply Ratio est bas, ça veut dire que l’approvisionnement de Stablecoin est important. Autrement, ça veut dire qu’il y a beaucoup de Stablecoin et une Market Cap du bitcoin qui est moins importante. 

Par conséquent, un ratio qui est bas indique qu’il y a beaucoup de Stablecoin et induit potentiellement une augmentation du prix. Ce qui s’explique par le fait que le pouvoir d’achat des Stablecoins sur les bitcoins est plus élevé. C’est dans ce sens qu’il faut réfléchir. 

À l’inverse, si le ratio est élevé, donc si la Market Cap du bitcoin est beaucoup plus importante que la Market Cap des Stablecoins, ça implique évidemment qu’il y a peu de pouvoir d’achat du côté des Stablecoins et du Cash surtout en USD. Ceci laisse entrevoir une baisse potentielle des prix. 

Comment lire le courbe du SSR?

La courbe ci-dessus montre la Market Cap du Tether en avril 2020. En bleu la courbe de la Market Cap du Tether qui a énormément augmenté. Puis, parallèlement, en orange, on a le ratio qui diminue de manière drastique et atteint son niveau plus bas depuis longtemps. 

Cette période est propice pour commencer par acheter ou conserver parce que les prix vont probablement augmenter. Il est important de garder à l’esprit qu’il s’agit d’un indicateur qui ne doit pas être pris tout seul. Mais on doit ajouter d’autres indicateurs et se souvenir qu’il ne prend pas en considération les achats de bitcoin avec d’autres cryptos ou avec des espèces directement. On retiendra qu’il s’agit vraiment d’un indicateur très intéressant et qu’il faut ajouter d’autres indicateurs pour une analyse technique du réseau. Il est vraiment intéressant pour mieux comprendre le sens des tendances.

J’espère que cette explication vous a permis de mieux comprendre ce nouvel indicateur et si vous avez aimé cet article n’hésitez pas à liker et à me laisser vos questions en commentaire. J’y répondrai rapidement et on se retrouve très bientôt !!!

Nexo – tout sur la banque 2.0

Nexo est une plateforme de Finance Décentralisée qui permet d’emprunter de l’argent cash ou crypto ou même de prêter vos cryptos pour obtenir des intérêts. 

Elle est vraiment très intéressante et très facile à utiliser. Je vais tout vous dire sur ce qu’il y a à savoir pour pouvoir commencer avec Nexo.

« Nexo » est une plateforme de finances décentralisée, (DeFi) de l’anglais « Decentralized Finance », apparue en 2018 et qui a fait une levée de fonds sur Internet de 51 millions d’euros en 2018. 

C’est un plateforme qui a tout de suite très bien marché parce qu’elle permet, d’un côté d’obtenir des crédits à partir de vos cryptos et de l’autre, elle permet de gagner des intérêts sur vos cryptos. 

Obtenir un crédit

Vous devez simplement déposer dans la partie crédit, si vous voulez emprunter de l’argent, des bitcoins, des Ethereums, des Nexo, des XRP, des Binance coin, Lite coin, toutes les cryptos que vous pouvez utiliser. 

Ces cryptos seront déposés sur Nexo en collatéral c’est-à-dire en garantie. Une fois que vous aurez déposé votre cryptos, le calculateur se trouvant sur la page initiale vous indiquera le montant que vous pourrez emprunter. 

On peut aussi bien emprunter des dollars que des euro. Après vous payez des intérêts de 5,9 % par an que vous remboursez quand vous voulez. Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas de remboursement mensuel obligatoires vous pouvez rembourser quand vous voulez. 

Par exemple, pour avoir emprunté 3 267 euros, vous payeriez tous les mois 15 euros et à l’année ça fait 192 euros d’intérêt. Bien entendu, Nexo garde en garantie vos bitcoins. Si vous ne remboursez pas, ils vont liquider votre garantie or il est évident qu’un bitcoin vaut beaucoup plus que ce que vous empruntez. C’est exactement deux fois plus. 

Vous vous dites bien évidemment que c’est complètement ridicule de risquer un bitcoin pour obtenir 3 000 euros?

Ce qui est intéressant, à mon sens avec Nexo, c’est que non seulement vous ne perdez pas vos bitcoins, mais vous les conservez et si vous ne faites pas n’importe quoi, vous conservez vos bitcoins tout en ayant la possibilité d’obtenir un prêt en cash que vous allez pouvoir utiliser pour investir ailleurs ou le dépenser directement. 

Il y a en effet une carte de crédit qui est disponible et avec laquelle vous pouvez payer partout dans n’importe quel magasin ou sur Internet. 

Il y a toutefois des risques à prendre en compte. Vous ne détenez pas vos clés privées en les déposant sur Nexo. Vous en perdez finalement le contrôle et c’est normal puisqu’elles sont en gage et du coup la seule garantie que vous donne Nexo.

Il est important de noter que vos cryptos sont conservées chez BitGo qui est le dépositaire de tous l’univers des cryptos. Ils sont investis par Goldman Sachs, reste à savoir si c’est un gage de qualité, mais ils sont quand même sérieux, ils sont crédibles et surtout ils sont assurés à hauteur de 100 millions par Lloyds. 

Vos fonds sont en backés, ils sont gardés en cold storage chez BitGo et il y a une assurance de 100 millions, pour moi ce sont des garanties suffisantes. 

Mais après, c’est à vous d’évaluer s’il faut prendre le risque ou pas. De toute façon, à partir du moment où vous ne contrôlez pas vos clés privées en cold storage, sur un ledger ou sur n’importe quel autre clé de cold storage, vos tokens sont à risque. Quand ils sont sur une plateforme d’échanges, ils sont aussi à risque et ça, c’est le premier volet. 

Prêter vos tokens

Vous pouvez aussi prêter vos tokens et ça, c’est aussi intéressant. Vous pouvez prêter du cash, des stablecoins et aussi des XRP qui serait disponible très bientôt.

Quand vous avez par exemple des stablecoins dans une grosse période baissière du bitcoin, parce que vous avez transférer toutes vos plus-values en stablecoins, vous pouvez les déposer sur Nexo et obtenir du 8 % par an.

Ce sont deux aspects qui à mon sens sont intéressants et qui permettent d’obtenir des revenus supplémentaires sur vos cryptos et qui ne sont pas négligeables.

La carte de crédit Nexo

Vous pouvez à tout moment obtenir une carte Nexo qui est une carte visa basique que vous pouvez utiliser pour dépenser vos cryptos comme bon vous semble. La banque de demain va certainement ressembler à ça.

Comment Nexo fonctionne en pratique?

Il vous suffit de vous connecter pour créer un nouveau compte. C’est relativement simple et c’est en deux secondes. Lorsque vous déposez des cryptos, vous n’avez pas de vérifications à faire. Vous avez juste à déposer votre adresse e-mail et a créé un password et vous êtes directement connecté. Vous pouvez utiliser Nexo qui est très simple.

Il y a aussi des vérifications que vous pouvez faire si jamais vous le souhaitez.

Vous pouvez déposer n’importe quel crypto-monnaie à votre convenance. Vous pouvez aussi faire un retrait de 20 mille dollars par jour, mais par contre vous ne pourrez pas utiliser de carte bancaire et ça, c’est normal. Ensuite, vous avez les vérifications de base qui sont relativement simples et les vérifications avancées.

Il vous sera, par suite, demandé de faire des vérifications d’identité, mais comme le ferait n’importe quelle institution bancaire, c’est réglementaire et ils sont obligés de le faire.

L’interface est vraiment très simple, il y a 2 pages. D’un côté le compte et de l’autre les transactions.

Je vous présente mon compte. J’ai des USD coins que j’avais acheté sur Binance et déposé ensuite sur Nexo.

Globalement vous allez tout simplement déposer des bitcoins en les envoyant sur cette adresse depuis votre portefeuille ou depuis notre plateforme ou d’une bourse d’échanges par exemple.

J’ai envoyé des bitcoins qui sont arrivés immédiatement et j’ai vu que j’avais maintenant une ligne de crédit c’est-à-dire que je pouvais emprunter 81 dollars. Il faut noter que le ratio n’est pas du tout le même c’est-à-dire que j’ai juste 90 euros en stablecoins et je peux emprunter quasiment 81 dollars. Cela résulte simplement du fait que les stablecoins ne sont pas volatiles et Nexo ne prend pas de risque.

Nexo détient mes stablecoins sachant que la valeur de ces stablecoins serait la garantie que j’apporte puisqu’il restera stable dans le temps et du coup, ils peuvent se permettre de me prêter plus.

Alors, une fois que vous avez prêté, vous allez recevoir des intérêts tous les jours en réalité qui apparaissent directement sur votre compte. Ce n’est pas énorme, mais c’est du 8 % par an et tous les jours, je reçois 0,01 dollars ce qui est considérable!

Ça peut être paraître un peu ridicule, mais ce qu’il est intéressant de voir, c’est que vous allez ajouter des intérêts à votre capital tous les jours et ainsi faire boule de neige dans la mesure où votre capital grossit tous les jours.

Les intérêts qui sont applicables à ce capital grossissent également tous les jours et à terme, au bout de six mois, au bout de quelques années, vous aurez des résultats vraiment intéressant.

Quand vous voyez que votre livret A vous donne du 0,5 % ce rendement est très bon et à mon sens votre argent est plus sécurisés sur une plateforme comme Nexo que dans votre banque.

C‘est quand même très simple d’utilisation, ces pratiques. Si vous avez besoin d’emprunter un peu d’argent et que vous voulez garder vos cryptos parce que vous pensez qu’on est dans une période haussière et que le prix va monter, mais que vous avez besoin d’un peu de cash, vous pouvez très bien les mettre en gage sur cette plateforme et utiliser le cash. À l’inverse, si vous pensez qu’on est en période baissière, vous pouvez les transformer en stablecoins et les mettre aussi sur cette plateforme et ainsi gagné du 8 % sur vos plus-values.

J’espère que cet article vous a intéressée, si c’est le cas n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux et à me poser vos questions en commentaire et j’y répondrai rapidement.

Stablecoins – une explication simple

Les Stablecoins ont fait une entrée fracassante dans l’univers des cryptos en 2018 et ne cesse de gagner en développement et en traction depuis leur apparition. 

Je vais vous expliquer exactement de quoi il s’agit et ceux à quoi ils servent réellement. À la fin de cette article, vous aurez une idée beaucoup plus clair sur le sujet.

Qu’est ce qu’un stablecoin?

Commençons d’abord par décrire ce qu’on entend par ‘Stablecoin’ parce qu’on a trop souvent tendance à les assimiler aux crypto-monnaies traditionnelles alors qu’ils sont en réalité très différents. 

En effet, les Stablecoins comme Tether par exemple, n’ont rien à voir avec le bitcoin et la raison est toute simple. Les Stablecoins sont des crypto-monnaies qui sont centralisés et dont la valeur est garantie par un autre actif. 

Il peut s’agir, comme on le verra plus loin, du cash comme le dollar par exemple. Actuellement, les principaux ‘Stablecoins’ sont garantis par le dollar, mais il peut y avoir aussi d’autres actifs. 

En pratique, ça veut dire qu’à chaque fois qu’un ’Stablecoin’ garantie par le dollar, par l’euro ou par d’autres monnaies (il y a bien évidemment toutes les monnaies en jeu.) est émis, il y a autant de cette monnaie qui est ajoutée sur un compte en banque. Donc, à chaque fois qu’un Tether est émis, il y a un dollar qui est mis en banque. De la même manière, quand le Tether est remboursé ou quand on veut récupérer son dollar, le Tether est annulé, il est donc détruit.

Il est évident que dans ce mécanisme, il y a une entité centralisée qui détient l’argent et qui émet ces Téther, à l’opposition du bitcoin qui est géré de manière complètement décentralisée. On assiste là à des cryptos qui sont parfaitement centralisés, c’est-à-dire qui sont des Blockchains fermés. On ne peut pas devenir membre de ces blockchains sans y être invité. Ils sont plus que des consortiums. Le Libra par exemple est un consortium mais c’est un Blockchain fermé c’est-à-dire que les membres sont sélectionnés à l’entrée. Ce n’est pas comme le réseau bitcoin où l’accès est accordé à tout le monde. Pour les réseaux comme Tether, il faut montrer patte blanche ou être sélectionné. C’est réservé à une seule entité, c’est centralisée et donc forcément ces Stablecoins sont beaucoup plus opaque.

C’est d’ailleurs ce qu’on reproche aux Tethers: de ne pas respecter la parité dollar nombre de Tokens émit. Par contre, ce sont des cryptos qui sont beaucoup plus opaque que les autres crypto-monnaies comme le bitcoin qui sont très décentralisé. Maintenant qu’on a une première idée sur les Stablecoins, quel type de Stablecoin il y a ?

Quels types de stablecoins sont disponibles?

 On en discerne au total 4. 

Le premier de ces Stablecoins est « fiat-collateralized ». « Fiat » qui signifie espèces en anglais et « collateralized » qui veut dire garantie, donc en gros cela signifie « garanties par des espèces » et c’est celle qu’on vient de mentionner plus haut. Ce sont les principales Stablecoins à savoir Tether, USDCoin, GEMINI dollar et TrustToken. 

Ensuite, on a les Stablecoins qui sont « commodity-collateralized » qui sont donc garanties par les matières premières comme l’or, le pétrole... Etc. La valeur du Stablecoin dépend donc de la valeur de l’actif qui le représente. 

Ensuite, on a des Stablecoins qui sont backés par des crypto c’est-à-dire qu’on a un panier de crypto-monnaies et le plus connu est Dai (Sai maintenant) qui sont backés par des éthers ou par un panier de crypto-monnaies et qui sont émis par Makerdao qui est un projet énorme. Ils sont surtout très utilisés dans la finance décentralisée et par ricochet sont devenus des Stablecoins entièrement décentralisés. Ce qui contredit ce qui était dit plus haut, c’est-à-dire qu’il y a quand même des Stablecoins qui sont décentralisées. 

Enfin, on a des Stablecoins qui ne sont pas du tout collatéralisés. Ceux-là sont plus compliqués et sont un peu comme le projet Basis dont la valeur est stabilisée par un mécanisme de régulation automatique du nombre de tokens. C’est un peu compliqué, c’est algorithmique, on ne va pas rentrer dans les détails et en plus on n’est pas complètement certain que ça fonctionne vraiment bien. 

Retenons tous simplement les trois premiers. 

Il y a ceux qui sont backés par des espèces (Tether, USDCoin, GEMINI dollar et TrustToken). 

Parmi ceux qui sont garanties par les matières premières notamment, de l’or, on a DGX, HelloGold, Ingram, SenGold. Mais, il en existe d’autres qui sont garanties par le pétrole comme petro.

Pour les Stablecoins qui sont backés par des cryptos, dont le principal est Maker suivi de Huobi, STEEM et Alchemist. 

Pour les algorithmiques, il y a Terra et Karbo qui sont les principaux. Mais globalement ceux qui sont les plus importants en termes de capitalisation boursière pour le moment sont les Stablecoins qui sont garanties par des espèces. 

À quoi servent concrètement les Stablecoins ? 

Il y a plusieurs rôles pour le moment, mais le premier à mon sens, c’est la tokenisation des actifs, c’est-à-dire le fait de pouvoir utiliser toutes les caractéristiques des cryptos qui sont parfaitement adaptées au monde digital dans lequel on rentre

La tokenisation des actifs

C’est beaucoup plus sécurisé que le paiement par carte bancaire. Par ailleurs, les cartes bancaires n’existaient pas avant Internet, ils n’ont pas été conçus pour Internet. Elles s’y sont bien adaptés, mais elle n’était pas conçue pour ça. Les cryptos, par contre, sont vraiment la monnaie d’échange du monde digitalisé dans lequel on entre. C’est un excellent vecteur pour digitaliser les actifs qui, pour le moment sont des matières premières ou des actifs immatériels. 

Dans un futur très proche vous pouvez tout à fait imaginer que par exemple l’appartement que vous avez acheté et qui représente une immobilisation d’argent important pendant au moins 20 – 25 ans jusqu’à ce que vous le vendiez, vous pourrez décider de tokeniser votre appartement en lui attribuant 100 Stablecoins. Un Stablecoin qui sera créé plus tard dont la valeur sera établie par gouvernement par exemple et vous pourrez décider d’en vendre 20 % et de garder 80 % de la valeur de votre appartement pendant une période donnée. 

C’est dans ce sens qu’il faut réfléchir et je pense que les Stablecoins sont évidemment incontournables ou vont le devenir dans l’univers des cryptos. 

Le trading de cryptoactifs

À l’heure actuelle les cryptos servent essentiellement aux tradings des cryptos actifs parce qu’ils offrent les traders sophistiqués une alternative aux méthodes de transfert de monnaies traditionnelles comme swift ou les autres réseaux bancaires qui sont généralement longs, coûteux. Nul n’ignore le fait qu’un transfert international met souvent deux jours et prend 20 euros et ça, c’est le moyen-âge. 

Le fait est que toutes ces institutions bancaires reposent sur des systèmes informatiques qui ont été conçus dans les années 60 et qui sont totalement incompatibles les uns avec les autres. Les Stablecoins viennent justement corriger cet état de chose et offrent des opportunités d’arbitrage. Cette facilité de transfert permet d’établir des facilités d’arbitrage et de jouer entre les différences de prix des cryptos actifs d’un échange à un autre

Cela permet aussi de ce hedger, c’est-à-dire de se protéger contre des chutes de cours. Quand on prévoit que le cours va baisser, on transfère ses cryptos en Stablecoin qui garantit une stabilité des prix. 

Instruments d’innovation dans la Fintech

Dans la Fintech, aussi, les Stablecoins sont utilisés comme des instruments d’innovation parce qu’il est actuellement difficile de déplacer les monnaies directement avec du logiciel et du code parce que les procès sont extrêmement anciens et les banques n’offrent pas d’accès informatique à leurs systèmes (à travers de API par exemple) qui permettrait de prendre le contrôle d’une certaine partie de leur système est de pouvoir transférer notre argent beaucoup plus facilement d’une application à une autre. 

Ceci rend les applications actuelles très difficiles à mettre en œuvre. C’est pour cette raison que les Stablecoins sont de plus en plus utilisés parce que c’est du code extrêmement facile et maniable. 

Fluidifie les transferts internationaux

Enfin, cela permet une fluidité des transactions qui se font de manière indépendante 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sans attendre les heures d’ouverture des banques et permet aussi une diminution globale du risque de contrepartie, c’est-à-dire du risque d’effondrement des banques par exemple. 

C’est très utilisé pour les transferts de collatéral dans les transactions financières notamment des dérivés. On utilise beaucoup les Stablecoins en termes en collatéral pour garantir les transactions Financières. Ça permet aussi la diminution des risques et des coûts de transaction par un commerçant pour faire du commerce international et les transferts transfrontaliers. Il s’avère que c’est Stablecoins sont en train d’attaquer directement le business model des banques parce qu’ils offrent une solution beaucoup plus rapides, beaucoup plus facile à utiliser et beaucoup plus en phase avec le monde digital dans lequel on entre. 

J’espère que cet article vous a permis de mieux comprendre ce que sont les Stablecoins et si vous l’avez aimée n’hésite à me laisser vos questions dans les commentaires.

Capitalisation Réalisée – une mesure plus précise que la Market Cap

La Capitalisation Réalisée qui vient de l’anglais « Realized Cap », est une unité de mesure de la valeur du réseau bitcoin. Elle est vraiment centrale et est utilisée par beaucoup d’indicateurs. 

Il est donc très important de bien la comprendre. Nous allons la comparer à la Market Cap que vous connaissez peut-être. 

Market cap vs Realized Cap

Je voudrais commencer par expliquer ce qu’est la Market Cap dont vous en avez sans doute entendu parler parce qu’il s’agit d’un concept qui est issu des actifs traditionnels. 

La capitalisation boursière du réseau bitcoin correspond aux prix actuels des tokens qui sont multipliés par le nombre des tokens en circulation. Alors concrètement, qu’est-ce que ça veut dire aujourd’hui? Vous avez le prix du bitcoin qui est, supposons, 6 000 alors on multiplie 6 000 par le nombre de tous les bitcoins qui ont été émis depuis le début et on obtient ce qu’on appelle la capitalisation boursière du réseau, c’est-à-dire la valeur du réseau. 

Il s’agit donc d’une unité de mesure qui peut vraiment paraître intéressante et qui peut paraître valable. Elle est d’ailleurs reprise sur beaucoup de sites, mais elle manque en effet de précision. La raison est toute simple. Il est estimé que sur le réseau bitcoin il y a environ 15% des bitcoins qui ont été perdus et/ou qui sont conservés en « Cold Storage » depuis très longtemps. 

Ceci s’explique par le fait que ces bitcoins ne sont pas utilisés donc ne circulent pas. Ces données sont très importantes parce que dans les actifs traditionnels, ce n’est pas possible de perdre des actions ou des obligations parce qu’il y a des intermédiaires qui sont là pour les conserver que ce soit des CCP ou des dépositaires. Ce système n’existe pas encore dans le domaine des crypto et pas sur le réseau bitcoins, ce qui explique pourquoi les tokens puissent être perdus et qui explique aussi pourquoi la notion de Market Cap est faussées. 

En effet, elle peut être surévaluée par rapport à la réalité puisqu’il prend en compte des tokens qui n’existe plus. C’est pourquoi est apparue la notion de « Realized Cap« , c’est-à-dire la Capitalisation Réalisée et qui a été imaginée par Coinmetrics en 2018 pour essayer d’avoir une valorisation du réseau plus précise, du moins qui exclut les tokens qui sont perdus et les tokens qui sont en « Cold storage » donc qui ne sont pas utilisés depuis très longtemps, depuis le début. 

Par exemple, on considère que satoshi nakamoto qui est le créateur du bitcoin, ou le groupe de personnes qui aurait créé le bitcoin, détiendrait entre 700,000 et un million de bitcoins qui n’auraient jamais été mis en circulation. On comprend mieux pourquoi la valorisation du réseau est faussée. 

Comment est calculée la Capitalisation Réalisée?

L’objectif final de la capitalisation réalisé est de calculer la valeur agrégée des UTXO au prix auquel ils étaient lors de leurs derniers déplacements. 

Pour en savoir plus sur ce qu’est un UTXO, je vous invite à aller voir la vidéo que j’ai réalisée sur les UTXO. C’est en réalité la façon dont les transactions bitcoin sont réalisées. Ces informations sont accessibles et on peut les analyser. C’est grâce à ces informations qui sont accessibles sur les UTXO qu’on peut obtenir des indicateurs comme la Capitalisation Réalisée. 

Alors juste pour illustrer la façon dont est calculé la Capitalisation Réalisée par rapport à la capitalisation boursière, je voudrais prendre un exemple rapide qui devrait vous permettre de comprendre assez facilement. 

Capitalisation réalisée

Partons du principe que nous avons trois 3 utilisateurs de bitcoin à savoir Alice, Bob et Greg. Alice détient 20 bitcoins qu’elle a acheté au moment où le prix du bitcoin était à 0.5 $. À cette époque, 20 bitcoins à 0.5 dollars valent 10 $. À ce niveau, la Market Cap et la Capitalisation Réalisée se calculent de la même manière. Si Alice souhaite transférer 12 bitcoins à Bob, au moment où le bitcoin vaut 5 $ alors au moment de la transaction, on a :
8 bitcoins x 5 dollars = 40 dollars pour Alice et 12 bitcoins x 5 dollars = 60 dollars pour Bob. 
Ainsi, on a une Market Cap de 100 $ et aussi une Capitalisation Réalisée de 100 $. Aucun changement ne s’observe à ce niveau. 

Par contre si Alice par exemple, sur le long terme, souhaite conserver ses bitcoins, elle aura toujours 8 bitcoins valorisés à 40 dollars. Le fait est qu’ils sont toujours au prix où elle les a transférés initialement alors que le prix actuel est de 500 $. 

Bob par contre, a transféré six bitcoins et en a conservé six. Il a créé une nouvelle transaction donc il a six bitcoins qui maintenant valent 3000 $ idem pour Greg qui a six bitcoins qui sont valorisés à 3000 $ alors que Alice à 8 bitcoin qui reste valorisé à 40 $. Avec la Market Cap, les 8 bitcoins conservés par Alice sont valorisés à 500 $ ce qui conduit à une valorisation de 4 000 plus 3000 $ plus 3000 $ et on en arrive à une Market Cap de 10000 $. Dans le même temps, la Capitalisation Réalisée va considérer que les huit bitcoins valent toujours 40 dollars (Il y a une erreur d’ailleurs, au lieu de 6040 la Capitalisation Réalisée devrait être 6 320 au lieu des 10000 dollars). 

Il y a donc une différence puisque la Capitalisation Réalisée considère que le prix des bitcoins doit rester le même temps qu’ils ne sont pas dépensés. C’est une façon de valoriser le réseau de manière beaucoup plus précise tout simplement parce que quand les jetons ne bougent pas parce qu’ils sont perdus ou parce qu’ils sont en « Cold storage », cette valeur n’est pas prise en compte. Ceci explique le fait que ça permet d’avoir une valorisation du réseau qui est beaucoup plus proche de la réalité et qui est vraiment intéressante. 

La Capitalisation Réalisée et les Cycles du bitcoin

Ce qui serait intéressant de voir, ce sont les différents comportements de la Capitalisation Réalisée durant les différents cycles du bitcoin. 

J’ai déjà évoqué les cycles du bitcoin qui se répètent et qui sont généralement répartit en quatre phases à savoir : le Bull Market, le Bear Market, la capitulation et l’expansion. 

Cycles du bitcoin

Je décris un peu ce qui se passe durant ces quatre périodes. Mais si vous voulez en savoir plus, vous pouvez suivre la vidéo que j’ai réalisée sur le sujet. 

Pendant une période de forte augmentation du prix du bitcoin, la capitalisation boursière est supérieure à la Capitalisation Réalisée. Lorsque il y a renversement de tendance et qu’on est dans une tendance baissière la Market Cap reste encore supérieur à la Capitalisation Réalisée. Durant les périodes d’accumulation, c’est à dire lorsque les cours sont un peu plats, la Market Cap passe en dessous de la Capitalisation Réalisée et lorsqu’on repart dans une période d’expansion, la Market Cap repasse au-dessus de la Capitalisation Réalisée. 

Concrètement il faut retenir que la Capitalisation Réalisée est extrêmement utile pour déterminer les périodes d’accumulation. Comme évoqué plus haut, il y a eu plusieurs cycles du bitcoin et il n’y a pas eu qu’une seule bull en 2007, il y en a eu trois en réalité. On voit sur le graphique les Halving. 

Je vous renvoie aussi à la vidéo que j’ai faite sur les Halving pour plus d’éclaircissement. On peut voir qu’à chaque fois le Halving engendre une période de forte hausse suivie d’une période baissière puis d’une Période d’accumulation. Sur une période baissière, il est important de noter que lorsque la Market Cap représentée en bleu passe sous la Capitalisation Réalisée en orange, on rentre dans ce qu’on appelle une période d’accumulation où les smartmoney, les gros investisseurs institutionnels commencent à acheter massivement du bitcoin parce qu’ils savent qu’on arrive à la fin de la tendance baissière et que ça va remonter puisque s’il s’agit de cycle. 

À partir du moment où la Market Cap passe sous la Capitalisation Réalisée, on se retrouve généralement, presque dans tous les cycles comme récemment en début 2019, dans la période d’accumulation. C’est vraiment un très bon indicateur pour savoir à quel moment vous pouvez investir et à quel moment il faut acheter du bitcoin. 

J’espère que cet vous a plu, sn’hésitez pas à me laisser vos questions en commentaire, j’y répondrai rapidement.

Est-ce que le prix du bitcoin va continuer à augmenter?


Dans cet article , j’aimerais vous expliquer pourquoi (selon moi) le prix du bitcoin et des autres crypto-monnaies va continuer à monter. 

J’aimerais analyser tous les éléments qui font que le prix du bitcoin (à mon sens) ne peut que monter. 

D’abord, il faut noter que le bitcoin est la première monnaie qui a été créée reposant sur une blockchain. C’est la première monnaie décentralisée qui a été créé en 2009 par Satoshi Nakamoto qui a un peu plus de dix ans aujourd’hui. 

Le cours des cryptos n’a fait que monter depuis lors. Même s’il y a une correction importante en 2018, ceux qui ont commencé par investir plus tôt ont pu faire des bénéfices très importants. Mais cette croissance est encore à son début même si on a tendance à croire qu’il n’y a plus d’opportunités parce que la bulle a éclaté. 

Est-ce que le prix du bitcoin va continuer à augmenter?

Une demande en augmentation

Le graphique ci-dessous représente la courbe d’adoption des portefeuilles de Coinbase vers la fin des années 2017. Coinbase est la principale bourse d’échanges aux Etats Unis et permet d’échanger des monnaies et d’acheter des bitcoins et des altcoins (alternatif coin). Les altcoins représentent tous les autres cryptos excepté le bitcoin. Les altcoins représentent tous les autres cryptos excepté le bitcoin. 

Compte Coinbase

Le deuxième graphique ci-dessous est la courbe d’adoption de 2000 à 2022. Elle est exponentielle et la bonne nouvelle est que le nombre de bitcoins émit va diminuer comme prévu dans le protocole depuis le début. Mais en Mai 2020, le nombre de bitcoins qui va être créé toutes les 10 minutes sera divisé par deux. Comme prévu par le protcole Bitcoin, la rémunération des mineurs sera en effet divisée par deux. On a donc d’un côté une diminution du nombre de bitcoins émit et de l’autre une demande en pleine explosion. Généralement, cela n’entraîne pas une chute des cours d’autant plus que le bitcoin est de plus en plus perçu comme une réserve de valeur fiable. 

Une réserve de valeur?

Parfois, des rumeurs courent que le bitcoin a été hacké, qu’il y a eu plusieurs attaques sur le bitcoin, ce qui n’est pas vrai. En réalité, le bitcoin n’a jamais été hacké, ce sont plutôt les bourses d’échanges et les portefeuilles qui avaient des failles qui ont été hacké, mais le bitcoin en lui-même n’a jamais été violé. I

Il est important de le garder à l’esprit maintenant que le bitcoin est de plus en plus perçu comme une réserve de valeur non seulement par les individuels, mais aussi par des investisseurs institutionnels qui se protègent au même titre qu’ils achètent de l’or ou des produits plus sûrs. 

Le cours du bitcoin est certes volatil, c’est-à-dire qu’ils est capable de bouger beaucoup en très peu de temps, mais il est aussi décorrélé des autres marchés financiers, ce qui est important parce que dans des périodes d’incertitude, c’est bien de voir que si le marché des actions par exemple s’effondre le bitcoin ne va pas s’effondrer avec lui. Et jusqu’à présent, on n’a pas encore vu le crash, on n’a pas encore vu comment le bitcoin se comporterait dans une crise majeure, mais on a vu dans les corrections qu’il y a eu sur les marchés actions et sur le forex que le bitcoin ne bougerait pas, ce qui est intéressant et il est important de le souligner.

La blockchain, une technologie en pleins expansion

Ensuite, les crypto-monnaies et les technologies liées à la blockchain font l’objet d’une adoption extrêmement rapide par les états. Une journée ne passe sans qu’un état n’annonce l’adoption de sa propre crypto monnaie souveraine. Les plus récents étant la Suisse, la Corée, la Chine et le Venezuela évidemment avec le petro. Il y a aussi les corporations dont vous avez peut-être entendu parler telle que Facebook, le Libra, JPMorgan… qui veulent s’y mette tous. Ce ne sont pas des crypto-monnaies au sens du bitcoin. C’est plutôt des monnaies centralisée, mais qui repose sur le même mécanisme, sur la même technologie de la blockchain que ces crypto-monnaies. 

L’idée est qu’il y a une adoption et sa légitime totalement les crypto-monnaies. C’est une technologique qui est là pour rester et qui va changer énormément de choses. 

Loi Pacte – le régulateur français a créé un régime juridique propre aux cryptos

D’ailleurs, le législateur français l’a bien compris parce qu’ils ont en 2019, crée un régime juridique propre au crypto-actifs. Il aurait pu le qualifier simplement d’un actif financier comme tout autre ou juste d’une sous-catégorie des actifs financiers, mais contrairement à cela, ils ont créé la loi pacte une catégorie spécifique aux crypto-actifs. C’est bien parce qu’ils envisagent que cet univers, va se développer aux côtés de l’univers traditionnel et va finir par le supplanter.

Des actifs tokenisés

Comme le montre les prévisions, et c’est ce qui va se passer dans les années à venir, c’est que les actifs vont être de plus en plus tokenisés parce que c’est un mouvement absolument majeur qui va arriver dans les années à venir. Les actifs financiers d’abord puis après les actifs réels vont être tokenisés pour être plus facilement échangé sur la toile. Donc, à mon avis, on est vraiment sur une courbe d’adoption qui va ressembler à celle d’Internet comme le montre les graphiques. 

On voit la bulle d’Amazon de 2000 et la variation de son cours dix ans après l’adoption d’Amazon. Le même constat se fait pour Apple. On voit à peine la bulle au départ. On peut affirmer que c’est exactement la même adoption qui aura lieu pour le bitcoin et pour bien d’autres crypto encore. Il faudrait savoir identifier les projets qui vont durer dans le temps et qui vont prendre de la valeur. Il fera certainement l’objet de nos prochains échanges, puis que le sujet me passionne également. 

Voilà, j’espère que cette vidéo vous a intéressé. N’hésitez pas à me laisser des commentaires ou à m’envoyer des e-mails pour me poser vos questions, vos objections. Je suis vraiment ouvert à toutes les suggestions, je suis vraiment intéressé de savoir ce que vous pensez donc n’hésitez pas et je vous retrouve très bientôt.

Coinmarketcap btc – tous les secrets de cette plateforme incontournable

CoinMarketCap est généralement conu pour toutes les informations qu’il offre sur les prix des cryptomonnaies ainsi que de nombreuses autres informations qui ne sont généralement pas connues et qui méritent d’être décrites.

Coins vs Tokens

CoinMarketCap est une des plateformes les plus connues qui liste tous les tokens, quasiment tous les coins et tokens disponibles.

Coin et token sont deux choses différentes que vous pouvez trouver ici. Quand vous cliquez sur cryptocurrencies, vous avez plusieurs options. Vous avez soit toute la liste, soit seulement les 100 premiers. En fait, vous avez aussi toutes les cryptos. Vous avez également les coins et les tokens. C’est une différence que CoinMarketCap fait depuis le début. Les coins, en deux mots, ce sont des cryptos qui ont leurs propres blockchains. Si on les choisit, vous allez voir que ce sont les plus importants. Généralement, ce sont des coins.

Vous avez le bitcoin qui a sa propre blockchain : l’ethereum, le ripple,  tous, enfin les principaux.

Donc, tous ceux-là ce sont des coins qui ont leur propre blockchain et on les appelle aussi des natifs tokens. Après, vous pouvez les reclasser et les sous-classer.

Après, vous avez les tokens.

L’immense majorité des tokens sont construits sur Ethereum

Les tokens sont des jetons qui sont émis sur la blockchain d’une autre entité. Vous allez voir que pour l’immense majorité, il y a plus de projets qui sont tous construits sur l’ethereum. On peut même y trouver des projets très sérieux comme Chainlink, Huobi Token. Chainlink, c’est ce qu’on appelle un oracle décentralisé. C’était le premier et ça marchait très bien. De même pour les coins de Crypto.com, Maker de Yahoo, on peut citer beaucoup de stablecoin qui sont sur l’ethereum.

En gros, on dénombre plus de deux mille projets sur l’ethereum. C’est pour cela que l’on dit qu’elle fait partie des plateformes les plus connues et les plus solides.

Par ailleurs, vous avez évidemment d’autres plateformes comme Néo et Omni mais aussi Huawei, The Tron. Ne serait ce que pour voir la différence, c’est toujours intéressant de pouvoir les sélectionner en fonction de ce que vous recherchez.

Dans le cas où on sélectionne toutes les cryptos, pour choisir les 100 premiers, vous obtiendrez quand même pas mal d’informations dont la totale MarketCap qui est la capitalisation boursière, le prix actuel, le volume d’échange depuis 24 heures, la circulating supply et enfin les mouvements depuis les dernières 24 heures.

À côté, on a un graphique assez précis qui nous donne une idée globale de l’évolution du coin depuis sa création.

Pour d’autres tokens, c’est intéressant de savoir où vous pouvez l’acheter. Vous avez la liste des échanges et des marchés sur lesquels vous pouvez les trouver. Vous pouvez, par « Adjusted value » accéder à la liste des plateformes sur lesquels vous pouvez acheter des bitcoins. Dans « Market Pairs » vous avez quasiment toutes les plateformes disponibles, mais dont certains sont moins connues et plus petites. Il est parfois réjouissant de savoir où les trouver.

Ensuite, vous avez quelques informations sur le bitcoin mais qui ne sont pas très étendues. Cela explique en trois mots ce qu’est le bitcoin, ce qui peut servir en cas de recherche rapide. Vous pouvez également noter quelques informations statistiques.

Dans le cas où vous avez besoin de plus de précision, il y a évidemment des sites qui fournissent des informations beaucoup plus précises. C’est quand même pas mal quand on fait des recherches, surtout pour avoir un aperçu.

Cela offre des informations intéressantes sur les tokens puisqu’on peut en choisir des tokens moins connus. Et sur les marchés où vous pouvez le trouver, il y en aura forcément moins. C’est toujours intéressant de savoir où est ce qu’on peut acheter ce type de token.

Il y a également d’autres informations qui peuvent être intéressantes, vous pouvez voir qu’il y a plusieurs onglets. Surtout vous intéresser au rankings. Ce qui est assez marrant, c’est qu’il y en a qui l’utilisent pour investir. Vous avez également les « Gainers/Losers » ainsi que ceux qui ont été ajoutés récemment.

Pour ce qui est des Gainers et des Losers, ce sont les tokens qui ont le plus gagné, et ceux qui ont le plus perdu dans les dernières 24h. Vous pouvez sélectionner les 24h, la dernière heure ou les 7 derniers jours. On voit que celui qui a le plus gagné pendant les dernières 24 heures c’est Tap avec 45%. Durant les 7 derniers jours, c’est BlockStamp qui a pris 300% les 7 derniers jours.

Vous avez après les Biggest Losers. Il y en a qui regardent cela pour investir. C’est un moyen de détecter les pump. Vous savez cette façon d’investir où il y a des investisseurs institutionnels qui investissent massivement pour faire gonfler le prix et mieux le faire chuter juste après. Je ne vous le conseille pas. Ce n’est pas une stratégie vraiment viable. C’est quand même toujours intéressant de connaitre un peu ces outils.

Vous avez aussi pas mal d’informations en fonction de ce que vous allez chercher : par volume…

Voyez où vous pouvez aller, on a le Tether, le bitcoin… Ici, cela va par paire.

C’est toujours intéressant d’avoir toutes ces informations et de savoir que finalement CoinMarketCap vous offre quand même énormément d’informations. Ce n’est pas simplement un site qui ordonne les cryptos par ordre de Marketcap, même si c’est le cas. On voit que c’est un site qui est vraiment intéressant.

Kraken Avis – tout savoir avant de l’utiliser [2020]

The Platform

La popularité des crypto-monnaies est en pleine croissance chez les commerçants, les investisseurs et les autres acteurs du marché dans le monde entier. Cela a conduit au lancement de nombreuses monnaies numériques et places de négociation différentes pour ces devises, communément appelés échanges de crypto-monnaies ou bourse d’échange. Les échanges de crypto-monnaies fournissent des plateformes d’achat et de vente de monnaies numériques par des commerçants et des investisseurs à petite et à grande échelle. Cet article est une revue de kraken l’un des principaux échanges de crypto-monnaie au monde.

Kraken est un des échange de crypto-monnaie les plus ancien, connu pour sa sécurité et étant la principale plate-forme pour le volume de transactions bitcoin vers euro. Kraken a été lancé en juillet 2011 par Jesse Powell et a son siège à San Fransisco. Actuellement, la bourse fournit 47 paires de marchés avec 7 devises de base, dont le dollar américain et la livre sterling. Cette diversification en a fait la meilleure plate-forme pour les traders de devises numériques à grande échelle pour échanger des cryptos avec d’autres traders.

Kraken s’est associé à d’autres plates-formes d’échange de crypto pour lancer la première banque de crypto-monnaie au monde. La montée en puissance de Kraken peut être attribuée au fait qu’il accepte les monnaies fiduciaires contrairement à la plupart des autres plateformes d’échange de crypto-monnaie. L’échange est très populaire au Canada, aux États-Unis, dans l’UE et au Japon.

Comment s’inscrire sur Kraken?

Avant de pouvoir commencer à utiliser Kraken, vous devez créer un compte sur la plateforme. Le processus d’inscription est une étape importante de tout examen de kraken. Suivez les étapes ci-dessous:

  • Ouvrez l’URL suivante sur votre navigateur Web:
https://www.kraken.com/

Cela vous amènera sur le site officiel de kraken exchange.

  • Cliquez sur le bouton Créer un compte en haut à droite de la page.
Kraken review
Kraken review
  • Entrez votre adresse e-mail, choisissez votre nom d’utilisateur et votre mot de passe. Acceptez les conditions d’utilisation. Cliquez sur le bouton CRÉER UN COMPTE.
  • Une clé d’activation sera envoyée à l’adresse e-mail que vous avez fournie. Ouvrez l’e-mail et recherchez la clé d’activation. Tapez-le dans le champ de texte de droite, confirmez votre mot de passe, confirmez que vous n’êtes pas un robot, puis cliquez sur le bouton Créer un compte.
  • Vous serez redirigé vers la page d’accueil de Kraken. Votre solde, balances commerciales, évaluations de position et autres détails seront affichés sur la page d’accueil. Félicitations, vous avez créé avec succès un compte Kraken!

En haut de la page d’accueil, vous verrez 5 options, dont Aperçu, Commerce, Prix, Financement et Support. En dessous, une autre barre de navigation affiche les détails de votre transaction.

Comment utiliser la plateforme?

La plate-forme Kraken est livrée avec une interface utilisateur simple, ce qui permet à quiconque de naviguer facilement d’une section à l’autre. Elle vous fournit également les outils nécessaires pour vous assurer que vous commenciez votre voyage de trading de crypto dans les meilleurs conditions. Dans cette section, nous vous guiderons sur la façon d’utiliser la plateforme Kraken:

Sélection du type de compte

Kraken vous offre trois options pour choisir votre compte, les options Starter, Intermédiaire et Pro. Si vous êtes un débutant, vous pouvez choisir les options Starter ou Intermédiaire car seuls quelques détails sont nécessaires. Vous pouvez ultérieurement mettre à niveau vers la version Pro. Suivez les étapes ci-dessous:

  • Sur la page d’accueil de la plate-forme Kraken, cliquez sur le bouton Vérifier sous l’option Vérifier votre compte pour Crypto:
  • Les trois options de compte seront affichées. Les conditions nécessaires pour vous joindre à l’un des comptes sont indiquées en bas.
  • Identifiez le compte que vous souhaitez utiliser, puis cliquez sur le bouton Obtenir vérifié. Je choisirai le plan Start:
  • Remplissez les informations requises puis cliquez sur le bouton Soumettre.
  • Une fois que vous avez cliqué sur le bouton SOUMETTRE, vous aurez soumis vos coordonnées pour vérification. L’équipe Kraken vous répondra dans les 24 heures. Le bouton OBTENIR VÉRIFIÉ passe à APPROBATION EN ATTENTE.

Dépôt de fonds

Vous devez effectuer un dépôt de fonds dans votre portefeuille Kraken. Kraken vous permet de financer votre compte avec des monnaies fiduciaires ou des crypto-monnaies. Suivez les étapes ci-dessous:

  • Cliquez sur l’onglet Financement dans le menu.
  • Vous serez redirigé vers la page présentant les options de financement, comme indiqué ci-dessous:
  • Identifiez la devise avec laquelle vous souhaitez alimenter le compte, puis cliquez sur le bouton Dépôt. Dans mon cas, je choisis Bitcoin:
  • Cliquez sur «générer une nouvelle adresse». Cela générera une nouvelle adresse à laquelle vous pourrez envoyer des fonds depuis un autre portefeuille ou échange. Vous aurez alors Kraken bitcoin dans votre compte.

Placer un Trade

  • Pour passer une transaction / un ordre, cliquez sur l’onglet Commerce dans le menu.
  • Une nouvelle page s’ouvrira où vous pourrez définir un ordre à cours limité ou acheter des achats au prix au comptant. Choisissez la paire de crypto-monnaies que vous devez échanger.
  • Pour acheter une crypto, entrez le montant. Dans mon cas, j’ai entré 0,00025 BTC. Cliquez sur le bouton Acheter.

Vous aurez acheté un crypto sur Kraken.

Frais de Kraken

Dans cette partie de notre revue Kraken, nous discuterons des différents types de frais facturés sur Kraken.

La plate-forme d’échange de crypto Kraken fait correspondre les commandes reçues d’utilisateurs qui souhaitent acheter des crypto-monnaies avec les commandes reçues d’utilisateurs qui souhaitent vendre des crypto-monnaies et vice versa. Kraken facture à ses utilisateurs différents types de frais. Laissez-nous en discuter:

Frais de Transaction

Les frais de transaction sont déduits de chaque transaction / commande effectuée sur la plateforme. C’est ce que l’échange permet de vous connecter à un acheteur / vendeur. Les frais varient entre 0% et 0,26% de la valeur / coût total de la transaction / commande. Les frais sont déterminés par les facteurs suivants:

  • La paire de devises sous commerce.
  • Volume de négociation de l’utilisateur (en USD) pendant 30 jours.
  • Que la commande soit un preneur ou un fabricant.

Si une commande est annulée avant son exécution, aucun frais n’est facturé. Ces ordres sont appelés ordres intacts.

Frais de dépôt

Kraken facture également des frais de dépôt, bien que très inférieurs aux frais de retrait. Les frais de dépôt ne sont pas basés sur un pourcentage mais ils sont forfaitaires. Les frais de dépôt peuvent être positifs ou négatifs selon la taille de la transaction donnée. Le montant minimum des frais est de 5 $, ce qui est désagréable lors du dépôt d’une petite quantité de crypto.

Frais d’Echange

Kraken facture des frais de change très bas. Les fabricants sont facturés entre 0 et 0,36% tandis que les preneurs ne sont facturés que 0,08%. Les preneurs ont obtenu une proposition attrayante. Ces frais peu élevés font de Kraken le meilleur échange pour des transactions simples.

Frais de retrait Kraken

Pour effectuer des transactions sur Kraken, vous devez disposer d’une crypto-monnaie. Kraken vous permet de retirer à la fois par crypto-monnaie et par virement bancaire ou bancaire. Le retrait se fait en cliquant sur l’option de retrait située sous l’onglet Financement. Pour effectuer un retrait par virement bancaire ou virement bancaire, vous devrez saisir la banque ou le compte bancaire de destination. Vous devrez également spécifier le montant des fonds que vous devez retirer.

Chaque échange vous oblige à payer des frais pour retirer votre argent, et Kraken n’est pas différent. Notez qu’il existe des montants de retrait minimum et des frais de traitement qui sont appliqués sur Kraken. Par exemple, pour un virement domestique aux États-Unis, un utilisateur ne peut retirer qu’un minimum de 20 $ moyennant des frais de 5 $. Les retraits pour les monnaies fiduciaires varient entre 20 $ et 50 000 $, 5 UE ou 50 CAD. Les retraits par virement bancaire sont facturés à un taux forfaitaire. De cette façon, on peut facilement dire le montant des frais qu’ils vont payer pour les retraits.

Kraken vous oblige à retirer votre crypto de la même manière que vous retirez la monnaie fiduciaire d’un distributeur standard. Kraken prélèvera des frais sur le retrait. Le montant des frais de retrait facturés dépend du type de crypto-monnaie que vous retirez. Pour les retraits de Bitcoin par exemple, des frais pouvant aller jusqu’à 2% du montant que vous retirez peuvent vous être facturés. Pour d’autres crypto-monnaies, les frais facturés peuvent être faibles par rapport à ceux du Bitcoin. Sélectionnez simplement la crypto-monnaie que vous devez retirer, puis ajoutez l’adresse du portefeuille de destination et le montant à retirer. Vous devrez également indiquer le montant à retirer.

Portefeuille Kraken

Un portefeuille de crypto-monnaie aide à sécuriser la crypto, c’est donc une section importante de cette revue de kraken. Kraken vous fournit un portefeuille que vous pouvez utiliser pour stocker vos tokens. Cela présente à la fois des avantages et des inconvénients. Tout d’abord, vous n’aurez pas à assurer la sécurité de vos pièces. Kraken le fera pour vous. Lorsque vous stockez vos pièces dans votre compte Kraken, l’échange détiendra la clé privée. Qu’est-ce que ça veut dire? L’échange se chargera de protéger la clé privée. Cela signifie que si Kraken est piraté, vous perdrez votre bitcoin. La clé privée autorise les paiements depuis votre compte Kraken. Si on la vole, ils pourront voler vos crypto.

Kraken ne vous donnera que l’adresse publique de votre portefeuille que vous pouvez utiliser pour effectuer des dépôts.Vous n’aurez pas un contrôle total sur vos pièces stockées dans leur échange.

Encore une fois, lorsqu’un échange possède les clés privées, il peut tout faire avec vos pièces. Ils peuvent geler votre compte ou vous empêcher de retirer. Il est conseillé de n’utiliser l’échange que pour effectuer des transactions, puis de retirer vos pièces par la suite. Ne stockez pas d’énormes quantités de pièces dans votre compte Kraken.

Il n’est jamais sûr à 100% pour un commerçant de conserver ses
tokens dans n’importe quel échange, y compris Kraken. La meilleure façon de sécuriser vos pièces est de posséder les clés privées. Cela signifie que vous aurez un contrôle total sur vos tokens. Vous pouvez envisager d’utiliser un portefeuille matériel, avec lequel vous aurez des adresses privées et publiques. Cela signifie que vous avez un contrôle total sur vos tokens. Personne ne pourra transférer des pièces de votre portefeuille, sauf vous.

Kraken app

Les échanges de crypto-monnaie peuvent devenir plus faciles à utiliser lorsque vous passez par des appareils mobiles. Avec un appareil mobile, vous pouvez passer un ordre à partir de n’importe quel endroit à tout moment de la journée. Cette section va vous montrer comment y parvenir.

Kraken n’a pas développé d’application mobile officielle pour le trading sur la plateforme. Cependant, si vous souhaitez échanger sur Kraken à l’aide de votre mobile, vous pouvez utiliser KE (Kraken Exchange). Notez que l’application KE crypto manager n’est pas une application officielle de Kraken. Il s’agit d’une application légère, ce qui signifie qu’elle nécessite une petite quantité de mémoire pour l’installation. Cela vous permettra d’effectuer facilement un certain nombre de tâches de crypto sur Kraken. L’application est disponible gratuitement. Vous pouvez utiliser cette application pour effectuer un certain nombre de tâches sur votre compte kraken, notamment les suivantes:

  • Vérifiez les balances de votre compte Kraken.
  • Consultez la marge de profit ou de perte que vous avez réalisée avec vos transactions.
  • Passez des ordres de marché.
  • Passez et visualisez des ordres avancés (stop loss / take profit).
  • Annulez toutes les ordres en attente.
  • Voir à la fois le profit et la perte de vos positions.
  • Afficher les données du marché.
  • Voir les adresses de dépôt.
  • Créez des retraits depuis votre compte.
  • Vérifiez les statistiques de votre compte.

Avec KE, vous pouvez échanger toutes les crypto-monnaies prises en charge sur la plate-forme kraken. Vous pourrez accéder à toutes les données publiques et privées concernant votre compte kraken. L’application est uniquement livrée avec une version Android. Cela signifie que l’application ne peut pas être utilisée sur les appareils iOS ou les appareils d’Apple Inc.

Kraken coin

Le token a un stablecoin, ce qui signifie qu’il n’y a pas de grandes fluctuations en termes de prix du token. Certains jours, le prix de la pièce peut ne pas changer. Cela en fait une bonne opportunité d’investissement pour les traders de crypto-monnaie qui souhaitent se protéger contre la volatilité des cours pendant une période donnée. Le volume d’échange de la pièce sur 24 heures tourne autour de 34 millions. Cela montre que la pièce a une bonne demande sur le marché. Le portefeuille Web pour le portefeuille est disponible, vous pouvez donc l’utiliser pour le stockage de vos pièces. Cela vous facilitera l’exécution de transactions rapides avec la pièce

Kraken chart

Kraken génère automatiquement des graphiques qui montrent vos progrès de trading sur la plateforme. Pour voir ces graphiques, connectez-vous d’abord à votre compte Kraken. Le bouton Connexion se trouve dans le coin supérieur droit.

Ensuite, faites défiler jusqu’à la section de pied de page de la page d’accueil et cliquez sur Graphiques sous Ressources:

Vous serez redirigé vers une page avec différents types de graphiques. Les graphiques sont présentés pour différents types de paires de devises. Vous devez uniquement choisir la paire dont vous avez besoin de visualiser le graphique en cliquant sur le menu déroulant ci-dessous:

Dans le cas ci-dessus, je visualise les graphiques pour XBT / USD, c’est à dire Bitcoin et dollar américain.

Spread Chart

Le premier graphique de la page est le graphique Spread.

Sur l’axe vertical, vous pouvez voir que nous avons des offres / demandes. Une offre fait référence à une commande qui est répertoriée sur le côté achat du carnet de commandes. Une demande fait référence à une commande qui est répertoriée sur le côté vente du carnet de commandes.

La profondeur Bid / Ask montre le volume cumulé des ordres d’achat et de vente à un certain prix. La profondeur de l’offre à un prix particulier est le volume cumulé des ordres d’achat en cours sur le livre à ce prix ou plus, tandis que la profondeur de la demande à un prix particulier est le volume cumulé des ordres de vente en cours sur le livre à ce prix ou moins. .

Le spread bid / ask montre la différence de prix entre l’offre la plus élevée et la demande la plus basse du carnet de commandes. Le graphique de spread bid / ask proposé pour les marchés Kraken affiche uniquement l’écart entre l’ordre d’achat limite le plus élevé et l’ordre de vente limite le plus bas (qui a été tracé au fil du temps). Cet écart sera comblé par un ordre de marché s’il existe des ordres de marché correspondants du type opposé qui sont suffisants pour le remplir. Sinon, il sera rempli, au moins en partie, par l’utilisation des ordres à cours limité du type opposé.

Depth Chart

Ceci est le deuxième graphique affiché sur la page Kraken. Il montre la demande et l’offre à différents niveaux de prix. La profondeur d’offre / demande offerte pour les marchés Kraken montre uniquement la profondeur d’offre et de demande des ordres à cours limité dans le carnet d’ordres. Voici un exemple de graphique de profondeur pour le marché XBT / USD:

Avantages et inconvénients de la plateforme

Les avantages

  • La plateforme est facile à utiliser. On peut se familiariser avec l’échange quelques minutes.
  • L’échange peut prendre en charge un grand nombre de transactions par utilisateur.
  • La plateforme est très sécurisée.
  • Kraken facture à ses utilisateurs des frais inférieurs à ceux des bourses comme Coinbase.
  • Ses caractéristiques conviennent à la fois aux particuliers et aux institutions. Les traders peuvent accéder à des fonctionnalités de trading complètes et robustes.
  • Les clients américains ont accès aux opérations à terme sur prêt de marge.
  • Il n’y a aucune restriction géographique pour les titulaires de compte.
  • On peut échanger plusieurs monnaies fiduciaires sur la plateforme.
  • La plateforme prend également en charge un large éventail de crypto-monnaies pour le commerce.

Les inconvenients

  • La plateforme présente parfois des bugs.
  • La plateforme ne prend pas en charge de nombreuses options de support client.
  • Il faut un certain temps pour que de nouveaux comptes soient approuvés lors de l’échange. Les utilisateurs peuvent devoir attendre jusqu’à une semaine.
  • La plateforme ne prend pas en charge les cartes de débit et de crédit et les paiements électroniques.

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Bitcoin Value in Dollar – how to analyze and predict it?

BITCOIN NETWORK MOMENTUM [Bitcoin trading]

Créé par Philip Swift en 2018, le BNM compare le volume de transactions  réalisées sur la blockchain (sous forme de valeur totale des transactions par jour en BTC) et le prix du bitcoin. Il n’y a pas de formule de calcul.

C’est un excellent indicateur des bull markets puisqu’il faut un nombre minimum de transactions réalisées chaque jour pour soutenir un marché haussier.

Philip Swift a remarqué que les cycles du bitcoins et le volume des transactions correspondent, de telle sorte qu’il est possible de savoir à quel niveau du cycle nous nous situons en fonction de la valeur en BTC qui est échangée quotidiennement.

Early Bear Phase: Les valeurs de transaction quotidiennes ont chuté à environ 100 000 BTC par jour. Le prix est en baisse.

Late Bear Phase: Les valeurs de transaction quotidiennes sont en hausse. Le prix est globalement plat.

Phase haussière: les transactions quotidiennes ont atteint un nombre minimale suffisante (220 000 dans le dernier cycle du marché, 150 000 dans le précédent cycle) lorsque le marché réagit enfin et que le prix commence à augmenter.

Ce qu’il est important de comprendre c’est qu’il y a globalement deux types d’investisseurs.

  • Les investisseurs de court termes : ils investissent sur des bourses d’échanges, autrement dit les transactions sont réalisées off-chain. Ils sont généralement sensibles aux fluctuations court terme du prix du bitcoin. -> ils impactent le prix du bitcoin
  • Les investisseurs de long termes (whales) : ils achètent des bitcoins pour les conserver sur le long terme (HODL) et les achètent généralement directement on-chain à travers des liquidity providers/market makers. -> ils impactent le volume des transactions

La tendance haussière se met donc doucement en place. Le prix ne va pas augmenter subitement en fonction des news, contrairement à ce que certaines personnes peuvent croire.

Philip Swift remarque en effet que le cours du bitcoin tarde à augmenter alors même que la valeur journalière des transactions commence à s’accroitre. C’est ce qu’il appelle « Late bear ». Selon lui, durant cette période les investisseurs de court terme continuent à vendre et influencent l’évolution du prix à la baisse jusqu’à ce que les whales commencent à racheter faisant remonter les cours.

Philip Swift le décrit en ces termes:

« À ce stade, alors que les acteurs du marché à court terme continuent de vendre, de gros acheteurs à long terme interviennent. Le volume des acheteurs stabilise la baisse des prix au fil du temps et crée la zone d’accumulation latérale où les ventes sont à peu près égales aux achats. De plus en plus d’investissements d’argent intelligent commencent à arriver jusqu’à ce que le niveau «sain» des transactions quotidiennes de la CTB soit finalement atteint. C’est le point où le troupeau du marché général se rend compte que les choses vont bien à nouveau pour Bitcoin (avec son niveau élevé d’activité quotidienne de blockchain), donc le prix augmente et le prochain marché haussier et cycle FOMO recommence à nouveau. »

Kraken review: all you need to know [updated 2020]

The Platform

The popularity of cryptocurrencies has been on the rise amongst traders, investors and other market participants worldwide. This has led to the launch of many different digital currencies and venues for trading such currencies, commonly referred to as cryptocurrency exchanges. The cryptocurrency exchanges provide platforms for buying and selling of digital currencies by both small-scale and large-scale traders and investors. This article is a kraken review. We will discuss Kraken, one of the leading cryptocurrency exchanges in the world.

Kraken is an old cryptocurrency exchange, known for its security and being the leading platform for bitcoin to euro trading volume. Kraken was launched in July 2011 by Jesse Powell, and it has its headquarters at San Fransisco. Currently, the exchange provides 47 market pairs with 7 base currencies including US dollar and British pound. This diversification has made it the best platform for large-scale digital currency traders to exchange crypto with other traders.

Kraken has partnered with other crypto exchange platforms to launch the first world’s cryptocurrency bank. The rise of Kraken can be attributed to the fact that it accepts fiat currencies unlike most of other cryptocurrency exchange platforms. The exchange is very popular in Canada, US, EU and Japan.

How to register on Kraken?

Before you can begin to use Kraken, you are required to create an account on the platform. The sign up process is an important step of any kraken review. Follow the steps given below:

  • Open the following URL on your web browser:
https://www.kraken.com/

This will take you to the official website of kraken exchange.

  • Click the Create Account button on the top right of the page.
Kraken review
Kraken review
  • Enter your email address, choose your username and password. Agree to the terms of service. Click the CREATE ACCOUNT button.
  • An activation key will be sent to the email address that you have provided. Open the email and check for the activation key. Type it in the right text field, confirm your password, confirm that you are not a robot then click the Create Account button.
  • You will be taken to the home page of Kraken. Your balance, trade balances, position evaluations and other details will be shown on the home page. Congratulation, you have successfully created a Kraken account!

At the top of the home page, you will see 5 options including Overview, Trade, Prices, Funding and Support. Below that will be another navigation bar showing your trade details.

How to use the Platform?

The Kraken platform comes with an easy user interface, making it easy for anyone to navigate from one section to another. It also provides you with the necessary tools to make sure that you start your crypto trading journey and finish well. In this section of our kraken review, we will guide you on how to use the Kraken platform:

Selecting Account Type

Kraken provides you with three options to choose your account from, the Starter, the Intermediate and the Pro options. If you are a beginner, you can choose either the Starter or Intermediate options since only few details are required. You can later upgrade to the Pro version. Follow the steps given below:

  • On the home page of Kraken platform, click the Verify button below Verify Your Account for Crypto option:
  • The three account options will be shown. The necessary requirements for you to join any of the accounts are shown at the bottom.
  • Identify the account you want to use then click the Get Verified button. I will choose the Start plan:
  • Fill in the required details then click the Submit button.
  • Once you have clicked the SUBMIT button, you will have submitted your details for verification. The Kraken team will get back to you within 24 hours. The GET VERIFIED button will change to PENDING APPROVAL.

Depositing Funds

You need to make a deposit of funds into your Kraken wallet. Kraken allows you to fund your account with fiat currencies or cryptocurrencies. Follow the steps given below:

  • Click the Funding tab from the menu.
  • You will be taken to the page showing funding options as shown below:
  • Identify the currency you want to fund the account with then click the Deposit button. In my case, I choose Bitcoin:
  • Click “generate new address”. This will generate a new address which you can send funds to from another wallet or exchange. You will then have Kraken bitcoin in your account.

Placing a Trade

  • To place a trade/order, click the Trade tab from the menu.
  • A new page will be opened where you can set a limit order or trade buying at spot price. Choose the cryptocurrency pair that you need to trade in.
  • To purchase crypto, enter the amount. In my case, I have entered 0.00025 BTC. Click the Buy button.

You will have purchased crypto on Kraken.

Kraken Fees

In this part of our Kraken review, we will discuss the various types of fees charged on Kraken.

The Kraken crypto exchange platform matches orders received from users who want to buy cryptocurrencies with orders received from users who want to sell cryptocurrencies and vice versa. Kraken charges its users different types of fees. Let us discuss these:

Transaction Fees

The transaction fees is deducted from every transaction/order completed on the platform. This is what the exchange earns for connecting you to a buyer/seller. The fee ranges between 0% and 0.26% of the total value/cost of the transaction/order. The fee is determined by the following factors:

  • The currency pair under trade.
  • The user’s trading volume (in USD) for 30 days.
  • Whether the order is a taker or a maker.

If an order is cancelled before it is executed, no fee is charged. Such orders are referred to as untouched orders.

Deposit Fees

Kraken also charges deposit fees, although very less compared to the withdrawal fees. The deposit fees are not based on a percentage but they are a flat rate. The deposit fee can be positive or negative depending on the size of the given transaction. The minimum amount of fee is $5, which is unpleasant when depositing a small amount of crypto.

Exchange Fees

Kraken charges very low exchange fees. Makers are charged between 0 and 0.36% while takers are charged only 0.08%. The takers have get an appealing proposition. These low fees make Kraken the best exchange for straightforward trades.

Kraken Withdrawal Fees

To transact on Kraken, you are required to have cryptocurrency. Kraken allows you to withdraw through both cryptocurrency and bank or wire transfers. The withdrawal is done by click the Withdraw option found under the Funding tab. To withdrawal through a bank or wire transfer, you will be required to enter the destination bank or wire account. You will also have to specify the amount of funds that you need to withdraw.

Every exchange requires you to pay some fee to withdraw your money, and Kraken is not different. Note that there are minimum withdrawal amounts and processing fees that are applied on Kraken. For example, for US domestic wire transfer, a user can only withdraw a minimum of $20 at a fee of $5. The withdrawals for fiat currencies range between $20 and $50,000, 5 EU or 50 CAD. Bank wired withdrawals are charged a flat rate. This way, one can easily tell the amount of fee they are going to pay for withdrawals.

Kraken requires you to withdraw your crypto in the same way you withdraw fiat currency from a standard ATM. Kraken will take some fee from the withdrawal. The amount of withdrawal fee charged depends on the type of cryptocurrency that you are withdrawing. For Bitcoin withdrawals for example, you may be charged a fee of up to 2% the amount you are withdrawing. For other cryptocurrencies, the fee charged may be low compared to that of Bitcoin. Simply select the cryptocurrency that you need to withdraw then add the destination wallet address and amount to be withdrawn. You will also have to state the amount that is to be withdrawn.

Kraken wallet

A cryptocurrency wallet helps in securing crypto, hence this is an important section of this kraken review. Kraken provides you with a wallet that you can use to store your crypto coins. This has both advantages and disadvantages associated with it. First, you will not have the burden of providing security to your coins. Kraken will do it for you. When you store your coins in your Kraken account, the exchange will hold the private key. What does this mean? The exchange will take responsibility of protecting the private key. It means that if Kraken gets hacked, you will lose your kraken boitcoin. The private key authorizes payments from your Kraken account. If one steals it, they will be able to steal your crypto coins.

They will only give you the public address of your Kraken wallet which you can use to make deposits. They will allow you to use the balance to trade crypto on their exchange. You will not have a full control over your coins stored in their exchange.

Again, when an exchange owns the private keys, they can do anything with your coins. They can freeze your account or prevent you from withdrawing. It is advisable that you only use the exchange to do transactions, then withdraw your coins thereafter. Don’t store huge amounts of coins in your Kraken account.

It is never 100% safe for a trader to keep their coins in any exchange, including Kraken. The best way to secure your coins is by owning the private keys. This will mean that you will have a full control over your coins. You can consider using a hardware wallet, with which you will have both private and public addresses. This means that you have full control over your coins. Nobody will be able to transfer coins from your wallet except you.

Kraken app

Cryptocurrency trades can become easier when done on mobile devices. With a mobile device, you can place an order from any place at any time of the day. This section of our kraken review will help you learn how to achieve this.

Kraken has not developed an official mobile app for trading on the platform. However, if you want to trade on Kraken using your mobile device, you can use KE (Kraken Exchange) crypto manager. Note that KE crypto manager app is not an official app from Kraken. It is a lightweight app, meaning that it requires a small amount of memory for installation. It will make it easy for you to carry out a number of cryptocurrency tasks on Kraken. The app is available for free, meaning that you can download and use it without paying anything. You can use this app to do a number of tasks on your kraken account, including the following:

  • Check the trade balances on your Kraken account.
  • See the profit or loss margin that you have made in your trades.
  • Place both market and limit orders.
  • Place and view advanced orders (stop loss/ take profit).
  • Open and close margin orders.
  • Cancel any pending orders.
  • See both the profit and loss of your positions.
  • View market data.
  • See the deposit addresses.
  • Create withdrawals from your account.
  • Check your account statistics.

With the KE crypto manager, you can trade all cryptocurrencies that are supported on the kraken platform. You will be able to access all public and private data regarding your kraken account. The app comes with an android version only. This means that the app cannot be used on devices running the iOS operating system, or the devices from Apple Inc. Install the app on your mobile device now and get an easy way of managing your Kraken account.

Kraken coin

The Kraken coin is a digital asset or a cryptocurrency. The circulating supply of the coin is 0 and it has a maximum supply of 20 million coins. During mining of the Kraken coin, each block is generated within minutes. The security of the coin is ensured since a hashing algorithm is used for encryption of the keys. When keys are encrypted, it becomes hard for hackers to gain access into your wallet. Scrypt is the common algorithm used for this.

The coin has a steady price, meaning that there are no wide fluctuations in terms of the coin price. In some days, the price of the coin may not change. This makes it a good investment opportunity for cryptocurrency traders. This is because they will not be worried by making huge losses. The 24-hour trading volume for the coin is always around 34 million. This shows that the coin has a good demand in the market. The web wallet for the wallet is available, so you can use it for storage of your coins. This will make it easy for you to run fast transactions with the coin.

The coin is currently listed on Masternode stats. The data shows the coin has a market cap of 2 K.  Kraken coin has been featured in the Masternodes.online ranking. It has also been listed as one of the cryptocurrencies for trade on second exchange. This shows that the popularity of the coin is growing. The currency will soon join the league of the leading cryptocurrencies in the world. The coin has also received a new partner, GINcoin, who provides a non-developer possibility of launching the Kraken coin masternode directly from a web interface.

Kraken chart

Kraken automatically generates charts for you that show your progress in trading on the platform. To see the charts, first login to your Kraken account. The Sign in button can be found on the top right corner, similar to the Binance login button on Binance exchange.  

Next, scroll to the footer section of the home page and click Charts below Resources:

You will be taken to a page with different types of charts. The charts are shown for different types of currency pairs. Your task is only to choose the pair whose chart you need to view by clicking the dropdown menu shown below:

In the above case, I am viewing the charts for XBT/USD, that, Bitcoin and US Dollar pair.

Spread Chart

The first chart in the page is the Spread chart.

On the vertical axis, you can see we have Bids/Asks. A Bid refers to an order that is listed on the buy side of the order book. An Ask refers to an order that is listed on the sell side of the order book.

The Bid/Ask depth shows the cumulative volume of buy and sell orders at a certain price. The bid depth at any particular price is the cumulative volume of the current buy orders on the book at that price or higher, while the ask depth at any particular price is the cumulative volume of the current sell orders on the book at that price or lower.

The bid/Ask spread shows the difference in price between highest bid and lowest ask on the order book. The bid/ask spread chart offered for Kraken markets only displays the spread between the highest limit buy order and the lowest limit sell order (that has been plotted over time). This gap will be filled by a market order if there are matching market orders of the opposing type that is sufficient to fill it. Otherwise it will be filled, at least in part, by use of the limit orders of the opposing type.

Depth Chart

This is the second chart shown on the Kraken page. It shows the demand and supply at different price levels. The bid/ask depth offered for Kraken markets only shows the bid and ask depth of the limit orders on the order book. Here is an example depth chart for XBT/USD-market:

Pros and cons of the platform

This is the last section of our kraken review and we will be discussing the pros and cons associated with the kraken platform.

The following are the pros of trading on Kraken cryptocurrency exchange:

  • The platform is easier to use. One can familiarize with the exchange within a few days of joining the platform.
  • The exchange can support a large number of transactions per user.
  • The platform is more secure. You are guaranteed of the security of your coins.
  • Kraken charges its users lower fees compared to exchanges like Coinbase.
  • Its features are suitable for both individuals and institutions. It offers limit orders and pre-defined trigger trades. The traders can access comprehensive and robust trading features.
  • US customers have access to margin lending futures trading.
  • There are no geographical restrictions for the account holders.
  • One can trade several fiat currencies on the platform.
  • The platform also supports a wide range of cryptocurrencies for trade.

The following are the cons associated with the Kraken cryptocurrency trading platform:

  • The platform does not provide a friendly user interface to its users. This means that there is a lot for the Kraken team to do to improve the users’ experience.
  • The platform does not support extensive customer support options.
  • It takes long for new accounts to be approved on the exchange. In some cases, the users may have to wait for up to a week. This can be attributed to a poor customer base.
  • Currently, Kraken a small user base. This means that traders may sometimes find it hard to find traders with matching orders.
  • The platform charges its users a bit higher fees. There are different types of fees charged by the exchange, most of which are free on other exchanges.
  • The platform does not support debit and credit cards and e-payments.

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Ledger Nano S review – The Safe of the futur [2020]

It’s not a week without us hearing about a bitcoin exchange or users who have been hacked. So is it possible to keep bitcoins and cryptocurrencies safe? Well yes and it’s not that complicated thanks to the Ledger Nano S.

If you want to become a crypto-investor, it is essential to know how to keep your cryptocurrency.

But before anything else remember that what you need to keep are your private keys. If we compare the use of cryptocurrencies like bitcoin to a credit card, the public key is your credit card number and your private key, your secret code.

The purpose of a crypto wallet is to keep these private keys so that you can spend your cryptos. The whole question is how to keep them safe.

Leaving your cryptos on an exchange or in an online wallet (« hot wallet ») is to entrust the code of your credit card to a provider that you do not know. Maybe you start to understand the risks that you take by leaving your cryptos on the internet.

Ledger Nano X - The secure hardware wallet

Ledger Nano S in few words

This is where the Ledger Nano S comes in. This is one of the first crypto portfolios to keep private keys out of the internet. The idea is of course to limit the risks as much as possible.

From this point of view, the Ledger Nano S is surely one of the safest ways to keep your cryptos at the moment.

It must be seen as a safe rather than a wallet. Indeed, the goal of a portfolio like the Ledger Nano S is not to be practical, but to keep your cryptos safe. So, if you want to pay for your coffee in bitcoin, it is better that you download a wallet on your mobile that will be less safe but much easier to use on a daily basis.

The best is to have both and keep most of your crypto in the ledger wallet, much like a checking account and a savings account.

What are the Cryptos covered?

The list is now extremely long and almost all cryptos are covered:https://www.ledger.com/pages/supported-crypto-assets

I still remember the first Ledger Wallet that only covered bitcoin. Now it is possible to keep almost all cryptos. As we will see the memory of the Ledger Nano S is however not illimited, which is sometimes a little frustrating.

The Ledger Nano S is also used to store ERC20 tokens, i.e. tokens that are compatible with the Ethereum protocol. A lot of ICO (« Initial Coin Offering ») use this standard today, so it is very popular to be able to keep the chips purchased at an ICO directly in your Ledger Nano S.

What does your box contain?

Ledger Nano S Box
Ledger Nano S Box

You will receive a sealed box. The idea is of course to protect the content and ensure its authenticity. This type of protection, however, has many limitations since the seals could have been peeled off and glued. For maximum security, we advise you to buy Ledger Nano only from the official Ledger store. You can access it by following ce lien.

You will find a small folder with instructions « Getting Started » and a form in which you will be able to note what we call the « seeds of recovery ». These are 24 words that will allow you to access your cryptocurrency if you lose your Ledger Nano. It is therefore essential to keep them in a safe and inaccessible place.

Straps and rings also carry your Ledger Nano around your neck or keychain. The USB cable will allow you to connect your Ledger Nano S to a computer. For connection with an Android smartphone, an OTG adapter is required that you can purchase from the ledger store.

Configuring your Ledger Nano S

It goes without saying that you should never buy an already configured e-wallet. Generally, we do not recommend buying a second hand Nano Ledger S.

Step 1 – Connect to Ledger Live :

The first step is on your computer. You must first connect toLedger Live. If you have not downloaded it, start by doing it. Make sure you have downloaded the latest version of Ledger Live.

Ledger Nano S - Ledger Live
Ledger Nano S – Ledger Live

Once you have downloaded it, you will have to choose between several options:

  • Initialize a new device
  • Restore a Ledger device
  • Use a device that has already been configured
  • You do not have a Ledger yet

Step 2 – Choosing the type of configuration

For the next steps, we will now switch to the Ledger Nano S. Once connected to your computer, the software opens automatically and you can start via the « Start » button. Just read the instructions on the screen of your device and press the two buttons on the top to start:

Ledger Nano S - Get Started
Ledger Nano S – Get Started

We will assume that you have purchased a new device. So you just have to choose the first option « Configure as new device » by clicking on the right button.

Step 3 – Choosing a PIN

You are now asked to choose a PIN that will allow you to secure access to your Ledger Nano S. Note that versions after version 1.3 require a PIN code between 4 and 8 digits. Press the right or left buttons to select the numbers and both buttons at the same time to confirm. Once you have chosen all your numbers, section the icon (✓) and press both buttons at the same time to validate your PIN.

Ledger Nano - Le choix du type de configuration
Ledger Nano – Le choix du type de configuration

Step 4 – Transcription of passwords

The 24 passwords will now appear and you will be able to note them one after another on the notebook provided in the box. It is essential to note these words without fail and in the order in which they are transmitted to you, otherwise they will be unusable to find your crypto-assets in case of needs.

Ledger Nano - Le choix de votre pin code
Ledger Nano – Le choix de votre pin code

Once you have written down all your words, the Ledger Nano S will ask you to confirm one. You just have to choose it by navigating with the right or left buttons and validate it by pressing the two buttons.

Ledger Nano - Transcription des mots de passe
Ledger Nano – Transcription des mots de passe

Once again, it is essential that you are the only one to know these 24 words, since they can give access to your crypto-currencies without your Ledger Nano S.

Once these steps are over, you should see on your computer screen: « Your Device is Now Ready ». Which means, as you probably know, that your wallet is ready for use. It will now be necessary to install the corresponding applications cryptos that you want to add.

Ledger Nano - Ledger is Live
Ledger Nano – Ledger is Live

Installing applications

You will now be able to install cryptographic applications that you want to use. For that you will click on the « Manager » tab of your Ledger Live.

Ledger Nano - Ledger manager
Ledger Nano – Ledger manager

You will arrive on a page containing all the cryptos supported by your Ledger Nano S. As you can see they are numerous. Simply click on « Install » in front of the crypto that interests you and your Ledger Nano S will be ready to welcome this crypto.

Ledger Nano - ledger Manager 2
Ledger Nano – ledger Manager 2

We have to admit that Ledger Live makes it much easier to use your device. It’s a long way from downloading all apps on your computer from Google Chrome and navigating from one to the other.

Add an account

Once you have installed the application, you can add an account by clicking on the « plus » next to « Account ».

Ledger Nano - ledger Manager 3
Ledger Nano – ledger Manager 3

If you choose a bitcoin account for example, you must choose the bitcoins and name your account.

Ledger Nano - ledger Manager 4
Ledger Nano – ledger Manager 4

You must then connect to your Ledger Nano S by dialing your code and then select the Bitcoin icon by clicking both buttons simultaneously.

Ledger Nano - ledger Manager 5
Ledger Nano – ledger Manager 5

Limits of the Legder Nano S

For a long time, only about five applications could be installed simultaneously on the Ledger Nano S due to the small amount of disk space. This space depends on the installed applications and their order.

Since March 2018 with the latest version, it is possible to install many other applications. Many cryptos rely on the Bitcoin protocol, so Ledger has taken over this common code base in the Bitcoin application, which has significantly reduced the size of other applications.

Following this principle, it is possible to install up to 18 applications and therefore 18 different cryptos. However, if the applications are installed with a completely different code base (Bitcoin, Ethereum, Ripple, for example), you will not be able to add more than 4 or 5 applications.

In summary, depending on the type of applications installed, a very different result can be obtained. You will normally be able to install up to 10 applications. Note that you can still manage your applications by not installing them all at the same time.

For example, if you do not use your Ledger Nano S often to keep your Ether, the application can be temporarily uninstalled. Alternatively, you can buy a second Ledger Nano, or switch to Ledger Nano Blue which contains twice as many memories. If you start with cryptos, the Ledger Nano S will be more than enough.

Ledger Nano X - The secure hardware wallet

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Binance review: all you need to know [2019]

Buy bitcoin without verification: it’s still possible !!

5 Industries Ready To Start Using Blockchain

By now most recognize the term « blockchain » and associate it with bitcoin, or with cryptocurrency transfers in general. But with so many other uses for the technology having emerged in the last couple of years, it’s worthwhile to step back on occasion and look at how it is impacting (or may impact) society more broadly. The following are just a few industries and practices that are ready to start making effective use of blockchain – and in some cases may have already started doing so.

1. Real Estate

This may be one of the more fascinating areas to discuss, because it’s one that very few people saw coming, but which has already begun to make use of blockchain. Proponents of integrating blockchain into real estate argue that it will grant people looking to invest in property the ability to liquefy and sell just like one would through a stock exchange. This could in theory allow people to sell fractions of property, rather than having to find a single buyer in order to move on with a transaction. Meanwhile, the blockchain can also be used to help people create what are called « smart contracts, » which can be of use in more conventional buy-and-sell situations. A smart contract in this context essentially guarantees through a blockchain application that funds will be transferred exactly as has been agreed upon, and in exchange for the deed to a property. 

2. Voting

Election security has become a major issue in recent elections around the world, prompting discussions about how to circumvent potential problems. Some have suggested doing away with electronics altogether and reverting to paper voting ballots. But this seems unlikely, and if we look forward instead of backward, the blockchain may offer the best solutions. Keep in mind, if you’re not particularly familiar with this technology, that blockchain can transfer data as readily as wealth. And given that it’s designed to be incorruptible and wholly transparent, it may just prove to represent the tamper-proof, secure election system we’ve been waiting for. 

3. Online Gaming

The world of online gaming is one that has always stayed current with regard to digital innovations. Some related sites have in fact already experimented with cryptocurrency, which opens the door to further blockchain integration. Where conventional gaming is concerned this may result in faster downloads and more efficient microtransactions. There’s also casino gaming to consider though, which is where the greatest blockchain potential may be. For one thing, a universal wealth transfer system like this may make people more comfortable and secure dealing with international platforms, which is significant given that online casinos in New Zealand and other far-flung locations are some of the biggest worldwide providers. The instantaneous withdrawal and deposits that blockchain could offer in this space would be valued by many as well. 

4. Crowdfunding

The internet has made it incredibly easy to send and receive money digitally, not only with friends but with strangers as well. This is exhibited in particular by the rise in crowdfunding platforms, which has been ongoing for several years now. As good as these platforms have gotten though, blockchain looks particularly promising in this space because of its ability to reduce fees associated with the actual collection of money raised. Blockchains are decentralized by nature, and thus not connected to any one processing or crowdfunding company that would be looking to collect fees to generate a profit.

5. Health Care

It may take a while to see sweeping adoption in health care, but ultimately this is an industry that may make significant everyday use of blockchain functions. To be sure, the technology could be used to streamline various processes relating to insurance and payments. However, the more constant use might ultimately be in handling patient data and records. This is by nature sensitive and confidential information, and yet it also needs to be transferred, fairly frequently, from one doctor or facility to another. Storing patient information in the blockchain would in theory make this process instantaneous while protecting the integrity of the data, ultimately allowing for more efficiency in numerous hospital functions. 

Indicateurs Bitcoin: Difficulty Ribbon

La question qui se pose ici est celle savoir si le nombre de mineurs intervenant sur réseau bitcoin est de nature à avoir un impact sur le prix du bitcoin.

Pour cela, il est avant tout intéressant de se demander comment il est possible de déterminer si le nombre de mineurs augmente ou diminue. A ma connaissance il est relativement compliqué de connaitre nominativement l’ensemble des mineurs intervenants sur le réseau (please correct me if I am wrong). L’affluence des mineurs est représentée par le « hash rate » (ou taux de hachage ») disponible sur le réseau ainsi que le niveau de difficulté sur le réseau. Nous nous intéresserons aujourd’hui au niveau de difficulté.

La difficulté  

La notion de difficulté est central dans le fonctionnement du bitcoin. Cela correspond à la difficulté d’ajouter des blocks à la blockchain. Plus il y a de mineurs qui souhaitent participer au mécanisme du minage, plus la difficulté est élevée.

L’objectif est d’assurer que les blocks seront toujours ajoutés à la blockchain toutes les 10 minutes, même si le hashing power augmente sur le réseau (proportionnellement au nombre de mineurs). En effet, plus il y a de machines participant au minage, plus les hachages réalisés dans le cadre du Proof of Work pour trouver le Nonce, peuvent être réalisés rapidement.

Pour simplifier, le Proof of Work est un mécanisme qui permet de déterminer quel mineur pourra ajouter les transactions dans des blocks et les blocks à la blockchain. Cette sélection est nécessaire parce qu’un grand nombre de personnes souhaitent ajouter les blocks à la blockchain pour récupérer la récompense de 12.5 bitcoin actuellement.

Pour ces mineurs, il s’agit d’un business, puisqu’ils investissent dans des ordinateurs surpuissants utilisent beaucoup d’électricité pour faire tourner un seul et même algorithme en boucle des milliards de milliards de fois.

Pour mieux comprendre ce mécanisme, vous pouvez consulter cet article sur le « Proof of Work ».  

Ce mineur est celui qui est le plus rapide à trouver un chiffre appelé le Nonce. C’est un chiffre que le mineur doit trouver pour que le nom du block, le hash, corresponde au critères aux critères prédéterminés par le protocole. Or ces critères s’ajustent automatiquement au nombre des mineurs.

Plus il y a de mineurs, plus le protocole Bitcoin prévoit de rendre le Nonce difficile à trouver en augmentant le nombre des zéro qui constitue le hash du block.

L’écart de 10 minutes ne peut donc être maintenu que si la difficulté augmente proportionnellement à l’augmentation du hash power, c’est-à-dire au nombre des mineurs présents sur le réseau. En l’absence d’un tel ajustement les blocs seraient ajoutés beaucoup plus rapidement sur la blockchain, mais la concurrence entre les mineurs ne serait plus assurée. Autrement dit, la sélection entre les mineurs pour savoir lequel est le plus motivé et aura le privilège d’ajouter le prochain bloc à la blockchain ne sera plus assuré.

L’idée est donc bien de préserver la sécurité du réseau. Plus le hash rate utilisé sur le réseau est élevé, plus le réseau est sécurisé.

le « Bitcoin Difficulty Ribbon »

Créé par Willy Woo et Winnie Lingham, le « Bitcoin Difficulty Ribbon », mesure le nombre de mineurs qui font défaut sur le réseau.

C’est à dire que plus le prix du bitcoin descend, moins l’activité du minage est rentable et plus il y a de mineurs qui ne peuvent continuer à miner.

Ces faillites en cascades entraînent également une diminution du nombre de bitcoins mis en circulation et donc une raréfaction de l’offre par rapport à la demande. Il en découle une remontée des cours du bitcoin.

Difficulty Ribbon
Difficulty Ribbon

Le « bitcoin difficulty ribbon » permet de traquer le niveau de difficulté sur le réseau au moyen de « moving average ». Lorsque ces « moving Average » se contractent et  s’inversent, Willy Woo considère que le cours du bitcoin a atteint un plus bas et que la tendance va probablement s’inverser.

Difficulty ribbon
Difficulty ribbon

Cet indicateur qui doit être utilisé en complément avec d’autres indicateurs, mais permet d’identifier le niveau de difficulté sur le réseau.

Ledger Nano S Avis – comment maîtriser le coffre-fort du futur [2020]

Il n’est pas une semaine sans que nous entendions parler d’un échange bitcoin ou d’utilisateurs qui se sont fait hackés leur bitcoins. Alors est-ce possible de conserver les bitcoins et cryptomonnaies en toute sécurité? Et bien oui et ce n’est pas si compliqué que ça grâce au Ledger Nano S.

Si vous souhaitez devenir un crypto-investisseur, il est essentiel de savoir conserver vos cryptomonnaies.

Mais avant toute choses rappelons que ce que vous devez conserver ce sont vos clés privées. Si nous comparons l’utilisation des cryptomonnaies comme le bitcoin à une carte bancaire, la clé publique correspond à votre numéro de carte bancaire et votre clé privée, à votre code secret.

L’objet d’un portefeuille de crypto est donc de conserver ces clés privées pour que vous puissiez dépenser vos cryptos. Toute la question est de savoir comment les conserver de manière sécurisée.

Laisser vos cryptos sur un échange ou dans un portefeuille en ligne (« hot wallet ») revient à confier le code de votre carte bancaire à un prestataire que vous ne connaissez pas. Peut-être commencez-vous à comprendre les risques que vous prenez en laissant vos cryptos sur internet.

Ledger Nano X - The secure hardware wallet

Ledger Nano S en quelques mots.

C’est donc là qu’intervient le Ledger Nano S. C’est l’un des premiers portefeuilles de crypto qui propose de conserver les clés privées hors d’internet. L’idée est évidement de limiter au maximum les risques.

De ce point de vue, le Ledger Nano S est surement un des moyens les plus sûr à l’heure actuelle pour conserver vos cryptos.

Il faut le voir comme un coffre-fort plus que comme un portefeuille. En effet, l’objectif d’un portefeuille comme le Ledger Nano S n’est pas d’être pratique, mais de conserver vos cryptos en toute sécurité. Donc, si vous souhaitez payer votre café en bitcoin, mieux vaut que vous téléchargiez un portefeuille sur votre mobile qui sera moins sûr mais beaucoup plus facile à utiliser au jour le jour.

L’idéal c’est d’avoir les deux et de conserver la plus grande partie de vos crypto dans le ledger wallet, un peu comme un compte chèque et un compte épargne.

Quelles sont les Cryptos couvertes ?

La liste est maintenant extrêmement longue et presque toutes les cryptos sont couvertes : https://www.ledger.com/pages/supported-crypto-assets

Je me rappelle encore du premier Ledger Wallet qui ne couvrait que le bitcoin. Maintenant il possible de conserver presque toutes les cryptos. Comme nous allons le voir la mémoire du Ledger Nano S n’est toutefois pas limitée, ce qui est parfois un peu frustrant.

Le Ledger Nano S permet également de stocker les tokens ERC20, c’est-à-dire les jetons qui sont compatibles avec le protocole Ethereum. Un grand nombre d’ICO (« Initial Coin Offering ») utilisent aujourd’hui ce standard, il est donc très utilise de pouvoir maintenant conserver les jetons achetés lors d’une ICO directement dans votre Ledger Nano S.

Que contient votre coffret ?

Ledger Nano S Box
Ledger Nano S Box

Vous allez recevoir un coffret scellé. L’idée est évidement de protéger le contenu et en assurer l’authenticité. Ce type de protection présente toutefois de nombreuses limites puisque le sceaux pourrait avoir été décollé et recollé. Pour un maximum de sécurité, nous vous conseillons de n’acheter Ledger Nano que depuis la boutique officielle Ledger. Vous pouvez y accéder en suivant ce lien.

Vous trouverez un petit dossier avec les instructions « Mise en route » et un formulaire dans lequel vous allez pouvoir noter ce que nous appelons les « graines de récupération ». Il s’agit de 24 mots qui vous permettrons d’accéder à vos crypto-monnaies en cas de perte de votre Ledger Nano. Il est donc essentiel de les conserver en lieu sûr et non accessible.

Des sangles et des anneaux permettent également de porter votre Ledger Nano autour de votre cou ou de votre porte-clés. Le câble USB vous permettra de relier votre Ledger Nano S à un ordinateur. Pour la connexion avec un smartphone Android, un adaptateur OTG est nécessaire que vous pouvez vous procurer sur la boutique ledger.

Ledger Nano X - The secure hardware wallet

Configuration de votre Ledger Nano S

Il va de soi que vous ne devez jamais acheter un portefeuille électronique déjà configuré. De manière générale, nous ne recommandons vraiment pas d’acheter un Nano Ledger S d’occasion.

Etape 1 – Connecter à Ledger Live :

La première étape se passe sur votre ordinateur. Vous devez commencer par vous connecter à Ledger Live. Si vous ne l’avez pas téléchargé, commencez par le faire. Assurez-vous que vous avez bien téléchargé la dernière version de Ledger Live.

Ledger Nano S - Ledger Live
Ledger Nano S – Ledger Live

Une fois que vous l’avez téléchargée, vous allez devoir choisir entre plusieurs options :

  • Initialiser un nouvel appareil
  • Restaurer un appareil Ledger
  • Utiliser un appareil qui a déjà été configuré
  • Vous n’avez pas encore d’appareil Ledger

Etape 2 – Le choix du type de configuration

Pour les étapes suivantes, nous allons maintenant passer sur le Ledger Nano S. Une fois branché à votre ordinateur, le logiciel s’ouvre automatiquement et vous pouvez commencer via le bouton « Démarrer ». Il vous suffit de lire les instructions sur l’écran de votre appareil et presser les deux boutons du dessus pour commencer :

Ledger Nano S - Get Started
Ledger Nano S – Get Started

Nous allons partir du principe que vous avez acheté un nouvel appareil. Il vous suffit donc de choisir la première option « Configure as new device » en cliquant sur le bouton droit.

Etape 3 – Le choix d’un code PIN

Il vous est maintenant demandé de choisir un code PIN qui vous permettra de sécuriser l’accès à votre Ledger Nano S. Notez que les versions postérieures à la version 1.3 demandent un code PIN entre 4 et 8 chiffres.  Pressez les boutons droit ou gauche pour choisir les chiffres et les deux boutons en même temps pour le valider. Une fois que vous avez choisis tous vos chiffres, sectionnez l’icon (✓) et appuyez sur les deux boutons en même temps pour valider votre code PIN.

Ledger Nano - Le choix du type de configuration
Ledger Nano – Le choix du type de configuration

Etape 4 – Transcription des mots de passes

Les 24 mots de passes vont maintenant apparaître et vous allez pouvoir les noter les uns après les autres sur le carnet fourni dans le coffret. Il est essentiel de noter ces mots sans faute et dans l’ordre dans lequel ils vous sont transmis, sans quoi ils seront inutilisables pour retrouver vos crypto- actifs en cas de  besoins.

Ledger Nano - Le choix de votre pin code
Ledger Nano – Le choix de votre pin code

Une fois que vous aurez noté tous vos mots, le Ledger Nano S vous demandera d’en confirmer un. Il vous suffira de le choisir en naviguant avec les boutons droits ou gauches et de le valider en appuyant sur les deux boutons.

Ledger Nano - Transcription des mots de passe
Ledger Nano – Transcription des mots de passe

Une fois encore, il est essentiel que vous soyez le seul à connaitre ces 24 mots, puisqu’ils peuvent donner accès à vos crypto-monnaies sans votre Ledger Nano S.

Une fois que ces étapes sont passées, vous devriez voir sur l’écran de votre ordinateur: “Your Device is Now Ready”. Ce qui signifie comme vous le savez surement, que votre portefeuille est prêt à l’emploi. Il va donc maintenant falloir installer les applications correspondantes aux cryptos que vous souhaitez ajouter.

Ledger Nano - Ledger is Live
Ledger Nano – Ledger is Live

Installation des applications

Vous allez maintenant pouvoir installer les applications relatives aux cryptos que vous souhaitez utiliser. Pour cela vous allez cliquer sur l’onglet « Manager » de votre Ledger Live.

Ledger Nano - Ledger manager
Ledger Nano – Ledger manager

Vous allez arriver sur une page regroupant toutes les cryptos supportées par votre Ledger Nano S. Comme vous pouvez le voir elles sont nombreuses. Il vous suffira simplement de cliquer sur « Install » en face de la crypto qui vous intéresse et votre Ledger Nano S sera prêt pour accueillir cette crypto.

Ledger Nano - ledger Manager 2
Ledger Nano – ledger Manager 2

Nous devons admettre que Ledger Live facilite beaucoup l’utilisation de votre appareil. Il est loin le temps où vous deviez télécharger toutes les applications sur votre ordinateur depuis Google Chrome et naviguer de l’une à l’autre.

Ajouter un compte

Une fois que vous avez installé l’application, vous pouvez ajouter un compte en cliquant sur le « plus » à côté de « Account ».

Ledger Nano - ledger Manager 3
Ledger Nano – ledger Manager 3

Si vous choisissez un compte bitcoin par exemple, vous devez choisir les bitcoins et nommer votre compte.

Ledger Nano - ledger Manager 4
Ledger Nano – ledger Manager 4

Vous devez ensuite vous connecter à votre Ledger Nano S en composant votre code puis sélectionner l’icône Bitcoin en cliquant sur les deux boutons simultanément.

Ledger Nano - ledger Manager 5
Ledger Nano – ledger Manager 5

Limites du Legder Nano S

Pendant longtemps, seules cinq applications environ pouvaient être installées simultanément sur le Ledger Nano S en raison de la faible quantité d’espace disque. Cet espace dépend des applications installées et de leur ordre.

Depuis mars 2018 avec la dernière version, il est possible d’installer de nombreuses autres applications. Beaucoup de cryptos reposent sur le protocole Bitcoin, Ledger a donc reprise cette base de code commune dans l’application Bitcoin, ce qui a considérablement réduit la taille des autres applications.

Suivant ce principe, il est possible d’installer jusqu’à 18 applications et donc 18 différentes cryptos. Toutefois, si les applications sont installées avec une base de code complètement différente (Bitcoin, Ethereum, Ripple, par exemple), vous ne pourrez pas ajouter plus de 4 ou 5 applications.

En résumé, en fonction du type d’applications installées, un résultat très différent peut être obtenu. Vous pourrez normalement installer jusqu’à 10 applications. Notez que vous pouvez toujours gérer vos applications en ne les installant pas toutes en même temps.

Par exemple, si vous n’utilisez pas souvent votre Ledger Nano S pour garder vos Ether, l’application peut être désinstallée temporairement. Autre solution, vous pouvez acheter un deuxième Ledger Nano, ou passer au Ledger Nano Blue qui contient deux fois plus de mémoires. SI vous commencez avec les cryptos, le Ledger Nano S sera largement suffisant.

Ledger Nano X - The secure hardware wallet

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