jeudi, décembre 12, 2024
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Les stablecoins algorithmiques : révolution ou coup d’épée dans l’eau ?

Au cœur de l’actualité, l’effondrement de l’UST et de tout l’écosystème Terra a mis en lumière un nouveau type de stablecoin : les stablecoins algorithmiques. Entièrement décentralisé et par nature non collatéralisé, ils suscitent autant d’intérêt qu’ils inquiètent. 

Dans cet article, nous reviendrons sur les origines des stablecoins, les mécanismes qui leur permettent de conserver leur parité avec le dollar et nous nous intéresserons particulièrement à l’innovation mais aussi aux risques que représentent les stablecoins algorithmiques.  Alors c’est parti pour une plongée dans le monde riche en innovations des stablecoins ! 

Les stablecoins : pierres angulaires de l’écosystème crypto 

Qu’est-ce qu’un stablecoin ?

Un stablecoin, ou monnaie stable en français, est une crypto-monnaie dont la valeur est indexée à une valeur réelle principalement celle du dollar dans le monde des crypto-monnaies. La mission de ces crypto-actifs est de supprimer l’incertitude en enlevant la volatilité que l’on retrouve sur les différentes cryptos du marché. Le stablecoin voit donc sa valeur répliquer celle du dollar ou plus rarement d’une autre monnaie fiat comme l’euro ou encore le franc suisse. 

Différents types de stablecoins existent et se différencient notamment par leur mécanisme de peg (ce qui permet de respecter la parité avec le dollar) et leurs collatéraux. 

Les stablecoins sont couramment utilisés dans l’écosystème des crypto-actifs car ils permettent notamment de récupérer ses profits tout en les conservant sous forme de crypto-monnaie. Ainsi, ils vous évitent de transformer vos crypto en monnaie FIAT, et le cas échéant d’être imposé sur votre plus-value comme c’est le cas en France par exemple. Ils permettent donc de gagner en agilité et sont une des raisons du développement massif des crypto-monnaies ces dernières années. 

La capitalisation totale des stablecoins ne cesse de progresser. Elle représente à l’heure de l’écriture de ces lignes près de 160 milliards de dollars avec une écrasante majorité pour les stablecoins en dollar qui représente 99,3% de l’ensemble des stablecoins.

Le volume journalier d’échange de stablecoins est lui de 83 milliards de dollars selon le site spécialisé CoinMarketCap.

capitalisation totale stablecoins
La capitalisation totale des Stablecoins et le podium avec l’USDT, l’USDC et le BUSD (source : https://defillama.com/peggedassets/stablecoins)

Trois principaux types de stablecoins existent. Ils possèdent chacun un mécanisme différent pour garantir leur valeur.

Tout d’abord, nous avons les stablecoins qui sont garantis par des monnaies FIAT comme les deux géants du secteur l’USDC et l’USDT. L’idée est simple et similaire à ce que l’on retrouvait avant sur le dollar avec l’étalon or. Pour chaque dollar de stablecoin crée, on vient s’assurer que l’on possède un dollar de monnaie FIAT en réserve. Cela peut être de l’argent liquide, des obligations ou d’autres actifs. Ces stablecoins sont donc centralisés et doivent être audités régulièrement pour s’assurer de leur sérieux. 

Le deuxième type de stablecoin vient s’assurer de la parité avec le dollar grâce à une collatéralisation par différentes crypto-monnaies. Un algorithme vient garantir que pour un dollar de stablecoin émis, on a bien au moins un dollar et demi de Bitcoin ou encore d’Ethereum bloqué dans un smart contract. Le montant de crypto-monnaies détenue est supérieur à un dollar pour s’assurer contre la volatilité élevée de ce type d’actifs. Le jour ou Bitcoin perd 30% de sa valeur, il faut pouvoir garantir que le stablecoin conserve sa parité avec le dollar. L’un des exemples les plus connus est le DAI qui possède donc une décentralisation plus importante que ses collègues USDT et USDC.

Enfin, le dernier type de stablecoin est celui qui nous intéresse particulièrement dans cet article. Il s’agit des stablecoins algorithmiques. Pour ce dernier modèle, pas de monnaies fiduciaires ni même de crypto-monnaies en garantie, normalement en tout cas. L’idée est de garantir la valeur du stablecoin dès sa création. L’exemple le plus connu et désormais funeste est celui de l’UST.  Pour créer un UST, on vient bruler un dollar de Luna et on assure ainsi que l’on a pas créé de la valeur ex nihilo. Inversement on peut brûler un dollar d’UST pour crée un dollar de Luna. Ce dernier type est jugé le plus innovant mais est aussi le plus risqué comme nous avons pu le voir avec le récent effondrement de l’UST. L’USDD de Tron s’inspire de ce modèle en souhaitant corriger les failles de l’UST. 

Bref historique des stablecoins 

Au début des années 2010, l’écosystème crypto n’en est qu’a ses balbutiements. Pour rappel, le Bitcoin n’a été créé qu’en 2009 et Ethereum ne verra le jour qu’en 2015. Cette industrie est donc toute jeune et les liquidités encore très faibles. Ce manque de liquidité entraine une volatilité extrême, bien pire que celle que nous connaissons aujourd’hui dans un marché qui se structure. Cette volatilité est un problème pour l’adoption de masse des crypto-monnaies. En effet, avec une trop grande volatilité on ne peut pas utiliser facilement les crypto-monnaies et les cas d’usages sont donc relativement limités. 

Pour contrecarrer ce problème, les premiers stablecoins sont nés en 2014. Les pionniers se nomment BitUSD et NuBits. Ces deux projets étaient collatéralisés grâce à différents actifs cryptos. Le BitUSD fonctionnait sur la blockchain BitShares et avait perdu son peg avec le dollar lors de la fin 2018. De son côté, NuBIts a aussi connu des gros crashs et perte de parité avant le dollar en 2016 et 2018. Ces deux stablecoins ne sont désormais plus utilisés mais furent les premiers à permettre d’accéder à une monnaie stable dans le marché crypto peu liquide de l’époque. Ces deux exemples ont montré combien il était difficile de mettre en place un stablecoin robuste, à l’épreuve du temps et des fluctuations du marché. 

C’est en 2015 qu’est apparu l’USDT de la société chinoise Tether. Son premier nom fut le RealCoin avant de prendre le nom que l’on lui connait aujourd’hui. Il est toujours présent et est devenu le leader du secteur. De son côté, le DAI arrivera en 2017 sous l’impulsion de MakerDAO pour répondre au développement de la finance décentralisée. 

Les stablecoins, rouages essentiels de la DeFi 

En réduisant l’incertitude et la volatilité liées aux actifs crypto, les stablecoins ont permis le développement de nouveaux cas d’usage pour les crypto-monnaies. Au premier rang de ces nouvelles applications, on retrouve la finance décentralisée. La finance décentralisée, souvent abrégée DeFi en anglais, correspond à l’ensemble des applications et protocoles décentralisés qui offrent différents services financiers comme le prêt ou l’emprunt de crypto-monnaies. Ces protocoles permettent de se passer d’intermédiaires, notamment des banques, en offrant des services similaires ou plus innovants, le tout de manière entièrement décentralisée et sans tiers de confiance. Elle permet aussi de générer des intérêts bien supérieurs aux banques traditionnelles si vous fournissez des liquidités sur des protocoles comme Aave, Curve, MakerDAO ou Beefy par exemple. 

rendement stablecoins protocole aave
Un exemple des taux d’intérêts possible sur le protocole Aave en échange de stablecoins (source app.aave.com)

Les stablecoins et leur absence de volatilité permettent d’exploiter pleinement le potentiel de la DeFi. Avec ces derniers, vous évitez notamment le risque d’impermanent loss que vous pouvez rencontrer avec des crypto actifs traditionnels. Les protocoles rémunèrent souvent à plus de 10% sur le prêt de stablecoins. Une manière de faire travailler ses stablecoins, de manière sereine. Attention toutefois, il y a toujours un risque notamment de hack et de vol des fonds sur ce genre de protocole. C’est une chose récurrente, aussi, il est essentiel de s’assurer de la solidité du protocole en amont. L’autre risque est aussi celui de perte de parité avec le dollar du stablecoin comme nous avons pu l’observé notamment sur l’UST. 

Les différents types de stablecoins algorithmiques 

Les stablecoins algorithmiques sont donc les derniers venus et pour beaucoup ce sont les plus prometteurs. Toutefois, comme chaque nouveauté, elles présentent des risques, et le récent effondrement de l’écosystème Terra et de l’UST en est la preuve ! L’innovation est au cœur du Web 3 et de la finance décentralisée, il est donc normal que le secteur des stablecoins n’y échappe pas. Ces derniers se trouvent à la croisée de la finance, des mathématiques mais aussi de la technologie. 

Les mécanismes de fonctionnement

Par définition un stablecoin est entièrement dépourvu de collatéral. En effet, à l’inverse de l’USDC ou l’USDT garantis par des réserves en monnaie FIAT ou DAI garanties par des actifs crypto bloqués dans un smart contract, le stablecoin algorithmique n’a pas besoin d’un collatéral sous la forme d’un actif externe. Ils sont dits algorithmiques car ils utilisent un algorithme, c’est-à-dire des règles ou instructions à suivre pour obtenir un résultat précis. 

Ces règles doivent être conçus pour manipuler en quelque sorte le nombre de stablecoins en circulation, jouant sur l’offre et la demande, et ainsi maintenir sa parité avec le dollar. 

Pour maintenir cette parité avec le dollar, les stablecoins algorithmiques peuvent utiliser une large variété de mécanismes. 

Rebase

Les stablecoins algorithmiques dit « rebase » agissent sur la supply de base pour maintenir le peg avec le dollar. Pour cela, le protocole vient ajouter (mint) ou supprimer (burn) des tokens en circulation en fonction de l’écart du stablecoin avec le peg des 1 $. Si le prix du token est supérieur à 1 dollar, on vient minter du stablecoin c’est-à-dire qu’on en crée de nouveaux. Si le prix du stablecoin est inférieur à 1$, à l’inverse on vient brûler des stablecoins. On joue ainsi sur l’offre et la demande pour garantir la parité avec le dollar.

Seigniorage

Ici, on vient utiliser un système à plusieurs tokens, avec un token censé rester stable et au moins un token supplémentaire conçu pour faciliter cette stabilité. Avec ce modèle, on a généralement un mécanisme de mint and burn comme expliqué précédemment et des mécanismes qui incitent les participants au marché à acheter ou vendre le token non stable pour pouvoir pousser le stablecoin vers son peg. 

Fractionnal algorithmic stablecoins

Un troisième modèle gagne en popularité avec les stablecoins algorithmiques fractionnés. Ils proposent un mécanisme de seignoriage mais aussi une collatéralisaiton. C’est l’exemple de Frax Finance qui est un des pionniers en la matière. 

Les principaux risques encourus


Le risque le plus important, comme nous avons pu récemment l’observer, est la perte de peg. Avec ce nouveau type de stablecoin entièrement décentralisé mais aussi par nature non collatéralisé, le risque est important. Il est nécessaire pour ce nouveau type de stablecoins de maintenir une certaine offre et demande sur son token pour éviter la chute. Si celle-ci arrive, la monnaie ne pourra en effet pas se reposer sur une garantie comme c’est le cas de l’USDC ou de l’USDT. 

L’exemple de l’UST de Terra est à ce titre parlant. Il nous montre aussi un second risque, celui d’effet cascade en cas de perte de peg du stablecoin. Après la perte de parité de l’UST, c’est le LUNA et l’ensemble de l’écosystème Terra qui s’est alors effondré. En effet l’UST fonctionnait selon un mécanisme de mint et burn du LUNA pour garantir sa valeur. Dès lors qu’il s’est effondré, il a entrainé dans sa chute le LUNA. C’est ainsi que l’une des plus grosses capitalisations de l’écosystème crypto s’est effondré en quelques jours, témoignant du caractère encore précaire de ces mécanismes de stabilisation. 

Les principaux stablecoins innovants

Dans cette partie, nous vous présenterons les principaux stablecoins algorithmiques ou se revendiquant comme tels. En effet, comme nous l’avons expliqué plus tôt, différents mécanismes existent, et certains de ces stablecoins comme le DAI peuvent être considérés par certains comme non algorithmiques. Voici donc une sélection de quelques-uns des stablecoins les plus populaires 

MAI : déposer des actifs en échange de stablecoins

Le Mai est un des stablecoin qui a le plus gagné en popularité ces derniers mois. Proposé par le protocole MAI Finance, c’est un stablecoin garanti par des tokens bloqués comme collatéral.
La création de MAI n’est en effet possible que lorsque on verrouille différents actifs crypto pour garantir sa valeur. Cela peut être des tokens comme le LINK, le CRV ou encore le BFY de Beefy Finance. Les utilisateurs ont la possibilité de déposer des actifs en collatéral dans un pool de liquiditée sur MAI Finance et ainsi de générer des rendements en MAI.

stablecoin Mai Finance
L’application MAI Finance et les différents vaults vous permettant de créer du MAI (source : app.mai.finance).

Le protocole QIDAO, l’autre nom de MAI Finance possède actuellement une valeur totale des actifs bloqués (TVL) de près de 130 millions de dollars, encore loin des leaders, mais lui permettant de gagner sa place dans le top 150 des protocoles de finance décentralisée les plus utilisés. 

MIM : un procédé cross-chain innovant

Le MIM pour Magic Internet Money s’est aussi imposé comme l’une des nouvelles figure de proue dans le monde des stablecoins. C’est aussi un stablecoin collatéralisé par différents crypto actifs mais qui possède une dose d’innovation, notamment en matière de compatibilité cross-chain et d’interopérabilité, des enjeux souvent clés dans le monde de la blockchain. 

C’est actuellement le 5ème stablecoin le plus populaire avec une capitalisation de près d’1,86 milliards de dollars.  A l’origine du MIM, on retrouve le protocole Abracadabra Money qui a été conçu pour être multi-chaines. Il est notamment déployé sur Ethereum, Avalanche, Fantom, la BSC, Polygon ou encore Moonriver.

Son principe de fonctionnement est le suivant : lorsque vous déposez des actifs dans le protocole, vous recevrez des tokens en MIM en échange. C’est un peu le même mécanisme que pour le MAI, présenté plus haut. 

DEUS : un stablecoin en difficulté

Le DEI est le stablecoin ici du protocole décentralisée DEUS Finance. Ce protocole hébergé sur la blockchain Fantom. C’est un protocole qui propose différents services financiers décentralisés. Vous pouvez aussi emprunter, épargner et générer des intérêts via le stkaing ou encore le yield farming sur ce protocole.

Afin d’assurer sa parité avec le dollar, ce stablecoin utilise le même mécanisme que l’UST, un mécanisme parfois qualifié de burn arbitragiste. Il s’appuie notamment sur le token DEUS de l’écosystème mais pas seulement. En effet, le DEI est aussi collatéralisé par d’autres stablecoins comme l’USDC. 

Après l’effondrement de l’UST et du LUNA, le DEI a aussi connu un depeg sévère qui l’a emmené en dessous des 0,6$. Plusieurs raisons à cela : un grand nombre d’attaques flashloans sur le protocole, mais aussi la perte importante enregistrée par le token DEUS, qui a perdu près de 71% de sa valeur en 4 jours. Tout cela, ajouté à l’inquiétude du marché, a amené DEI à perdre sa parité avec le dollar en quelques jours.

évolution du cours stablecoin DEUS (DEI)
Évolution du cours du stablecoin DEUS (DEI) – (source : www.coinmarketcap.com)

Des mesures ont été annoncées par les équipes du projet, mais pour l’heure, le DEI n’a toujours pas retrouvé son peg avec le dollar. A l’heure de l’écriture de ces lignes, il s’échange pour environ 0,47$. Un exemple de plus de la prudence à adopter dans le cadre de ce procédé innovant mais encore très jeune des stablecoins algorithmiques. 

L’USDX de KAVA 

Autre exemple de stablecoin en difficulté, l’USDX de la blockchain Kava. Kava est une blockchain de type Layer 1 (solution de première couche) concurrente de Solana, Avalanche ou encore Fantom. L’USDX est un stablecoin adossé à différentes cryptos monnaies, il est donc sur-collatéralisé pour absorber les pertes de valeurs comme nous l’avons observé précédemment.

Toutefois, cela ne l’a pas empêché lui aussi de connaitre un violent depeg au mois de mai dernier. L’USDX est en effet tombé en dessous des 0,6$ et ne parvient toujours pas à reprendre la parité avec le dollar. A l’heure de l’écriture de ces lignes, il s’échange aux alentours des 0,85$, laissant un espoir de retour vers les 1$ dans les prochains jours.  

Le problème est ici venue de la part d’UST détenue pour assurer le collatéral de l’USDX. Lorsque l’UST s’est effondré rapidement de plus de 90% de sa valeur, cela a entrainé la chute du stablecoin de KAVA. Un effet en cascade qui laisse donc l’USDX sur le carreau pour l’heure. 

L’USDD : une copie conforme de l’UST ? 

Dernier venu en date, l’USDD est lui un stablecoin algorithmique disponible sur la blockchain Tron. Il s’agit ici d’une alternative décentralisée aux leaders du marchés USDC ou encore USDT émis par la Tron DAO Reserve. Pour maintenir sa parité avec le dollar, l’USDD utilise un mécanisme d’arbitrage similaire à celui de l’UST. Pour cela, un utilisateur peut échanger 1 USDD contre 1 dollar de token TRX lorsque le prix de l’USDD est en dessous du dollar.  Lorsque le prix de l’USDD descend en dessous du dollar, on vient bruler les tokens USDD et les tokens TRX obtenus sont alors mintés. On voit donc une baisse de l’offre de l’USDD et une augmentation de l’offre de TRX.  Avec ce fonctionnement on incite les utilisateurs à acheter de l’USDD lorsqu’il baisse, puisqu’ils pourront engranger du profit. C’est l’arbitrage des utilisateurs qui doit donc maintenir le peg de l’USDD.

Stablecoin USDD blockchain tron
Informations relatives à l’USDD, le stablecoin de Tron (source : www.coinmarketcap.com)

Lorsque le prix de l’USDD vient à monter au-dessus du dollar, les utilisateurs peuvent alors échanger 1 dollar de TRX pour recevoir 1 USDD. Ils pourront ici les revendre pour engranger du profit puisque l’USDD vaudra plus que 1 dollar. On viendra bruler les tokens TRX, les tokens USDD seront eux mintés. On joue là aussi sur l’offre et la demande pour ces deux tokens. 

En plus de ce mécanisme, la TRON DAO Reserve prévoit une réserve pour collatéraliser l’USDD. Un fonctionnement qui rappelle encore une fois l’UST qui possédait aussi des réserves en Bitcoin censés protéger le stablecoin en cas de depeg. 

Ce projet ressemble fortement au token de l’écosystème Terra et a surement la même mission, pousser à la hausse le cours du TRX en favorisant l’adoption de l’USDD qui viendra naturellement bruler un maximum de tokens TRX. Il faut donc se montrer méfiant au vu de la catastrophe récente qu’a connu l’UST et la perte colossale encaissée par de nombreux investisseurs. 

Conclusion

Le monde du Web3 et l’écosystème blockchain sont friands d’innovations. A ce titre, les stablecoins algorithmiques représentent une nouveauté intrigante qui pourrait rebattre les cartes notamment de la finance décentralisée. La possibilité d’une monnaie stable qui ne nécessite pas d’actifs en collatéral permet d’imaginer de nombreuses possibilités et usages dans le monde de la DeFi. 

Toutefois, à l’heure actuelle, cette innovation semble encore bien fragile. Le récent effondrement de l’UST et de tout l’écosystème Terra risque de marquer longtemps les esprits du secteur crypto. Dans sa foulée, de nombreux stablecoins algorithmiques ont dévissé et certains ne retrouveront jamais leur parité avec le dollar. Il faudra surement encore quelques années pour résoudre cette périlleuse équation entre décentralisation et sécurité des stablecoins. 

Stanislas de Quénetain
Stanislas de Quénetain
Passionné depuis 2014 par les technologies liées à la blockchain, j'ai créé ce blog pour partager avec les plus grand nombre les dernières innovations, les start-ups et les Crypto-monnaies qui selon nous constituent une avancée significative pour cette industrie en pleine expansion.
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